Los Angeles, la ville des anges. Ce qui était le plus amusant a ce propos, était qu’elle était protégée par l’Ordre et que le chef de cette milice était dans les faits, un Démon… Cela faisait déjà quelques arrestations qui avaient eu lieu en quelques jours, l’Ordre reprenait le contrôle de la ville peu à peu, éloignant la menace des regroupements criminels et cela remplissaient Maleck d’une certaine fierté. Ses hommes étaient vaillants, travaillants et cela commençait à payer et porter fruit. Quelles étaient les chances que dans cette grande ville, un vampire se trouve dans une ruelle sombre et humide en cette journée ennuagée… Quelles étaient les chances qu’une jeune femme traverse cette même ruelle à cet instant. Les probabilités ensuite que le Démon patrouillait dans cette zone exactement. Cela devait forcément être les fruits du hasard, le destin… Car Akira Rainsworth n’était pas destiné à mourir en cette journée froide.

Ce qui attira l’attention du militaire était initialement une pomme roulante, sortant d’une ruelle… Approchant de celle-ci, il se penchait pour l’observer, propre, intact… Et ensuite, les grognements, et le bruit d’un sac virevoltant au vent. Tournant le coin, le regard du Démon tombait sur ce lieu obscur, sombre et peu accueillant… Mais cela était loin de l’intimider ou de lui faire peur. Il laissait sa vision d’adapter à l’obscurité pour s’y aventurer rapidement, trouvant un sac d’épicerie étalé au sol, un second sur la droite et deux ombres contre un mur. Ce qu’il vit ne faisait faire qu’un tour à son sang. Habillé de son uniforme de l’Ordre avec son grade sur son uniforme, le chef de la milice utilisait sa grosse voix pour ordonner d’un ton autoritaire,

-Relâchez là et reculez lentement de deux pas.

Dégainant son pistolet de service, il pointait celui-ci vers le vampire sans une once d’hésitation. L’agresseur redressait la tête avec surprise, n’ayant pas encore eu le temps de mordre sa victime. Il serrait les dents, grognait et le Démon tirait alors juste à côté de la tête de celui-ci. Sans une once de pitié, son ton restait aussi dure que la pierre, alors qu’il répétait,

-Relâchez là et reculez LENTEMENT de deux pas.

Cela semblait prendre le vampire de cour, alors qu’il relâchait la jeune femme qui s’étalait lourdement au sol. Le vampire le fixait, puis reculait de deux pas. C’est alors que le Démon rajoutait, toujours d’un ton sans appel à la négociation,

-Les mains sur la tête, face contre le mur et à genoux.

Encore un moment d’hésitation et sa proie regardaient autour en quête d’une sortie de secours, puis s’élançaient pour fuir… Le milicien n’hésitait alors pas une seule seconde… La seconde balle qu’il tirait allait directement dans la tête du vampire, alors qu’un cri horrifié résonnait derrière lui. Quelques personnes s’étaient arrêtées pour regarder le spectacle, mais c’est avec un calme olympien que Maleck se tournait vers ceux-ci d’un air apaisant en ordonnant,

-Rester hors du périmètre, un soutien psychologique sera offert à ceux qui en auront besoin.

Le Démon n’avait aucun remord, il avait accompli son sens du devoir, honorer son serment de protéger la population. Si la police devait justifier chacune de leurs balles tirées, ce n’était pas son cas et il avait confiance en son jugement. En utilisant sa radio, il contactait des renforts et rapidement, une équipe de milicien de l’Ordre était sur les lieux. Le corps était amené à la morgue, la ruelle désinfectée et la jeune femme étaient désormais assises dans une ambulance. Après avoir noté quelques éléments pour le rapport qu’il devrait remplir à l’Ordre, Maleck approchait du véhicule. Passant sa tête à travers les portes arrière de l’ambulance, le chef de la milice soufflait à l’égard de la jeune femme,

-Mme Rainsworth? On m’a dit que vous n’auriez pas de séquelle, vous m’en voyez ravie. Je me nomme Maleck Nightsky, chef de la milice. J’aimerais vous poser quelques questions, si cela ne vous dérange pas. Connaissiez-vous ce vampire?

Donc aucune affiliation avec la victime, probablement un crime au hasard, un vampire répondant à ses bas instincts en attaquant la première victime pouvant lui tomber sous les crocs. Maleck conservait un œil attentif sur la victime de cette agression, cherchant à cerner une information qui pourrait l’aider à justifier cet acte de barbarie. Et une seule réponse lui venait en tête… Elle avait le profil parfait de la victime… Petite, apparence fragile, de grands yeux innocents et un sourire des plus gentils. La parfaite victime pour planter ses crocs sans prendre trop de risque. Lâche, ce vampire avait donc mérité son sort au final. Le Démon regrettait-il d’avoir tiré? Aucunement, car les méthodes de l’Ordre étaient radicales, sévère. Il avait résisté à son arrestation, avait le sang d’une victime sur ses mains et c’était un surnaturel. Tous les critères avaient été présents pour que le chef de la milice puisse appliquer la sentence qu’il méritait, la mort.

-Merci pour votre réponse, Mme Rainsworth.

Court, simple, efficace. Il allait prendre congé pour rentrer à l’Ordre et remplir son rapport, lorsqu’il haussait les sourcils. Que faisait-elle à se relever de cette façon? Il la regardait prendre appuis sur le lit, puis s’effondrer alors que l’infirmier impuissant tentait de nouveau de l’allonger sur le lit de l’ambulance. Fronçant les sourcils, rapidement le Démon se retrouvait avec l’humaine accroché à son cou. Aimait-il cela? Par particulièrement… Est-ce que cela le dérangeait? Pas particulièrement non plus. Il était vieux et les années lui avaient appris à faire face à de nombreuses situations, mais recevoir un câlin de ce type après un acte héroïque était une première. Il allait la repousser délicatement, lorsqu’elle prenait elle-même ses distances en lui serrant les mains. Ha, c’était donc cela, de la reconnaissance exprimée chaleureusement. Fixant leurs mains, il relevait son regard vers celui d’Akira et haussait les sourcils à la suite de ses mots. Le remercier… C’était quelques choses qui arrivaient plutôt rarement, puisqu’il n’en ressentait pas le besoin. Le militaire faisait son travail et ne pensait pas mériter plus de remerciements que sa paie aux deux semaines. Mais il est bien vrai qu’il avait faim et soif. Il soufflait alors d’un ton légèrement amusé,

-Et bien, un café me ferait plaisir. Mais cela est si et seulement si le Médecin vous donne congé et que vos jambes arrivent à tenir.

Il n’avait pas encore pris son heure de repas, mais pourquoi ne pas la prendre maintenant. L’idée de manger faisait gronder son estomac et le Démon rajoutait alors d’un ton formel, solennel,

-Toutefois, sachez que je n’ai effectué que mon travail, Madame. La mission de l’Ordre est de veiller sur la sécurité de ses citoyens.

Une approche très militaire, des mots très direct et orienté vers l’objectif. Il ne tournait pas autour du pot, alors qu’il entendait le Médecin offrir son congé à l’humaine. Observant les traits du vieil homme, il hochait la tête en comprend très bien la signification de ceux-ci. Son état était stable, mais à garder à l’œil. Il se préparerait donc à appeler une ambulance si elle tombait inconsciente dans la prochaine heure.

-Vous connaissez un bon endroit? Heureusement qu’ils ont su décrasser le sang de vos cheveux.

Akira donc, un nom court et rapide à prononcer, parfait. Le militaire aimait les choses simples et voilà qu’elle lui posait une question ô combien facile à répondre en temps normal… En temps normal évidemment! Parce qu’en fixant les yeux de biche de la jeune femme, il comprenait rapidement une chose : Elle répondait à la perfection au concept d’innocence. Le vieux Démon prenait alors un air pensif, cherchant comment lui avouer les maux de ce monde, sans la blesser dans son estime d’elle-même. Il n’avait jamais été le plus éloquent ou le meilleur avec les mots, il finit donc par dire après quelques instants,

-Et bien, les vampires ont besoin de se nourrir de sang pour survivre. Si vous ne le connaissiez pas, vous deviez être une simple victime. Facile à atteindre, accessible sur le moment et il devait avoir soif. Ce n’est qu’une question de hasard et de malchance à la fois que cela soit tombé sur vous.

Le médecin discutait ensuite avec la jeune femme. Ils échangeaient quelques informations rapides et celle-ci obtenait son congé. À travers ses mots quant à sa vocation, le militaire redressait le dos pour prendre toute sa stature. Il comprenait ce qu’elle exprimait, car c’est exactement ce qu’il ressentait à travers ce métier. Un sens du devoir aiguisé. Hochant la tête, il l’aidait à récupérer quelques courses, jetant les effectifs brisés, rangeant de nouveau le tout dans les sacs. Elle insistait pour le remercier et le brun acceptait de la suivre. De toute façon, il était plus prudent qu’elle soit accompagnée au moins jusqu’à son domicile pour sa sécurité et qu’une personne soit présente pour appeler l’ambulance si elle chutait de nouveau.

-C’est une vocation et un devoir à la fois. Quand je me suis enrôlé dans l’armée, j’ai juré de protéger mon pays et ses habitants.

Elle finissait par lui attraper le bras et le Démon ne put s’empêcher de la suivre à son rythme, offrant de porter les sacs en cour de route. Elle avait encore un bandage sur la tête et du sang sur ses vêtements… Il aurait été plus sage de la laisser l’inviter chez elle, pour ainsi pouvoir se changer et être dans ses effets personnels si elle devait avoir un malaise… Mais le chef de la milice avait un malaise éthique à aller au domicile d’une civile qu’il venait de sauver. Cela pourrait être perçu d’un mauvais œil par des instances supérieures et cela brisait la déontologie de son milieu professionnel. Le restaurant restait un lieu neutre et plus acceptable, même si pour la peine… Ses vêtements étaient encore recouverts de sang séché… Heureusement qu’il portait encore son uniforme de la milice, cela évitait que le serveur ne pose trop de question à l’entrée, même s’il avait au moins retiré son badge avec son nom. Remerciant le serveur, il prenait le menu tendu et observait alors les propositions en termes de repas,

-Je dois avouer que tout semble excellent, mais… Les prix ne sont pas donnés… Vous êtes certaine de votre choix?

Elle ne contestait pas, continuait de maintenir et le Démon finissait donc par opter pour une lasagne avec un café. Redonnant le menu au serveur, il demandait alors à la jeune femme d’un ton grave,

-Vous allez bien? Ça va toujours malgré les blessures? Si vous en ressentez après-coup, l’Ordre pourra vous aider et offre un soutien psychologique.

Il prenait une gorgée d’eau et lui demandait alors pour faire la conversation,

-Quelle est votre vocation?

Les prix n’avaient beau être rien en échange d’une vie, le Démon ne pouvait s’empêcher de froncer légèrement les sourcils. Il avait finit par plier toutefois, l’appel de la lasagne devenant trop forte pour son pauvre esprit affamé. Il avait bien une heure de dîner et quelques pauses par jour, mais ce n’était jamais assez long pour qu’il puisse s’asseoir et prendre le temps de profiter d’un repas copieux. Il devait donc souvent se tourner vers des restaurants de nourriture rapide, comme des Mcdonald ou des repas préparés en avance qu’il ne faisait que réchauffés au micro-ondes. C’était bien son premier vrai repas gastronomique sur l’heure du repas depuis quelques années.

Il remarquait alors aussitôt le malaise, passant de la larme glissant le long de sa joue… À la pâleur de sa peau plus prononcée, au mouvement soudain de sa tête vers l’avant, aux mains devant ses yeux… Cela devenait de moins en moins discret et le Démon haussait les sourcils en attendant de voir si elle lui parlerait. Parce que bon, après un moment, il ne pouvait pas la forcer à parler de ses problèmes si elle ne le désirait pas. Le militaire n’était pas de nature bavarde et n’était surtout pas psychologue. Il ne savait pas trop comment inciter quelqu’un à parler, à part lorsqu’il s’agissait de lui retirer des informations en le frappant sur le visage. Une brute? Parfois… Mais Maleck restait un Démon raisonnable et l’école militaire avait su contenir d’une certaine façon ses élans de Chaos en lui offrant une discipline au quotidien.

Lorsque celle-ci se relevait d’un bond, le Démon haussait de nouveau les sourcils en silence, mais il l’a laissait s’absenter sans essayer de la retenir. Peut-être avait-elle besoin que d’un peu de temps seul? Ou d’uriner tout simplement… Quoi qu’il en soit, il consultait ses messages sur son téléphone cellulaire, répondait à quelques personnes et voyants qu’elle n’était toujours pas revenue, se redressait de sa chaise pour prendre le chemin des toilettes des Dames. D’un ton calme, il cognait alors à la porte, avertissant au moins de sa présence! Puis soufflait,

-Akira? Je vais entrer.

Et il entrait sans plus attendre, voir laisser l’opportunité à la jeune femme de sortir. De la gêne? Aucunement! Une femme sortait d’une cabine, l’air outré, puis le chef de la milice se contentait alors de lui répondre,

-Pardonnez mon intrusion, Madame. Je m’inquiète pour ma comparse ici présente.

La jeune femme passait son regard du Démon à l’Humaine, puis finissait par sortir avec un petit regard empathique vers Akira. Maleck se tournait alors vers le jeune fleuriste et soufflait d’une voix grave,

-Je ne suis pas psychologue, mais je sais que quelque chose ne va pas. Et si, vous essayiez de me dire comment vous allez à travers une fleur? On peut retourner à la table aussi, si vous préférez… Les toilettes des femmes ne sont peut-être pas le meilleur lieu pour discuter.

Un nouveau vertige secouait la jeune femme et le Démon l’attrapait aussitôt pour la maintenir debout. Ce n’était peut-être pas la chose à faire face à ses symptômes physique, mais il avait agi par réflexe et ne savait pas quoi faire de plus pour le moment. Après tout, il était milicien et non-infirmier! Mais voilà qu’elle acceptait de retourner à table. Déjà d’être en position assise éliminerait les risques de chute et le Démon ne pouvait qu’être en accord. Il lui offrait alors son bras, pour qu’elle puisse s’y appuyer au besoin et maintenir ainsi son équilibre. Une fois à table, il la laissait s’assoir et prenait place de son côté. Un silence s’installait et le militaire se contentait de le respecter. Elle finirait par parler, le regard perturbé sur ce verre d’eau en disait long… Mais il respectait le rythme de celle-ci sans la brusquer, se contentant d’écouter lorsqu’elle prenait enfin la parole. Il fronçait très légèrement les sourcils, mais aucune accusation n’était présente dans sa voix lorsque le serveur apportait finalement leurs plats.

-Il est vrai que vous avez juste passé près de la mort… Je suis sarcastique… Il ne faut pas minimiser ce que vous avez vécu, Akira. Votre mal de tête doit être lié à la blessure, mais vous êtes certains de ne pas vouloir passer des tests plus poussés à l’hôpital? Le risque d’une commotion cérébrale n’est jamais vraiment loin… Et puis vous m’avez parlé d’une condition de santé que vous avez déjà, perdre autant de sang ne doit pas avoir aidé. Bon appétit!

Prenant une bouchée de son plat, il hochait la tête alors de façon satisfaite. Le Démon mâchait quelques secondes, avalait, mais rajoutait alors d’un ton confiant,

-Ce plat est délicieux! Très bon! Mais si vous n’êtes pas en état de déguster votre propre assiette… Je n’hésiterais pas à vous amener à l’Hôpital. Mon but n’étant pas de vous insulter, je m’inquiète tout simplement pour votre état de santé… Tout comme je vous encourage fortement à accepter l’aide de l’Ordre. Nous offrons un programme pour les victimes d’actes criminels, cela évite les traumatismes.

Prenant une seconde bouchée, il observait la jeune humaine, avalait de nouveau en rajoutant,

-Je ne suis pas l’homme le plus habile avec mes mots… Je ne voudrais pas que vous le voyiez comme des reproches…

Le Démon écoutait les mots de la jeune femme. Son attention semblait centrer sur son repas, mais il ne ratait pas un mot d’Akira, ayant la rare possibilité de faire deux choses à la fois adéquatement. Celle-ci semblait pensive, sur quoi se questionnait-elle? Le militaire avait toujours été un homme d’action et doté de peu de réflexion… Jusqu’à ses 80 ans, où il eut à prendre en charge des soldats et à assumer leurs décès auprès des familles, puisque les hommes étaient sous ses ordres. Lorsque le Destroyer qu’il dirigeait avait coulé lors de la guerre du Vietnam, cela lui avait donné un coup dans l’égo et offert une conscience sociale. Réfléchir pour mieux diriger, pour éviter des catastrophes et minimiser les pertes… Plusieurs notions qu’il avait appris à la dure, mais qui lui permettaient en ce moment de faire un choix éclairé, soit en respectant le consentement de la jeune femme. Le Maleck d’il y a 80 ans aurait simplement amené la jeune femme à l’hôpital sans prendre en considération les désirs de celle-ci… Le Maleck d’aujourd’hui jugeait qu’elle n’était pas en danger, qu’elle reprenait des couleurs, que son souffle s’était stabilisé. N’étant pas dangereuse pour elle-même où pour autrui, il se contente de hocher la tête et de répondre avec franchise,

-Les meilleurs soldats que j’ai connus étaient humains. La race ne veut rien dire. Même le plus vaillant des soldats a parfois besoin de se laisser soigner. Je ne vous emmènerais pas de force, surtout que vous semblez retrouver des couleurs… Mais je veux que vous me promettiez qu’en cas de faiblesse après mon départ, vous n’allez pas hésiter à consulter au besoin.

Puis il lui adressait alors un sourire sincère. Le Démon n’avait jamais cru au destin, ni à ces conneries de dieu… Il était un homme factuel et de logique… S’il avait croisé son chemin, c’est parce qu’il était de garde dans cette zone tout simplement et que le vampire avait été un idiot maladroit. Mais il n’allait pas à l’encontre des principes de la jeune humaine, acceptant les différences dans les perceptions et croyances de ce monde. Il était toutefois d’accord sur un point,

-Il ne faut pas me remercier, je n’ai fait que mon travail. Mais je suis d’accord, vous avez beaucoup de choses à vivre avant de terminer votre cycle. Une année de vie nous semble si longue, mais ce n’est qu’après cent ans qu’on réalise que le temps passe beaucoup trop rapidement. Le temps est l’élément le plus précieux, nous en voulons toujours plus et il n’y en a jamais assez. Rappelez-vous de cela Akira… Et ne laissez jamais personne vous voler de votre temps.

Surtout que celle-ci était mortelle… En tant que Démon ayant une longévité plus longue que la normale, il trouvait qu’il serait à court avant d’avoir le temps d’accomplir tout ce qu’il désirait… Il pouvait donc aisément imaginer le fardeau de ne pas vivre plus de 80 ans adéquatement. Si court… Trop court… Prenant une nouvelle bouchée de son plat, il soupirait de bien-être, puis avec un sourire en coin,

-Si vous me dites que tout va bien… Je vous crois! Profitons donc de ce repas sur un sujet plus léger.

Et le Démon alimentait la discussion vers le commerce de fleur de la jeune femme… Vers ses intérêts, passions… Il parlait sa passion pour les sports, de politique, de son travail de façon abrégé… Puis du finalement retourner patrouiller, en remerciant la jeune femme du repas, espérant la revoir en vie et dans de meilleures dispositions la prochaine fois.