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 C'est par notre silence que nous sommes coupables. - PV Grenat

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❝ Le meurtre, chez l'homme, c'est tout près, c'est juste sous la peau, frémissant... c'est au bord des yeux comme le désir, à fleur de tête. Le meurtre, en un sens, n'est qu'unee figure du désir : c'est l'envie de vous le faire passer. ❞C'est par notre silence que nous sommes coupables.Dire que ce qui s’était passé il y a quelques jours déjà ne me faisait rien du tout, ce serait mentir. Sa perte me faisait quand-même l’effet d’un deuil, je ressentais quand-même ce vide, cette douleur que le décès d’un être proche peut causer chez quelqu’un. J’avais quand-même partagée quelques années de ma vie avec cette femme, une femme merveilleuse que j’avais aimé évidemment, assez pour m’y voir plus tard à ses côtés avec une famille entre les mains. Un petit projet de vie que nous avions d’ailleurs commencés avec impatience, il va sans dire… mais que j’ai si vite ruiné.

Eh oui, je l’avais poussée au suicide, dans son walk-in, tout ça sous prétexte qu’elle en savait trop sur ma vie du passé. En fait, je l’ai tué, sans preuve. Elle m’avait poussée à parler un peu trop pour ce que j’avais envie. Pour combler sa curiosité insatiable, j’avais dû raconter des choses d’une vie lointaine que je n’appréciais guère. Une vie que je tentais de taire au mieux de ma capacité, j’en avais même changé d’identité… en espérant mettre ainsi un frein supplémentaire aux curieux, qui fouillent les archives dans l’espoir d’en apprendre davantage sur ma personne. J’avais fait ça cruellement, sans but… que pour satisfaire mes propres envies de taire un passé qu’elle allait finir par connaître éventuellement. On pouvait dire que j’avais complètement disjoncté, cette soirée-là. Je le regrette ? Un peu… c’est pourquoi je m’étais promis de ne plus tomber en amour comme cela. Les attaches du cœur peuvent créer des situations déplorables, et briser des plans… et c’était quelque chose que je ne voulais plus vivre.

J’avais fait ma conférence de presse, comme prévu devant les médias, annonçant le suicide de ma douce moitié. J’avais également annoncé ma distanciation avec ma vie politique pour quelques semaines. Cela allait me donner le temps de préparer quelques trucs, ainsi que de meilleurs discours pour les prochains mois. Parce que oui, ma nature démoniaque n’était pas connue au grand jour. Je restais le plus discret possible. Ayant eu des cours en psychologie à l’université de Seattle par le passé, j’avais de bonnes connaissances sur le fonctionnement de la psychologie humaine, et je pouvais manipuler plus facilement que certains. Mettre un doute dans l’esprit des gens, briser leur crédibilité, les encadrer dans la maladie mentale et ce, aussitôt qu’ils sortent du moule de la société. Faire tout le possible pour taire mon ancienne vie, et cacher mon identité démoniaque.

•••

Enfin bref. Ce soir-là, j’étais plutôt épuisé… après ma conférence de presse, après tous ces émotions étranges dont j’aurais pu me passer, c’était normal. Mon moral était tellement instable, que je m’étais bêtement retrouvé à déambuler sur le trottoir dans un quartier un peu moins recommandable que dans mes habitudes… quoi que pour le commun des mortels, c’était peut-être une rue relativement normale voire même plutôt bien, pour moi il s’agissait d’un quartier pas très nantis. En ce moment, tout ce que je voulais, c’était de faire disparaître la confusion dans mon esprit… et un bar serait peut-être la meilleure solution, une place où l’alcool est présente, mais pas cher… cela faisait beaucoup plus d’alcool pour le même montant. J’avais quand-même des funérailles à payer et à organiser, après tout… et avec tout ce qui me trottait à l’esprit, c’était difficile de réfléchir correctement…

J’entrais donc finalement dans ce fameux bar. Peu enclin à me faire reconnaître, j’avais étrangement opté pour un veston en cuir et une simple chemise blanche plutôt qu’un haut de costume comme je le porte si bien dans mes habitudes. Le talon de mes chaussures claquait contre le trottoir, puis contre le bitume de la rue alors que je m’affairais à traverser celle-ci pour me rendre à ce qui me semblait être un commerce bien éclairé aux couleurs attirantes, de l’autre bord. En m’y approchant, la lumière du panneau qui donnait vie au bâtiment s’estompait légèrement, laissant la luminosité tamisée de l'intérieur m'ouvrir le chemin.

Je ne craignais pas spécialement pour ma vie. Peut-être était-ce mon insouciance du moment, alors que j’étais encore un peu sous le choc de ce qui s’était passé dans ma vie lors des derniers jours… et peut-être était-ce simplement le désir de boire ce nectar magique qui guidait mes pas vers ce suspicieux bar. Mon regard curieux se baladait entre la porte et le comptoir, alors que j’entrais dans le bâtiment lentement pour y trouver place. Je m’empressais de m’installer bien confortablement sur l’un des bancs au comptoir. Je commandais rapidement un bon verre de fort… le premier alcool qui me venait à l’esprit. La première chose que je voyais sur le menu. C’était le temps pour moi de passer à autre chose.

Je savais que la discrétion n’était pas mon fort en ce moment. Même si je n’étais pas vêtu de mon habituel complet cravate et même si ma coiffure n’était pas parfaitement au point comme d’habitude, je ne pouvais nier qui j’étais. Mes discours en avaient marqué plus d’un. Les mots prononcés contre certains non-humains pouvaient peut-être pousser certains à me détester. Ma voix contre les malfaiteurs, contre ceux qui blessent les humains sur un pied volontaire, les vampires buvant sur les humains contre leur gré, les lycans qui foutent la pagaille, les éveillés qui jouent de leurs capacités partout au grand jour… J’avais fait des discours pour l’humanisation et/ou l’arrestation de ces créatures. Ces discours n’étaient pas tombés dans l’oreille des sourds ; on me reconnaissait. Certains regards étaient tournés vers moi.

J’allais devoir me trouver une raison d’être dans un tel bar ce soir-là, j’allais devoir m’expliquer… et trouver quelque chose qui fait du sens, si possible, avant d’être trop bourré…
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L
es bars, lieu de débauche ou d’amusement ? Chacun y trouvait son réconfort ou s’y rendait pour différentes raisons. Si certains espéraient oublier leurs soucis, ce n’était pas le cas de Grenat qui recherchait le côté festif d’une sortie. De plus, étant nouvellement barmaid, elle espérait piocher quelques idées de cocktails pour continuer de s’améliorer. Cela faisait longtemps qu’elle n’était pas sortie seule de façon insouciante, il faut dire que l’année à la Nouvelle-Orléans n’avait pas été de tout repos… C’était derrière elle maintenant, la vampire allait mieux, beaucoup mieux et elle était prête à affronter l’avenir. Les bars étaient des lieux de convivialité où les femmes seules se faisaient rapidement aborder pour discuter, permettant ainsi de ne pas passer la soirée seule et tisser des liens.

La jeune femme entra donc et prit place devant le comptoir, elle qui était derrière habituellement. Ce n’était pas un mal d’échanger les rôles de temps en temps… Elle remit sa robe en place sur les genoux puis son regard fut attiré par la télévision, un homme en costume clamait un discours un peu trop extrémiste à son goût… Ce n’était pas le premier à vouloir humaniser les surnaturels et cela commençait à agacer la vampire. Peu importe où elle allait, il fallait toujours qu’elle se justifie alors qu’elle ne demandait qu’à vivre normalement. Si elle avait eu cet homme en face d’elle, celle-ci lui aurait fait part de sa façon de pensée ! Et voilà qu’un miracle se produisit, monsieur Mitchell passa les portes du bar un peu plus tard. Grenat dû le dévisager pour le reconnaître mais c’était bien lui, elle en était sûre et en plus, il s’était assis jusqu’à côté d’elle, une aubaine.

“Bonsoir monsieur, je ne vous en voudrais pas si vous changez de place parce que je suis une vampire...” Dit-elle sur un ton sec en prenant son verre avant de boire une gorgée. Elle se ravisa ensuite, sa femme était décédée et il fallait donc faire preuve de respect malgré tout.

“Toutes mes condoléances pour votre femme… J’ai vu la conférence de presse.”

De nature profondément gentille, Grenat était incapable de se réjouir de cette nouvelle même si elle n’appréciait pas les opinions de l’homme politique.

“Mais vous savez, des surnaturels périssent en partie à cause de vos discours de haine. La peine que vous ressentez, nous la ressentons aussi.” Assena-t-elle en le regardant droit dans les yeux. Elle leva ensuite son verre avec le sourire pour le narguer.

La Résistance suivait bien évidemment de près tous ceux qui étaient pour les actions du gouvernement envers les créatures et Grenat avait déjà entendu parler d’Andrew mais elle ne se mêlait pas des combats. Elle préférait se protéger et se contenter de renvoyer les personnes dans le besoin vers le centre d’hébergement de la Résistance. Cependant, elle n’avait pas pu tenir sa langue car elle bouillonnait de l’intérieur. Elle faisait tout de même attention de ne pas parler trop fort pour ne pas attirer les curieux ni se faire virer du bar...
C'est par notre silence que nous sommes coupables

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❝ Le meurtre, chez l'homme, c'est tout près, c'est juste sous la peau, frémissant... c'est au bord des yeux comme le désir, à fleur de tête. Le meurtre, en un sens, n'est qu'unee figure du désir : c'est l'envie de vous le faire passer. ❞C'est par notre silence que nous sommes coupables.  
Je savais que ce n’était pas l’idée du siècle de rester enfermé dans ce bar du bas people comme ça, en plein soir, où tous et chacun peuvent se pointer dans le bâtiment pour y boire de l’alcool et se bourrer la gueule comme ils le voulaient. Je le savais, que ce n’était pas la meilleure des idées de se laisser ainsi à la merci de tous. Les regards voulaient tout dire, et alors que certains pourraient se sentir intimidé, il n’en était rien de moi. Ma situation psychologique me poussait à un niveau de je m’en foutisme aiguë que j’avais rarement eu. Si j’avais mes gardes à mes côtés, je me serais sûrement fait taper sur les doigts comme jamais. J’étais en danger ici, je le savais, mais en ce moment je m’en foutais particulièrement, surtout avec l’ivresse qui se pointait lentement sous mon nez.

Une jeune femme venait rapidement s’assoir à mes côtés. Alors que je tentais de l’ignorer pour lui laisser le peu d’intimité qu’elle peut conserver dans un bar comme ça, celle-ci s’empressait d’élever la voix dans le but de me faire sentir mal de ma propre existence, visiblement. Le ton employé me reprochait rapidement d’être présent sur place, et elle s’affirmait rapidement vampire. Je n’avais pu m’empêcher de retourner un regard plutôt vide vers la noctambule, alors que celle-ci m’offrait ses sympathies pour mon ex conjointe. Hypocrite. C’était ce qui me montait au nez en premier comme mot… mais je le ravalais, évitant ainsi de l’insulter. Peut-être ne voulait-elle pas être aussi insignifiante dans ses propos, qui sait…

«Merci….»  C’est ce seul mot qui avait su sortir de mes lèvres alors que je menais mon verre d’alcool à mes lèvres pour en tirer une bonne gorgée. Déposant ce dernier, j’écoutais les propos de Grenat, alors que celle-ci continuait de faire développer son point de vue sur ma haine envers les autres races, alors que mes discours ne sont même pas encore orientés vers la discrimination gratuite comme je le voulais. Je soupirais légèrement face à ses mots, mon regard se retournant à nouveau vers ses prunelles. Je ne pouvais pas la laisser continuer son discours comme cela sans rien dire. Je devais dire quelque chose pour ma défense, il y avait certainement quelques oreilles ingrates qui écouteraient notre conversation. Je ne pouvais me permettre de me laisser marcher sur les pieds comme ça par une donzelle qui m’accusait gratuitement dans un bar piteux.

Je n’aurais pas dû mettre les pieds ici, décidément.

«Je crois que vous n’avez pas compris ma parole sur bien des points. Je n’ai jamais parlé d’une haine quelconque, mais bien de trouver moyen de palier la criminalité chez les non-humains.»  Là, encore, peut-être allais-je sonner comme un raciste sans génie qui désirait exterminer les vampires, les lycans, anges, démons et éveillés… et esprits… mais d’un autre côté, ce n’était pas tout à fait le but de mes propos. «Mon souhait est de trouver moyen de diminuer la criminalité… On ne se le cachera pas, mordre un être humain contre son gré, c’est une voie de fait, et c’est punissable par la loi. C’est dans de tels cas que l’humanisation serait utile, pour ceux qui ne savent se contrôler.» Voilà qui faisait pas mal de sens, pour quelqu’un qui avait bu.

Je m’empressais donc de continuer : «Là est mon point. Je comprends que mes commentaires peuvent avoir porté confusion, mais mon but n’était pas de mettre tous les non-humains dans le même panier.»  Je soupirais légèrement, retournant mon attention vers mon verre d’alcool un court instant. Une fois ma gorgée bien dégustée, je déposais le verre contre le comptoir.
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L’
homme avait écouté Grenat s’exprimer sans broncher, il avait l’air même au fond du trou, ce qui pouvait se comprendre étant donné que sa femme avait péri. La jeune femme se demandait alors s’il allait répliquer ou fuir. D’un autre côté, il avait du courage pour se mêler à la population, il était évident que quelqu’un le harponnerait… Finalement, Andrew répondit calmement, il n’avait pas de raison de s’énerver s’il croyait réellement à ses propos. N’importe quel débat était perdu dès lors qu’une des parties se mettait en colère. La vampire but quelques gorgées de son cocktail tout en écoutant le discours de son interlocuteur. Humaniser les surnaturels… C’était réellement inconvenant de dire cela devant une vampire. Cette dernière soupira en levant les yeux au plafond puis elle reporta son regard de glace sur Andrew.

“Je comprends votre point de vue, il est légitime mais nous humaniser ?” Elle se mit à rire nerveusement. “Je crois bien que vous ne savez pas ce que c’est d’être à notre place. Tout le commet des crimes, monsieur Mitchell, humain comme non humain, c’est un fait mais ce sont toujours les créatures qui sont pointées du doigt.”

Grenat se ravisa lorsque les dernières paroles de l’homme parvinrent à ses oreilles. Il avait l’air fragile soudainement, triste et elle était incapable de pas prendre en compte sa peine.

“Excusez-moi, je me suis emportée…” Dit-elle en regardant le verre presque vide de son voisin de table. Elle en recommanda un autre pour lui. L’alcool n’arrangeait jamais aucun problème mais c’était une manière de montrer sa bonne foi.

“Beaucoup de surnaturels ont besoin d’aide et ils n’en trouvent pas toujours, le gouvernement ne fait rien pour eux alors ils se perdent et commettent l’irréparable… Certains y prennent goût et il faut évidemment les arrêter. Je suis davantage pour l’éducation que la répréhension." Sa voix était cette fois plus douce.

Le barman posa le verre devant Grenat qu’elle prit en main pour le remettre face à Andrew. Elle leva ensuite son verre à elle avant de boire une gorgée.

“Je ne me suis pas présentée, je m’appelle Grenat Hawthorne. Je travaille pour… Une association qui vient en aide aux surnaturels, vous comprenez pourquoi vos discours me gênent un peu. Je ne vais pas plus vous embêter, vous avez vos problèmes… Je peux les entendre, cependant.”

Grenat pencha la tête sur le côté avec un sourire, les coudes sur le comptoir. Elle était beaucoup moins sur la défensive. Elle s'était même mise inconsciemment dans la peau d'une partenaire de comptoir, une écoute attentive pour ceux qui en avaient besoin.

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❝ Le meurtre, chez l'homme, c'est tout près, c'est juste sous la peau, frémissant... c'est au bord des yeux comme le désir, à fleur de tête. Le meurtre, en un sens, n'est qu'unee figure du désir : c'est l'envie de vous le faire passer. ❞C'est par notre silence que nous sommes coupables.  

Je savais bien qu’en mettant les pieds dans un bar comme celui-là, j’allais m’attirer des ennuis… Je m’attendais à pire, il va sans dire… et pourtant, plutôt que de me prendre des gens violents, je suis assis à côté d’une femme cherchant plutôt à me faire la morale sur les surnaturels. Je les connaissais ? Oh que oui, plus qu’elle ne pouvait l’imaginer… mais parfois, il faut prendre du recul et regarder différemment nos proches pour mieux comprendre comment nos semblables peuvent poser problème au reste de la société. Je faisais de même avec mon côté démoniaque, c’est pourquoi je cachais les traits qui me différenciait des autres humains. Je désirais lui répondre, je voulais continuer le débat auprès d’elle… mais d’une manière, je n’avais pas envie de me prendre la tête à ce point. Je gardais donc mes répliques pour moi.

Elle continuait son discours, et par ma grande surprise, un verre me fut livré. Déposé sur le comptoir en face de nous, la vampire le redirigeait vers moi. Mon regard quelque peu vide se retournait vers la femme, et un léger sourire s’étirait sur mes lèvres alors que je marmonnais un «merci.»  tout bas, assez haut pour être audible que par la femme dont je n’avais toujours pas son nom. Peut-être elle me connaissait, beaucoup de gens me connaissent… mais moi, j’en connais très peu. Elle continuait son monologue en ajoutant son nom à la conversation, ainsi que son rôle dans la société qui, je dois avouer, est noble de sa part. Grenat.

Un sourire s’étirait sur mes lèvres. Un sourire franc, certes, rien de mélancolique. Je pouvais peut-être en apprendre davantage sur ses buts et surtout, sur ceux de l’organisation pour laquelle elle travaille… sous prétexte de peut-être vouloir les aider, et qui sait, en apprendre plus sur leur mode de vie, leur façon de vivre et surtout, comprendre leur réalité plus facilement. Qui sait ce que je ferai de ces informations par la suite… mais comme on dit, tout est dans la manipulation. Je ferai de quoi de bien, je les aiderai, je chercherai à comprendre, à apprendre… et on verra comment cela terminera.

«Intéressant…»    Je menais le verre à mes lèvres pour déguster une gorgée supplémentaire, avant de continuer. «C’est vrai que je ne peux comprendre votre réalité… et je dois avouer que des ressources avant d’en venir au crime serait une bonne initiative. Néanmoins, je ne suis pas l’un des vôtres.»   Je déposais mon verre discrètement sur le comptoir, retournant alors mon regard vers le sien, question de chercher à comprendre. « Qu’avez-vous besoin, comme ressources? Pour certains d’entre vous, les ressources psychologiques ne sont pas suffisantes, l’instinct prend le dessus, pour certains. Qu’est-ce qui pourrait aider à calmer l’instinct de ceux qui n’arrivent pas à la contrôler? .»  

Mon regard se retournait vers mon verre d’alcool. Je savais certaines choses sur eux grâce à mon cours de psychologie que j’avais suivi à l’université de Seattle. Nous avions appris certaines choses sur les surnaturels. Je pouvais comprendre certaines choses que d’autres ne pouvaient comprendre. Néanmoins, la théorie et la pratique n’était pas du tout la même chose, et c’est ce que je tentais de montrer à Grenat en ce moment. Je voulais apprendre la réalité autrement que par la théorie que l’on apprend dans les livres à l’université. Je souriais légèrement, avant de rajouter une phrase que je jugeais pertinente.

« Désolé pour toutes ces questions… je… je cherche juste à comprendre votre réalité, un peu. D’une certaine manière, on ne peut pas parler de ce qu’on ne sait pas ou de ce qu’on ne comprend pas, non? .»  

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a conversation semblait s'être apaisée entre Grenat et Andrew. L'un était pour des mesures drastiques envers les surnaturels et l'autre prônait la pédagogie, forcément, difficile de trouver un terrain d'entente. Pourtant, le discours de la vampire n'était pas passé dans l'oreille d'un sourd et voilà que le député semblait soudainement intéressé. Non mécontente de voir qu'il faisait un pas vers elle, la jeune femme comptait lui répondre calmement et avec les bons arguments. Étant elle-même une surnaturelle, Grenat était à même de parler de sa condition et de que cela impliquait.

"En effet, l'accompagnement psychologique a ses limites mais le plus important c'est de vouloir être aidé. Il y en a beaucoup qui préfèrent vivre leur vie et attaquent des humains par plaisir, il n'y a aucune solution pour eux si ce n'est la prison, malheureusement… Pour les autres, il faudrait plus de moyens naturels comme… Des compléments alimentaires ? Je ne suis pas scientifique donc je n'y connais rien mais au moins distribuer des bipers sur lesquels il suffit d'appuyer pour avoir de l'aide en cas de perte de contrôle. Je n'ai pas l'impression que le gouvernement œuvre pour faciliter la vie des créatures… Une communication sur la tolérance serait un grand pas,  cela nous réunirait tous au lieu de ces discours racistes qui nous enclavent dans un climat de peur. Entre l'amour et la haine, il n'y a qu'un pas."

Grenat avait beaucoup parlé sans vraiment répondre aux questions. Devenait-elle politicienne sans le savoir ? En tout cas, elle s'exprimait d'une voix claire sans bafouiller. Elle croyait en ses paroles donc elle ne faiblissait pas.

"C'est tout à votre honneur, enfin je vous remercie d'essayer de comprendre mon point de vue. Garder le contrôle n'a pas toujours été simple mais le fait d'avoir été entourée m'a bien aidé. Je crois qu'il faut commencer par accepter d'être différent sans rejeter sa nature humaine. C'est ce que nous sommes tous de base après tout."

Elle marqua une pause pour boire quelques gorgées de son cocktail.

"L'exemple le plus concret que je connaisse sont les démons, on dit qu'ils sont censés répandre le mal et pourtant, certains ont choisi une autre voie. Pour cela, je pense qu'il suffit qu'ils aient été baignés dans l'amour, le bonheur et la tolérance. Qu'en pensez-vous ?"
S'enquit-elle avec un beau sourire.

C'est alors qu'un homme d'une quarantaine d'années qui était assis non loin d'eux au comptoir crut bon de s'incruster dans la conversation et ce, de la plus belle des manières…

"Pff.. Arrête avec tes belles paroles ma jolie, vous êtes tous des monstres et puis c'est tout !"

"Pardon ?..."
Grenat cligna des yeux, outrée par ce qu'elle venait d'entendre mais elle le laissa parler pour ne pas perturber la tranquillité du bar. Pourtant, ce n'était pas l'envie de lui flanquer une bonne droite qui lui manquait.

"J'ai l'habitude…" Souffla-t-elle en haussant les épaules.

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Je ne pouvais dire avoir de bonnes intentions. Bien que c’est ce que je tentais de laisser paraître comme impression, j’avais ce ressentiment intérieur qui me poussait sérieusement à foutre un certain bordel dans la société. Je voulais voir une guerre surgir, et cette guerre serait d’autant plus délicieuse si j’étais celui qui la manipulait, pour en faire ce que je désirais. Une guerre entre les lycans et les vampires, ces deux créatures trop fortes, trop puissantes, qui ne sauraient faire autre chose que laisser le sang couler. J’écoutais les dires de Grenat avec attention malgré tout, je devais quand-même prendre mon boulot plus au sérieux que certains autres politiciens si je voulais de la crédibilité.

Je ressentais cet envie forte de chaos et ce, jusqu’à ce qu’elle mêle les démons à son monologue. Je l’écoutais, certes, mais je ne pouvais nier qu’une petite partie de moi était un peu comme ce qu’elle venait de dire. J’avais des études et des connaissances qui pourraient faire de moi quelqu’un de bien… mais je prenais quand-même cet engouement pour la mélancolie que j’avais la possibilité de créer. Malgré tout, je ne pouvais nier que je ressentais quand-même un peu de compassion pour eux. Pour les pauvres vampires qui sont forcés de faire quelque chose qu’ils n’aiment pas nécessairement pour survivre, pour échapper à la mort. Je prenais une bonne gorgée de mon verre alors que j’écoutais la fin de ses mots. Les paupières fermées, je les ouvrais, m’apprêtant à répondre à Grenat…

«D'une certaine manière, tout passe par l'éducation. L'ignorance mène à la haine. Il y a beaucoup d'ignorance dans la société, de mauvaises images vous concernant. Certains pensent encore aux vampires et aux lycans comme étant de gros monstres sans coeur, en fait. Attaquer le problème à la source va sûrement aider à soigner une parti de ce problème. »  Parce que oui, peut-être me tirais-je une balle dans le pied en disant cela. Je connaissais le monde de la politique, et j'étais prêt à mettre en péril l'intégrité de certains. «Pour être franc, il n'y a rien qu'un élu ou un ministre peut faire contre l'entièreté de son peuple. Si le gouvernement ne fait rien, alors se dresser tous ensemble le poussera à agir.» Je m'apprêtais à continuer...  

… quand une voix masculine peu enclin à bavasser se mêlait bêtement à notre conversation. Le sens de sa phrase était très accusateur, et on venait de blâmer cette femme pour des choses que les cons font… alors qu’elle n’était sûrement même pas impliquée dans la majorité de ce qui se passait de mal en ville. J’ignorais ses mots, soupirant légèrement tout en déposant lourdement mon verre sur le comptoir. Alors que j’espérais ignorer son commentaire mal placé, Grenat lui portait une attention suffisante pour que je ne puisse plus l’ignorer. Mon regard se retournait alors vers la provenance de la voix, dévisageant froidement l’homme. «Vous devriez avoir honte. Il y a bel et bien un problème concernant les vampires en ville, vous venez de me le prouver. Vous faites clairement parti du problème.»  

Mon regard n'était en rien rassurant. J'avais de l'alcool dans le sang, je n'avais aucune envie de jouer. Ce n'était pas le temps de déconner à mes côtés, ni de me faire chier. Bien que la violence ne mène à rien chez les gens sensés, il est clair que c'est la solution à ceux qui sont trop imbéciles pour se mêler de leurs trucs...!
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lus Grenat écoutait Andrew et plus elle se disait qu’il n’était peut-être pas un si mauvais bougre que ça mais il restait un homme politique et ils avaient tendance à dire ce que le peuple voulait entendre alors elle ne pouvait lui donner entièrement sa confiance. D’ailleurs, les membres de la Résistance eux-mêmes ne portaient plus de crédit aux annonces du gouvernement, c’était plutôt leur ennemi numéro un. Ce qui était dommage selon la vampire car peut-être que des hommes comme Andrew, s’il était vraiment de leurs côtés, pouvait faire le lien avec la Résistance et le gouvernement mais il lui était impossible d’en parler librement à n’importe qui. Le principe d’une organisation secrète en somme… Une chose était sûre, les surnaturels souffraient d’une mauvaise image, causée par les plus extrémistes et pour que les mentalités changent, tout le monde devait évoluer en même temps et ce, de la manière la plus pacifique.

Le combat était loin d’être gagné et Grenat venait d’être la cible d’une remarque déplacée. Si elle avait décidé d’en rester là, ce n’était pas le cas de son compagnon de beuverie qui monta au créneau, au plus grand étonnement de la brune. C’était bien aimable de sa part mais il était préférable de ne pas provoquer les gens alcoolisés, elle en savait quelque chose…

“Ce n’est rien…” Dit-elle faiblement en posant sa main sur l’avant bras de l’homme alors que ses propres nerfs s’échauffaient.

“T’as dit quoi ? Tu m’compares à cette suceuse ?” Gueula le client éméché.

Bon là, c’en était trop… La patience de Grenat avait des limites. Soit elle quittait le bar, soit elle lui en mettait une bonne et la deuxième option était légèrement réprimandable. De tout manière, le dialogue était impossible. C’est finalement le barman et propriétaire des lieux qui trancha. Il posa un regard noir sur le fauteur de trouble avant de prendre la parole.

“Hé, calmez-vous tout de suite ou partez ! Nous acceptons tout le monde ici, que vous le vouliez ou non.”

Blessé dans son égo, l’homme préféra partir pour le plus grand soulagement de la noctambule. Elle remercia ensuite le barman avec un sourire et ce dernier lui offrit un verre de sang en dédommagement. C’était toujours ça de gagner pour s’être faite insulter… Elle lâcha un soupire avant de boire une gorgée du liquide rouge, il faut croire que les habitants de Los Angeles n’étaient pas plus tolérants qu’ailleurs. Cependant, la vampire avait bien réagi. Faire du mal à un humain n’aurait fait que prouver qu’un buveur de sang pouvait être dangereux alors qu’elle n’avait rien demandé.

"Excusez-moi d’avoir ruiné votre moment dans ce bar…” Souffla-t-elle sans regarder Andrew, les yeux fixés sur le verre.

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Je savais que j’allais me foutre dans la merde en mettant les pieds ici. Je savais que je causerais du trouble, et que j’allais sûrement me mettre dans une situation plus que délicate. Les politiciens sont mal vus dans ce genre d’environnement, et je ne savais pas trop ce qui m’avait poussé à me présenter ici… si ce n’est que mon désespoir et mon désir d’oublier cette difficile semaine… néanmoins, je ne peux me permettre de rester ici plus longtemps. J’avais déjà osé répondre à quelqu’un qui avait insulté quelqu’un en l’insultant en retour, ce qui n’est pas très mature, peu importe les circonstances. J’aurais dû éviter de m’abaisser à son niveau et faire comme Grenat, le laisser faire.

Le ton levait, et les portiers arrivaient pour l’inviter fortement et strictement à quitter le bar. Mon regard suivait le mécontent, alors que ce dernier finissait par quitter la place. Je voyais bien qu’en répondant au malfaiteur j’avais probablement gêné la demoiselle, et je m’en voulais peut-être un peu. Celle-ci était passée ici dans le but de boire et se dégourdir un peu l’esprit, probablement comme moi, mais elle avait fini par être peut-être blessée, peut-être attristée, gênée de la situation… bref, je venais de la propulser à toute vitesse dans un inconfort certain, qui se laissait non seulement voir mais également ressentir.

Je soupirais légèrement, regardant mon reflet dans mon verre alors que je le portais à mes lèvres pour le vider. Je le déposais sur le comptoir en fouillant dans mes poches pour y sortir un portefeuille. Je fouillais rapidement dedans, remettant une petite pile de billets au barman. Mon regard se redressait vers lui alors que je comptais m’adresser à ce dernier. «Je paye l’addition de tous ici. Désolé pour le dérangement..» En soi, je ne pouvais pas me permettre de me bourrer la gueule dans un bar comme n’importe quel être humain (ou non-humain en fait) puisque j’étais un politicien qui avait une responsabilité lourde à maintenir. Parce que oui, même si je n’avais bu que deux verres, je ressentais déjà les effets de l’alcool sur ma conscience, et je voulais rentrer chez moi en sécurité… avec ma voiture, de préférence.

Je me retournais donc vers la jeune femme à mes côtés… du moins, la jeune en apparence, puisqu’étant vampire, son apparence étant figée dans le temps, je ne saurais dire quelle est sa réelle âge. Probablement elle était plus vieille que moi, qui sait. «C’est moi qui s’excuse. Je ne devrais pas traîner dans les bars, il va sans dire que j’ai des responsabilités à tenir. Se bourrer la gueule comme un ivrogne n’est pas digne de mon poste.» Je m’inclinais tout légèrement à la table, baissant la tête assez pour montrer que j’étais sincère dans mes mots. Relevant mon regard vers elle, je lui acquiesçais un sourire. «Visiblement, ce qui s’est passé dans ma vie ne m’a pas aidé à faire une décision éclairée, sur ma façon de faire mon deuil..» J’avais dit cette phrase sur un léger ton d’humour amer, une amertume qui liait directement le décès de ma défunte à la conversation. Une phrase avec une sagesse rarissime pour quelqu’un qui avait de l’alcool sous le nez.

Je me redressais de ma place, lentement. Je regardais la vampire, avant d’élever la voix une dernière fois. «Je suis sur mon départ. Désolé encore pour le dérangement….» Je tournais les talons, me dirigeant vers la porte. Je ne pouvais pas me permettre de boire de l’alcool dans un de ces bars si peu riche. Je ne pouvais pas me permettre de me laisser emporter par l’alcool de la sorte. J’avais des responsabilités, et je devais les tenir. Je me dirigeais donc vers ma voiture, lentement, déverrouillant la portière à distance pour finalement prendre place du côté conducteur. Allais-je être bon pour conduire, avec l’alcool? Je ne saurais dire, mais je préférais prendre la chance quand-même, au moins, de m’éloigner de ce quartier pour me rendre dans un endroit plus sécuritaire que ce quartier un peu mal foutu, où le frustré que j’avais recasé pouvait se balader n’importe où. Je n’avais décidément pas les mêmes standards que le reste de la population…

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