Au fur et à mesure que je conduisais, je rentrais dans des quartiers de plus en plus luxueux, des endroits bien au delà de ce que je pouvais me permettre, me commençant à me poser des questions sur la personne que j'avais dans la voiture avec moi. Vivait-elle avec une personne fortunée? Etait-elle fortunée elle-même? J'avais presque l'impression qu'elle n'était pas du même monde que moi. Bon, après, il ne faut pas se fier aux apparences, et peu importe sa richesse, ce n'est pas ça qui va me déranger, je ne fais pas attention à ça. Je continue de conduire jusqu'à arriver à sa villa qui était vraiment sublime. Il y avait de la place pour se garer et pas qu'un peu. Je descends ensuite de la voiture, lui ouvrant ensuite la porte.

-Et voilà, on est arrivés. Je dois prévenir quelqu'un?

Afin d'éviter de regarder les courbes de Keira, je regarde autour de moi, admirant le logement, la piscine et tout le confort dont elle disposait. C'était vraiment beau et bien entretenu. Je restais néanmoins à ses côtés, l'écoutant attentivement et la complimentant sur son logement.

-Et bien, tu as de quoi faire ici, entre la piscine et l'espace dont tu disposes. En plus t'es plutôt tranquille ici. Je pouvais presque t'envier.

Je riais légèrement, ne montrant aucune jalousie ou sentiment négatif à son égard, je ne faisais que connaissance avec elle. Je marchais avec elle, la suivant jusqu'à l'entrée de la villa afin que je puisse visiter l'intérieur, si elle m'y autorisait. Mon ventre gargouillait légèrement, posant ma main dessus afin qu'il ne se fasse pas trop entendre. Je trouvais ça assez gênant, et surtout après ce qu'elle a dit, ça faisait presque comme si je réclamais de la nourriture, et ce n'était pas du tout mon genre. Je regarde la pleine lune avant de lui expliquer quelque chose que j'aurais peut-être dû dire plus tôt.

-Chez les lycans, les nuits de pleine lune, on ne peut pas contrôler nos transformations. Tu as été mordue il y a quelques temps? Si oui, est-ce que tu as eu une forte fièvre après ça? Si tu réponds oui aux deux, alors ça veut dire que la personne qui t'a mordu était un lycan aussi et ... il t'a transformé.

Je soupire légèrement. Comment certaines personnes pouvaient prendre ça à la légère? On parle d'un changement drastique de mode de vie, ça ne peut pas se faire sans un accord préalable. Ça m'énervait même. Soufflant un peu, je préfère éloigner ces pensées négatives, me reconcentrant sur Keira.

-Les transformations sont douloureuses, mais au bout d'un moment, on s'y habitue et on finit par moins la sentir et à se transformer plus rapidement. En tout cas, il ne faut pas que tu ais peur et que tu te laisses submergée par tes émotions, c'est dangereux. Si tu as besoin d'aide, je serais là.

Je me voulais le plus rassurant possible et je ne pouvais définitivement pas la laisser ainsi sans lui donner un minimum de conseils. Sans surveillance, elle pourrait être dangereuse, tuer quelqu'un ou finir en prison, et ça sera ma faute de n'avoir rien fait pour empêcher ça.

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Elle habitait donc à Loz Feliz. Je connaissais plutôt bien le coin, étant donné que mes parents y habitaient. Je continuais de conduire, apprenant qu'elle vivait seule et que donc, cette villa lui appartenait totalement. Je me demande quel métier elle pouvait faire pour se payer un tel logement. Actrice? Mannequin? Peut-être même une sportive ou une femme d'affaires! Après, j'ai surtout pensé à actrice ou mannequin, car il fallait avouer qu'elle avait un charisme indéniable, accompagné d'un certain charme qui lui sied bien. Elle me fait alors entrer, m'installant sur un fauteuil plus que confortable. Je l'écoute attentivement, comprenant qu'elle n'a pas eu des jours faciles. Trompée puis transformée en lycane, ce n'était pas simple. Qui sait, peut-être que mon ex a fait pareil dans mon dos sans que je ne le sache. Je ne préfère pas y penser, me concentrant pleinement sur Keira et son magnifique visage, faisant mon possible pour ne pas regarder le reste de son corps.

-Et le fan devait être un lycan... il a fait ça en guise de possession, mais ce n'est pas comme ça que ça marche. Il a juste été bête et impulsif.

Ça m'énervait, ces gens inconscients. Ils ne savent pas les conséquences d'un tel acte. Soudainement, elle venait de prononcer un mot qui raisonna dans ma tête. Fan? Ça veut dire que j'aurais une célébrité en face de moi? Elle devait être sacrément connue pour se payer un tel palace. Bon, soit, je lui dis que je la connais pas et elle le prendra peut-être mal, soit, je n'entre pas dans le sujet. Hm, bon, le mieux, c'est d'être franc et de tout lui avouer.

-Tu es sûre? Honnêtement, j'ai des doutes concernant ta phrase. Tu peux me dire si tu n'as pas confiance tu sais. Et si tu as peur concernant un potentiel potin que je peux rapporter aux paparazzis, soit sans crainte... je ne sais même pas qui tu es.

Au moins, c'était dit. Je lui dis ensuite que je n'avais pas de régimes alimentaires particuliers, mis à part qu'un peu de viande me ferait pas de mal vu que je suis un lycan. Elle prépare alors un plat dans sa cuisine et après avoir mis le tout au four, elle revint me voir, me disant que je pouvais faire comme chez moi et qu'il y en aurait pour 30 minutes. Keira me dit aussi qu'elle allait mettre mon T-shirt à laver, ce qui me fit sourire. Elle était attentionnée et ça me plaisait. Je me lève alors, observant la pièce et lui répondant.

-Je vais rester dans cette pièce je pense, si je partais en exploration, je pense qu'au lever du soleil, je n'aurais pas fini.

Je me permettais de plaisanter un peu, histoire de détendre l'atmosphère. Je regardais mon téléphone, avant de faire le tour de la pièce. Tout était luxueux et parfaitement décoré, le rouge allait à ravir! C'était une femme de goût, vraiment ,et je me perdais dans mes pensées avant que la réalité vienne frapper à ma porte. Sa nuisette rouge en dentelle, avec des courbes encore plus dessinées qu'auparavant et un décolleté que je peinais à ne pas regarder. Je crois que c'est encore pire que lorsqu'elle avait mis mon T-shirt. Je bégaye alors, rougissant légèrement avant de me ressaisir.

-Je ... oui, j'arrive! Et tu peux me tutoyer si tu veux, ça ne me dérange pas tu sais.

Je m'installe alors avec elle, lui demandant poliment un verre d'eau. Son plat était bien cuisiné, ça sentait très bon et je n'avais qu'une envie, c'était de tout engloutir, mais il fallait quand même faire preuve d'un minimum de tenue. Je me mets alors à manger, non sans lui souhaiter un bon appétit. Buvant alors une gorgée d'eau, je continue la discussion avec elle.

-C'est vraiment gentil de m'avoir préparé un repas. Tu n'étais pas obligée. Merci beaucoup.

J'avais encore ma veste sur moi, ne pouvant pas me dévêtir. C'est la première fois que je mangeais avec une célébrité, je ne savais pas trop comment me comporter, puis je me dis que c'est une personne comme une autre, qu'il n'y a pas de comportement différent à avoir. Je continue alors de lui adresser la parole, désirant faire connaissance.

-Tu travailles dans quel domaine? La chanson? Le cinéma? Le théâtre? Ou un autre domaine? Je suis assez curieux, j'espère que ça ne pose pas trop de souci. En tout cas, tout ce que tu as dit restera secret, je peux te le garantir.

Peut-être qu'avec ce genre de promesses, elle sera plus enclin à s'ouvrir. Mon but était de ne pas lui faire peur et de faire en sorte qu'elle me fasse confiance pour que je puisse la guider dans sa nouvelle vie en tant que lycane, afin qu'elle ne mette aucune vie en danger, la sienne inclue.

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Keira avait du caractère, ça se sentait! Bien sûr qu'elle n'allait pas accepter de se faire posséder par le premier lycan venu, mais ça ressemblait davantage à un acte désespéré qu'une réelle envie de posséder la personne. Je sentais que la jeune lycane était une personne avec un fort caractère, devant supporter beaucoup de choses au quotidien, dont son travail et ses fans. Néanmoins, je sentais qu'elle avait besoin d'aide, mais qu'elle ne voulait pas le dire. Elle ne préfère pas répondre à mes dires, ce qui en soit était aussi une réponse. J'avais attendu le salon, le temps qu'elle se lave et qu'elle se rhabille, avant de la revoir dans cette tenue qui lui sied si bien mais qui a su me faire perdre mon sang-froid quelques instants. Bon sang, contrôles toi Lisandro, ce n'est pas quelques courbes qui vont avoir raison de toi quand même. Surtout que je me dois de rester méfiant, vu comment ça s'est terminé avec Phoebe, je n'allais plus autant m'emballer qu'avant, et je penserais avant tout à mes enfants. Je me râcle alors la gorge, me reprenant.

-Hmm, rien, rien, j'étais juste ... songeur.

Je la suivis alors à table et nous commençâmes à manger. Après quelques paroles brièvement échangées, un silence pesant s'installa, surtout qu'elle semblait rougir à son tour, sans vraiment que je comprenne pourquoi. Tout comme moi, elle bégayait, peut-être que c'était la situation qui l'intimidait, après tout, inviter un inconnu chez soi et manger avec lui, ce n'était pas anodin. Un nouveau silence s'installe, et nous mangeâmes notre repas. J'essayais de ne plus penser à ce que j'avais vu et pour être honnête, le repas était délicieux et particulièrement rassasiant. J'eus du mal à finir ma part, à croire qu'elle avait mis une grosse part de mon côté ou que sais-je, à moins que mon appétit ait diminué. J'apprends alors qu'elle est chanteuse, danseuse, comédienne et actrice. Et bien, ça c'est du CV de compétition! J'étais impressionné de tout ce qu'elle faisait et c'est avec un sourire non dissimulé que je réponds, servant le verre de Keira puis le mien.

-Je suis surveillant pénitencier. Je surveille les prisonniers et je les aide à se réinsérer dans la vie active

Généralement, je fais en sorte de les comprendre et de faire en sorte qu'ils ne reviennent jamais en prison, quitte à les faire rejoindre les Pawnees temporairement. Parfois, une simple écoute suffit à changer une personne et cela faisait un bien fou. Gardant mon sourire, je me lève ensuite, débarrassant les couverts. On m'avait invité à manger, la moindre des choses, c'était d'aider.

-Merci pour le repas ... Tu veux que je fasse la vaisselle? J'espère que ça ira pour cette nuit et avec la pleine lune encore là, je me dis que ... je pourrais peut-être veiller sur toi. Juste pour cette nuit. Ça serait dommage que tu te retransformes et que tu saccages ta villa.

Bien évidemment, je n'avais fait aucun sous-entendu, pour moi, il s'agissait simplement de dormir dans un coin et de faire attention à ce que ça ne dérapes pas. Je bâillais un peu, me rendant compte que j'étais sans doute trop fatigué pour conduire jusqu'à chez moi et le repas copieux n'avait pas arrangé la chose. J'espère juste qu'elle allait accepter la proposition, ou qu'au moins, elle pouvait me rassurer sur son état...

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Le repas s'était bien déroulé et je m'étais proposé de faire la vaisselle. Quand on me montra le lave-vaisselle, je me sentis un peu bête, me disant que c'était bien plus facile de faire ça avec une machine qu'à la main. Je l'écoute donc et la laisse alors mettre les couverts et mon assiette dans la machine, me prenant de court. Moi qui voulait l'aider, c'est raté, mais tant pis. La réaction de Keira quand je propose de veiller sur elle était assez comique, on croirait vraiment voir l'une de mes petites sœurs qui refuse d'aller se coucher. Sa voix cependant était un peu froide, elle qui commençait justement à s'ouvrir un peu tout à l'heure. J'avais l'impression qu'elle se braquait facilement, alors que c'était la dernière chose que je voulais.

-C'est comme tu veux mais ... je m'inquiète juste pour toi, ce n'est pas facile de gérer ses premières transformations seul. Je sais de quoi je parle... et je n'ai pas envie que ça t'arrive

Heureusement que ma mère avait été là pour moi, mais surtout, j'avais guidé pas mal de lycans vers le droit chemin aussi et Keira semblait être une bonne personne, méfiante et froide, mais avec un bon fond. Elle change alors de sujet, proposant une boisson chaude. Je ne dirais pas non pour un thé et alors qu'elle prend un thé aux fruits rouges, je la copie, prenant le même, étant particulièrement friand de cette odeur fruitée. On passe quelques instants ensemble, avant qu'elle ne s'endorme totalement, tombant sur ma cuisse. Je fus assez gêné sur le coup mais je ne savais pas trop comment réagir. Me retirer? Rester tel quel? Elle était pourtant si paisible quand elle dort. Après mûre réflexion, je décide de rester sur le canapé, envoyant juste un message en disant que j'aurais un peu de retard pour récupérer les petits demain matin. Lentement, je décide de m'endormir aussi, afin de me reposer.

Soudainement, j'entends des murmures, des gémissements, avant de voir Keira s'agiter durant son sommeil. Elle était en train de rêver, et ce n'était sûrement pas un doux rêve. Ses émotions devenaient de plus en plus instables, et il fallait calmer le jeu au plus vite. Sans réfléchir, je prends une de ses mains, la serrant légèrement et je lui caresse les cheveux, comme pourrait le faire un grand frère ou un père à son enfant, parlant d'une voix douce.

-Ça va aller Keira, je suis là. Calmes toi, tout va bien se passer. Il ne t'arrivera rien, je te le promets.

Je continue de passer ma main dans ses cheveux, tout en lui serrant sa main avec celle qui me restait. Dans ces moments, il lui fallait une présence rassurante, et ce soir, il n'y avait que moi. Si jamais elle devait se retransformer, avec la fatigue actuelle, pas sûr que ça soit la même partie de plaisir que lors des événements en forêt, surtout dans un environnement bien plus meublé.

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Malgré mes efforts, je sentais Keira s'agiter de plus en plus dans son sommeil, ce n'était vraiment pas bon signe, à ce rythme, elle risquait de se transformer et de faire des dégâts. J'avais beau continuer de la rassurer, ça ne suffit pas et le cri qu'elle pousse au moment de se réveiller me glace légèrement le sang. C'était celui d'une femme qui était tétanisée par la peur et l'angoisse. Elle tenait ma main, et elle tentait de se calmer comme elle le pouvait, mais il était trop tard, la teinte or de ses yeux et les bruits de craquement d'os montrait qu'elle était en train de se transformer et qu'il était trop tard. Son regard était si triste, il criait à l'aide. Elle lâcha ensuite ma main, mais j'avais vu sa larme sur sa joue. Tout cela me brisait le cœur, alors qu'elle commençait à se déshabiller. Les vêtements commençaient à s'éparpiller alors que je continuer d'entendre ces bruits de craquement. Je me décidais de la suivre, sentant son odeur.

Ce n'était pas difficile pour moi de la trouver, je voyais cette fourrure blanche dépasser du buisson où elle était. Mon odorat était encore au point, et lentement, je m'approchais de Keira, jusqu'à regarder la louve qu'elle était devenue. Elle n'a jamais demandé à être comme ça, mais la moindre des choses que je pouvais faire, c'était de la rassurer.

-Keira ... je comprends que ça puisse être dur. Tu n'as pas choisi ça mais maintenant, il va falloir apprendre à vivre avec. Ce n'est pas simple, mais seule, ça sera encore plus compliqué. Tout ce que je veux, c'est t'aider. Tu vas être fatiguée à te transformer plusieurs fois dans la nuit, surtout quand tu es dans tes premières transformations.

Je caresse doucement sa fourrure, continuant de parler avec sagesse. Elle souffrait, ça se ressentait, et tout ce qu'elle pouvait faire, c'était subir, mais à l'avenir, elle verra qu'il y a aussi des avantages à être un lycan, elle ne les a juste pas encore découvert. Je pars ensuite lui chercher ses vêtements, y compris ses sous-vêtements. N'y attachant pas de réel intérêt, ou plutôt, faisant plutôt en sorte de ne pas y penser, je lui dépose le tout vers le buisson, l'avertissant.

-Il y a de grandes chances que tu tombes de fatigue quand tu redeviendras humaine. Si dans cinq minutes, tu n'es pas sortie, je viendrais te chercher. On reparlera de tout ça quand tu seras reposée et calmée. Tu as vécu beaucoup de choses ce soir, demain sera une meilleure journée.

Je garde mon sourire franc, restant non loin du buisson afin d'entendre si elle se retransformait ou non. Je voulais lui laisser un minimum d'intimité, la situation était déjà assez compliquée pour elle, inutile de rajouter le problème de la pudeur, quand bien même j'avais déjà vu pas mal de choses.

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Je sentais la crainte et la peur omniprésente de Keira, c'était quasiment palpable. Elle ne pouvait plus vraiment se cacher, il était désormais clair qu'elle avait besoin d'un minimum d'aide et de soutien. Je me montrais doux, et le ton moralisateur n'était pas du tout prévu, après tout, elle n'avait rien fait de mal, hormis d'être elle-même. J'entends un bruit de craquements d'os, elle était en train de revenir à elle-même. Je me doutais qu'elle n'avait plus de force pour tenir cette nuit. Je la vois marcher, sortir de son buisson d'un pas lent. Elle ne s'était pas totalement habillée, ça se voyait clairement. Je voyais ses pas incertain et comprenant qu'elle allait tomber, je me dépêche, me ruant alors vers elle pour  qu'elle ne se fasse pas mal. Je la tenais dans mes bras, sa voix était si faible, mais je comprenais ce qu'elle voulait me dire.  La lycane était désolée pour tout, mais je ne comprenais pas vraiment pourquoi elle me disait ça. Il n'y avait aucune raison de s'excuser, la scène était particulièrement touchante et triste quand on y pense. Je lui essuie la larme de sa joue, parlant d'une voix tendre.

-Reposes-toi Keira... Je suis là. Je vais t'allonger sur le canapé.

Je la porte alors, son corps était chaud, mais elle était à peine vêtue de son peignoir et de sa culotte. N'y prêtant aucune attention, je la porte sans difficulté jusqu'au canapé mais au moment de la déposer, je commence à perdre l'équilibre. Elle était exténuée, je sais même pas si elle dormait déjà ou si elle était consciente de ce qu'il se passait. Je m'asseyais alors sur le canapé avec elle dans mes bras, incapable de faire quoique ce soit de plus. Lentement, je me sentais partir, et j'avais à peine eu le temps de me reculer pour que Keira puisse être confortablement installée, sa tête sur mes jambes lui servant d'oreiller et ma veste enlevée pour qu'elle soit un minimum couverte. Ma tête était lourde et à peine ai-je eu le temps de fermer les yeux que je sombrais dans les bras de Morphée. Je murmure quelques petits mots, qu'elle pouvait à peine entendre.

-Bonne nuit ... n'ais pas peur ...

Ensuite, je ne me souviens de plus rien, mon esprit m'ayant totalement abandonné pour se reposer. J'ignorais combien de temps j'allais dormir, mais heureusement que demain, c'était un jour de repos, sinon cela aurait été très compliqué pour moi d'assumer une journée de travail.

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