Un soir, en me promenant sur le net, je suis tombé sur l’ouverture d’un grand musée de l’histoire médiévale mondiale. C’était le musée pour les gens qui aiment le moyen-âge et il y avait un concours. Je me doutais bien que je ne gagnerais pas, mais je me suis dit pourquoi et j’ai participé. Devinez qui doit aller en Nouvelle Zélande pour un séjour tous frais payés pour deux pour aller voir l’inauguration de ce musée ? Maintenant je devais y aller avec quelqu’un et je dois avouer que la seule personne qui adore cette partie de l’histoire qui me vient en tête c’est , Julian. J’étais nerveuse le soir où je suis arrivé à son bureau pour lui proposer et il l’a vue et sentie. On se voit qu’au travail généralement et bah, j’attends encore qu’un jour, il me propose un truc dehors autre que boire nos cafés à l’université et c’est sûrement pour ça que j’étais nerveuse. Je me suis dit qu’il allait me dire gentiment que non notre relation n’est pas amicale, mais purement professionnel et que cela s’arrête là, mais j’ai osé. Je lui ai posé sous le nez le mail du concours qui disait que je devais ramener quelqu’un avec moi en Nouvelle Zélande à l’hôtel Holiday Inn Queenstown Remarquables Park. Nous avions une chambre avec deux lits séparés, mais au pire à l’accueil, on pourra demander à avoir deux chambres. Et ensuite, nous aurons deux jours pour visiter le musée encore fermé au grand public.
Le stress a vite disparu après que Julian ait accepté de m’accompagner.
C’est donc début août que nous sommes monté dans un avion sûrement aussi excité que des enfants qui vont à Disney. J’avais avec moi un catalogue du musée que nous avons pu regarder durant le trajet et une fois arrivé, le premier truc que nous faisons après avoir déposé nos valises dans notre chambre ou nos chambres en fonction de ce que Julian voulait, c’est d’aller dans un bar et de boire un verre à ce petit séjour totalement improvisé. Je confie alors à Julian en souriant avec sincérité.
« Je suis contente que tu ai accepté de venir avec moi. Je ne suis pas encore très habitué à voyager seule. »
J’avais durant nos café quotidien expliqué à Julian que depuis que je voyais ma psy, je m’étais un peu plus habitué à la solitude. J’arrivais à vivre seule, à dormir seule, et même à me balader dans la rue seule.
Bref, j’évoluais bien. Il savait aussi que j’étais devenue une Sororité et que j’avais terminé mes travaux d’intérêt généraux . Quant à moi, j’avais entendu qu’un de ses amis de longue date l’avait agressé et j’avais aussi appris pour son chef. Et récemment, je sais qu’il a assisté à la descende d’un puissant vampire, mais je ne connais pas les détails. Je lui ajoute alors.
« Ça va sûrement te faire beaucoup de bien ces quelques jours de vacances. Surtout vue le thème du musée »
Les travaux étaient enfin terminés et la vampiresse pourrait profiter d’une vie à l’abri. Julian en était heureux, car elle méritait cet espace pour se retrouver et refaire sa vie, loin du drame familial. Le personnel de l’université n’offrait aucun jugement et cela le vampire en était certain, puisqu’elle était désormais bien acceptée de l’équipe et des autres enseignants. Puis venait un sujet sensible sur la table, mais un sujet dont le chevalier savait qu’il devrait un jour être abordé. Les Héritiers avaient brisé sa famille, assassiné sa sœur et elle avait eu droit à un jugement en cour et des mesures juridiques… Il était humain, normal qu’elle ressente un certain malaise à l’égard du groupe et l’enseignant en était bien conscient. C’était même le comportement normal à posséder dans cette mesure… Mais le brun n’avait jamais abordé le sujet, laissant l’espace à Dushka s’en parler lorsqu’elle en ressentirait le besoin. Voilà pourquoi il ne semblait pas surpris ni offusqué, mais seulement attentif à la suite de ses mots.
Les mots de la jeune femme avaient du sens et ils étaient purement rationnels. Et même si le brun aurait voulu lui mentir en soufflant que le clan n’entretenait aucun doute à son égard, il savait très bien que la vision de Dushka était assez lucide pour percer à jour les mensonges. Sans parler, que Julian avait un honneur, un code à respecter et le mensonge ne faisait pas partie de ses valeurs. Il ne tentait alors pas de déconstruire la vision de Dushka sur le sujet, tout comme il ne lui disait pas que Severus lui avait demandé de garder un œil sur elle. Voilà le lourd fardeau de la justice versus les victimes… Des dommages collatéraux et de la puissance de l’amour… Parce que même si Dushka savait que sa sœur avait mérité cette mort… Elle ne pouvait accepter cette dernière! Mais voilà la triste réalité de ce monde aux valeurs ambigüe selon les perceptions… On ne pardonnait des actes, on se vengeait, on pleurait… Julian était toutefois heureux d’observer sa réaction en conséquence… Un sourire, de la confiance, un simple aveu à travers lequel aucun air malin n’était visible. Cela le rassurait, parce qu’il avait prié qu’elle ne cherche pas à se venger et voilà qu’il obtenait réponse à celles-ci.
-J’ai prié pour que tu ne cherches à venger ta famille et je suis heureuse d’observer ta maturité quant à la suite des choses. Je suis un Héritier, je suis en accord avec les décisions de Gerald lors de cette nuit, mais je t’apprécie beaucoup également et je sais que tu fais de ton mieux. Je sais que tu veux mener ta propre vie hors de l’ombre et reforger ton nom. Tu as mon support et je ne te forcerais jamais à accepter les Héritiers.
Il lui faisait alors un câlin, une étreinte douce, tendre et rassurante surtout… Avant de lui sourire en la relâchant pour observer le plan touristique. Il connaissait un peu la Nouvelle-Zélande de par ses nombreux voyages, mais pas au point de pouvoir se qualifier comme un expert. Alors, ils avaient la soirée et la nuit, pointant un élément sur la carte, il soufflait alors,
-Une visite guidée du lieu de tournage d'Hobbiton te donnerait envie? Nous n’avons pas besoin de réserver de par mes connaissances et n’avons qu’à nous rendre au lieu de la visite. Nous n’avons qu’à prendre un taxi, ce n’est pas bien loin de la ville. Une heure tout au plus je crois!
Il attendait que Dushka donne son avis, avant de sourire en observant le Barman. C’était après tout un hôtel des plus réputé et luxueux! Il demandait alors d’un ton des plus polis et courtois,
-Pourriez-vous appeler un taxi pour nous s’il vous plait? Merci beaucoup.
Terminant le reste de son verre d’un trait, il tendait alors son bras à Dushka pour la guider hors de l’hôtel. S’adaptant aux pas de cette dernière en terme de cadence, avant de demander le temps de l’arrivée du véhicule,
-Ce type d’ambiance risque de me rappeler des souvenirs… Je me rappelle de mes longues balades à cheval sur les terres du Roi. À une époque sans technologie et dans laquelle le bruit des ruisseaux et oiseaux était maitre. Si tu pouvais revenir en arrière, quelle époque choisirais-tu? L’Égypte ancienne était plutôt intéressante également…
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Dernière édition par Julian Faeland le Lun 12 Sep - 22:35, édité 2 fois
Le trajet avait été parfait et pourtant qu’est-ce que j’étais angoissé. Je n’ai pas l’habitude de voyager. Je n’ai pris l’avion que deux fois. Une fois, quand nous sommes partis de Hongrie avec ma famille et une fois (enfin deux pour l’allée retours) quand je suis allé en Suède et que j’ai ramené Sven. Je n’avais donc pas beaucoup parler durant le voyage, mais par chance Julian m’avait conté beaucoup de ses souvenirs, et même si j’étais discrète, il avait pu voir par mon regard et mon sourire que je buvais ses paroles. Je ne voulais pas être désagréable avec mes angoisses dans l’avion alors j’avais fait de gros efforts pour parler aussi.
Une fois au sol, j’étais enfin redevenue la Dushka joviale. Le vampire avait accepté qu’on ai une chambre pour deux. Après tout deux lits séparés, nous ne faisons rien de mal et soyons clairs, je n’ai pas ramené Julian ici pour conclure quoi que ce soit. J’avais envie de partager le lot de mon concours avec un ami qui en plus adorait l’histoire alors c’est vrai que la chambre passait clairement au dernier plan.
Bref, nous sommes dans un bar et nous trinquons à ce voyage qui va être mémorable. J’ai déjà chargé mon téléphone pour faire plein de photo du paysage, du musée et de tout ce que je fais pour montrer à Lana à mon retour. Ma sœur va être fière de moi, je n’avais encore jamais fait un aussi gros voyage.
Je confie alors à Julian que je suis très touchée qu’il soit venu avec moi. Pour être honnête je m’attendais à ce qu’il décline en me disant qu’il ne peut pas quitter L.A à cause du travail ou de son clan. Même si je ne porte pas les Héritiers dans mon cœur, je m’efforce de comprendre les clans. Lana m’a déjà dit que dans le sien elle avait peu de vie alors je me doute que pour Julian, ce soit pareil. Mais quelle ne fut pas ma surprise quand il m’a répondu oui.
Mais sa phrase me fit doucement rougir. Je tente de contrôler pour pas que cela se voie trop. Il voulait m’inviter en dehors de nos thés quotidien ? J’en suis touché et quant aux événements, malheureusement oui, je suis au courant. D’ailleurs, cela me fait mal au cœur de devoir lui mentir. Mais malheureusement, je ne peux pas trahir ma sœur. Je réponds alors doucement.
« Je sais. »
Les médias en ont parlé pour Nielsen, pour cet ami qui l’a agressé, c’est lui qui m’en à parlé durant un thé quotidien et quant au compte Dimitri, les médias en ont parler aussi. Donc oui, je sais. Et comme je l’ai prédit, il me confirme que oui ce voyage va lui faire du bien. Je lui offre alors un tendre sourire. Après tout moi aussi, j’ai eu mon lot de soucis et il était là pour moi alors il était normal que je sois là pour lui aussi. Je mets toujours un point d’honneur à ne pas parler de mon passé. Surtout que de ce que je sais la protégée de Julian, Touka avait eu des soucis avec mama et c’est d’ailleurs elle qui avait récupéré l’année dernière Maximilian. Quelque part, elle l’a sauvé de ma famille. Alors pour ne pas raviver les blessures de Max, je reste distante des Héritiers afin de ne pas le croiser. La situation serait malaisante et je doute que la protégée de Julian me porte dans son cœur vue ce qu’elle a vue au manoir.
Julian me parle alors de lui, je prends mon verre et je bois une gorgée en écoutant jusqu’à ce qu’il me demande comment moi, je vais. Je souris et je pose mon verre en prenant la parole.
« Ça va, j’ai terminé mes travaux donnés par le tribunal. J’ai pu reprendre à temps complet à l’université et personne ne me juge donc ça fait du bien. Ne t’en fait pas, tu as eu beaucoup à faire, je le comprends et je ne t’en tiens pas rigueur. J’aurais pu venir te rendre visite, mais je t’avoue que je ne me sens pas à l’aise quand y a des Héritiers avec toi »
C’est une chose dont je ne lui avais jamais parlé, alors je me dis que c’est mieux de crever l’abcès.
« Tes amis ne me portent pas dans leur cœur, je le sais… Je veux éviter de raviver les traumatismes pour Maximilian alors je l’évite, ta protégée doit sûrement me détester et Max lui a surement parler de mes sœurs et moi. Je dois beaucoup à Nielsen, mais je n’arrive pas à me faire à l’idée qu’il a tué ma sœur même si elle le méritait. »
Je bois une autre gorgée et je retrouve le sourire en ajoutant.
« Alors je profite de chaque seconde que je peux passer avec toi autour d’un thé tous les soirs au travail. »
Il n’y avait pas de tristesse dans ma voix, juste des confidences. Je suis intelligente, je sais que Julian est sûrement le seul à croire en mon repenti et je n’ai pas spécialement envie de me justifier auprès de ses amis. Je le laisse me répondre, mais je ne relancerais pas la conversation, après tout, nous sommes là pour profiter et surtout avoir du temps pour nous. Je sors alors un plan de touriste et je le pose entre nous en demandant.
« La visite du musée, c’est demain des matin. On a une navette avec des vitres UV et le musée entier est adapté aux vampires. Du coup, on a la soirée et la nuit pour visiter les alentours. La navette part à 9h du matin. Tu veux qu’on fasse quoi de beau ? »
On pouvait sentir la petite pointe d’excitation dans ma voix. La nouvelle Zélande regorgeais d’endroit insolite et en plus, c’était là qu’un grand film de fantasy avait été tourné.
J’avais fait le choix d’être honnête avec Julian. Les héritiers ne m’aiment pas et je ne les apprécie pas non plus. Néanmoins, Julian n’a pas à subir ce différents alors je ne lui en parle jamais. Mais puisque nous sommes tous les deux, je me dis qu’il a le droit de savoir pourquoi je ne viens pas le voir souvent. Pourquoi je reste surtout au travail pour le voir. Julian me répond donc avec sincérité aussi. Je savais que l’ancien chevalier avait un code d’honneur et mentir est banni de celui-ci. Il me confie alors avoir prié pour que je ne venge pas ma famille. Malheureusement, c’est ma sœur qui l’a fait, mais je ne suis pas responsable de ses actes et je sais que Julian le comprend. Je souris donc tendrement à ses paroles.
Je suis aussi soulagé de voir qu’il ne m’imposera jamais son clan et que nos différences ne sont pas un frein à notre lien naissant. J’acquiesce donc d’un signe de tête.
Je profite de son étreinte. J’adore ces moments-là, c’est d’ailleurs ce genre d’étreinte amicale qui m’a fait comprendre que je ressentais bien plus que de l’amitié pour lui. Chaque fois qu’il me touche je frisonne, je rougis et je sens cette chaleur dans mon corps. Mais je n’ai encore jamais réussi à le lui avouer. Une fois le câlin passé, nous passons aux choses sérieuses. Notre voyage. Après lui avoir expliqué le programme de demain matin, il est temps de voir ce que l’on peut faire ce soir et cette nuit. Julian me propose alors une visite. Je connais l’endroit de nom et je réponds amusée. « Ce n’est pas le lieu qui a servi pour ce film sur une communauté ? J’ai aimé ce film. Je serais ravi d’y aller oui. »
Julian demande alors au barman de nous appeler un taxi tandis que je rangeant notre plan. Je finis aussi mon verre. Nous partons ensuite alors que je m’accroche à son bras telle une grande dame avec son cavalier. Je rougis encore un peu et je marche à ses côtés. Le vampire me parle alors de son passé ce qui me fait sourire. Tout comme lui, je ne suis pas une fan de technologie. Nous n’en avions pas beaucoup au manoir, mama était contre. Seul Lana s’adapte bien à la technologie. Je réfléchis ensuite à sa question et je réponds en toute transparence.
« La vie de l’époque était tellement triste… Je n’aimerais pas retourner dans le passé. Je préfère le présent car… Même si je n’ai plus de famille, j’ai Sanguin mon chaton et une des plus agréables rencontres, toi »
Un compliment, depuis quelque temps, j’arrivais à en faire, ma psy m’aidait beaucoup à évoluer. Mais clairement, oui, le passé n’est pas bon pour moi. Je n’ai pas beaucoup étudié donc pour le passé se résumer à la Hongrie et ses terres pourries par la peste. Je n’ai de souvenir du passé que le manoir. C’est là qu’on se rend compte de ce qu’a été ma vie. Tout comme me l’a conseillé ma psy, je vis dans le futur et non dans le passé. Mais j’ajoute tout de même.
« Mais depuis quelque temps, je me documente sur la Mythologie Grec et je dois avouer que si je devais aller dans le passé, je ferais en sorte d’aller à cette époque. »
Je tourne la tête vers Julian en souriant. J’espère ne pas l’avoir déçu avec mes réponses. Le taxi arrive enfin et je prends place derrière avec le Vampire. Je le laisse donner ses directives et je reste silencieuse dans la voiture pour regarder à la vitre. Quand tout d’un coup au bout de plusieurs dizaines de minutes de route, je crie un ordre.
« STOP »
Bien sur le taxi à piller et je suis vite sorti de la voiture pour courir vers le bord d’une falaise sans attendre personne. Je me stoppe sur le bord et les yeux brillant d’admiration, je profite de la vue. Lorsque je me rendrais compte de la présence de Julian, je me tournerais vers lui au bout de longues secondes. Mais s’il est resté prés du taxi, je le rejoindrai en souriant.
« Désolée, mais… Cette vue. Je ne pouvais pas rater ça. »
Voilà ce que je lui dirais une fois au pré de lui.
-Effectivement, c’est un lieu qui a servi pour le tournage du film nommé La communauté de l’anneau. Je l’ai regardé quelques fois par nostalgie déjà.
Alors qu’ils marchaient vers le taxi, les mots de Dushka l’avaient touché. Lui, l’une de ses plus agréables rencontre? Il n’était pourtant qu’un vieux vampire, ayant beaucoup trop vécu endeuillé et fanatique d’histoire… Mais… Il ne pouvait nier que c’était touchant, voire agréable. Et c’est dans cette optique qu’il lui avait alors souri avec douceur et une certaine timidité. La jeune vampire qu’il avait rencontrée ce premier soir à l’université avait fait bien du chemin. Il avait toujours eu confiance qu’elle saurait se faire un chemin, progresser, s’intégrer… Mais s’il l’avait observé d’un premier regard comme un mentor, un tuteur… Il était forcé d’admettre que la jeune vampiresse devenait de plus en plus femme et cela lui plaisait. Gentille? Elle l’avait toujours été… Adorable également! Mais le vampire qui faisait son deuil lors de leur première rencontre n’avait pas été à l’écoute de sa beauté. Alors qu’ils étaient en voyage, à l’abri des intempéries sociales et qu’ils discutaient paisiblement, le brun ne pouvait s’empêcher de lui sourire alors avec une certaine satisfaction. Parce qu’elle n’était pas seulement gentille, mais intelligente également et cela lui plaisait.
-La Mythodologie Grec? J’ai beaucoup aimé étudier cette époque également. La Grèce antique à été à l’origine de nombreuses technologies et courant philosophique. C’est bien l’une des seules sociétés qui acceptait d’ailleurs l’homosexualité à cette époque, il faut croire qu’ils avaient une longueur d’avance sur le plan émotif en comparaison des autres peuples. C’était aussi l’un des seuls peuples qui considéraient réellement le plaisir de la femme.
Le taxi arrivait et le chevalier donnait l’adresse de leur activité. Entrant à bord du véhicule, il observait alors le paysage par la fenêtre et approchait sa main de celle de Dushka… Assez près pour la toucher, sans le faire réellement… Et alors qu’il allait prendre la main de la vampiresse dans la sienne, il se redressait soudainement alors qu’elle ordonnait au véhicule de s’immobiliser. Elle avait vu quelque chose? Il y avait un danger? Ho, encore mieux… Une vue magnifique! Sortant du véhicule, il rejoignait lentement la brune, prenant une photo du profil de cette dernière face à la falaise et l’océan et… Approchait pour observer le tout avec cette dernière. Souriant, il posait les mains dans les poches de son pantalon et hochait la tête en soufflant,
-C’est effectivement une magnifique vu. J’ai pris le soin de te prendre en photo devant ce paysage.
L’embrasser à cet instant aurait été digne d’un film d’amour, mais ils n’étaient pas encore à cette étape et… Cela aurait été indécent pour un chevalier! Il sortait sa main dominante de son veston et la tendait vers Dushka, comme pour l’inviter à l’accepter. Lui souriant doucement, il la guidait alors jusqu’au véhicule, la laissait s’asseoir en premier, puis prenait place et refermait la porte derrière lui. Sa main toujours dans celle de la vampire, il lui souriait avec douceur en soufflant vers le conducteur,
-Nous pouvons reprendre la route.
Et cela ne fut pas bien long qu’ils arrivèrent à destination. Une fois qu’il avait payé le tout, ils pouvaient enfin admirer une pancarte avec une flèche indiquant La Comté. Marchant sur un petit sentier de pierre, l’héritier admirait alors les collines verdâtres, les petites maisons adorables, le ciel étoilé. Il serrait très légèrement la main de Dushka en demandant,
-Tu as envie de visiter l’une des demeures? Pourquoi pas celle avec la porte verte plus loin sur la gauche.
Voilà ce que j’aime avec Julian, il arrive avec une simple question à me faire réfléchir et me permettre de m’évader dans des rêveries. Sa question était simple, quelle partie du passé me plairait. Il clair qu’aucune ne me conviendrait, du moins pas dans mes souvenirs. Je me permet d’ailleurs un petit compliment de sa personne en me justifiant de préférer l’avenir.
Et puis finalement histoire de fournir quand même une réponse, je propose l’époque de la Mythologie Grec. Julian me parle alors de la mentalité de l’époque et je dois avouer que l’homosexualité était mal vue par mama. Elle nous disait toujours que ces personnes étaient des aberrations et pourtant depuis que j’ai changé de vie, j’ai croisé des personnes qui aimaient les gens du même sexe et je les trouve très intéressants et tellement joyeux dans leurs vies.
Lorsque Julian mentionne le fait que la civilisation grecque était une des rares civilisations qui prêtait attention aux plaisirs de la femme. Je rougis un peu. Il est clair que de ce côté, je ne vais pas être d’une grande aide. En termes de plaisir féminin, je ne suis pas la mieux placée. Certes, j’ai déjà eu des relations intimes avec des hommes, mais de là à parler de plaisir… Après, peut-être que cela a un rapport avec le contexte puisqu’il s’agissait à ce moment d’esclave. D’ailleurs, depuis que j’ai quitté le manoir, je me mets à lire des magazines féminins et de ce que je comprends le plaisir féminin est bien plus intense quand le contact charnel est avec quelqu’un à qui on tient.
Bref, le taxi arrive et nous montons dedans alors que mon visage est illuminé d’excitation, j’ai tellement hâte de découvrir les lieux. Surtout que je connais le film, enfin, j’ai zappé dessus une fois pendant un jour de repos, mais j’avais trouvé l’ambiance sympathique.
Néanmoins, je crie stop avec violence en apercevant par la fenêtre une vue magnifique.
Je quitte alors la voiture qui s’est stoppé et je cours vers le bord de la falaise pour admirer l’Horizon. Je n’avais encore jamais vu un spectacle aussi beau. Concentre je ne remarque pas que Julian me prend en photo . Un petit sourire admiratif illumine mon visage. Je tourne ensuite la tête et je regarde l’Héritier qui vient de se mettre à côté de moi. Je m’excuse alors d’avoir dû quitter le taxi et voilà que j’apprends que Julian m’a pris en photo. Je rougis un peu et je réponds. « Tu me l’enverras ? »
Je remarque ensuite qu’il me tend la main. Mon cœur loupe un bon, mais je tente de garder contenance, car je risque de lui faire peur si je me met à sautiller toute exciter qu’il me tende sa main. Je la prends alors avec un grand sourire et je le suis vers le taxi en mémorisant la vue dans ma tête. Je crois que ce moment allait rester dans ma tête durant des années. Je monte dans la voiture sans lâcher sa main et une fois assise, je regarde Julian en souriant alors qu’il annonce au chauffeur qu’ils peuvent repartir. Nous ne mettons pas longtemps avant d’arriver et encore une fois c’est main dans la main que nous sortons du taxi. J’admire alors les collines avec dedans des petites portes. Julian me propose alors de visiter une des maisons. Chose que j’accepte tout de suite avec plaisir. C’est d’ailleurs moi qui tire sur la main de Julian pour l’entraîner vers la fameuse porte que j’ouvre doucement. J’entre alors dedans et j’aurais pu limite fredonné la mélodie du film tant je me sentais comme dans le film. Je garde alors la main de Julian dans la mienne, je ne saurais pas trop dire pourquoi, mais sa main m’apaise. Je n’ai pas l’habitude d’être loin de chez moi et l’ancien chevalier à cette aura si apaisante.
Je tourne la tête vers mon ami et je lui demande.
« Si tu faisais partie du film, tu serais quelle race ? Je crois que je dirais pour ma part une Elfe… Elles sont calmes et apaisantes, je trouve. »
Cette fois-ci, je lâche la main de Julian en écoutant sa réponse afin de me promener dans la maison. Je dois me pencher un peu, car je suis un poil grande comparé au film. J’arrive alors dans la cuisine et je dis à Julian.
« Quand je vois toutes les guerres chez nous, je me dis que vivre ici serait tellement agréable. »
Je m’adosse contre un mur et je regarde Julian afin d’avoir son avis sur la situation. Surtout qu’il a vécu pas mal de guerre donc qui de mieux pour donner son avis que lui.
La main dans celle de Dushka, le chevalier ne cherchait à briser cette étreinte. Il n’avait pas encore réellement réfléchi à ses sentiments à l’égard de la brune, ni au futur en sa compagnie… Il s’était contenté de vivre les moments lorsqu’ils se présentaient et de rester dans le présent. À ce moment précis, alors qu’ils visitaient la demeure d’un petit homme dans un film fantastique, il était simplement heureux. Il ne questionnait donc pas plus ce bonheur et se contentait de le savourer à pleine mesure. Observant le foyer dans un salon tout petit, il souriait en se rappelant de la scène de ce film, dans laquelle le mage faisait brûler une enveloppée dans laquelle contenait un anneau. Que de souvenirs… Dushka lui demandait alors quelle race l’homme serait, s’il devait faire parti du film en question? La réponse était facile… Mais il souriait en soufflant paisiblement,
-Une Elfe? Oui effectivement, tu as les traits en termes de caractère, tout comme de l’élégance. Tu es toujours gracieuse et douce, peu importe ce que tu accomplis.
Il lui souriait de bon cœur après lui avoir adressé ses compliments, puis prenait un air légèrement pensif. En bon érudit, il serait facile de dire qu’il aurait été un ange, soit les êtres divins qui avaient été envoyés sur terre pour arrêter Sauron, un ange déchu… Après tout, les anges, soit les mages de ce film étaient tous des érudits et hommes de grand savoir! Mais non… Après réflexion et une minute de silence, il tournait de nouveau son regard vers Dushka et soufflait paisiblement,
-J’ai songé à un être divin pour commencer, comme les mages envoyés sur les terres du milieu… Pour leurs côtés studieux, curieux et érudits, mais… Après mûre réflexion… Je serais un homme! Un simple homme et mortel. Un homme dans toutes ses imperfections et ses défauts.
Relâchant la main de la brune, il la suivait docilement dans la maison, puis se cognait la tête sur un cadrage de porte en ne se penchant pas assez. Grimaçant, il se penchait alors un peu plus, à la limite de poser un genou au sol et observer la petite cuisine avec amusement. La scène des nains y mangeant lui revenait en tête, une scène qu’il avait particulièrement appréciée d’ailleurs! Observant Dushka après sa question, il prenait alors un air pensif, avant de répondre calmement,
-L’endroit est présentement paisible… Mais l’histoire a prouvé que les astres de paradis ne restaient jamais longtemps en paix face aux répercussions de la guerre. Nous serions bien pendant un temps, puis éventuellement, le conflit arriverait jusqu’à nous.
Souriant doucement, il soufflait sans tristesse ni colère,
-J’ai souvent réfléchi à la solution pour atteindre la paix dans le monde… Mais après de très nombreuses années à y réfléchir, je n’ai jamais trouvé de solution qui soit réalisable et viable. Mais peut-être as-tu une piste de solution que je n’ai pas encore envisagée?
Je venais de poser une question à Julian. Je connaissais le film, je l’avais vue au cinéma à sa sortie, ça date et mama n’était pas contente d’ailleurs. À cette époque, j’étais encore douce, elle a commencé à me mettre suite à ça dans son moule afin que je sois moins enfant. Bref j’annonce donc à Julian que je serais une Elfe. Ce besoin de vivre dans un endroit calme et sans violence me chatouille de plus en plus. Toutes ces guerres me fatiguent et quand j’entends que les Héritiers ou les Sanguinaires sont dedans, je ne peux m’empêcher d’avoir peur pour Lana ou pour Julian.
L’Héritier prend la parole et ses mots me font du bien. Il croit en moi depuis toujours et à ça fait du bien. Lana croit en moi aussi, mais c’est ma sœur alors forcément… Il me parle alors des mages puis des hommes. Rapidement, l’image d’Arwen et Aragon me vient en tête. Je rougis doucement et je continue de visiter la maison en lâchant la main de Julian pour ne pas l’obliger à me suivre et le laisser admirer lui aussi l’endroit. J’entends un boum et je me tourne en ricanant vers lui.
« En effet, un mage aurait pu être aussi une idée…Gandalf »
Je parle ensuite de vivre dans ce genre d’endroit pour éviter les guerres et la sagesse de Julian me fait sourire. Il a raison, les endroits paradisiaques sont souvent détruits rapidement. Mais autre chose me fait sourire… Nous. Il ne nous vise sûrement pas tous les deux avec ce mot, mais j’ai envie de croire que si. Je garde alors ce moment au fond de mon cœur et je continue d’admirer la cuisine en l’écoutant parlé.
Il me questionne alors je prend une petite chaise pour m’y asseoir ce qui fait que mes jambes sont très pliées. Je réponds doucement.
« Être loin des clans… Je n’ai jamais été dans un clan et cela m’a évité beaucoup de soucis. Pas de choix à faire, pas de gens à trahir ou à utiliser »
Est-ce que je pouvais me risquer à le questionner ? Ruiner ce moment agréable ? Oui, je vais devoir le faire. J’ai besoin de savoir si comme dit Lana je dois me méfier des Héritiers.
« Julian ? »
Je l’interpelle et j’attends qu’il se concentre sur moi pour demander.
« Tu sais, que je ne suis pas aussi naïve qu’on le pense. Je sais que ton clan pense que c’est ma famille qui est à l’origine de l’attaque contre ton chef. »
Je pose mes coudes sur mes jambes et je pose mon menton sur mes paumes de main en levant les yeux vers lui.
« Je sais comment ton clan fonctionne. Je suis surprise qu’on ne m’ai pas convoquée pour me questionner. Est-ce que c’est toi qui va-t’en charger ? On est amis et…J’aimerais savoir si tu vas m’utiliser pour avoir des réponses ou si tu es dans un mauvais moment à devoir faire un choix entre me questionner pour ton clan ou ignorer les ordres pour me préserver »
Je souris tendrement et je conclus.
« Si tu as des questions, pose-les et j’y répondrais. De toute façon, je ne sais presque rien sur ma sœur. Je connais son prénom qu’elle n’utilise pas, rien de plus. Elle se protège et encore plus depuis que je lui ai dit que je tenais à toi. »
Sa solution pour préserver la paix était donc de rester loin des clans? Julian y réfléchissait, alors qu’un doux sourire sur ses lèvres était sa réponse à Dushka. C’était une bonne solution à court terme, mais pas sur le long terme… Car le sujet était la paix dans le monde et non uniquement dans Los Angeles. Des pays continueraient de se faire la guerre pour des minéraux, tout étant toujours une question d’argent en 2036. Mais les années ne changeaient pas, tout comme les désirs des hommes… Ils combattaient pour des portions de terre anciennement, pour leurs richesses… La seule chose qui avait changé finalement était les chiffres dans les gains ou les pertes humaines beaucoup plus grandes qu’à l’époque. En effet, une bombe arrivait à faire bien plus de victimes d’un coup qu’une armée de chevalier en une journée de bataille acharnée. Elle appelait son nom d’un ton qui inquiétait un peu le brun. Le ton qui initiait un sujet important… Tournant son regard vers cette dernière, il haussait alors doucement les sourcils en l’observant,
-Oui Dushka?
Quand on parlait de clan, voilà que le sujet venait sur la table. Il savait qu’elle n’était pas idiote, mais il n’avait pas voulu en parler avec elle, par respect pour leur amitié justement. La surveillance à sa façon, sans la questionner sur cette affaire… Severus lui avait demandé de valider si elle pouvait être responsable ou connaître des informations… Julian avait effectivement mentionné qu’il se chargerait d’investiguer sur ce sujet, mais il n’avait eu aucune initiative en ce sens jusqu’à présent. Pourquoi? Parce qu’il était convaincu que ce n’était pas Dushka la responsable et qu’elle ne pourrait réellement apporter d’élément amenant jusqu’au coupable. Mais maintenant qu’elle amenait le sujet, il ne pouvait réellement se défiler et avouait alors avec franchise, la base de toute relation,
-Mon clan m’a effectivement demandé de te questionner sur le sujet. Je ne l’avais pas encore fait, parce que je suis convaincue que tu n’es pas en cause. Puis je ne croyais pas que tu pourrais nous apporter des éléments suffisants qui nous mèneraient sur une piste.
Prenant une petite pause, il fixait le foyer inerte, puis retournait son attention sur la vampiresse, alors qu’il ajoutait,
-Mais te questionner et apporter les réponses à mon clan ne pourrait que calmer leurs suppositions et j’aurais accompli mon devoir. Je suis désolée de devoir procéder…
Lui offrant un sourire sincèrement désolé, il prenait alors une chaise pour s’asseoir face à elle, alors qu’il prenait un air pensif l’instant de quelques secondes, le temps de mettre ses idées en place… Puis le vieux vampire brisait finalement le silence pour demander,
-Es-tu responsable de près ou de loin, de ce qui est arrivé à Gerald? Sinon, connais-tu le ou les responsables et que peux-tu me dire à leurs sujets?
Julian n’avait pas une position facile. Si j’ai changé et que je suis devenue une femme plus respectable et plus douce, il est clair que mon passé sera toujours là quoique je fasse. Julian me le confirme en répondant à ma question, oui son clan à demandé à ce qu’il se renseigne et il ne l’a pas fait car il sait que je suis innocente. Rien que pour cela ma confiance en l’Héritier est encore plus forte. Je souris doucement afin de lui montrer que je suis prête à répondre. Je le vois prendre une chaise après une minute de réflexion. Il se met face à moi et me pose sa question. Je le fixe du regard afin de prouver que je suis sincère et je réponds.
« Je n’ai rien à voir avec l’agression du Docteur Nielsen. Je ne l’apprécie pas, je lui en veux pour avoir tué ma sœur. Mais je suis redevable de la deuxième chance qu’il m’a offerte dans ce monde. Quant à la personne qui a touché ton chef, je ne la connais pas. Mais je sais que ma sœur a mis sa tête à prix. Nous étions trois. Des triplettes Zdenka et moi, nous nous ressemblions énormément nous étions des jumelles hormis nos couleurs de cheveux. Ma troisième sœur, elle modifie constamment son apparence. Aujourd’hui, elle est brune, demain elle sera sûrement rousse… Elle s’appelle Lana, mais n’utilise pas ce nom. Et elle sait que je te côtoie beaucoup donc elle ne te fera jamais de mal et du coup elle ne parle de rien la concernant pour justement éviter que j’aie à mentir. »
Je ne pouvais pas être plus honnête que cela. Je continue de sourire et comme souvent, quand je lui montre que je tiens beaucoup à notre relation amicale, je me penche et je pose mes lèvres sur son front alors que je me lève. J’ajoute une fois debout.
« Et s’il le faut, je te laisserai m’hypnotiser si cela ne suffit pas à ton clan. Mais seulement toi »
Nous continuons ensuite de visiter la maison et l’heure passe nous devons aller au musée pour la journée afin d’être protégé du soleil qui va bientôt se lever.
La visite du musée fut un des meilleurs moments. J’ai adoré voir tout cela, les objets étaient splendides et nous étions tellement excitées par la visite qu’une fois à l’hôtel la nuit, nous n’avons pas vue le temps tourner. Nous avons parlé de ce que nous avons vu toute la nuit, puis la journée nous avons dormis et il fut ensuite le moment de rentrer à Los Angeles. Dans l’avion, nous avons regardé les photos qu’on avait prises de notre voyage et une fois à Los Angeles, sur le trottoir de l’aéroport, j’ai posé mes lèvres sur la joue de Julian en lui murmurant. « Merci de m’avoir accompagné, ce voyage était super. »
Une parole plus que sincère, la visite n’aurais pas été la même sans lui et encore une fois, je me dégonfle et je n’ose pas lui dire ce que je ressens. C’est donc un peu frustré que je rentre chez moi en me maudissant de ne pas avoir autant d’assurance que Lana. Elle a raison, Julian va me passer sous le nez si je continue de me taire. Mais ma timidité reste ancrée…