C’était THE day. Enfin THE SECOND day à bien y penser. Nous avions enfin pris la peine de prendre l’avion pour la Nouvelle Orléans la veille. Nate, Azalja et moi. Oui, on avait décidé de faire d’une pierre deux coups. Aza et moi allions voir Papa et Nathan… Rencontrait Papa. C’était d’ailleurs pour cette raison que j’avais pris la décision de ne pas aller dormir chez lui pour cette première nuit en Louisiane. Mais voilà. La nuit était passée et il était l’heure de retrouver Aza pour prendre la direction de chez notre père. Dieu ait pitié de nos âmes sur ce coup-là. Oh, pas que papa était effrayant, bien au contraire mais il avait un petit quelque chose de papa poule ninja prêt à tout pour ses filles qu’il m’était foncièrement impossible de ne pas m’inquiéter pour la rencontre avec Nathan. D’autant plus que ce dernier avait annoncé notre mariage à la famille de ma mère – sans même que je sois au courant, soyons d’accord. Alors… Bref. C’était stressant.
Le rendez-vous avait été fixé devant le Bunny Friend Park dans le quartier de St Claude où nous avions passé une grande partie de notre enfance. J’aurais bien sûr pu aller directement avec Nate chez papa mais… J’avais quelque peu besoin du soutien de ma sœur avant cela. Question de… De rien du tout. J’avais eu besoin du soutien de ma grande sœur et point final.
- Vous êtes prêt ? Dis-je ainsi enthousiaste lorsque nous fûmes ensemble. Tout va bien se passer. Tout va être super bien.
Ok. C’était plus pour moi que pour Nate que je disais cela mais… Si cela fonctionnait aussi pour lui, c’était tout bénef non ? Non ?... Grimaçant à cette pensée, j’attrapai alors la main de Nathan pour observer un instant ma sœur. En fait, c’était peut être un peu égoïste aussi d’être avec elle… Je savais que toute la famille, et à raison puisque j’en faisais partie, s’inquiétait pour elle depuis sa transformation alors… J’espérais peut être, tout au fond de moi, que mon père en oublie un peu Nate… Juste un tout petit peu… Enfin… Nous allions le voir bientôt puisqu’ensemble nous prîmes la direction de chez notre père. D’ailleurs en profitai-je pour présenter à mon petit-ami/fiancé/je ne savais plus comment le décrire les quartiers de notre enfance, notre école primaire, notre école secondaire et toutes les petites places où nous avions grandis, Aza et moi, me remémorant des souvenirs plus ou moins glorieux comme la fois où, jalouse du A+ qu’avait ramené ma sœur, pour la énième fois, à la maison, je lui avais tendu une embuscade de boue au coin de cimetière…
Mais déjà, nous arrivions devant la maison de mon père. Bien plus américaine que celle d’Abuela au Mexique, pays oblige, je soufflai alors profondément, comme pour me donner du courage avant de me retenir en plein milieu de mon inspiration. Zut. Nathan. Ca allait le stresser si j’agissais comme ça… Toussant faussement pour expirer l’air que j’avais emmagasiné, j’avançai alors en première ligne en direction de la porte d’entrée que j’ouvris avec un peu plus de fracas que je ne l’aurais voulu initialement.
- Bonjour Papa ! M’exclamai-je alors que l’homme d’une soixantaine d’année apparaissait dans l’entrée. Ça fait longtemps !
Ca faisait longtemps, effectivement, et Papa me l’avait bien assez répété dès que je l’avais au téléphone… Ce dernier vint d’ailleurs nous prendre, Aza et moi, dans ses bras, nous serrant comme s’il ne nous avait pas vu depuis vingt ans.
- Mes petites chéries ! S’enjoua-t-il en nous relâchant. Je me demandais à quelle heure vous alliez arriver ! Venez, entrez ! J’ai fait du café !
Du café… Papa… Faisant du café… Un regard presque désespéré fut lancé à ma sœur. Papa adorait le café en dosette. Du café… Qui n’en était pas. Et je ne voulais pas m’intoxiquer au faux café moi !
- Heu… Tu as encore… Tu as encore ta cafetière par hasard ? Ta VRAIE cafetière je veux dire ? Lançai-je en me retournant alors vers notre père qui s’était arrêté devant Nathan.
Et du visage souriant et joyeux qu’il avait eu envers nous, Papa observait désormais un air presque… Furieux… Fermé et sévère, il tendit la main vers Nathan, les yeux froncés.
- C’est donc vous le nouveau petit ami de ma plus jeune fille. J’espère que vous la rendez heureuse. Dit-il presque sèchement, provoquant un grand facepalm de ma part. - Papaaaa… Soufflai-je tout bas en grimaçant.
Ca… Pour une rencontre… Ca changeait de notre famille mexicaine…
Amanda Whitted & Nathan Kane & Azalja Galarza Whitted
Family is not an important thing. It's everything. Being a family means you are a part of something very wonderful
Louisiane, Nouvelle-Orléans, été 2036
Qui disait été, disait vacances. Qui disait vacances disait rendre visite à la famille. Qui disait rendre visite à la famille disait prendre l’avion d’un point à l’autre du continent, supporter le décalage horaire, les questions indiscrètes d’absolument tout le monde sur absolument tout et n’importe quoi et les repas familiaux qui vous donne l’impression d’avoir mangé en une soirée l'équivalent de toute une vie. Encore cette année, Azalja n’échappait pas à la visite forcée en Louisiane pour revoir leur papa aux tendances un peu trop protectrices, plus connu sous le nom de Milton Whitted. Cela dit, cette fois-ci, alors qu’Azajia aurait pu venir à n’importe quel moment de l’été (et soyons honnêtes, elle repoussait l’échéance depuis un moment déjà) Amanda avait lourdement insisté pour qu’elle soit là avec elle et… Nathan. Azalja pouvait voir pourquoi. Leur père était beaucoup trop protecteur et devait juger qu’aucun garçon ne méritait ses filles chéries. Azalja avait passé le trajet à se demander si Mandy avait insisté pour qu’elle soit là parce qu’elle savait que sa lycanthropie serait lourdement au coeur des sujets (et peut-être pourrait ainsi détourner un peu l’attention de Milton de Nathan) ou parce qu’Azalja ayant désormais une force décuplée, elle serait largement en mesure de retenir physiquement leur père pendant que Mandy et Nate s'enfuyaient. Peut-être un mélange des deux, mais dans tous les cas, qui était elle pour refuser d’offrir son soutien à sa petite sœur ?
Alors qu’Azalja rejoignait les deux fiancés au quartier St Claude, Mandy semblait extrêmement tendue, ce qui fit échapper un petit rictus à Azalja.
- Mais oui, tout va bien se passer. Et puis, tu sais que papa n’a plus qu’un seul fusil maintenant, ne put-elle s’empêcher de taquiner sa sœur.
Oui, elle avait accepté de prêter main forte au couple, mais ça ne voulait pas dire pour autant qu’elle allait s’abstenir de plaisanter quitte à lancer quelques sujets un peu plus délicats sur la table si Amanda utilisait trop sa condition de lycanne pour se cacher. Mais alors que sa soeur prenait le temps de faire visiter le quartier à Nate, le moment fatidique d’arriver chez leur père sonna. Amanda inspira profondément et Azalja lui adressa un regard doux, rassurant, qui voulait simplement tacitement dire “ça va aller”. Sa soeur se ressaisit et ouvrit la porte où ils furent accueillis par le propriétaire des lieux.
- Bonjour papa, salua Azalja alors que ce dernier prenait ses deux filles dans ses bras.
Azalja avait beau se plaindre du tempérament trop protecteur de leur père, elle l’aimait profondément et serra l’homme d’un bras. Elle le serra peut-être un petit peu trop fort puisqu’elle le vit grimacer. Une fois libérées de l'étreinte de leur père, ce dernier offrit du café. Outch. Azajla grimaça en cœur avec Mandy qui ne tarda pas à demander des nouvelles de l'ancienne cafetière. Une machine merveilleuse, mais que ce dernier se refusait d'utiliser parce que, bah, "du café c'est du café". Logique implacable n’est ce pas ?
Mais ce dernier ne répondit pas, il avait vu Nate et le fixait. Oh. Ça y était. Papa Poule était sorti, prenant le membre du gouvernement si haut placé tel une biche devant les phares d’une voiture. Même Azalja ne parvint pas à se retenir de lever les yeux au ciel. Elle avait beau trouver Nate trop froid et distant, à cet instant, elle avait pitié de son beau-frère.
- Papaaa, il a survécu à abuela quand même. T’es bien placé pour savoir que c’est héroïque, non ? lança-t-elle en s’éloignant du terrain miné pour se diriger vers la cuisier et préparer un café décent, laissa sa petite soeur gérer leur père et potentiel concours de celui qui pisse le plus loin qui pouvait arriver à tout moment si le jeune Kane ne se mettait pas Milton Whitted dans la poche.
Dans la cuisine, Azalja ouvrit tous les placards en quête de la cafetière et de vrai café issue de vrais grains cueillis sur une vraie plante. Remuant l’organisation de leur père, elle prétendait être bien trop occupée pour laisser au jeune couple et au père de famille l’espace de faire connaissance, tout en tendant l’oreille avec soin pour intervenir en cas de dérapage sur-protecteur.
Aardbei
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Situation amoureuse : Célibataire profitant de sa liberté
Deux âmes que tout oppose se rencontrent dans la nuit. Une seule étincelle peut mettre le feu aux poudres. Comme on dit, ça passe ou ça casse.
Après avoir passé quelques jours au Mexique où j'avais rencontré une bonne partie de la famille, il restait maintenant le père d'Amanda à affronter. Je souhaitais me marier et avoir des enfants avec elle alors il était normal de se présenter à son père. Je connaissais également Azalja depuis peu et sa bonne humeur était agréable à voir même si je ne montrais pas que j'y étais réceptif... J'étais donc tout aussi ravi qu'elle nous accompagne. Je craignais tout de même qu'une forte émotion la fasse basculer, c'était une jeune lycane après tout et je demandais souvent de ses nouvelles par rapport à sa nouvelle condition car je ne souhaitais pas qu'elle commette des erreurs regrettables.
Nous arrivâmes à la Nouvelle Orléans au bout de quelques heures, être ici cela me procurait un sentiment étrange. C'était ici que j'avais rencontré Amanda mais aussi Marie-Lou... Je ne voulais pas y penser. Plus d'un an s'était écoulé et je repensais alors à ce jour fatidique où bien aimée était arrivée dans ma vie, les choses avaient bien changé depuis. Azalja nous rejoignit là où sa soeur lui avait donné rendez-vous et cette dernière semblait légèrement angoissée. Devais-je m'inquiéter également ? Je serrai doucement sa main pour la rassurer, c'est alors que la lycane mentionna un fusil. Je haussai un sourcil, était-elle en train de plaisanter ? Je n'étais pas le plus adroit pour déceler le second degré... Bon, cela ne devait pas être si terrible, si ? J'avais eu comme père Marshall Kane, un avocat impitoyable et un homme sévère, il ne laissait rien passer alors... Cela ne pouvait pas être pire.
Je suivis ensuite les deux soeurs jusqu'à la demeure de leur père, je n'étais pas stressé mais je me demandais tout de même quel genre d'homme il était et surtout pourquoi Amanda n'était pas à l'aise. Ce dernier ouvrit la porte et serra aussitôt ses filles dans ses bras, c'était touchant, je devais l'avouer. Il nous fit entrer et je pensai alors qu'il semblait sympathique jusqu'à ce qu'il se tourne vers moi. J'avais l'impression d'être un criminel d'un seul coup. Mon regard croisa le sien sans sourciller et je restai calme même si j'avais la réelle impression qu'il allait sortir ce fameux fusil. Je serrai doucement la main qu'il me tendait et je hochai la tête avec un petit sourire en coin.
"Bonsoir Monsieur Whitted, en effet je suis Nathan Kane, enchanté. Je crois que seule Amanda peut affirmer si oui ou non je la rend heureuse ?"
Etais-je insolent ? Non, simplement factuel. Je n'allais pas prétendre que je la rendais heureuse, et si ce n'était pas le cas ? Enfin, je le savais mais je suppose que son père souhaitait l'entendre de sa bouche. Voilà donc ce que cet homme était, un père protecteur. Soit, il allait voir de lui-même que j'étais une personne respectable. Azalja vint tout de même à ma rescousse, en effet le mot "survivre" était approprié...
"Vous savez donc ce que c'est." Dis-je en plaisantant.
Je restai debout à attendre que l'on m'autorise à m'asseoir. J'étais sur un lieu inconnu et je perdais donc mes repères, ce qui avait toujours tendance à me déstabiliser mais je restai fier face au père des deux femmes. Azalja partit en cuisine et heureusement qu'Amanda n'avait pas proposé de préparer son chocolat chaud...
Aza' avait pas tort... Il avait survécu à Abuela, et rien que ça, ça méritait le respect, et ce même s'il avait accepté un mariage mexicain pour ce faire. Alors c'était pas Milton Whitted qui allait faire peur au grand Nathan Kane ! Si ?... En tout cas, moi, la réaction de mon père m'angoissait légèrement, une angoisse qui s'était alors presque avérée au vu du ton qu'avait employé le père de famille face à son futur gendre. Un futur gendre qui vit sa belle soeur fuir la potentielle future scène de crime. La peste ! Même pas là pour nous soutenir... Quoique si elle cherchait à faire du vrai café, ça nous servirait aussi de soutien à bien y réfléchir. En tout cas... Papa attendait visiblement une réponse de ma part. Droite comme un i, je clignai des yeux.
- Il te rend heureuse ? Me demanda Milton
Non mais... Vraiment ? Soupirant, j'attrapai alors la main de Nate pour la serrer dans la mienne, une façon comme une autre de me rassurer malgré tout.
- Bien sûr ! Sinon je l'aurais pas amené !
Pourquoi répondre intelligemment à une question que je jugeais bête ? En tout cas, Nathan avait réussi un petit trait d'humour qui arracha un sourire à mon père. Oui. Il savait ce que c'était. Il avait vécu la même chose en arrivant dans la famille Galarza : un monde de bruit, de calins, de religion et de musique (et peut être un peu beaucoup de tequila aussi, soyons réaliste).
- Mon ex belle mère est effectivement un vrai dragon quand elle s'y met. Souffla alors papa en secouant la tête, l'air très légèrement plus détendu. Mais je vous en prie. Venez, venez !
Ah ! Voilà que je retrouvai mon papa, son sourire et sa voix claire ! Esquissant à mon tour un sourire ravi, j'entraînai alors Nathan jusque dans le salon qui avait une belle vue sur la cuisine. M'installant en tailleur sur le canapé, je me penchai alors en direction de la pièce où se trouvait ma soeur pour rire.
- J'espère que tu bouges pas toute l'organisation de Papa, il va t'appeler après toutes les dix minutes pour savoir où t'as bougé tes trucs ! Ricanai-je alors que notre père écarquillait les yeux. - AZALJA ! Ne touche plus à rien ! S'exclama-t-il en se précipitant vers la cuisine. Je vais faire le café.
Ah non, non, non... S'il le faisait, on allait avoir du café aussi bon que mon café à moi, et mon café à moi était, d'après ma mère, immonde (contrairement à mon chocolat évidemment), alors il en était hors de question !
- Papa ! On va se marier !
Oui. Oui, pour du café, j'étais capable de lancer des bombes (dont j'avais aucune confirmation en plus !) de la sorte rien que pour le faire revenir le temps de la préparation du café... Et cela fonctionna car mon père arriva en trombe dans le salon, les yeux fixés sur Nathan.
Amanda Whitted & Nathan Kane & Azalja Galarza Whitted
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Louisiane, Nouvelle-Orléans, été 2036
Azalja se sentait presque en sécurité, dans le confort de la cuisine, éloignée du drama paternel que pouvait parfois être Milton Whitted. Elle aimait son père. Elle l’aimait énormément, mais parfois… parfois… il n’avait pas conscience à quel point il pouvait être étouffant. Entendant néanmoins toute la conversation, elle leva les yeux au ciel en entendant la question de Milton et la réponse de Mandy. Ça promettait vraiment une conversation de haute voltige pour ce pauvre Nate. La bonne nouvelle, c’était qu’elle avait trouvé la machine à café et le café et qu’elle s’activait désormais à la tâche.
Néanmoins, alors qu’Azalja était réfugiée à la cuisine, Mandy ne trouva pas mieux de la taquiner en l’accident de bouger toute l’organisation de leur père. Elle se figea, une pile de tasses à café en main qui n’avait, à ses yeux, rien à faire dans le placard des gâteaux apéritifs. La voix de Milton fusa alors, affirmant qu’il allait faire le café. Eh merde ! Non. Aucun de leurs estomacs n’y survivrait !
- Mais qu’est-ce que tu fabriques ?! demanda le père de famille en arrivant en trombe dans la cuisine.
Elle se mit alors rapidement en quête d’une solution, de quelque chose à dire, mais Mandy la devança, utilisant une nouvelle qui fit l’effet d’un boulet de canon pour le pauvre père de famille. Azalja claqua sa main contre son front face à l’impulsivité de sa petite sœur. Azalja déclencha rapidement le bouton de la machine à café avant d’apparaître dans l’encadrement de la porte. Bras croisés sur sa poitrine, elle observait Milton poser son regard sur Mandy, puis sur Nate, puis sur Mandy, puis sur Nate. Merde. Il avait buggé.
- Nooon ? Vous allez vous marier ? Si viiite ? T’es pas enceinte au moins ? demanda Azalja sur un ton de grand dramatisme digne de leur famille Mexicaine.
Et paf. Ça, c’était pour avoir mis Milton en travers de son chemin quand elle essayait de faire le café.
- QUUUUUOOOOOOOI ? demanda Milton en se tourna à nouveau sur le jeune couple, la respiration presque saccadée.
Oh non… Trop loin ? Azalja s’approcha de leur père et le fit s’asseoir avant qu’il ne face un infarctus, se sentant un peu coupable de sa blague.
- Je plaisantais papa ! Hein Mandy ? Nate ? Ils s’aiment juste. Tout va bien ! C’est juste la suite logique quand deux adultes s’aiment hein…
Elle vira son regard noisette sur sa soeur et son beau-frère pour qu’ils prennent le relais avant de s’éclipser à nouveau en direction de la cuisine pour verser le café fumant dans les tasses. Arh, ça aurait pu être une bonne idée d’apporter avec eux quelques brownies que Mandy avait acheté la dernière fois. Ça aurait bien détendu l’ambiance… Pas très pro pour Nate, certes, mais pour les autres, ça aurait été parfait. Elle revint donc au salon avec les trois tasses de café fumantes et des cookies trouvés dans l'un des placards en guise d'offrande.
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Mon futur beau-père n'en démordait pas, il souhaitait absolument savoir si Amanda était heureuse, ce qui était compréhensible mais je ne m'attendais pas à ce qu'il lui demande directement. Heureusement, elle me sauva d'une fâcheuse réprimande en affirmant qu'elle était effectivement heureuse d'être avec moi, ce qui provoqua un chaleureux pincement au coeur, je dois l'avouer. J'avais une envie irrépressible de l'emmener dans une pièce juste pour l'embrasser rien qu'en la regardant. Trêve de rêverie, Milton s'adressa de nouveau à moi et il semblait soudainement différent. Il faut croire que nous avions été assez convaincants. Abuela semblait avoir provoqué quelques cauchemars à lui aussi...
Je suivis Amanda et son père jusqu'au salon où je pris place en attendant Azalja. Elle s'affairait encore en cuisine, jusqu'à ce que, pour une raison inconnue, mon beau-père se précipite vers elle pour l'empêcher de préparer le café. Elle aussi n'était pas douée en boisson chaude ?... Je les laissai approcher la cuisine sans bouger jusqu'à ce qu'Amy annonce notre mariage. Je restai figé sur place sans savoir quoi faire, Milton allait sûrement me faire disparaître... Pourquoi diable avait-elle dit cela ?! Je finis par me lever pour faire face à l'homme hébété et je lançai un regard vers ma belle-soeur qui ne fut pas d'un grand secours sur ce coup-ci... Elle ne m'aimait pas, c'est cela ? Elle souhaitait que je termine enterré au fond du jardin ?
Mon regard se posa ensuite sur ma fiancée, visiblement, comme si je cherchais des réponses. Mon dieu, je n'étais toujours pas croyant mais toute aide était la bienvenue.
"Monsieur Whitted..." Dis-je calmement. Je regardai de nouveau ma bien-aimée l'air suspicieux d'un seul coup. "Tu n'es pas enceinte ?..." Non pas que je ne voulais pas mais je ne savais plus quoi penser !
"Excusez moi Monsieu, je disais... Oui, en effet, nous allons nous marier, un jour, du moins nous le souhaitons car nous nous aimons profon..." Je regardai ensuite Amanda. "Tu n'es vraiment pas enceinte ?"
Bon, c'était le moment. Je souhaitais me marier avec Amanda, elle le savait mais avant de lui demander officiellement, il fallait...
"Monsieur Whitted, m'accordez-vous la main de votre merveilleuse fille ?" Demandai-je très sérieusement.
J'avais l'impression d'être retourné au Mexique. Azalja arriva avec le café et des cookies comme si de rien n'était. Du sucre... J'en avais bien besoin oui.
Un jour, seulement un jour dans ma vie, je devrais apprendre à réfléchir avant de parler. Genre tourner quarante-deux fois ma langue dans ma bouche. Ou même plus. Non parce qu’en soi, bon… J’avais réussi à faire revenir papa. Ça, c’était déjà gagné. Mais après… Disons que… J’avais pas forcément porté attention aux conséquences de ce que pouvaient donner ma phrase. Et les conséquences furent presque immédiates. Papa revint immédiatement et Nate se leva sous mon regard quasiment désespéré. Ça s’annonçait mal. Ça s’annonçait très mal même et Aza… N’arrangea pas DU TOUT la situation alors qu’elle me faisait écarquiller les yeux. Mais elle allait inventer quoi ?! Et forcément Papa capta bien ce qu’elle disait et je crus même un instant qu’il allait nous faire une crise cardiaque ou une crise d’hyperventilation… Ou l’un menant à l’autre… Bref qu’il allait nous quitter pour de bon cette fois. Chose que compris visiblement Aza, le faisant s’asseoir alors que Nate prenait parole avant… De me facepalm.
- Bien sûr que non je suis pas enceinte ! Répondis-je à Nate.
Le laissant reprendre, j’eus une certaine envie de l’étriper quand, par une seconde fois, il me posa la question.
- Si ! Je suis enceinte ! Je te l’ai pas dit mais je suis enceinte de huit mois ça se voit non ? Ironisai-je en plissant les yeux avant de me retourner vers mon père. Je plaisante Papa ! Je ne suis pas du tout enceinte et OUI je suis sûre de moi ! Dis-je en fusillant Nate du regard malgré tout.
Non mais ! Comme si je pouvais ne pas lui dire si je tombais enceinte ! D’autant plus qu’on prenait largement nos précautions alors il y avait très peu de risque que cela arrive, et heureusement en un sens. Le mariage devait toujours avoir lieu avant tout ! Et je devais remercier Abuelita de m’avoir mis cette idée en tête d’ailleurs. Enfin bref !
- Et puis de toutes façons je suis sûre, j’ai fait un test y a trois semaines.
Ah bah oui parce que… Bref. J’avais eu un doute. Mais fausse alerte ! C’était bon ! J’étais pas enceinte. En attendant, sans que je sache si c’était une bonne idée ou non, Nate prit la décision de jouer le vieux jeu – ce qui n’était évidemment pas étonnant de lui mais me faisait malgré tout piquer un fard – et de demander l’autorisation à mon père de m’épouser… Hé bah au moins pour une première rencontre on pouvait dire que tout y était passé, non ? Est-ce que c’était un bien… J’en savais trop rien. Ce que je savais, par contre, c’était que les cafés qu’Aza venait de nous amener allait être mes sauveurs. Attrapant une tasse, j’en vidai la moitié en grimaçant sous l’effet de la chaleur. Le café était ma petite vodka à moi. Alors oui. J’en avais besoin. Comme une sorte de doudou alors que Milton se levait de nouveau pou s’approcher de Nathan, lui aussi debout. Est-ce qu’il allait lui mettre son poing dans la figure ? Franchement ? Je le crus à un moment et surtout quand il leva le bras pour… Poser sa main sur l’épaule de Nathan. Figée, je jetai un coup d’œil à Aza pendant que les deux hommes ne regardaient pas pour lui faire le signe que j’allais la tuer après coup pour la plaisanterie qu’elle avait lancé avant que notre père ne prenne enfin la parole.
- Ecoutez moi bien, Nathan Kane. Commença Milton me faisant soupirer de dépit. Vous avez intérêt à la rendre heureuse. Vous avez intérêt à prendre soin d’elle. Et vous avez intérêt à faire tout ça de manière continue. Si vous ne le faites pas ou si j’ai le moindre doute à ce sujet… Je vous chercherai, je vous trouverai et je vous tuerai. - … Mon regard interloqué se posa sur mon père. Papa ? Tu as regardé Taken y a pas longtemps, non ?
Le regard du vieux Whitted s’éclaircit alors lorsqu’il tourna la tête vers moi et un sourire s’afficha sur son visage.
- Oui ! Je me suis dit que c’était une phrase géniale à sortir si l’une de vous deux me ramenait quelqu’un ! - … Oui mais… Papa… C’est quand même le chef de l’Ordre à L.A. Genre… On dit pas ce genre de chose.
Plissant les yeux, Milton retourna son regard dur sur Nathan avant de sourire à ce dernier et de forcer ses doigts sur l’épaule de mon petit ami de manière un peu trop exagérée.
- Vous pourriez être le président de l’univers que ça ne changerait rien ! Alors bienvenue dans la famille ! Azalja ? Je peux avoir un cookie s’il te plait ? Et j’espère que tu n’as pas bouger mes rangements ! La dernière fois tu avais mis les tasses avec les bols ! J’ai mis deux semaines à les retrouver et j’ai dû boire mon café dans le vase qui ressemble à une tasse.
Et le pire ? C’est que c’était véridique… C’était moi qui les lui avais retrouvés après avoir appelé ma sœur. Papa étant économe et refusant de boire son café dans un bol avait tout simplement trouvé une autre solution…
- Bien ! Alors comment s’est passé votre voyage ? Nous demanda-t-il enfin, l’air un peu plus serein et un cookie et café en main. Ma chérie ? Se tourna-t-il vers ma sœur ainée. J’espère que ta sœur ne fait pas n’importe quoi et ne t’entraîne pas dans ses déboires habituels ! Ponctua-t-il sous mon regard presque vexé. Et vous allez rester combien de temps, alors ? Assez pour que votre vieux père profite de vous j’espère !
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Louisiane, Nouvelle-Orléans, été 2036
Ouuuuuuuups. Azalja avait largement merdé avec sa “blague”. Non seulement PERSONNE n’avait compris que c’était de l’humour, mais en plus, la réaction du public était… assez négative. Entre Milton qui avait besoin de s’asseoir à frôler l’hyperventilation, Nate qui commençait visiblement à craindre que la plaisanterie soit en fait la vérité, et Amanda qui lui offrait un regard meurtrier… oups. Alors qu’Azalja adressait un regard d’excuse à sa soeur, elle s’était installée à côté de son père et tapotait sa main.
- C’était juste une blague, pardon papa, lui souffla-t-elle avec son air de petite fille chérie innocente le plus efficace et ses grands yeux de Bambi.
Oui bah quoi ? C’est pas comme si Azalja était la seule à user de ses grands yeux et de sa mignonnerie pour obtenir gain de cause auprès de son père. C’était à vrai dire une stratégie bien rodée des sœurs Whitted.
C’est alors que Nathan fit la demande officielle de la bénédiction du grand papa. Une nouvelle taquinerie vint à l’esprit de la jeune louve, mais cette fois-ci, elle ne dit rien. Pas deux fois la même erreur, tout de même. Et puis, vu les derniers aveux d’Azalja sous space cake à sa sœur, Mandy avait beaucoup trop de munitions contre elle. Alors qu’elle aurait pensé que le côté vieux jeu de Milton pourrait être un tout petit peu apaisé par cette demande, ce dernier se leva et fit une menace qui fit froncer les sourcils d’Azalja. Pourquoi ça lui semblait familier ? Elle ne l’avait pas entendu le dire à Sam à l’époque alors… Ah ! Voilà que Mandy faisait la corrélation. Taken ! Elle ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel. Cela dit, la menace faite, Milton sembla enfin être un tant soit peu accueillant avec Nate. Récompensant son père d’un cookie, Azalja lui lança un regard à nouveau innocent lorsqu’il parla de son rangement.
- Tu fais pareil chez moi je te rappelle. La dernière fois que je t’ai hébergé, je trouvais plus rien ! Qu’est ce que t’avais besoin de mettre le sucre en poudre avec l’ail en poudre ? La dernière fois que j’ai fait des cookies, j’ai mis de l’ail dedans ! répondit-elle à l’adresse de Milton.
- … Ça avait qu’à être mieux rangé.
Ah. La phrase de tout parent. Mais voilà que Milton s’intéressait de savoir si Mandy ne l’entraînait pas dans ses déboires habituels. Azalja marqua un sourire, faisant appel à tous ses talents de menteuse (donc très très maigres) pour éviter de révéler à leur père ses résolutions… libertines et libérées.
- Bien-sûr que non. On obtient pas de prix Nobel en courant les bars voyons.
Est-ce que c’était assez prétentieux pour lui ressembler ? Probablement. Azalja adressa un regard discret à sa sœur, l’air de dire “tu dis rieeeeeen”. De plus, pour sécuriser le silence de sa sœur, Azalja décida de remettre le pauvre Nate dans la conversation, de manière positive cette fois-ci pour lui faire gagner quelques points. Une manière, d’ailleurs, de s’excuser pour sa plaisanterie de mauvais goût. Comme quoi, on peut négocier avec des terroristes.
- Et puis tu sais, Nate veille aussi sur la situation. J’ai eu une place dans la meute dont je t’ai parlé grâce à lui, dit-elle en exagérant un peu sa situation de réfugiée puisque Milton n’avait pas besoin de savoir que la meute était aussi ouverte aux réfugiés. - Ah euh… oui, les hippies ! Les Poney, c’est ça ? - Pawnees. Mais euh… oui. En gros.
Peu à l’aise avec ces histoires de lycan, Milton se contenta d’afficher un sourire et de lever son pouce en l’air tel un smiley de Windows 95.
- C’est appréciable, merci, Nathan. J’espère que mes filles ne vous causent pas trop de soucis. En particulier celle-là, dit-il en montrant Mandy d'un signe de tête.
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Situation amoureuse : Célibataire profitant de sa liberté
Deux âmes que tout oppose se rencontrent dans la nuit. Une seule étincelle peut mettre le feu aux poudres. Comme on dit, ça passe ou ça casse.
Je ne pensais que la soirée allait devenir aussi... Mouvementée. Les événements s'étaient enchaînés à toute vitesse et je me retrouvais à demander la main d'Amanda à son père alors que ce n'était absolument pas prévu. Ou du moins, pas tout de suite. Nous avions déjà discuté d'une possible union sans annoncer de date, il faut dire que j'étais particulièrement attentif à ce qu'il se passait en ville en ce moment et je souhaitais avant tout protéger Amanda. Cette dernière confirma qu'elle n'était pas enceinte avant de faire du sarcasme. En effet, je l'aurais vu. Je crois... Mais voilà qu'elle mentionna un test de grossesse et mes yeux s'écarquillèrent. Elle avait donc vraiment eu des doutes ? Cette nouvelle me provoqua des sueurs et pas seulement à moi. D'abord le mariage et après les enfants... Bon dieu, dans quoi m'embarquai-je ?
Milton ne me répondit pas tout de suite et je pense qu'il cherchait comment me tuer de 50 manières différentes dans son esprit avant cela. Il me "menaça" et je ne le pris pas mal car je le comprenais parfaitement, sauf peut-être cette histoire de "Taken".
"Je n'ai pas pour habitude de faire des promesses en l'air Monsieur Whitted... Votre fille comble ma vie et je compte bien sûr en faire tout autant." Dis-je un peu déstabilisé. S'exprimer à coeur ouvert n'était pas ma tasse de thé mais il en valait de ma sécurité. "J'occupe en effet le poste de chef de l'Ordre mais je ne suis que Nathan ce soir..."
Mes paroles rassurèrent mon interlocuteur et il m'accueillit dans la famille en me brisant l'épaule du bout de ses doigts. J'ignorais si c'était sa façon de m'apprécier mais le futur petit ami d'Azalja n'avait qu'à bien se tenir... La conversation se porta sur les deux soeurs et je les regardai moi aussi suspicieusement. Quelque chose me disait que l'une entraînait l'autre. Je hochai ensuite la tête à la remarque de ma belle-soeur, j'étais rassuré pour elle que les Pawnees l'aient intégré, cela avait été la meilleure chose à faire. Après tout, elle n'aurait pas été très à l'aise à l'Ordre au vu de sa personnalité. Cela avait donc été normal pour moi de lui trouver une autre solution et c'était aussi important pour Amanda. Je dû retenir un sourire à la remarque de Milton et il me posa une question sur ses filles. Est-ce qu'elles me causaient du soucis ? Pas plus que d'habitude. Ma vie avait complètement été chamboulée à l'arrivée d'Amy et je crois que plus rien ne m'atteignait désormais.
"Non, ne vous inquiétez pas." Je m'approchai de mon beau-père pour lui chuchoter. "Elles pensent encore que je crois qu'elles sont sages." Je me reculai et repris, l'air satisfait. "Lorsque j'ai rencontré Amanda, elle m'a obligé à être un lutin de Noël, elle n'a pas fait pire depuis même si je me doute qu'elle me réserve une surprise pour les fêtes."
Je la voyais déjà me dire qu'il fallait redorer le blason de l'Ordre en revêtant un costume de père Noël...
"Et Azalja l'y aidera sûrement."
Je n'avais pas encore eu l'occasion de réellement discuter avec elle mais je ne doutais pas du fait que nous pouvions bien nous entendre même si elle était décidée à taquiner son beau-frère.
Nathan était définitivement… Beaucoup trop mignon. Non vraiment ! Ceux qui disaient de lui qu’il était un enfoiré, un connard ou que savais-je ne le connaissaient pas, et j’en avais la preuve en direct ! Nathan était juste… Parfait. Mais voilà qu’enfin, il pouvait respirer, un autre sujet venant sur la table : l’organisation. Le sucre en poudre avec l’ail en poudre ? Observant mon père en plissant les yeux, je clignai ces derniers. Oui. Bon… Papa avait beau être quelqu’un d’hyper intelligent, l’organisation était définitivement pas son truc. Enfin… Non… L’organisation LOGIQUE était définitivement pas son truc. Mais au moins Papa alla sur un terrain bien plus amusant pour moi, quoiqu’un peu vexant aussi à bien y penser… enfin ! J’allais me concentrer sur l’amusant ! Observant ma sœur, j’offris un grand sourire à cette dernière alors que son regard était sans équivoque le regard le plus parlant qu’elle ait pu me lancer jusque-là. Et j’allais même renchérir pour bien appuyer sur le fait que « noooon jamais Azalja si sérieuse petite Aza chérie ne ferait une telle chose évidemmeeeent » mais ma sœur chérie d’amour en décidé autrement, me connaissant sûrement bien trop pour tenter de me faire taire. Mais qu’elle se rassure, ce n’était que partie remise !
Cela dit, il fallait bien avouer qu’elle avait trouvé un sujet tout aussi amusant. Les Poneys… Recrachant à moitié mon café à cause d’un éclat de rire, je m’étouffai avec ce dernier.
- Désolée… M’excusai-je en me calmant, essuyant mes bêtises par la même occasion alors que Nathan chuchotait quelques mots à l’oreille de notre père, me faisant arquer un sourcil. Hey ! Je suis sage ! Je ne suis pas allée en bar depuis des semaines, MOI. Insistai-je sans regarder Azalja.
Ah la pauvre… Si je n’allais évidemment jamais cracher le morceau, je n’allais certainement pas manquer de la faire tourner chèvre.
- Mais je connais quelqu’un qui s’est découvert une passion pour ça ! - Encore une débauchée que tu as convertie ? S’enquit mon père, moqueur… Du moins je l’espérais. - Heeey ! Me défendis-je. C’est pas parce que Nate faisait un beau lutin que je ne suis pas sage !
Il m’avait d’ailleurs donné une idée des plus parfaites pour les fêtes de fin d’année… Et puisqu’il pensait qu’Azalja allait m’aider… Autant le vérifier tout de suite !
- Azaaa ? Demandai-je alors de manière faussement innocente. Dis-moi ! Tu es d’accord pour dire que Nate est quelqu’un de bien, non ? Attendant sa réponse, je repris alors. Et tu es d’accord pour dire que son poste est un poste difficile à tenir du fait de sa « mauvaise » réputation notamment ? Cette fois, je ne laissai personne répondre et je me tournai alors vers Nathan. Et qui de mieux que le Père Noël pour se faire aimer, mon chéri ? Dis-je avec un grand sourire.
Lui-même avait dit que je n’avais pas fait pire que le lutin jusque-là. Alors… Il était temps de changer ça ! Tournant de nouveau la tête vers Aza, j’esquissai un nouveau sourire.
- Tu te souviens du costume de Papa ? Il était beau non ? On avait quel âge ?... - Vous aviez à peine dix ans. Je crois qu’Aza en avait neuf donc tu en avais sept. Répondit Milton. Qu’est-ce que vous voulez faire avec mon costume ? Il est rangé dans une boîte en haut… Si ce n’est pas votre mère qui l’a, cela dit… - Azaaaaa ? Repris-je. Est-ce que tu penses à ce que je pense ?
J’espérais bien que oui ! Parce qu’à nous deux, on allait faire des merveilles !
Amanda Whitted & Nathan Kane & Azalja Galarza Whitted
Family is not an important thing. It's everything. Being a family means you are a part of something very wonderful
Louisiane, Nouvelle-Orléans, été 2036
En entendant la déclaration de Nathan vis à vis de sa soeur qu’il découvrait comme la personne comblant sa vie et désireux de combler la sienne, puis en voyant son père finalement se montrer accueillant, Azalja laissa échapper un “Aaaaaaaaaaw” d’attendrissement.
Néanmoins, le reste de la conversation fut moins mignonne. Enfin, surtout la bataille de regards à laquelle Mandy et Azalja s’étaient livrées, l’aînée essayant de faire taire sa petite sœur. Alors que Milton et Nate les regardaient suspicieusement, visiblement très conscient qu’il se passait quelque chose, prouvant que les deux jeunes Whitted étaient beaucoup moins discrètes qu’elles ne le croyaient, Mandy finit tout de même par lâcher la bombe. Bon, soyons honnête, le missile envoyé par cette traîtresse d’Amanda était probablement la plus petite. Il fallait bien l’admettre, le reste des aveux pourraient largement achever leur père. Entre l’usage malencontreux des drogues, le récent libertinage d’Azalja aux penchants sexuels assez… euh… épicés, disons, et son récent penchant athéiste, il y avait de quoi faire jaser au prochain repas de Thanksgiving. Enfin cela dit, tous les aveux, l'athéisme serait le seul qui pourrait peut-être uniquement lui faire hausser les épaules. Bref, toujours était-il que, balancée par sa petite soeur, Azalja payait désormais les frais.
- EEEEH ! Ça s’appelle des after work ! Et c’est qu’avec mes collègues professeurs. On forme les jeunes esprits de demain, NOUS. Faut bien qu’on digère la stupidité des jeunes de temps en temps ! Et puis d’ailleurs, peut-être que tu fréquentes pas les bars en ce moment, mais tu fréquentes de drôles de boulangeries !
Et bam, ça c’était envoyé. Alors que Milton se pinçait l’arrête du nez, pris entre les feux, il souffla, se souvenant visiblement tout à coup combien avoir ses deux filles ensemble sous le toit familial pouvait être… bruyant. Il releva un regard de SOS à Nate en secouant doucement la tête. Maintenant, il avait au moins un partenaire de souffrances !
- Si tu fais le mort assez longtemps, elles finissent par s’arrêter toutes seules, murmura-t-il sur un ton blasé à l’oreille de son gendre. Estime toi heureux, elles ont au moins passé l’âge de se taper dessus.
Sauf que désormais, grâce à Mandy, Nate aussi se retrouva pris entre les feux grâce à cette anecdote de lutin de Noël. Ravie que sa débaucherie ne soit plus au sujet de la conversation, Azalja n’eut aucun regret à littéralement pousser son beau-frère sous le bus. Oui, encore. Voyons-cela comme un rite de passage, d’accord ?
- Dis moi que t’as gardé des photos de Nate le lutin ? demanda-t-elle en sautillant presque sur place.
Sauf que, les photos du lutins seraient visiblement remplacées par d’autres puisque Mandy mentionna le costume de père Noël de leur père. Les yeux pétillants, Azalja hocha vivement la tête lorsque sa sœur lui demanda si elle pensait à la même chose qu’elle. OH QUE OUI !
- Dans une boîte en haut t’as dis ? - Oui mais pourquoi ?... - Comme ça !
Elle lança un regard complice à sa sœur avant de lui faire un petit signe de la main, qu’elle savait très bien que Mandy comprenait. C’était un signe, discret, innocent, mais que les deux brunes avaient instauré enfant, quand l’une devait faire le guet ou distraire leur grand-mère ou parents le temps que l’autre… bah, généralement, le temps que l’autre fasse la connerie. Et soyons honnêtes, c’était plus souvent Mandy qu’Azalja. Certaine que sa soeur avait donc fait le lien, Azalja se leva précipitamment et se rua à l’étage réfléchissant déjà à la liste de lieux improbables et illogiques où son père aurait pu ranger le costume. Avec les décorations de Noël ? Nooon. On a dit illogique ! Elle monta donc au grenier et commença à ouvrir quelques boîtes, espérant que Mandy parvienne à distraire leur père assez longtemps pour qu’elle puisse fouiller. D’ailleurs, au détour de quelques fouilles, elle remit la main sur le vieux doudou puant de sa petite sœur qu’elle embarqua au passage, au cas où elle ait besoin d’une munition si Mandy avait usé de sa débauche pour distraire Milton. Finalement, elle remit la main sur le costume de Noël de leur père et… en prime, du costume de mère Noël de leur mère ! Ooooh, elle avait complètement oublié mère Noël ! Les costumes avec elle, Azalja descendit du grenier, fière de ses trouvailles.
- Nate me déteste paaaaas ! lança-t-elle en rejoignant le salon et en envoyant les costumes à sa sœur.
Aardbei
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Deux âmes que tout oppose se rencontrent dans la nuit. Une seule étincelle peut mettre le feu aux poudres. Comme on dit, ça passe ou ça casse.
Pourquoi avais-je soudainement la sensation que les deux soeurs Whitted essayaient de me piéger ? J'étais le premier à savoir qu'il fallait toujours faire attention à nos paroles et en effet, j'aurais dû me taire et garder cette anecdote de Noël pour moi ! J'avais davantage des allures de Grinch que de père Noël. Pensaient-elles sincèrement que je pouvais me pavaner en costume criard et rabâcher "oh, oh, oh !" ? Je n'appréciais pas Noël mais cette année allait être différente. J'étais chef de l'Ordre et je me devais de faire rêver mon personnel. A vrai dire... Je comptais laisser Amanda faire, elle avait toujours de bonnes idées. Sauf bien sûr celle dont elle était en train d'évoquer. Milton semblait lui aussi avoir été la victime de ses filles ou plutôt démones car il me donna un conseil surprenant.
"Je..." Essayais-je d'intervenir avec qu'Azalja devenait bien trop enthousiaste.
Cette dernière fila dans l'idée de retrouver le costume de son père et je regardai Mandy comme si l'on venait de m'annoncer que j'avais une maladie grave. Ma belle-soeur revint avec son butin dont la couleur brûlait la rétine. Oh que si, j'allais te détester Azalja...
"Mais..." Balbutai-je, j'allais faire une attaque.
"Ça me rappelle de bons souvenirs, ça nous rajeunit pas tout ça. Vous allez le porter, n'est-ce pas Nathan ? Vous serez parfaitement assorti avec Amanda, il faudra m'envoyer une photo pour que j'en fasse une carte de voeux, je l'enverrai à toute la famille, même au Mexique !"
Cette fois j'étais réellement mort à l'intérieur. Comment lui refuser ? Je ne pouvais pas !
"Tout... Tout à fait Monsieur Whitted, c'est une bonne idée, en effet..."
Je portai ma tasse de café à mes lèvres pour le finir sans en dire plus et je goûtai un des cookies qui était plutôt bon. J'en fus d'ailleurs surpris car ceux d'Amanda étaient toujours durs comme de la pierre.
"Tes cookies sont excellents, pourrais-tu donner la recette à Amanda ?" Un silence s'installa et je me repris pour ne pas vexer ma chère moitié, les mots avaient dépassé ma pensée. "Je... J'aime aussi tes cookies ma chérie mais ceux-ci j'ai une préférence pour ceux qui sont plus... Moelleux." Dis-je en posant mes yeux sur elle.
- Je te jure que ça ressemblait à une boulangerie et que ça sentait la boulan… Enfin non ! Mais j’étais pas réveillée ! Me défendis-je en plissant les yeux.
Han mais la traîtresse ! Papa allait me tuer s’il savait que j’avais fait manger des Space Brownies à Aza son prodige ! Non mais ! Elle allait voir ce qu’elle allait voir celle là ! Je m’apprêtai à répliquer sur une autre frasque de ma sœur quand notre père se décida à donner le secret de notre défaite à Nate. Ah non ! Ca c’était de la triche ! C’était plus drôle quand on essayait de prendre partie pour l’une ou pour l’autre ! Ca les faisait tourner en bourrique !
- On peut recommencer si ça te manque, Papa. Dis-je alors en tirant la langue.
Et en attendant, il fallait que l’on s’occupe d’intégrer Nate dans la famille et quoi de mieux que les fêtes de fin d’années pour ça ? De toutes façons, il avait lui-même lancé le sujet, je ne faisais donc que rebondir dessus, bien entendu suivi par ma sœur ainée qui me connaissait beaucoup trop bien pour ne pas saisir l’occasion.
- Evidemment ! J’ai plein de photos de la comm’ ! Je te les enverrais toutes quand on rendre ! Dis-je avec un grand sourire, oubliant carrément notre petite gueguerre des anecdotes salées.
Mais il y avait mieux qu’un lutin… Beaucoup mieux même ! Et c’est la proposition implicite que je fis à ma sœur, espérant qu’elle comprenne… Mais nous n’étions bien évidemment pas sœur pour rien ! Inutile de parler trop ! Aza me comprenait comme sa jumelle quand il s’agissait de mauvais coups ! Esquissant un laaarge sourire à mon aînée, je me tournai alors vers Nate avec le même sourire pour la laisser quitter rapidement le salon.
- Tu sais que je t’aime hein ? Dis-je enthousiaste en lui serrant les mains dans les miennes. - Pas la peine de trop le répéter. Grommela dans sa barbe Milton en plissant les yeux, provoquant mon rire. - Non mais vraiment, tu sais que je ferais le meeeilleur pour toi mon chéri ? Que je te cuisinerais des bons petits plats tous les jours ? - Par pitié ne mange rien qui vienne d’elle si tu veux rester en vie ! S’exclama alors l’homme en face de nous. - HEY !
Bon, OK ! J’étais pas la cuisinière la plus douée du monde. Mais quand même ! Je savais faire… Des… Heu… Des… Des choses ! Bon ok j’avais plus d’idées en tête là mais je savais quand même me nourrir un minimum sans Uber ! C’est juste que j’aimais beaucoup Uber donc que je commandais beaucoup quand j’étais seule, c’est tout !
- Nate ! Dis à Papa que je sais te faire de bons petits plats !
D’ailleurs, le dernier repas que je lui avais cuisiné datait d’une semaine ! Bon, j’avais été malade du coup j’avais pris une soupe à la place MAIS il avait pu manger ma cuisine ! Preuve que j’étais pas si nulle que ça ! OK j’avais vidé une bonne partie du piment d’espelette, mais j’avais confondu cuillère à café et cuillère à soupe aussi… C’était mal indiqué… Enfin ! C’était qu’une épice, et j’avais lu sur internet qu’on pouvait rattraper ça en rajoutant de l’ail, donc je l’avais fait, ni vu, ni connu !
Ce fut le bon moment que trouva Aza pour revenir avec notre super plan ! Le costume n’avait pas changé d’un poil et il avait gardé celui de ma mère ! C’était parfait. Avec un immense sourire je serrai le bras de Nathan contre moi.
- Tu vas être maaagnifique ! M’exclamai-je en tentant de ne pas rire. Et toute une journée à l’Ordre avec ce costume te fera aimer de tout le monde !
Papa approuva d’ailleurs l’idée proposant même d’en faire une carte de vœux. Bonne idée ! Hochant la tête je la tournai alors vers ma sœur.
- Ca te dit de venir en lutin de Noel ? Comme ça on se met tous à Los Angeles sur la carte pour tout le monde ! Et on pourra aussi demander à ton petit ami…
Alors là, j’affabulai COMPLETEMENT ! Mais il fallait quand même que je me venge de la boulangerie qui n’en était pas une.
- QUEL petit ami ?! S’exclama Milton.
Nathan vint au secours de la pauvre Azalja en mangeant un cookie… Excellent ? Pourquoi il voulait la recette ? Les miens étaient pas comme ça ? Faisait une petite moue alors que mes talents de cuisinières étaient remis encore en question – habitude de la famille visiblement, je plissai les yeux.
- Mais les cookies c’est censé être croustillant aussi ! Sinon c’est des gateaux ! Pas des cookies ! Me défendis-je en étant franchement de mauvaise foi sur ce coup vu comment j’adorais les biscuits proposés par ma sœur.
Knowing is better than wondering. Waking is better than sleeping, and even the biggest failure, even the worst, beats the hell out of never trying.
Maison de Milton Whitted, été 2036
Et pan. Rien de tel que remettre sa cadette à sa place en mentionnant les boulangeries lorsqu’elle commença à parler des sorties de son aînée. Néanmoins, HEUREUSEMENT, Milton ne sembla pas prêté attention. De plus, avec cette histoire de costume de Noël, il préférait largement faire profil bas. Une sagesse que… Nate allait devoir apprendre à ses dépends. Piéger Nathan ? Quoiiii ? Nooon. Jamais. Les deux sœurs prenaient seulement un malin plaisir à faire tourner le chef de l’Ordre à leur guise. Ici, elles étaient sur leur territoire, et même Milton était en train conquis depuis bien longtemps. Il avait appris il y a très très longtemps qu’une fois les deux sœurs liguées l’une avec l’autre, il était impossible de faire marche arrière. Ou alors, le père de famille avait seulement fini par abandonner, jugeant qu'il valait mieux ça qu’un crêpage de cheveux dans les règles de l’art. Sauf que, quand Mandy le prit à parti sur ses talents de cuisinière, le vieux texan ne pu pas vraiment rester indifférent. Il eut tout à coup l’air de Bambi pris entre les phares d’une voiture :
- Euuuh. Oui. C’est à dire que…
OUF. Heureusement pour Milton, Azalja revint avec la tenue de père Noël, remettant Natham sur le grill. Allait-il sortir son futur gendre de ce terrible bourbier ? Huum. Probablement pas. Après tout, il fallait bien qu’il voit pleinement dans quoi il mettait les pieds, non ? En plus, Mandy s’était mise à parler avec Aza, parlant de venir en lutin de Noël avec son petit-ami. SON PETIT QUOI ? Sauf que, Milton avait posé la question à voix haute aussi et… ce fut au tour d’Azalja d’avoir l’air de Bambi à deux doigts d’être culbuté par un parechoc. Sauf que, alors que peine était perdue, un héro refit surface sur le champ de bataille, se sacrifiant pour le bien-être commun du peuple ! Nathan venait de commettre le sacrifice ultime en prenant un cookie et demandant la recette ! OUH béni soit le Petit Jesus et toute la crèche. C’était un coup à ce qu’Azalja reconsidère son agnosticisme ça ! Remerciant pleinement son beau-frère du regard, cette dernière reprit la parole :
- Oh, oui je te passerai la recette. En fait c’est des cookies light, a la compote de pomme au lieu du beurre. Pour le cholestérol de papa, tu sais.
ET bam. On attaque sur les sujets qui fâchent pour masquer les dégâts. Avec un peu de chance, Milton serait assez piqué au vif pour passer outre. Mais… non. Raté. La manigance échoua lamentablement :
- Qu’est-ce que c’est que ces histoires de bar, de boulangerie et de petit-ami ? Aza, regarde moi ! Tu vois qui ?! demanda le père en reprenant un seeeeemblant d’autorité. Pointant son index sur les deux soeurs, il reprit : Eh, pas de bêtises toutes les deux ! De toute façon, je pensais chercher une maison sur Long Beach pour ma retraite. Je vais commencer à chercher dès demain tiens !
L’expression sur le visage d’Azalja prit alors immédiatement un air de désespoir intense. Nooon. Pas Long Beach ! C’était beaucoup trop près de chez elles ! Ça promettait que Milton débarque dans leurs logements respectifs tous les quatre matins.
- Voyons papa, te déraciner comme ça… si soudainement, ce n’est pas si bien non ?
- Bien-sûr que si. Et puis, tôt ou tard, Mandy et Nathan, vous ferez des enfants, non ? Autant que je sois dans le coin pour… aider.
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Je n'avais jamais été aussi mal à l'aise de toute ma vie entre mon beau-père qui me fusillait du regard, cette histoire de lutin et Amanda et Azalja qui se chamaillaient sans cesse. Ils étaient très différents de ma propre famille et je n'étais pas habitué à tant de rires et de plaisanteries ni même de marque d'affection. Je ne savais pas quoi dire ou faire, comment pouvais-je intervenir dans cette conversation que j'avais du mal à suivre ? Heureusement que les deux soeurs intervenaient, elles n'avaient pas besoin de moi pour cela mais plus elles ouvraient la bouche et plus c'était pire. Surtout ma fiancé qui tenait absolument à me ridiculiser auprès de l'Ordre, le pire étant qu'elle était vraiment persuadée que c'était une bonne idée.
Amanda me sortit de mes pensées en parlant de sa cuisine qui était comment dire... Créative. Confondre le sel et le sucre était un véritable coup de génie. Mes yeux se posèrent sur l'homme qui était de mon côté pour cette fois, j'imagine qu'il devait bien connaître les non talents culinaires de sa fille mais je ne pouvais pas dire la vérité, cela faisait plus d'un an que je lui faisais croire qu'elle cuisinait bien.
"Oui, elle s'est améliorée..." Soufflai-je en essayant d'être convaincant. Il fallait l'encourager, non ?
Elle n'avait cependant pas apprécié que je préfère les cookies d'Azalja et se défendit avec un drôle d'argument. Je plissai les yeux, perplexe avant de lui répondre.
"Les cookies ne sont-ils pas des gâteaux ?"
J'étais tout aussi perdu que Milton quant à cette histoire de boulangerie et de petit ami car je n'étais au courant de rien, on pouvait d'ailleurs voir que j'étais incrédule. S'il y a bien une information qui n'échappa pas à ma vigilance fut le possible déménagement de mon beau-père, il semblait vouloir se rapprocher et pour cause, il était inquiet pour ses filles. Cependant, cela signifiait que nous allions devoir lui rendre visite plus souvent alors qu'il allait me falloir plusieurs jours pour me remettre de cette soirée.
"Et bien, félicitations Azalja, cela fait combien de temps que tu es en couple ?" Je ne m'intéressais pas réellement à la question mais il fallait étouffer la "bonne" idée que le père de ma bien-aimé venait d'avoir. Nous n'avions pas encore parlé d'enfant alors ce n'était pas un sujet à mettre sur le tapis. Il fallait déjà préparer ce fameux mariage au Mexique...