Assis par terre, le dos contre mon lit, je terminais ma cinquième cigarette de la nuit. Les yeux rouges de colère, un peu gonflés parce que je me suis permis quelques larmes de fureur. Pourquoi je suis dans cet état ? Hier soir, je me suis pris le plus gros râteau de ma longue vie. Je ne me suis jamais attaché à aucune femme malgré mon envie de trouver ma moitié, de fonder une famille comme mon frère Jared. Mais après de longues années à errer seul, voilà que j’ai enfin jeté mon dévolu sur une femme. Une démone, un membre de la Confrérie. Une personne avec qui je jouais au début, puis sans le savoir elle m’a mise dans ses filets. Si en général, je couche avec quelques femmes, puis je quitte le lit au premiers rayons de soleil, là c’était totalement diffèrent. Il ne s’est rien passé entre Isobel et moi. Nous avons une relation amicale et totalement platonique. Et c’est justement ce qui a fait que… J’ai succombé à son charme démoniaque. Hier, à la confrérie, je me suis allé à la confidence et je lui ai tout avoué. J’ai finis seul dans une pièce alors qu’elle fuyait. Je suis ensuite rentré chez moi en disant à Jared et Katel au téléphone que je devais leur parler. J’avais pris ma journée, car je ne voulais voir personne, j’ai bus et dormis toute la journée si bien que cette nuit, je n’ai pas dormi. Je decide alors de faire une folie. Sans prevenir personne, je me prend un billet pour l'Espagne.
Il est neuf heures du matin et je suis dans l'avion. Une fois par semaine, je lui téléphone durant une heure , mais là j'ai décidé de lui envoyer un sms
"Mama. Je suis dans l'avion. Rendez-vous sur notre terrasse préféré à 21h"
Une fois à l'aéroport, je prend un taxi direction le petit café chic que nous aimons. Si en général elle me voit tout sourire et pimpant dans une tenue casuel, là c’est un autre Adrian qu’elle voit. Un Adrian qu’elle n’avait sûrement jamais vu de sa vie encore. Mes cheveux longs à peine coiffés, un t-shirt sombre et un jean, les yeux gonflés rougis par ma fureur et ma fatigue, je prends place à table face à elle après avoir embrassé sa joue en murmurant.
« Holà Mama »
Pas de joie, je pourrais jouer la comédie, mais elle serait que je mens. D’ailleurs, je la laisse réagir et quand la serveuse arrive, je demande vite un café après avoir allumé ma cigarette. Nous sommes en terrasse alors j’ai le droit et si Mama tente de me gronder, je marmonnerai avec beaucoup de respect et une petite voix.
« Mama… S’il te plaît laisse-moi »
Je commande alors un Brunch et j’en prends aussi un pour ma mère. La serveuse nous connaît alors on va être bien servie. Une fois seul, je me doute que je ne vais pas pouvoir mentir longtemps à ma mère. Je soupire et je murmure en recrachant ma fumée.
« Je…On vient de me briser le cœur. Je m’en remettrais. »
Vous connaissez les réactions des mama Hispanique ? Non ? Bah, admirez ma mère…
Je la laisse réagir en la fixant de mon regard admirateur. J’ai presque honte d’être dans cet état pour une femme alors que ma mère à tant vécue. Une fois le silence revenu, je lui explique.
« Je craque pour elle. Je pensais qu’elle aussi. Mais elle préfère mettre des obstacles et me recaler. Je la veux Mama… Mais je ne sais pas comment faire pour qu’elle accepte. »
Adrian Blackthorn & Catalina BlackthornEspagne, Valence, Flashback août 2036
Mama. Je suis dans l'avion. Rendez-vous sur notre terrasse préférée à 21h". Catalina verrouilla son téléphone. Pas besoin de plus. Elle savait. Elle savait que quelque chose n’allait pas. Elle le sentait au plus profond de ses tripes. Inconsciemment, elle s’était crispée, ne supportant pas l’idée que quelque chose de néfaste soit arrivé à l’un de ses enfants.
- Qu’est-ce qu’il y a ? avait demandé Leandro en voyant l’air inquiet de sa femme dans leur langue maternelle. - Adrian arrive. Il est dans l’avion.
Le patriarche de la famille Blackthorn arqua un sourcil, reposant sa tasse de café matinale dans la soucoupe de porcelaine.
- Pourquoi ? - Je l’ignore. Il ne l’a pas dit, il m’a seulement donné rendez-vous à la terrasse d’un café.
Catalina se sentait presque paralysée par la peur. Et si quelque chose était arrivé ? Si la famille était en danger ? Si quelqu’un voulait du mal à ses enfants ? Son cœur s’emballait sous la tension que produisaient les différents scénarii prenant racine dans son esprit. Monsieur Blackthorn sembla néanmoins la devancer. Dans son calme et sa rationalité, il haussa les épaules et reprit son journal.
- Alors il n’y a rien de grave. Si c’était grave, il nous aurait réuni tous les deux ici.
Il n’avait pas tord. Néanmoins, Catalina avait beau se répéter les paroles de son époux toute la journée durant, elle ne pouvait pas s’empêcher de s’inquiéter et de craindre le pire. Elle avait passé la journée à osciller entre être pensive à l’idée de la raison pour laquelle Adrian rentrait si précipitamment, qu’à être réunie avec son fils. Son dernier né. Son bébé. Lorsque l’heure approcha, Catalina se changea, troquant ses vêtements distingués du travail contre… eh bien, une tenue toute aussi distinguée. Elle alliait toujours le sexy et l’élégance avec un tact fou. Elle se parra donc d’une robe bleue nuit, près du corps échancrée sur le bas jusqu’à mi cuisse. Perchée sur ses talons aiguilles, elle avait laissé ses longs cheveux bruns bouclés retomber sur ses épaules. Un maquillage sobre révélait une parure de rubis moins discrète. C’est ainsi qu’elle arriva au café. Elle y fut rejointe par un Adrian qu’elle n’avait jamais vu par le passé. Cheveux longs à peine coiffés, un t-shirt sombre et un jean, les yeux gonflés rougis. Il embrassa sa joue, ne s’encombrant même pas de leur habituelle étreinte. A la place il s’assit, allumant une cigarette. Elle aurait pu le réprimer là dessus, mais elle n’en fit rien, bien trop inquiète par le comportement de son fils.
Ce dernier finit alors par parler, expliquant qu’on lui avait brisé le cœur. A peine eut-il le temps d’attendre la dernière syllabe de son mot final que Catalina s'engouffra dans une fureur digne des mamas espagnoles.
-¿Qué? ¿QUIÉN? ¿QUIÉN SE ATREVE? La mataré. Quemaré viva a la perra.*
Son cœur battait à tout rompre sous la rage. Non. On ne touchait pas à ses enfants et on ne leur brisait pas non plus le cœur ! Crispée jusqu’aux orteils, elle observa son fils, tout à coup silencieuse. Elle avait besoin de connaître l'entièreté de l’affront pour dessiner un châtiment à la hauteur.
- Oublie-la. Il y a des femmes bien meilleures pour toi. Si elle te rejette, alors ne perds pas ton temps pour elle. Tu mérites une femme qui te traîte avec amour et respect, pas une vulgaire petite catin qui te dénigre.
Allez savoir pourquoi… elle était quasiment sûre que son fils ne se contenterait pas de cette réponse. La serveuse arriva alors, chargée d’un plateau. Elle posa un verre de vin rouge devant Catalina et la boisson fétiche d’Adrian à ses côtés avant de déposer quelques amuse-bouches offerts par le chef”.
- Et dis moi qui elle est. Mi pobrecito*, que t’as t’elle fait ? demanda-t-elle en soupirant sans pouvoir s’empêcher de glisser ses fins doigts dans les cheveux en bataille de son fils avec une infinie tendresse.
*Quoi ? Qui ? Qui ose ? Je vais la tuer. Je vais brûler vivante cette catin. * Mon pauvre chéri
La réaction de ma mère était prévisible et ses menaces pas forcément imagées, car je la connais assez pour savoir qu’elle serait capable de brûler Isobel juste pour m’avoir brisé le cœur. Je laisse alors ma mère explosé jusqu’à ce qu’elle redevienne silencieuse alors que je fais tomber dans le cendrier quelques cendres de ma cigarette. Je recrache la fumée le regard dans le vide posé sur le cendrier. Isobel… Elle se voit comme une démone insipide, paresseuse et qui ne mérite pas l’amour d’un mec comme moi et pourtant… Pourtant, je tiens à elle, je rêve d’elle depuis des mois. Elle provoque en moi des choses que personne n’avais jamais provoqué avant. Je relève les yeux vers ma mère une fois le calme revenu. Je lui explique que je veux Isobel, mais que je ne sais pas comment l’avoir et voilà qu’elle me dit de ne pas perdre mon temps avec ce genre de fille. Si c’était si simple…
Je détourne le regard avec un peu d’arrogance en me disant intérieurement que pour une fois ma mère ne me serra pas d’une grande aide. Je me disais qu’elle aurait des astuces étant elle-même une femme. La serveuse dépose alors notre commande et doucement les doigts de ma mère passent dans mes cheveux blonds emmêlés. Elle me demande ce qu’il s’est passé et je réponds doucement en crachant une nouvelle fois de la fumée.
« C’est une fille, une démone que j’ai rencontrée par des connaissances. Au début, on s’amusait juste entre nous et… Au fur et à mesure, on a commencé à se voir plus régulièrement et pour d’autres choses que nos jeux… Puis je me suis rendu compte que je craquais pour elle. Je pensais que c’était réciproque, mais quand je lui ai avoué. »
Je serre mon poing écrasant ma cigarette entre mes doigts qui tombe dans le cendrier et j’ajoute.
« Elle m’a dit qu’on n’était pas du même monde, qu’un type comme moi ne devais pas s’intéresser à elle, que je me lasserais et que notre amitié en paierais… Elle préfère garder notre lien actuel plutôt que de le faire évoluer. »
Je savoure les mains de ma main pour ensuite doucement retirer sa main de mes cheveux. J’apporte alors la paume de sa main vers mes lèvres et je pose quelques baisers tendres dessus. Je lui rends ensuite sa main et je fixe ma mère.
« Je la veux… »
Là, on dirait l’époque où j’étais gosse et que j’emmerdais le monde pour un jouet. À force, j’usais les gens et j’avais mon cadeau. Je prends mon téléphone et sans me soucier des messages reçu, j’affiche une photo d’Isobel et moi qu’on avait fait un soir pour rigoler en selfie. Je la montre alors à ma mère.
Adrian Blackthorn & Catalina BlackthornEspagne, Valence, Flashback août 2036
La mère aimante et protectrice qu’elle était n’avait pas pu s'empêcher de laisser sa colère éclater en entendant qu’une fille était responsable de cet air accablé sur le visage de son si tendre fils. Un flot d’insultes avait suivi, témoignant de la rage de la matriarche, interrompue par l’arrivée de leurs boissons. Un brin calmée, Catalina avait glissé ses doigts dans les cheveux blonds de son fils en lui demandant ce qu’il s’était passé. Adrian ne tarda pas à passer aux explications, décrivant une démone avec qui il avait commencé par jouer avant de succomber à son charme. Catalina soupira doucement, continuant de couvrir son fils de tout l’amour qu’elle avait dans le regard. Elle se promit de ne pas l’interrompre, de le laisser s’exprimer pleinement avant de réagir.
L’Andalouse arqua un sourcil lorsqu’elle entendit la raison pour laquelle cette démone dénigrait son fils. “Pas du même monde”. Elle ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel.
- ¡Ay! interjeta-t-elle avec mépris et surprise en continuant de glisser tendrement ses doigts dans les mèches de son benjamin. Mi hijo… ça c’est l’excuse des lâches.
De toute évidence, elle avait toujours eu raison, comme toujours. Aucune femme n’était assez bien pour son fils. Jared était probablement le seul chanceux de ses fils. Il ôta alors sa main de sa chevelure et embrassa quelques baisers qui firent sourire la matriarche. Avec tout l’amour du monde, elle serra sa main dans la sienne avant de laisser échapper un soupir dramatique lorsqu’il confirma la vouloir. Il sorti alors son téléphone qu’il lui tendit, montrant une photo de lui et une femme qu’elle n’avait en effet jamais vu. Typée asiatique, l’air plutôt petite, svelte, des longs cheveux courts d’ébène, elle avait un visage harmonieux et, à vrai dire, à la description, Catalina s’était attendue à une petite Californienne catin, pas… eh bien... pas à cela.
Ce qui la frappa le plus, hors du physique d’Isobel, c’était l’expression de bonheur pur sur le visage de son fils. Un bonheur que, en tant que mère, elle ne pouvait pas ignorer.
- Mh. Elle n’a pas l’air d’une ramera*, fut-elle bien obligée d’admettre sans pour autant mettre ni son orgueil ni son dédain de côté.
Les Blackthorn n’avaient jamais poussé leurs enfants à épouser quelqu’un et les demoiselles vampires de la famille avaient été acceptées. Néanmoins, s’il y avait une chose qu’elle n'acceptait pas, c’était qu’on blesse son enfant. Elle préférait donc formellement déconseiller à Adrian toute relation avec elle.
Elle lâcha alors la main d’Adrian et prit le visage de son fils entre ses mains. Elle aurait voulu insuffler de la joie dans son regard par un simple geste d’affection.
- Tu dois faire ce qui te rend heureux, ce qui est bon pour toi. Ne perds pas de temps avec une femme qui ne te veut pas, une femme trop lâche pour t’aimer en retour. Ton père et moi, ou encore Jared et Elizabeth, nous sommes les preuves vivantes que le fait de ne pas appartenir au même monde n'est que sottise.
Certains hommes peuvent être pudiques envers leur mère et ne pas parler de leurs histoires de cœur. Mais ce n’était pas mon cas. J’avais une grande confiance en ma mère et je n’avais aucun secret pour elle. C’est donc sans honte que je lui raconte ce qui m’arrive. En cent vingt ans de vie, jamais on ne m’avait brisé le cœur, j’avais brisé ceux de pas mal de femmes qui me voulaient, mais que je ne voulais pas, mais je n’avais encore jamais ressenti ce que je ressens pour Isobel. Je montre une photo d’Isobel et moi, une photo qui puait le bonheur. Je souriais dessus comme jamais je n’avais souri. Ma mère donne alors son avis et je tourne la tête vers elle en répondant doucement.
« C’est loin d’en être une. Elle est bien la seule de toutes celles que j’ai connus qui ne m’a pas sauté dessus. »
Comble pour un démon, Isobel et moi sommes resté très chaste. Elle n’est pas plus que cela porté sur la chose et moi… Disons que je cible les femmes que je met dans mon lit. Je suis très difficile de ce côté. Ma mère lâche ma main et prend mon visage pour me fixer du regard. Pendant qu’elle parle, je pose mon front contre le sien. Un geste de tendresse que j’aime partager avec ma mère, car en général elle est la seule à me canaliser quand je suis au bord de l’explosion. Je soupire à ses mots et je murmure alors en espagnol.
Gracias mamá, trataré de olvidarlo. Trad: Merci Maman, je vais tenter de l'oublier
Mais comment ? Je relève la tête doucement et je pose mes lèvres sur son front en réfléchissant. Nous sommes en Espagne. Je me dis que trouver de quoi m’amuser pour ces quelques jours me feront du bien. Je me mordille alors la lèvre inférieure et je lui réponds.
« Je vais aller faire un tour en boite ce soir… Je peux loger chez papa et toi quelques jours ? Je pensais reprendre l’avion dans deux jours. »
J’attends sa réponse, puis je me recule un peu pour manger. Je n’ai rien mangé depuis hier. Isobel m’a coupé l’appétit. Tout en écoutant ma mère si elle me parle, je prends mon téléphone qui vibre. Je tombe alors sur un sms de la Russe. Ma cliente à qui je compte ruiner le mariage. Hier, j’étais furieux alors j’ai balancé les informations qu’Isobel avait trouvées. La Russe m’a alors envoyé un message pour me demander d’organiser une soirée pour elle dans une semaine. Avec plaisir.
Je range ensuite mon téléphone et je regarde ma mère en lui confiant.
« Tu me manques, tu sais ? »
Une fois le repas terminé, je rentre avec ma mère pour me préparer pour le soir. J’en profite pour passer un peu de temps avec mon père.
Adrian Blackthorn & Catalina BlackthornEspagne, Valence, Flashback août 2036
Alors que bien des mère aurait pu arquer un sourcil d’entendre son fils parler de sa vie sexuelle, Catalina était une femme extrêmement ouverte sur la question. Avec elle, parler de rapports charnels n’avait rien d’étrange. Elle avait toujours été très honnête avec eux. Après tout, la luxure est bien une manière assez répandue parmi les démons pour prodiguer le chaos. Pour Catalina, le monde de l’intime était quelque chose de tout à fait sain. Cela dit, savoir que son fils n’avait pas vraiment goûté à la chaire d’Isobel lui fit arquer un sourcil. À ses yeux, ce n’était pas vraiment bon signe.
- En avez-vous eu envie ? Avez vous fini par libérer la passion ? s’enquit-elle avec un grand sérieux.
Adrian vint poser son front contre le sien. Un geste doux et tendre que la matriarche appréciait grandement. Elle continua de caresser la joue barbue de son fils à l’aide de son pouce. Peut-être n’avait elle pas offert la solution qu’il attendait, mais il semblait au moins bien plus apaisé.
- Estoy aquí para ti, querido. Siempre,* souffla-t-elle tendrement.
Il embrassa alors son front, ce qui fit doucement sourire la matriarche qui releva la tête. Il annonça qu’il sortirait ce soir et demanda permission de dormir chez elle la nuit venue. Catalina laissa échapper un léger rire. La question ne se posait pas. Depuis le jour où les enfants avaient quitté le nid, elle n’avait pa vraiment changé leurs chambres si ce n’est les modifications telles qu’apporter l’électricité ou remettre un brin au goût du jour. Mais chaque chambre gardait l’esprit de la personne qui y avait vécu.
- Evidemment, tu peux rester autant que tu le désires, tu le sais très bien,
Le dîner fut alors servi et les deux démons commencèrent à manger, continuant de parler de tout et de rien. Finalement, Adrian fini par annoncer qu’elle lui manquait. Catalina releva les yeux, affichant un sourire même si son cœur s’était serré.
- Toi aussi, querido, toi aussi.
Mh. Voilà qui confirmait les discussions qu’elle avait avec Leandro depuis quelques semaines au sujet de venir aux Etats-Unis. Elle n’en dit cependant rien. La nouvelle n’avait pas été annoncée aux enfants. Le dîner pris fin et le fils et la mère rentrèrent au manoir familial. Leandro rejoint Andrian quand il se préparait, Catalina l’ayant informé de la situation. Elle avait espoir que le calme et le côté très stratège et réfléchi du patriarche puisse achever d'apaiser Adrian si ce dernier venait à se confier à son père.
Adrian sortit, laissant ses deux parents seuls dans le salon un verre à la main. Catalina passa le reste de la soirée et de la nuit aux côtés de Leandro, savourant les étreintes tendre de son époux. Ce dernier était en déplacement à partir du lendemain et elle ne le reverrait pas pendant quelques jours. Sachant qu’Adrian avait débarqué, il avait avancé son voyage, conscient que de toutes façons, sa femme et son fils seraient fourrés ensemble constamment. Il était environ onze heures, le lendemain matin quand, Catalina, debout depuis déjà plusieurs heures, avait décidé de s’installer sur la terrasse du manoir, à l’ombre des oliviers et orangers. Une tasse de café à ses côtés, elle était plongée sur son ordinateur portable quand elle entendit des pas approcher. Elle releva ses yeux chocolat et vit Adrian. Son sourire s’étira sur ses lèvres en le voyant. Elle se leva et vint l’embrasser.
Sans aucune honte ni gène, j’avais confié à ma mère que je n’avais jamais passée le cap de la relation sexuelle avec Isobel. Non pas que je n’en avais pas envie, mais je me refusais à coucher avec elle sans sentiment. J’avais bien trop à perdre, son amitié, nos jeux de domination mentale, bref si coucher avec des femmes ne me gênait pas outre mesure, Isobel, c’était diffèrent et en voyant le visage de ma mère, j’ai vite compris qu’elle aussi ne comprenait pas. Je lui réponds d’ailleurs que non nous n’avons rien fait, que nous étions juste amis, que c’est une démone très respectable et que cela aussi m’a influencer, car je ne veux pas d’une souillon comme compagne. J’ajoute aussi que lorsque j’ai ouvert mon cœur à Isobel, c’est là qu’elle l’a piétiné.
Je profite d’un instant câlin avec mama, ce sentiment de sécurité que j’aime avec elle. Par une simple caresse, elle arrive à me calmer et à réparer mes blessures internes.
Je prends ensuite la décision de sortir ce soir et comme je m’en doutais, Mama est ok pour que je rentre dormir cette nuit. Je sais que j’ai encore ma chambre et je dois avouer que dormir dans mon ancienne chambre me plais. Une fois notre dîner terminé, je rentre avec ma mère au manoir. Je pars me préparer après avoir salué mon père, puis alors que je terminais de m’habiller après ma douche, mon père vint me rejoindre. Je sais nouer ma cravate, mais il s’en occupe ça lui fait une excuse pour me parler. Ses conseils sont bons, j’ai le même procédé que lui. Il me conseille de tester les sentiments de cette Isobel. Un petit sourire en coin, lui et moi avons la même idée, faire croire à Isobel que je vais me mettre avec quelqu’un. Si elle réagit, c’est que y a des sentiments et dans ce cas, je vais devoir forcer le truc avec elle. Un baiser ensuite sur le front de ma mère, une tape sur l’épaule à mon père et je quitte le manoir pour passer la soirée avec de vieilles connaissances dans un bar espagnol assez chic. J’ai pas mal bus, je ne sais plus trop le nombre de femmes que j’ai comblées et le lendemain matin, j’ouvre les yeux dans mon lit d’adolescent et je me frotte le front. Une légère lourdeur dans la crâne, je suis content d’être un démon, un simple humain aurait une migraine des enfers. Je me lève, j’enfile un jean et un t-shirt, puis pied nu, je me dirige vers la terrasse en passant dans la cuisine avant pour me prendre un café. Une fois sur la terrasse, je m’assois et je réponds à ma mère en souriant tendrement.
« Comme un bébé, même si ma soirée a été démoniaque. »
Ma mère savait ce que cela voulait dire, j’ai passé une bonne soirée. Je soupire et je bois une gorgée en m’adressant à elle.
« Je pense partir demain matin pour L.A, ce week-end de coupure va me faire du bien. Heureusement que tu es là Mama »
Mon téléphone vibre, je souris en voyant un sms de ma sœur qui me demande un truc. Je prends alors un Selfie avec ma mère et je lui envoie à elle et Jared.
« Rappelez ultérieurement, j’ai besoin de repos. Je reviens demain soir »
Adrian Blackthorn & Catalina BlackthornEspagne, Valence, Flashback août 2036
Le dîner terminé, Catalina rentra au manoir en compagnie de son si cher fils qui semblait déjà plus apaisé. Elle laissa alors l’espace à Leandro de passer un moment seul avec Adrian. Si Catalina et ce dernier avaient une relation assez privilégiée qui avait parfois un peu trop tendance à exclure le père de famille, Catalina tenait de son mieux de laisser son époux passer lui aussi du temps avec leur fils. Alors que la matriarche avait mis son mari au courant de la situation avec Isobel, ce dernier ne manqua pas de rejoindre Adrian. Lorsque leur fils s’en alla et que Leandro revint, Catalina ne manqua pas de le cuisiner pour savoir ce que le démon avait conseillé à leur progéniture. Sans la moindre surprise, les conseils du Valencien furent nettement plus… mesurés que les siens. Leandro cherchait une solution quand Catalina voulait brûler vive Isobel. Chacun son style.
La matriarche passa le restant de la soirée en compagnie de son époux, ne restant pas veiller jusqu’au retour de leur tendre fils. Elle avait bien du travail et ses tâches ne l’attendraient pas le temps d’une grasse matinée. Le lendemain matin, elle s’était réveillée tôt et avait commencé à travailler depuis le confort de leur demeure. A la terrasse, à l’ombre des arbres fruitiers de la Méditerranée, Catalina était plongée dans son ordinateur portable quand elle avait entendu les pas feutrés de son fils s’approcher. Elle se leva, l’embrassa et s’enquit de savoir s’il avait bien dormi. Ce dernier confirma avoir passé une soirée qu’il qualifia de démoniaque, faisant doucement sourire la matriarche.
- Combien de demoiselles se sont vues pervertir ? demanda-t-elle avec une once de fierté, connaissant le succès de son fils auprès de la gente féminine et quoi de mieux que de pervertir de jeunes innocentes ? Rien. Il était certain que se plonger dans le chaos avait dû apaiser Adrian.
Néanmoins, le benjamin de la famille informa ensuite sa mère qu’il rentrerait le lendemain. Catalina en perdit un brin son sourire et l’éclat de son regard se ternit. Elle baissa doucement les yeux, tentant de masquer sa tristesse à l’idée que son fils s’en aille si tôt.
- Bien-sûr, je comprends. Tu sais que tu es toujours le bienvenu ici.
Leur conversation fut perturbée par le téléphone d’Adrian. Ce dernier le sortit et prit une photo avec Catalina. Cependant, la technologie n’était pas vraiment l’atout phare de la démone centenaire qui, à nouveau, n’avait pas regardé l’objectif au bon endroit. Elle avait toujours eu un peu plus de mal à s’habituer à la rapidité des avancées technologiques. Éventuellement, elle finissait toujours par comprendre leur fonctionnement, mais cela lui prenait un brin plus de temps que Leandro ou leurs enfants.
- Alors, que voudrais-tu faire aujourd’hui ? Ton père prendra quelques-uns de mes rendez-vous pour nous permettre de passer du temps ensemble. Quant à ce soir, il y a une vente aux enchères. Voudrais-tu m’y accompagner ?
Catalina était une fine connaisseuse d’art et c’était de par ce biais qu’elle faisait voyager une bonne partie de la contrebande illégale. Acquérir de nouvelles pièces était donc extrêmement utile. De plus, par amour de son défunt père, elle continuait de faire proliférer la collection de ce dernier. Qui sait ? Un de ses petits-enfants ou arrière-petits-enfants pourrait peut-être un jour développer le même attrait que Juan Fernandez, son père.
Ma mère cette curieuse. Elle à sa réponse, je lui explique que moi-même, je n’en ai aucune idée, elles se ressemblaient toutes et à un moment, je ne cherchais même plus à savoir avec qui je parlais ou qui j’embrassais. Une fois le résumait de ma soirée passée, je mets ma mère au courant sur le fait que demain matin, je rentrerais à Los Angeles. Je ne peux pas laisser mon travail trop longtemps même si l’idée de croiser Isobel à la Confrérie m’angoisse déjà. Je remarque bien le visage de ma mère. Et moi aussi si je le pouvais, je resterais ici avec elle. Ma soirée d’hier m’avait fait du bien et je suis sûr que passer une semaine voir un mois dans la demeure familiale m’aurait métamorphosé. Mais je n’ai pas le choix. Je dois rentrer.
Mais ma mère ne perd pas le nord et j’apprends que nous allons passer la journée ensemble. J’en suis ravis. Je bois mon café et je lui réponds en souriant à son invitation à la vente aux enchères.
« Avec plaisir Mama »
Je profite ensuite de la terrasse avec elle une bonne partis de la matinée la laissant travailler pendant que je réponds à mes mails via mon téléphone. J’envoie par la même occasion un sms à Isobel lui expliquant que pour le moment, je ne suis pas à L.A. Je ne dis rien de plus et si elle me répond, je ne réponds pas. Une fois l’heure du repas arrivé, je termine de me préparer afin d’être le plus élégant pour ma mère, puis nous allons déjeuner en ville et ensuite, nous allons faire quelques boutiques. Je n'ai pas spécialement besoin de vêtements, mais je me laisse séduire par une chemise Gucci couleur Bordeau. Je fais un essayage et en sortant de la cabine, je laisse ma mère fait son boulot… Vérifier qu’elle me met en valeur et que je suis le plus beau des fils à ses yeux.
Si elle souhaite faire aussi des essayages, je l’emmène alors dans sa boutique préférée. Sac à main, chaussure, robe, chemisier. J’y passerais le temps qu’il faut, mais j’offrirais un cadeau à ma mère et je regarderais ses essayages avec fierté. Assis sur un siège , un café à la main, j’admire la démone avec fierté et je ne suis pas le seul, beaucoup de regard se pose sur elle et finalement quand elle sera avec moi entre deux essayage, je lui demande.
« Dit Ma… Comment tu as su que c’était papa et pas un autre ? »
Une question un peu stupide, mais tout enfant normal la pose à ses parents une fois non ?
Adrian Blackthorn & Catalina BlackthornEspagne, Valence, Flashback août 2036
Alors qu’Adrian décrivait sa soirée, qui s'apparentait d’ailleurs plus à un genre d’orgie qu’autre chose (néanmoins, ne vous méprenez pas, Catalina n’était en rien troublée par ce fait), il termina son récit sur l’annonce de son départ le lendemain. Bien-sûr, une telle annonce avait attristé la matriarche. Elle n’avait pourtant pas été naïve. Elle s’était bien doutée qu’Adrian finirait pas rentrer tôt ou tard, mais elle devait lutter contre l’envie de le séquestrer au manoir pour le garder tout près d’elle. De plus, ils étaient une famille de démons, alors franchement, une idée de séquestration ne choquerait probablement personne.
… Tiens, Leandro avait-il d’ailleurs fini par libérer Mauricio ou ce pauvre gaillard était-il toujours enchaîné dans la cave du manoir pour avoir osé espionner leurs affaires ? Ah. Il fallait qu’elle pense à en toucher deux mots à son époux, outre cela, l’odeur finirait probablement par remonter…
Sortant de ses pensées, Catalina se concentra à nouveau sur son fils et lui proposa de passer la journée avec elle ainsi que la soirée pour se rendre au gala de vente aux enchères. Ce dernier accepta, ce qui rendit le sourire à la belle Andalouse.
- Très bien. Elle sera à 20 heures.
Durant le reste de la matinée, Adrian resta avec elle, s’occupant de ses mails, laissant Catalina travailler et repousser quelques rendez-vous pour défier l’après-midi à son fils. Une fois changés, ils déjeunèrent et se lancèrent dans une virée shopping. Elle avait toujours largement apprécié les virées shopping avec son fils. C’était probablement son meilleur partenaire pour faire les boutiques. Adrian le savait et il avait une remarquable patience pour cela. D’ailleurs, ils avait toujours de fameux goûts et Catalina était toujours avide de ses conseils. Finalement, entre deux essayages, elle rejoint son fils, ayant revêtu une fabuleuse robe de soirée rouge au décolleté chavirant, au dos nu dévoilant la courbe de ses reins et à l'échancrure indécente jusqu’au haut de sa cuisse. Sexy ? Oh que oui. Surtout quand on voyait combien Catalina avait le corps pour ce genre de tenue. Vulgaire ? Pas vraiment. Elle restait dans une élégance sans nom. Savourant les regards envieux et parfois bien lubrique, Catalina se sentait dans son environnement.
Néanmoins, en entendant la question de son fils, elle vint s’asseoir à côté de lui alors qu’une vendeuse lui apportait un café à elle aussi. Sans un merci pour la pauvre âme serviable, Catalina se concentra sur Adrian. Il lui fallu un brin de réflexion pour répondre.
- Je dirais que… c’est quand j’ai réalisé qu’il était mon plus grand ami et que je pouvais livrer ma vie entre ses mains sans le moindre doute. Quand j’ai réalisé que la confiance que j’avais pour lui dépassait absolument tout et que… de tous ses baisers et de toutes ses étreintes, peu importait quand, où, comment, je ne voulais jamais qu’ils se terminent. Pourquoi cette question mi hijo ? Est-ce encore à propos de cette catin ?
Une journée shopping avec ma mère quoi de mieux ? Un après-midi plus précisément et après avoir choisis une chemise, je me suis installé sur une banquette de la boutique en attendant que ma mère essaie une robe. Lorsqu’elle en sort, je suis subjugué par la beauté de ma mère. Je me suis toujours dit que plus tard ma femme sera aussi élégante et attirera la fierté de ses enfants. J’accepte un café de la part de la vendeuse et je pose une question à ma mère. Une question personnelle, mais j’ai besoin de savoir si Isobel est réellement celle que je veux. Elle me répond donc sans tabous et je souris. Malgré le nom d’année de mariage, ma mère parle de mon père avec toujours autant d’amour et d’admiration et ça, ça me réchauffe le cœur. Je récupère mon café et je perds doucement mon sourire suite à l’insulte de ma mère. Je lui dit alors doucement la regardant.
« Mama… S’il te plaît, ne parle pas d’elle comme ça. Tu sais que j’ai toujours ce que je désire…J’aurais Isobel et je n’ai pas envie que tu la détestes quand je te la présenterais. »
Elle pouvait vite voir que j’étais sérieux. Même si Isobel m’a repoussé et brisé le cœur, je l’aurais. Je mettrais tout en œuvre pour l’avoir, car je sais qu’elle tient à moi-même si je ne comprend pas pourquoi elle refuse d’être à mes côtés. J’espère alors que ma mère comprend ça et que malgré sa colère, elle trouve la paix le jour où je lui présenterais Isobel. Je bois mon café en l’écoutant, puis une fois le sujet réglé, je lui dis en souriant.
« Tu vas la mettre pour la vente aux enchères ? Je serais ravie de jouer le cerbère qui bannira les Espagnols trop entreprenant envers toi. »
Un petit sourire fier, puis je finis ma tasse et la rends à la vendeuse qui passait par là. J’attends que ma mère se change pour que nous puissions continuer le shopping jusqu’à la vente aux enchères. Il faudra sûrement re passer à la maison pour qu’on se change et c’est avec un magnifique costume trois pièces prêtées par mon père et la chemise que j’ai achetés que je me fais cavalier de ma mère. Autant dire que la classe est de prime là-bas. Mais ce soir, je ne ferais pas le grand, je me comporterais plus comme le fils discret de Catalina, car c’est son monde et que je veux faire honneur à ma mère.
Adrian Blackthorn & Catalina BlackthornEspagne, Valence, Flashback août 2036
Répondant à la question d’Adrian avec la plus grande honnêteté, Catalina ponctua sa phrase par une insulte vis à vis d’Isobel. Son si précieux fils en perdit le sourire. Il la regarda d’un air des plus sérieux, lui demandant de ne pas parler d’elle de la sorte. Catalina laissa échapper un long soupir, se retenant tant bien que mal de dire qu’elle détestait déjà la jeune démone.
- Très bien, répondait-elle simplement face au sérieux de son fils quand bien-même Adrian devait bien assez connaître sa mère pour savoir que ce n’était pas gagné pour autant.
Le sujet était désormais clôt, du moins, pour le moment parce que Catalina garderait un œil très proche de son fils. A la place, à l’image d’Adrian, ils se concentrèrent sur le shopping et sur la robe que la démone centenaire avait trouvé. Ce dernier proposant de jouer les gardes du corps, ce qui fit légèrement rire Catalina. Nul doute que Leandro serait rassuré de savoir que leur fils veillerait l’Andalouse et la protègerait de quelque comportement entreprenants. Il n’empêche que Catalina demeurait une femme de charme qui affectionnait particulièrement le fait d’être au centre des regards et plus particulièrement des regards masculins.
- Je la porterai ce soir, oui, dit-elle en observant dans le miroir de décolleté vertigineux. Je pense que ton père sera ravi de te savoir à mes côtés.
Elle afficha un air amusé avant de se changer et passer à la caisse. Il ne tardèrent ensuite pas à rentrer car l’heure de la vente aux enchères approchait et Catalina se refusait d’être en retard. C’est donc aux bras de son très charmant fils que l’Andalouse se rendit. C’était un endroit très privé, très fermé, et probablement très illégal vu le nombre d'œuvres volées. Néanmoins, ça n’arrêtait pas Catalina, bien au contraire. Durant la soirée, elle mit la main sur plusieurs objets de valeurs tels que les diamants volés de la couronne d’Espagne et une peinture d’un illustre artiste. La soirée était absolument merveilleuse et Catalina se sentait extrêmement bénie de Satan de passer ce moment avec son fils chéri. Son départ, le lendemain, serait bien plus difficile.
- Merci pour cette journée et cette soirée, avait-elle fini par murmurer à son oreille en quittant les lieux de la vente.
Elle déposa alors un tendre baiser sur sa joue, Adrian pouvant aisément lire en son regard combien elle craignait le lendemain.
Lorsque ma mère se mit à insulter Isobel, une pression apparue dans mon cœur. Ça me faisait mal et quelque part même si être avec ma mère me faisait du bien, je savais très bien que l’opinion de ma mère sur Isobel était faite depuis que je lui avais parlé des prouesses de la démone. Elle me répond un simple très bien et je comprends vite que si j’arrive à avoir Isobel comme je le prévois, ma mère va mettre du temps à la supporter et je vais me retrouver le cul entre deux chaises. Espérons que Jared arrive à m’aider à la calmer si un jour, je ramène Isobel à un repas de famille. Bref, c’est le moment de se mettre en chemin pour la fameuse vente aux enchères. Après le shopping, nous rentrons à la maison pour diner et surtout se changer. J’emprunte un costume trois pièces à mon père et je me fait aussi élégant que possible pour ensuite accompagner ma mère à cet événement. Le charisme Blackthorn est de mise et je fais tout pour faire honneur à ma chère mère afin de montrer à quel point une femme aussi belle et sensuelle qu’elle à bien éduquer ses enfants et surtout ses fils.
Ma mère met la main sur pas mal de chose, quant à moi, je me contente d’un collier, un pendentif monté sur une chaîne d’argent. Le pendentif est une goutte rubis orner d’un encadrement doré. Il est le pendentif de la dame de compagnie du roi d’Espagne à l’époque des châteaux de notre pays. Une fois la vente terminée, ma mère m’embrasse sur la joue en me remerciant pour la journée et la soirée. Je sens bien que mon départ, demain, l’attriste. Je l’enlace alors doucement et je murmure à son oreille.
« Viens quand tu veux à L.A, j’ai un immeuble à moi, je te rappelle, je peux te mettre à disposition un appartement pour un séjour sans soucis. »
Nous rentrons ensuite à la maison familiale et le lendemain, c’est le cœur serré que je dis au revoir à mes parents. Mon père me sourit et me murmure lors d’une étreinte.
« Raconte-moi tout…Tu l’auras, tu as toujours eu tout ce que tu voulais mon fils. »
Un petit sourire taquin apparaît sur mon visage. Si ma mère à sue me consoler et m’apporter le cocon maternel, mon père lui a sue me remettre du plomb dans la tête. Adrian Blackthorn ne pleure pas, il ne se morfond pas, il agit. Isobel sera mienne que je dois faire. Une fois dans mon avion, je me replonge dans le travail et je contacte la Russe afin de pouvoir préparer sa prochaine soirée. Bien sûr, je m’arrange pour que notre rendez-vous soit vu par des journalistes. Et ça ne loupera pas…