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 The Griffin reborns again [PV Victor] [Flash Back]

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Nightmare and agony !
                 
Des sons.... Des sons familiers.... Non, ce n'étaient pas des sons, c'étaient des voix.... Mais son esprit était trop accablé et ivre de douleur pour comprendre ce que ces voix lui disaient. En cet instant le mode se résumait à des sensations, toutes plus insoutenables les unes que les autres. La douleur.... omniprésente, accablante.... On venait encore la faire souffrir. Ne s'étaient-ils pas assez acharnés pendant des heures ? N'avaient-ils pas suffisamment repoussé les limites de l'horreur ? Soudée à elle-même par des tiges de métal.... Rouée de coups, fouettées par des chaînes chauffées à rouge, mutilée, empoisonnée.... Que voulaient-ils lui infliger de plus ? Peut-être venaient-ils finalement l'achever ? De toute manière, son corps ne tiendrait pas.... Mais voilà qu'on la soulageait de la tension exercée par les chaines qui la maintenaient plus ou moins droite, avec ce collier qui l'étranglait.... On lui retira ses propres canines qu'on avait planté dans ses yeux, et les clous qui avait traversé sa langue et le dessous de sa mâchoires. Elle avait lâché un râle de douleur à peine audible tant elle était épuisée et exsangue.

Les voix continuaient, et elle sentait une claire agitation autour d'elle. Mais ses périodes de conscience ne duraient jamais plus de quelques secondes. Et finalement, elle sombra enfin.... Mais elle ne trouva pas de repos. Elle espérait presque mourir pour arrêter une bonne fois pour toute cette souffrance intolérable. Mais ce fut son esprit qui reprit le relais. Des flashs.... Elle se revoyait dans cette fourgonnette, silencieuse. Et alors qu'ils s'étaient enfin arrêté dans un parking souterrain, et qu'elle était sûr qu'ils étaient suffisamment éloignés des innocents, elle avait laissé sa fureur exploser. Bloody Moon avait réapparu si soudainement, si brusquement que c'était comme si elle n'avait jamais cessé d'exister. Comme s'il n'y avait jamais eu presque un siècle entre sa dernière manifestation et aujourd'hui. Et ces fous allaient payer chèrement leur audace. Le regard écarlate, Katyusha avait fait démonstration de toute sa violence et son expertise dans le combat et la mise à mort. Elle retrouvait la macabre symphonie qui l'avait bercé pendant plus de quatre ans, celle des hurlements de douleurs et de terreur. Il y eut des membres disloqués, des mâchoires arrachées, elle se servait des uns en véritable boucliers vivants, dont les corps se faisaient cribler de balles jusqu'à ce qu'elle atteigne les tireurs pour les mettre à mort eux aussi. Une boucherie sans nom qui s'aggrava lorsqu'elle récupéra des armes à son tour.

Arrêtez là ! Arrêtez cette furie ! Arrêtez ce monstre !!!


Monstre.... Voilà bien des décennies qu'elle n'avait plus entendu l'un de ses surnoms. Mais elle n'arrêtait pas. Elle comptait bien les exterminer jusqu'au dernier quitte à y laisser sa vie. Du moins, elle le croyait.... Car une voix s'était élevée....

Nous tenons Victor !

Immédiatement elle s'était figée d'horreur, Bloody Moon retournant aussi vite qu'elle était revenue au pays des souvenirs. Son air de bête sauvage figé sur son visage, les hommes encore en vie la tenaient en joue, l'air terrifié alors qu'elle les fixait droit dans les yeux. Elle tenait dans chaque main, un cadavre qui lui servait de bouclier de chair contre les balles.... Mais en cet instant où sa frénésie meurtrière s'était arrêté, l'homme qui avait pris la parole se dépêcha de poursuivre.

On tient votre "ami" ! Encore la moindre résistance de votre part, et son agonie sera longue avant son trépas !


La vampiresse siffla et gronda sourdement, occasionnant un mouvement de recul général. Victor.... ils avaient Victor en otage.... Non.... Pas ça.... Pas encore.... Pas lui.... Pas à cause d'elle. Mais si elle capitulait.... Si elle abandonnait maintenant.... Elle ne verrait pas la prochaine lune se lever. Elle le savait.... Mais ses mains relâchèrent les cadavres..... Ses yeux retrouvèrent leur bleu originel.... C'était..... Fini. De nouveau murée dans son mutisme, elle s'était contentée de subir les tortures et sévices de ces ordures, sans jamais leur donner la satisfaction de les implorer cependant. Maigre consolation de sa pathologie.... Ce qui les avaient rendu fous de rage. Une dernière résistance, une ultime bravade.... Avant l'extinction. La mort avait tardé à venir à son goût.  Les flash se succédaient jusqu'à devenir trop rapide, et que tout ne change. La voilà plongée dans un monde noir, où il ne semble n'y avoir ni sol ni plafond. Elle est à genoux, son corps meurtri, son être à l'agonie, et son esprit résigné. Et le voilà qui surgit du néant. Devant elle, un sourire léger aux lèvres mais un regard triste. La noble rousse leva son regard mi-clos vers lui.

Que vous ont-ils fait.... Ma pauvre Lady K....

Faut-il encore que je souffre....? Ne pourrais-je donc jamais trouver le repos ?

Vous bâtirez votre propre sanctuaire Katyusha. Vous avez toujours été une battante, et aujourd'hui encore vous avez prouvé que même la bêtise humaine ne saurait vous éteindre.

Je suis fatiguée Tybalt.... Je suis épuisée.... N'ai-je pas suffisamment honoré ma promesse ? N'ai-je pas suffisamment enduré cette existence ? Regardez-moi Tybalt.... Est-ce là la vie que vous souhaitiez pour moi ? Je vous en prie.... Tybalt.... Libérez-moi.... Laissez-moi partir.... Laissez-moi rejoindre les miens.... laissez-moi vous rejoindre.

Tybalt ne masqua guère sa peine devant la détresse profonde de celle qu'il avait toujours aimé, et vint avec pudeur caresser doucement sa joue.

Plus que jamais, je refuse que vous abandonniez maintenant Katyusha....

Vous êtes bien cruel de m'astreindre encore à la promesse que je vous ai faite....

Tybalt esquissa alors un sourire un peu plus prononcé.

Ce n'est pas envers moi que vous avez respecté cette promesse, mon précieux Rubis....

Katysha l'observa circonspecte, fronçant les sourcils, ce qui fit doucement rire Tybalt.

Ho non.... Cela fait quelques temps maintenant que vous honorez votre parole pour quelqu'un d'autre. Quelqu'un pour qui vous vous êtes battue comme un dragon. Quelqu'un pour qui vous avez été prête à tout endurer, et même à sacrifier votre propre vie.... N'est-ce pas, Katy.....?

La vampiresse sentit son cœur se serrer, se sentant soudainement honteuse et misérable

Tybalt je....

Mais le vampire leva une main pour lui intimer le silence, un sourire serein aux lèvres.

Quelques soient les circonstances.... On souhaite toujours le bonheur de l'être aimé Katyusha. Je ne vous ai pas fait promettre de vivre pour que vous passiez une éternité de solitude et de tristesse. Je voulais que vous viviez, pour que vous puissiez connaître le bonheur. Avouez que ce serait bête de partir alors qu'il semble à portée de main.

L'éternelle demoiselle baissa la tête, dépitée.

Que va-t-il penser de moi à présent.... Entre le mensonge et le danger que je représente.... Lui qui a toujours été d'une honnêteté exemplaire.... Si droit et intègre.... Prêt à pardonner tous mes péchés.... Il mérite mieux que le reliquat du passé que je représente....

Ce discours n'est pas digne de l'Impératrice que j'ai connu.

Peut-être parce que je n'ai jamais été Impératrice ?


Vous n'avez pas eu besoin de régner pour en avoir l'étoffe. Vous êtes née ainsi. Et vous feriez honte à votre nom si vous ne faisiez pas face à vos décisions, même celles qui paraissent les plus contestables.

Je n'en ai pas la force Tybalt.... Pas maintenant, pas tout de suite...  Il... Il va...

Voir la personne que vous êtes. La véritable Katyusha. Celle qui a aussi ses faiblesses, ses peurs.

Qui voudrait de cela ?

Un homme qui aime une femme, et non un mythe de pseudo perfection.... Cessez de jouer les rocs inébranlables quelques temps, et laissez donc à cet homme le rôle qui lui revient, à savoir prendre soin de vous quand cela est nécessaire !

Il l'a déjà bien trop fait....


Il ne le fera jamais assez ! Tête brûlée que vous êtes !


Je doute qu'il ait toujours envie de me côtoyer après tout cela....

Il n'y a qu'un moyen de le savoir.... Accrochez-vous, ma précieuse Lady K.... Et cessez de vous disputer avec votre frère, ou je reviens vous punir tous les deux !


Elle n'eut pas le temps d'esquisser un sourire à sa remontrance, qu'une vive douleur généralisée la fit grimacer, et elle se sentit tomber à l'infini dans ce monde de ténèbres.... Avant de finalement rouvrir les yeux.... La lumière de la chambre l'aveugla et elle grimaça. Chaque muscle de son corps était douloureux, bouger les jambes lui était aussi impossible qu'interdit, et même respirer lui semblait délicat. Mais.... Elle voyait. Ses yeux avaient fini de se régénérer. Elle n'avait plus le goût métallique des clous dans sa bouche. Sa langue s'était refermée, et elle pouvait sentir que ses crocs avaient repoussé. C'était un bon début, mais rien de plus qu'un début. Ses os étaient loin de s'être reconstituée, de même que les trous béants dans ses jambes. Ses bras n'avaient eu qu'une seule tige de métal et s'en sortaient donc mieux. En revanche sa peau ne s'était pas encore remise des brûlures du métal chauffé. On l'avait débarrassé des crochets métalliques accrochés à ses clavicules. Elle était bandée sur tout le corps, et souffrait encore beaucoup mais.... Elle était "vivante".... Et hors de danger à présent. Sa gorge lui faisait mal aussi, elle ne le savait pas mais Gerald l'avait intubée le temps de son coma artificiel qui avait duré trois jours. Et il avait retiré l'appareillage seulement la veille, alors qu'il avait décidé de la sortir du coma.

Il lui fallut quelques temps pour que son regard mi-clos s'habitue de nouveau à la lumière et lui transmette une image nette.... Qui, lorsqu'elle tourna la tête, lui montra l'image d'un visage familier....

Vic.... tor....?


Immédiatement les menaces de ses détracteurs lui revinrent en tête et elle s'agita, une inquiétude poignante dans le regard.

Vous.... N'avez.... rien ?


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Dernière édition par Katyusha Orlov le Lun 16 Aoû - 14:58, édité 1 fois
The Griffin reborns again

Ft. Katy

Trois jours. Cela dura trois jours. Trois jours durant lesquels je fus incapable de travailler, incapable de dormir, incapable de la moindre chose qui me raccrocherait à une vie normale. Non. A la place, je tournais, je virais, je marchais en long et en large, je m’arrêtais quelques instants, soupirais, et recommençais. Rien d’autre.
L’on ne m’avait réellement autorisé à la voir que la veille, lorsque son ami, cet homme immense à la chevelure blanche, s’était – enfin – décidé à la sortir de son coma. Un soulagement, je devais l’avouer. Elle allait se réveiller, elle se rétablissait, elle ne me quitterait pas comme Ludovika avait pu me quitter. Et ainsi étais-je resté à son chevet.
Ce qu’il s’était passé là-bas ? A vrai dire… Après ma perte de connaissance, aussi peu glorieuse soit-elle, il m’avait semblé que mon cerveau avait décidé de faire le tri. Trop de violence, trop d’images en tête dont je n’avais pas l’habitude et dont je refusais à avoir l’habitude. Ainsi, la seule chose dont j’arrivais à me souvenir était paradoxalement la pire qu’il soit pour un homme. Je revoyais ainsi Katy, ma Katy, attachée, mutilée, presque morte, dans cette pièce. Et surement, d’ailleurs, était-ce cette image qui m’avait empêché de dormir ces trois derniers jours. Quel homme avais-je donc été pour ne pas réussir à la protéger ? Pour ne pas l’avoir gardé auprès de moi, même après l’arrivée de ces hommes ? Un pleutre, un lâche, un homme qui n’avait d’homme que de nom, un couard qui avait laissé la femme qu’il aimait se faire enlever par une bande d’hommes malveillants et pour quoi ? Tout cela à cause d’un mensonge ou plutôt d’une omission. Et quelle omission.
Ainsi, Katyusha Orlov, ma Katy, était-elle En réalité Katyusha Pavlovitch Romanov. Fille cachée d’Alexandre Ier, Tsar de toutes les Russies. Voici ce que je m’étais alors répété, ressassé en boucle depuis l’événement. Après une princesse, je m’étais donc entiché d’une impératrice. Qu’avais-je donc fait au Seigneur pour cela ? N’avais-je donc pas assez donné en arrachant Ludovika à la Bavière ? Devais-je maintenant payer en voyant ma compagne souffrir à nouveau d’une position royale ? A vrai dire, cette vérité n’avait certainement pas aidé à m’apaiser, bien au contraire. Tournant comme un disque rayé, j’avais même fini par me monter la tête de colère. Pourquoi diable m’avait caché cela alors même qu’elle connaissait mon passé et ce qu’avait été ma femme ? Pourquoi ne m’avait-elle rien dit au risque avéré d’être en danger de mort ? Pour… Pourquoi ?! Etais-je si peu digne de confiance ?!

Et malgré mon silence apparent, alors que mes yeux étaient fixés sur elle, mon cerveau, lui, semblait bouillir. Comment avait-elle pu me cacher quelque chose d’aussi important ? Quelque chose qui m’avait empêché de l’aider, de comprendre pour la sauver, la protéger. Et enfin… elle bougea. D’abord doucement, elle tourna la tête vers moi. Me voyait-elle ? Je ne le savais. Et je restai ainsi silencieux. Mieux valait la laisser se réveiller dans un calme absolu.

A sa voix, je poussai un long soupir de soulagement retenant un « Merci Seigneur » de justesse. Elle était vivante ou tout du moins pouvais-je en attester sans aucune machine autour d’elle. Mais plutôt que de me réjouir pleinement, plutôt que de lui sourire, ce fut un autre type d’émotion qui vint prendre le pas.

- Je vais bien. Dis-je plus brusquement que je ne l’aurais voulu. Et comment vous sentez-vous ?

Que dire maintenant ? Que faire réellement ? Elle était malgré tout là, mais si faible, si… Différente. Allais-je réellement dire ce que je pensais ? A vrai dire… Penser le contraire était bien mal me connaître. Il me fallait des réponses. Maintenant. Car c’était bien ce manque de réponse qui m’empêchait d’être réellement moi-même dans cette situation. Bien sûr que j’étais inquiet pour elle, plus que n’importe qui ! J’aimais cette femme, plus que tout. Mais je ne pouvais admettre qu’elle m’ait caché cela de manière éclairée. Quelque chose avait du la pousser à le faire, et pas seulement elle…

- Pourquoi ? Dis-je lorsqu’elle fut un peu mieux réveillée. Pourquoi Katyusha ? Pourquoi ne pas m’avoir dit que vous étiez une descendante du Tsar ? Mieux ! Une héritière de la couronne ? Pourquoi me l’avoir caché ?! Qu’ai-je donc fait pour que vous ayez eu si peu confiance en moi ?! Votre ami, votre compagnon ? Mais me voyez-vous au moins de la sorte ?

Injuste ? C’était certainement ce que j’étais actuellement. Mais la colère venait de prendre le pas sur le reste et je voulais des réponses. Non. J’avais besoin de réponses, de comprendre ce qu’il s’était passé. Certes, « agresser » de la sorte une femme blessée et en convalescence n’était pas digne du médecin que j’étais. Mais c’était l’homme qui parlait actuellement, l’homme et ses émotions car malgré le pleutre que j’étais, que je me sentais, je n’en restais pas moins humain, ou tout du moins demi-humain.


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Le prix d'une lignée...
                 
Un soupire de soulagement qui s'échappait de ses lèvres. Victor allait bien, et il avait l'air d'aller bien. Et pourtant.... L'inquiétude ne quitta pas complètement le regard de la vampiresse. Elle se mua à peine en une appréhension. Il lui avait répondu qu'il allait bien mais.... Son ton.... Son expression.... L'éternelle demoiselle connaissait son loup. Et il n'était pas comme à son habitude. A vrai dire il avait l'air.... Particulièrement contrarié. Ce qui généra une certaine anxiété chez la noble rousse. Peut-être pas la plus indiquée dans son état, mais à vrai dire un peu plus un peu moins.... Elle le fixait, comme redoutant ses prochains propos, ses billes bleutées trahissant une appréhension certaine. Une question pour commencer.... Comment elle se sentait ? Son corps entier la faisait souffrir et de manière si diverse et variée que son cerveau ne savait plus quoi traduire en premier. Elle avait peur de la conversation à venir. Et elle se sentait on ne peut plus faible et misérable. Elle souffla machinalement, comme mue par un souvenir du passé. Un souvenir de leur première rencontre....

Je me porte à merveille.... Je vous remercie.

Si elle était dans l'expectative, ce qu'elle redoutait arriva sans se faire plus attendre. Son mensonge lui éclata à la figure comme une des nombreuses bombes qu'elle avait pu confectionner et placer durant la seconde guerre. Et cette explosion fut aussi douloureuse qu'une charge d'explosifs ! Mais lorsqu'il vint à remettre en cause la manière dont elle le voyait, ce fut à ce moment là que son cœur se serra le plus et loupa un battement. Elle qui avait été prête à se sacrifier pour lui, qui avait enduré les pires sévices pour lui.... Comment pouvait-il simplement penser ce qu'il avait pourtant osé dire ? La colère.... Bien sûr qu'il l'était, cela sautait au visage. Mais même en sachant cela.... C'était un coup particulièrement douloureux à encaisser. Malheureusement elle était autant plus en état de pouvoir encaisser quoique ce soit, qu'elle n'était pas non plus en état de se battre et de se défendre. Subir.... C'était tout ce qu'elle pouvait faire dans cette situation. Faisant des efforts inhumains pour ne pas fondre en larmes, elle articula péniblement sa réponse, son regard luisant de larmes qu'elle contenait pour l'heure.

Si peu confiance.... ?

Si cela n'avait pas été aussi douloureux et grave, elle en aurait ri tant cela lui paraissait absurde à ses yeux.

Victor.... Jamais je ne pourrais aimer un homme en qui je n'ai pas confiance. Même si vous semblez en douter.... Même si ma volonté de vous protéger peu importe le prix ne semble pas assez éloquente.... S'il faut le répéter jusqu'à ce que vous vous lassiez de moi.... Alors oui Victor, vous êtes mon compagnon. Vous êtes ma moitié. Regardez-moi Victor.... Croyez-vous réellement que l'on est prêt à endurer cela pour quelqu'un qui nous importe peu ?

Sa voix déjà faible s'était faite tremblante sur ces derniers propos. Il l'avait blessé, et peut-être plus douloureusement que ces bourreaux qui l'avaient accablé au-delà de toute raison. Elle pris quelques courts instants pour reprendre son souffle, et étouffer des sanglots qu'elle ne voulait pas entendre. Elle déglutit et reprit ensuite. Son loup voulait des réponses, et il y avait droit....

Je ne vous ai pas menti par mépris ou pour un quelconque manque de considération.... Je ne cache pas mon identité que pour me protéger.... Mais aussi pour protéger ceux qui m'entourent. Vous connaissez l'Histoire Victor.... Vous savez ce qui est arrivé à ma famille. Mais moi.... Moi je l'ai vécu. J'ai vu les miens se faire traquer et massacrer. Jusqu'aux amis de notre famille.... J'ai assisté à cette extermination.... Et...

Elle s'interrompit un instant pour ravaler un autre sanglot et prendre sa respiration, peinant de plus en plus à se contenir. Mais à présent sa voix se faisait plus tremblante que jamais.

.... Et je n'ai rien pu faire.... Je n'ai pas pu en sauver un seul. J'ai essayé.... J'avais organisé la fuite de Nicolas, d'Alexandra et des enfants.... Mais.... Mais ils les ont rattrapé et.... Et.... ils les ont....

Les souvenirs lui revinrent en tête comme s'ils dataient de la veille, et trop faible pour se contrôler, l'Impératrice déchue s'effondra, et ses larmes ruisselèrent sur son visage, l'inondant subitement.

Je suis arrivée trop tard.... Ils étaient tous morts.... Olga.... Tatiana.... J'ai tenu leurs petits corps dans mes bras.... Alexandre.... Anastasia.... J'ai.... J'ai identifié leurs.... leurs corps.... Brulés.... Vitriolés.... Mon Dieu.... Quel crime un enfant peut-il commettre pour être exécuté de la sorte ? Dépossédé jusqu'à son identité ?! Et pour quoi ? Pour un nom ?! Des enfants.... Mon dieu....

Parler était devenu particulièrement difficilement, sa gorge étant nouée et serrée, son estomac n'étant pas mieux. Après quelques instants nécessaires à calmer ses sanglots, l'Impératrice déchue reprit péniblement.

Plus jamais.... Plus jamais de morts pour les Romanov.... J'ai tu mon nom.... Pour qu'il n'y ai plus d'autres victimes....

La respiration saccadée, son regard brisé ancré dans celui du loup, elle avait usé de maigres forces, qu'elle n'avait pas forcément d'ailleurs, pour lui. Pour lui avouer ce lourd secret, cette vérité atroce qu'elle cachait et trainait depuis plus d'un siècle. Ce fardeau qui était sa croix.... Des années de silence pesant qui venaient de voler en éclats. Se sentait-elle mieux pour autant ? Non. Cet aveu ne s'était pas fait dans les bonnes conditions. Plus que jamais elle se sentait vulnérable, faible et blessée. Elle n'avait même plus la force de soulever ses bras afin que ses mains puissent essuyer ses larmes. Sa tête revint prendre une position droite sur l'oreille, son regard mi-clos et accablé fixant vaguement le plafond. Elle souffla alors d'une voix éteinte.

Vous pouvez m'en vouloir.... Me détester.... Me quitter. C'est votre droit. Mais.... Ne remettez jamais mes sentiments en doute....

Quelques courts instants de silence avant qu'elle ne finisse par dire.

Laissez-moi.... Je ne veux pas que l'on me voit davantage aussi.... Misérable.


Elle ferma les yeux, souhaitant, espérant sombrer de nouveau dans l'inconscience. Fuir cette réalité qui en cet instant était beaucoup trop atroce pour qu'elle accepte d'y faire face. Son corps meurtri.... Les ressentis et les doutes de Victor.... Ses souvenirs les plus insoutenables.... L'épuisement était aussi bien physique que mental.
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The Griffin reborns again

Ft. Katy

« Je me porte à merveille »… Outre le mensonge évident, encore un, que Katyusha me servait alors, force m’était de constater qu’elle refusait de me dire ce qu’il en était. Peut être est-ce cela qui m’appuya en mon choix de ne taire les maux qui me prenaient depuis l’évènement. Peut-être n’était-ce qu’une goutte d’eau dans un océan de colère et d’incompréhension autant que d’inquiétude. Et peut-être encore y fus-je allé fort, trop fort.
A peine eussè-je terminé mon court mais douloureux discours que j’observai ma compagne, presque surpris. Était-ce… Jamais je n’avais vu ce regard chez elle. Jamais je n’avais pu assister à autre chose qu’à une femme « forte », un bloc inébranlable. Même dans les pires moments, Katyusha Orlov était restée digne et droite, jamais elle n’avait faibli, jamais elle n’avait pleuré. Mais aujourd’hui… Silencieusement, les yeux rivé sur la femme alors allongée dans son lit d’hôpital, je l’écoutai. Et alors que j’allais répondre, la colère reprenant nouvelle fois le dessus, je me tus. Sourcils froncés, je ne savais quoi dire. Je voulais lui répondre, je désirais lui répondre, mais je ne savais plus quoi dire. Y étais-je allée trop fort ? Indubitablement. Mais après tout… Cela n’était pas la réponse que j’attendais. Or, s’il était tout à fait véridique que j’avais été bien trop loin dans mes accusations, me sentant désormais honteux de cela, Katyusha n’avait pas répondu à la question principale : pourquoi.
C’est pourquoi, lorsqu’elle reprit parole, je l’écoutai. Toujours aussi silencieusement. Toujours aussi attentivement. Et cela fut encore plus pénible. Imbécile. Je n’étais qu’un parfait imbécile. Un pleutre, un imbécile. Les noms d’oiseaux pleuvaient en cet instant. Et avec la douloureuse sensation de n’être qu’un poids pour la jeune femme alors si mal en point. Que devais-je faire ? Je ne pouvais décemment la serrer dans mes bras. Tant du fait de ses blessures que du fait de mon comportement presque abject. Ses larmes terminèrent de me faire déposer les armes.

- Katyusha, je…

Dieu que j’aurais donné mon âme pour rendre le sourire à cette femme. Mais je ne pouvais rien faire, je ne pouvais lui ôter ses souvenirs, je ne pouvais réécrire le passé. Non. Je ne pouvais que rester là, avec elle. Alors même qu’elle venait à douter, à imaginer que je puisse la quitter. Grondant un instant, les yeux plus clairs qu’à l’accoutumée, je serrai les dents. Comment diable pouvait-elle ne serait-ce que prononcer l’idée que je pourrais la quitter, m’éloigner d’elle plus d’une minute après cela ?
Ainsi me levai-je, alors même qu’elle terminait sa phrase. Misérable… Était-ce cela qu’elle était ? Soupirant, je m’avançai vers la fenêtre de sa chambre, lui cachant ainsi mes iris dont la couleur était désormais trop altérée pour pouvoir les dissimuler dans l’ombre.

- Vous n’êtes pas misérable. Dis-je alors sans même me retourner vers elle, les mains derrière le dos. Vous êtes la femme la plus forte que je connaisse. La femme la plus digne, la plus courageuse, la plus admirable que cette terre ait pu porter. Je vous admire, Katyusha. Autant que je vous aime. Néanmoins…

Un instant de silence, et je me retournai alors vers la vampire pour me rasseoir à ma place, calmement, afin de l’observer à nouveau.

- Que la raison soit ou non raisonnée, ne me mentez plus.

Enfin, j’osai un geste vers elle, venant lentement caresser ses cheveux de feu, mes yeux plongés dans les siens.

- J’ai passé ma vie durant à pleurer une femme dont l’amour n’était qu’un tissu de mensonge. Ma fille a passé la majorité de cette même vie à me mentir sur le fait que sa sœur avait pu survivre. Je soufflai, secouant la tête. Ainsi. Je vous en conjure. Ne me mentez plus jamais. Je refuse de devoir à nouveau me battre contre des mensonges. Que cela soit pour me protéger ou non. Fronçant de nouveau les sourcils, je caressai lentement sa joue. Katy. Je vous aime. Plus que ma propre vie. Vous êtes le soleil de ma vie, je donnerais tout pour vous rendre heureuse. Et si je suis votre compagnon, ce que je ne saurais remettre en doute… Alors nous affronterons le passé, comme le futur, ensemble. Unis. Car c’est là tout ce que je désire.

Doucement, je me relevai pour me pencher au-dessus d’elle, lui déposant un baiser plus tendre encore que ce que j’avais pu faire jusque lors.

- Je vous aime, Miss Pavlovitch Romanov Orlov. Et je serais votre obligé jusqu’au jour où vous me congédierez. Un léger sourire vint enfin s’afficher sur mes lèvres tandis qu’un baiser lui était de nouveau offert. Mais outre le mensonge, il y a une chose que je vous interdis… Je soupirai. Ne dîtes plus jamais que vous êtes misérable. Vous ne serez jamais misérable mon amour. Jamais.


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Résolutions et explications.
                 
La vampiresse s'attendait à entendre le loup se lever, des bruits de pas vers la porte, et cette dernière s'ouvrir pour se refermer. Se refermer sur elle, sur ses souvenirs, et sa douleur. Comme une page qu'il aurait tourné, pour mieux la reléguer au passé. Un passé auquel elle appartenait ou du moins dont elle était prisonnière encore aujourd'hui. Bruit de pas il y eut, mais pas vers la sortie. Plutôt vers la fenêtre. Au son de sa voix la vampiresse ouvrit de nouveau les yeux. Elle fixait le plafond l'écoutant lui répondre. Il ne la trouvait pas misérable ? Et à vrai dire elle n'était pas préparée au flot de compliments et de déclarations qui suivirent. Elle s'attendait à un jugement sévère, à de la rancœur pour sa faute. Elle entendait les mots résonner dans son esprit. Même si en cet instant elle peinait quelque peu à y croire.... Forte.... Digne.... Courageuse.... Admirable ? L'était-elle vraiment ? Elle qui venait de s'épancher, elle qui avait fini par craquer devant celui qu'elle aimait. Non.... Elle ne se sentait rien de tout cela. Elle observa son loup revenir prendre place à ses côtés.

Sa main vint caresser ses cheveux. Ce n'était rien qu'un doux geste, certainement bien anodins pour la majorité des couples. Mais en cet instant, il lui fit plus de bien que toute la médecine de ce monde. Il vint à lui faire deux demandes. La première concernant le mensonge, qu'il ne pouvait plus supporter. L'explication qu'il lui donna lui serra autant le cœur qu'elle lui donna un certain poids à sa demande. Une vie de mensonges.... Il avait droit de vouloir que cela cesse. Mais cette demande était si compliquée.... La déclaration touchante qu'il lui fit ensuite lui dessina un faible sourire aux lèvres. Victor avait le dont d'être particulièrement poignant.... Ou peut-être était-ce parce que c'était lui que ces mots avaient autant d'importance ? Et cette main chaude qui caressait sa joue fraîche.... Comme s'il caressait son âme elle-même d'une douce chaleur.... Celle du réconfort, celle de la tendresse et de l'amour. Comme elle aurait voulu pouvoir le serrer contre elle en cet instant. Se blottir contre son torse, sentir son contact, son odeur. Le savoir là et concret entre ses doigts. Mais elle ne parvint même pas à attraper sa main.... Elle ne réussit qu'à remuer faiblement les doigts, et à les tendre légèrement mais vainement.

Cependant, comme pour pallier son échec, il vint l'embrasser une première fois. Le contact doux de ses lèvres lui donna l'impression de se faire insuffler un véritable souffle de vie. Son cœur meurtri s'en trouvait plus léger, et jamais elle n'avait eu souvenir d'avoir eu droit à un baiser aussi tendre et délicat. Son gros loup avait balayé toutes ses craintes et ses appréhensions, répétant l'amour qu'il lui portait. Le soulagement était réel et présent. En cet instant, elle ne regretta aucun de ses sacrifices. Un sourire légèrement amusé aux lèvres, elle lui répondit.

Je compte bien vous garder auprès de moi jusqu'à ce que vous ne puissiez plus me supporter....

Elle ne pouvait l'étreindre mais son regard, même fatigué, témoignait à lui seul de tout l'amour qu'il lui inspirait. A défaut de le faire prisonnier de se bras, elle se contenta de le faire prisonnier de ses yeux. Un second baiser tout aussi délicieux que le premier conclut la déclaration, et elle le savoura de tout son être. Vint alors sa seconde demande.... Qui lui arracha un soupire de même qu'un sourire triste. Prenant son souffle, elle lui répondit doucement.

Je me sens bien loin du tableau glorieux que vous avez dépeint de moi.... Avouez que ce n'est pas vraiment là l'image qu'on se ferait d'une Impératrice. A vrai dire, en cet instant je me sens particulièrement.... Impuissante.... J'aurais bien ajouté pathétique mais.... Je sens que cela vous fâcherais.

Au moins n'avait-elle pas dit misérable, mais cela restant dans le même esprit, elle convint qu'il n'accepterait certainement pas plus cela. Elle poursuivit après une courte pause.

Vous me demandez à moi.... Qui ai fait du secret presque une religion.... De ne plus rien vous cacher ? Alors.... Pour être tout à fait honnête avec vous.... Je sens que cela va être compliqué de changer, ce qui est devenue au fil des années, une véritable seconde nature, et même un réflexe. Néanmoins.... Pour vous, je veux bien tout faire pour effacer cet aspect de ma vie. Peut-être aurais-je besoin de votre aide, et de quelques rappels les premiers temps. Je connais les habitudes, et je sais qu'elles ont la vie dure....

Elle aurait aimé lui promettre de ne plus lui mentir à partir d'aujourd'hui. Mais elle trouvait que cela aurait été malhonnête de sa part de s'engager de la sorte alors qu'elle n'avait aucune idée du déroulement de cette résolution. Si elle n'avait pas toujours été honnête avec Victor, elle en demeurait néanmoins une femme de parole. Et pour tenir ses paroles, il ne fallait les donner que lorsqu'on était sûr de pouvoir s'y tenir. Et elle doutait qu'il puisse être possible de changer du jour au lendemain de la sorte. Même si elle comptait sincèrement faire les efforts nécessaires pour. Elle le fixait encore, frustrée de ne pouvoir faire plus, mais heureuse qu'il soit là, à ses côtés.

Quelle folie vous avez eu de venir me secourir.... Lorsque ces monstres m'ont dit qu'ils vous avaient capturé.... Seigneur.... J'ai cru mourir sur l'instant. Comment diable avez-vous réussi à leur échapper ? Par quel miracle ai-je survécu ? Racontez-moi....


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The Griffin reborns again

Ft. Katy

Je ne pus m’empêcher de sourire à sa remarque. Que je ne puisse plus la supporter… Était-ce au moins possible ? J’en doutais sincèrement. Mais soit, j’hochai doucement la tête comme pour accepter cela, alors même que cela n’arriverait jamais. Le second baiser donné avec une tendresse similaire au premier et je secouai cette fois la tête, bien peu convaincu de ce qu’avançait la vampire.

- Vous n’êtes ni pathétique ni impuissante, Katy. Dis-je doucement en caressant de nouveau sa chevelure de feu. Vous êtes blessée mais croyez en le médecin que je suis, même les personnes au bord de la mort ne sont pas impuissantes face à leur sort. Quant à l’image que nous nous faisons d’une Impératrice…

Je soupirai plus largement en me redressant sur mon siège afin de mieux l’observer venant prendre délicatement ses doigts entre les miens. Un instant de silence et je secouai de nouveau la tête pour reprendre parole.

- Ce n’est pas l’Impératrice dont je suis tombé éperdument amoureux. C’est de vous. J’esquissai un léger sourire. Et croyez bien que je ne demande pas aux membres de la noblesse de se comporter comme à la Cour. Ludovika m’appréciait d’ailleurs pour cela. Alors… Ce n’est pas l’Impératrice que je désire. Mais la femme. Vous. Et je ne désire rien d’autre.

Le sujet des mensonges, lui, sembla soudainement plus difficile. Comment pouvait-on vivre dans les mensonges ? Comment pouvait-on ne pas faire confiance à autrui, jamais ? J’esquissai malgré tout un sourire, quoiqu’un peu triste. Elle ne promettait pas. Mais elle essaierait. Serait-ce suffisant pour nous permettre de vivre sereinement ? Je l’espérais, très sincèrement, mais seul le temps pourrait nous le confirmer.

- Je vous aiderais autant que je le peux. Affirmai-je. Mais comprenez que je souhaite que notre relation ne soit bâtie que sur des bases saines et solides. Même si cela prend du temps, j’espère que vous désirerez la même chose que moi.

Un instant, je souris de nouveau, plus sincèrement, embrassant doucement son front alors qu’elle reprenait parole. Surpris, j’arquai un sourcil. Capturé ?... De quoi diable me parlait-elle donc ? Secouant la tête, je vins me rasseoir plus convenablement, l’air quelque peu perplexe sur les questions qui m’avaient été posées.

- Katy… Commençai-je. Je n’ai jamais été capturé. Je secouai plus franchement la tête avant de reprendre. Après votre départ, et quelques… Je toussotai, peu fier de ma réaction immédiate, heurts, j’ai pu faire la connaissance de certains de vos amis. Un dénommé Harper je crois ainsi qu’un certain… Gérald. Un médecin de cette clinique il me semble. Nous sommes donc partis à votre recherche et avons remonté votre piste jusqu’à cet entreprise près de l’Université. Je vous passerais les détails sordides de votre extraction mais nous avons fini par vous trouver dans les caves pour vous sortir de là. Quant à votre question sur votre propre survie… J’esquissai un sourire en me penchant vers elle pour embrasser son front. Je vous l’ai dit. Vous êtes la personne la plus forte que je connaisse.

Il était vrai que j’avais quelque peu… Passé certains détails. Les meurtres, cette femme nue, son propre état et ma pitoyable présence pour l’aider. Elle n’avait pas besoin de cela. Et… Ce n’était pas mentir, après tout, seulement éluder les détails, n’est-ce pas ?

Un nouveau sourire et je me levai alors.

- Vous avez besoin de vous reposer, Katy. Je vais devoir me rendre à l’hôpital déposer de nouveaux jours de congés et je reviens rapidement. L’on ne me séparera pas de vous autrement que par la force. M’amusai-je en l’embrassant en guise d’au revoir.

------

Mes visites courtoises durèrent jusqu’à ce que la vampire puisse se mettre assise. Estimant qu’elle était alors en meilleure forme, assez pour ce que je désirais faire. Ainsi, ce jour-là, étais-je en retard. Moi qui étais toujours en avance, je n’avais pas réussi à l’être et pour cause. Une affaire de la plus haute importance m’avait retenu.
Et c’était donc avec plus d’une demi-heure de retard que j’étais arrivé à la clinique, habillé d’un costume et poussant un fauteuil vide devant moi, le sourire aux lèvres. Oh, je n’étais absolument pas serein, et certainement cela se voyait-il. Mais je me devais de faire semblant.
Embrassant ma douce, je vins alors l’aider à se mettre dans le fauteuil, ne prétextant qu’une balade en dehors de la clinique, maintenant que la nuit était tombée. Avais-je mis son médecin au courant ? Mmh… Pas vraiment. Mais je supposai, j’espérai, qu’il me pardonne cette folie lorsque cela serait chose faite.

Et ainsi nous étions-nous retrouvés à l’extérieur. Sans vraiment parler, trop concentré dans la suite des événements, j’avais conduit Katyusha jusqu’au bord du Mississippi. En souvenir de notre premier rendez-vous. Là-bas, tout avait été préparé, du sang pour elle, et humain puisqu’elle en avait besoin pour se rétablir entièrement, ainsi que des fleurs, beaucoup de fleurs. Arrêtant le fauteuil au milieu de ce petit jardin temporaire, je soufflai profondément pour me diriger devant elle.

- Je suis désolé de vous avoir enlevé de la sorte, Miss Orlov. Dis-je alors de manière bien trop conventionnelle pour être naturelle. Voyez-vous… Je me raclai la gorge. Voyez-vous… Je… Je sais que nous ne sommes pas ensemble depuis un temps conséquent. Que la bienséance voudrait que j’attende encore. Que je risque de vous voir ne pas me pardonner mon audace actuelle. Mais après les derniers événements, il m’est devenu impensable d’agir autrement.

Attrapant un écrin de ma poche arrière, je posai soudain un genou à terre, face à elle, pour venir l’ouvrir sur le bijou qu’il contenait.

- Je dois avouer avoir tenté de trouver un bijou de Russie, mais cela fut peine perdue en si peu de temps alors… Je me raclai la gorge. J’ai répété mon discours une bonne dizaine de fois mais… Je secouai la tête. Miss Katyusha Pavlovitch Romanov Orlov. Je ne saurais vous exprimer l’amour que je ressens envers vous tant ce dernier est fort. Vous êtes ma lune et mon soleil. Vous êtes ma joie et ma vie. Depuis que nous nous sommes rencontrés, je ne peux vous effacer de mes pensées autant que de mon cœur. Je vous aime. Je souhaite plus que tout passer le reste de ma vie avec vous à mes côtés. A notre époque, c’est à votre père ou tuteur que j’aurais dû demander votre main. Nos âges faisant, j’ose me passer de l’accord de quiconque pour cela. Alors… Katy. Acceptez-vous de devenir ma femme ?


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The proposal
Calmement, la vampiresse l'observait et l'écoutait. Elle se laissa aller à sourire doucement. Victor avait le don de toujours voir le meilleur en elle, à l'exception faite des moments où la colère lui faisait dire des bêtises. Ainsi, même lorsqu'elle se trouvait la plus médiocre qu'il soit, lui la voyait toujours avec tout ce qu'elle avait à offrir. Si elle vivait toujours avec le carcan étroit de son éducation et sa rigueur impériale, le loup n'en avait cure. Il n'exigeait pas d'elle les efforts surhumains qu'elle avait la mauvaise habitude de s'imposer à elle-même. Il la voulait juste elle.... Elle tout entière, et non ce titre qui avait doucement pris le pas sur sa vie et effacé progressivement son identité profonde. Celle que Gerald et Tybalt avaient eu tant de mal à faire ressurgir, et celle qui semblait s'être éteinte avec la disparition de Tybalt. Voilà que Victor semblait l'invoquer, comme on faisait renaître un phœnix de ses cendres.

Elle qui se devait toujours d'être parfaite, il ne lui demandait pas cette perfection. Il ne voulait que sa sincérité. Cette même sincérité qui la poussa à lui avouer qu'elle doutait pouvoir changer du jour au lendemain. Une partie d'elle craignait qu'il ne soit déçu qu'elle ne lui ait pas offert un "c'est promis" sans concession, qui aurait été certainement plus satisfaisant et rassurant à entendre. Mais qui aurait été bien plus hypocrite.... Heureusement, Victor ne sembla pas mal prendre sa réponse, et au contraire, se disait même prêt à l'aider. Ce qui soulagea la vampiresse, qui se sentait plus sereine face à son engagement.

Avec vous à mes côtés pour m'y aider.... Je ne doute pas que nous parviendrons à défaire ces manies rapidement. J'avoue.... Que cela est un peu effrayant d'avancer ainsi à découvert. Ce n'est pas là quelque chose que l'on m'a appris ou permis. Mais.... Eh bien je pense que nous voyons aujourd'hui que le secret a lui aussi ses limites. Et même si cela blesse sérieusement ma fierté.... Je ne peux pas vous préserver de tous les maux. Autant vous prévenir de leur existence.

Il lui avait pris la main quelques instants plus tôt, lui permettant ainsi, même bien faiblement, de pouvoir caresser ses doigts à son tour. Elle avait eu si peur de ne plus jamais pouvoir faire cela.... De ne plus jamais revoir son visage, ni entendre le son de sa voix. D'ailleurs, il vint à lui répondre, plus ou moins justement à ses questions. Elle soupira un instant en fermant les yeux, avant de les rouvrir, visiblement contrariée.

Ces hommes.... Je leur ai résisté. Et lorsqu'ils ont compris trop tard leur erreur.... Ils m'ont affirmé vous avoir sous leur coupe. Je n'avais aucune preuve de cela, mais.... Je n'ai pas voulu prendre le moindre risque. C'est de cette manière qu'ils ont réussi à me contraindre.

Elle resserra quelque peu ses doigts sur ceux de Victor comme pour se rassurer elle-même qu'il était bien là et que tout allait bien. Elle reprit ensuite.

Harper est un ami de Gerald.... Et Gerald....

La jeune femme resta un instant silencieuse, avant de reprendre.

Gérald est le frère que je n'ai jamais eu.... Mais que j'aurais rêvé avoir plus jeune. Il est.... bourru et impulsif.... Et il possède la rare faculté de réussir à m'irriter comme personne n'a jamais su le faire. Cela dit.... c'est une personne d'une loyauté rare, et d'une dévotion sans pareille. Il a un courage proche de l'inconscience, un caractère parfois épouvantable, mais d'une générosité exemplaire.... Ne lui dites pas que je vous ai confié cela.

Elle le connaissait et elle savait qu'il serait capable de venir l'enquiquiner avec ses propres confidences.

Il m'a vu devenir vampire, et j'ai grandi à ses côtés. J'ai essayé de le protéger lui aussi.... De ne pas lui montrer ce que j'ai pu devenir. Il ne sait pas tout de moi. Je n'ai pas le cœur de potentiellement le décevoir. Nous nous étions plus ou moins perdu de vue ces dernières années. J'imagine que cela a dû lui faire un choc lorsqu'il a appris votre existence. Je ne lui avais pas reparlé depuis notre rencontre. Je crois que je vais avoir droit à une conversation à votre sujet.

Elle se mit à sourire doucement.

....Mais c'est là un secret que je serais ravie de lui dévoiler....

Elle sourit encore lorsqu'il conclut sur cette force qui lui aurait permis de survivre. Mais son sourire s'étiola alors qu'il annonçait son départ. Il avait raison, et elle luttait déjà pour rester éveillée. Mais elle aurait être déraisonnable et qu'il reste encore avec elle. Et il fallait croire que les cieux avaient entendu son souhait silencieux, car ce fut Victor lui-même qui pris les devants. Prendre des congés pour passer son temps à la veiller ? C'était de la folie ! Mais cette dernière lui plaisait particulièrement. Elle lui souffla dans un sourire.

Ce n'est pas moi qui vais vous dissuader....

La convalescence lui serait bien moins pénible de la sorte. Elle l'observa partir à regret, se laissant alors aller au sommeil. Son corps avait beaucoup à faire lui aussi....

~~~~~~~~~~~~

Les jours suivant avaient été douloureux pour la noble rousse. Mais comme l'avait souligné le bon docteur, c'était une battante, et son corps aussi. Son visage avait retrouvé toute sa splendeur, et plusieurs partie de son corps avait bien avancé leur régénération. Il avait fallu cinq jours supplémentaires pour qu'elle puisse de nouveau user de ses bras. Les blessures les plus profondes n'étaient pas encore complètement cicatrisé, et ses avant bras étaient encore bandés jusqu'aux poignets. Mais la rémission était déjà spectaculaire. Seules ses jambes peinaient encore dans leur rétablissement, mais elles avaient été les plus durement touchées. La vampiresse était encore fragile, et même si elle semblait avoir retrouvé sa vigueur, Gerald lui avait formellement interdit de quitter l'hôpital jusqu'à nouvel ordre. Il lui avait fait quitter l'unité des soins intensifs, et veillait scrupuleusement à l'état de ses blessures. Un repos forcé qui commençait à avoir des allures de torture et de punition pour l'éternelle demoiselle.

Rester inactive n'était pas dans sa nature, mais pour l'heure ses jambes étaient toujours des poids morts particulièrement douloureux. Il n'y avait que la présence de Victor qui lui permettait d'oublier ce quotidien ennuyeux et cette guérison laborieuse. Tous les jours inlassablement, il était là, lui parlait, la distrayait, et faisait fleurir les sourires sur ses lèvres. Jusqu'à aujourd'hui, où il était en retard. Ce qui inquiéta fortement Katyusha. Victor n'était JAMAIS en retard ! Elle craignait qu'il ne lui soit arrivé malheur, et commençait à ne plus tenir en place. Mais elle était toujours incapable de marcher.... Elle se hissa sur ses bras en grimaçant pour s'assoir sur son lit. Elle commençait à réfléchir à un moyen d'aller retrouver son adoré lorsque ce dernier apparut finalement, lui arrachant un soupir de soulagement.

Hé bien mon cher, vous êtes tout en beauté ce soir. Je ne peux hélas pas en dire autant, les blouses d'hôpital prennent un soin particulier à être disgracieuses.

Elle avait retrouvé son humour et son entrain. Ce dernier s'anima davantage lorsque son cher et tendre avança le fauteuil, et elle ne se fit guère prier pour quitter son lit pour une promenade ! Les recommandations, pour ne pas dire les ordres de Gerald ? Elle les avait envoyé paître d'un revers de main et tant pis s'il la grondait ! Passant ses bras autour du cou du loup, ce dernier l'aida à la faire glisser sur la chaise. Et les voilà tous deux partis, Katyusha cachant son sourire ravi derrière sa main. Gerald allait être furieux, mais.... Pouvoir enfin sortir à l'air frais, et surtout "s'enfuir" avec Victor.... C'était beaucoup trop plaisant pour qu'elle puisse en serait-ce que songer à rester sage. Une fois dehors, dans la quiétude de la nuit, elle se laissa guider par le loup. Elle se demandait où il pouvait bien l'emmener comme ça. Elle eut bien vite une réponse.... Le lieu de leur premier rendez-vous.... L'endroit avait été fleuri comme certainement jamais il ne l'avait été dans sa vie. Elle observa avec ravissement les fleurs et les aménagements que son compagnon avait eu la délicatesse de lui préparer.

Victor, c'est magnifique ! Vous vous êtes surpassé !

Mais voilà qu'il s'excusait alors de son "enlèvement", ce qui la surpris, et elle porta de nouveau son attention vers lui. Depuis quand son gros loup s'excusait de l'enlever avec son gré ? Il retrouva alors une de ses vieilles manies, celle de bafouiller. Un travers qui avait toujours amusé la vampiresse qui trouvait cela attendrissant chez le lycan. Mais plus il parlait, plus elle s'enfonçait dans la circonspection. Pourquoi lui parlait-il de leur relation de la sorte ? Mais lorsqu'il se mit à genoux devant elle, la jolie rousse cessa de sourire pour l'observer surprise. Ses yeux se muèrent en billes rondes lorsqu'elle le vit sortir un écrin, qu'il ouvrit pour lui présenter une bague qui lui arracha un hoquet de surprise. Elle vint rabattre une main devant sa bouche, alors qu'il continuait son discours. Son cœur se mit à battre si fort dans sa poitrine qu'elle avait l'impression qu'il allait en sortir, et elle sentit rapidement son visage se muer en un coquelicot particulièrement vif. Elle fixait Victor droit dans les yeux, de ses grands yeux bleus. L'espace d'un instant, elle avait presque l'air d'une enfant abasourdie devant un miracle. Elle resta quelques secondes estomaquée, incapable de produire le moindre son.

Et finalement, lorsqu'elle se rappela de respirer, elle ne parvint pas à contenir le sourire le plus radieux et chaleureux que Victor ne lui ait jamais vu. Il l'avait, assise devant lui... La femme qu'il voulait, la femme qu'il espérait. Pas une impératrice, pas une vampiresse. Juste une femme qui semblait en cet instant, la plus heureuse du monde, plus vivante et rayonnante que jamais.

Mon Dieu, Victor.... Oui ! Mille fois oui !

Certes, cela allait beaucoup trop vite pour l'éducation respective qu'ils avaient eu. Certes, Victor aurait dû demander sa main à.... A qui donc aurait-il pu la demander d'ailleurs ? Sûrement à Gerald à bien y réfléchir, mais cela aurait certainement mis le vampire mal à l'aise de toute façon. Mais.... Elle avait eu si peur de le perdre. Elle avait évité le drame de peu.... Et elle avait fait l'erreur de laisser passer sa chance une fois. Elle ne le ferait jamais plus. Peut-être faisaient-ils une bêtise, mais en cet instant, elle ne voulait pas y penser. Elle ne voulait que vivre pleinement son bonheur et son amour, avant qu'il ne lui échappe ou que l'on lui prenne. Elle aurait voulu le prendre dans ses bras pour le serrer contre elle, l'embrasser, l'étreindre. Mais ses jambes avaient refusé de bouger.... Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, elle se contenta de lui tendre sa main pour qu'il y glisse la bague. Elle aurait pu être en plastique qu'elle aurait été heureuse. Mais ce n'était pas à la bijoutière qu'on allait apprendre son métier, et elle analysa sans peine la qualité du bijoux. Le souffle légèrement coupé par toutes les émotions, et le regard humide même, elle lâcha.

Victor, elle est absolument magnifique.... Et c'est une professionnelle qui vous le dit, on a pris grand soin dans la confection de cette bague. Fou que vous êtes, elle vous a coûté une fortune....

Hélas, ça aussi il ne pouvait pas le lui cacher, même si pour la peine, elle était encore plus à même d'apprécier les 18 carats de cet or blanc, alliage parfait lorsqu'on sertissait avec autant de diamants une bague. Reprenant son souffle, la vampiresse secoua doucement la tête.

Monsieur Rosenbach, je crois que votre fiancée a une mauvaise influence sur vous, depuis que vous la connaissez vous perdez l'esprit.


Incapable de pouvoir se lever elle tendit ses bras vers lui, pour l'attirer à elle et l'embrasser, lui rendant la tendresse qu'elle n'avait pu lui témoigner ces derniers jours. Elle garda sa tête posée contre son torse, ses mains sur ses épaules, lui chuchotant doucement.

Merci.... Merci de partager votre vie avec moi.... Merci de n'avoir jamais renoncé. De m'avoir si souvent sauvée et soignée. Merci d'être la plus belle raison pour me donner envie de vivre....

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The Griffin reborns again

Ft. Katy

J’avais esquissé un sourire en la voyant là, assise sur le lit. A vrai dire, j’étais ravie de voir qu’elle pouvait se lever, cela allait faciliter notre petite escapade. Secouant la tête alors que je venais l’aider à s’installer dans le fauteuil prévu à cet effet, je soupirai.

- Que vous soyez en robe de soirée ou en blouse d’hôpital, vous êtes toujours aussi belle, Katy. Lui soufflai-je en prenant la direction de la sortie de la clinique.

A vrai dire, je fus soulagé de savoir qu’elle appréciait les « efforts » fait. Quoique cela n’est d’effort que le nom. J’avais été ravi de faire cela, d’imaginer et de faire faire, évidemment. Je peinais à m’imaginer en bon fleuriste. Je ne l’étais d’ailleurs absolument pas. Mais au moins avais-je eu l’idée de le faire, ce qui était, somme toute, déjà une bonne chose.
Pour autant, cela n’était que la toute première partie de notre soirée. Et certainement la moins stressante, car le pire arriva bien trop vite. Maintenant que nous étions arrivés, arrêtés et seuls… Je n’avais plus d’autres choix que de me lancer. Et cela fut bien plus compliqué que prévu. Que dire. Était-ce le bon choix ? Non. Cette question n’avait pas lieu d’être. Bien sûr que cela était le bon choix. Je désirais l’épouser. Plus que tout. Mais maintenant ? Qu’allait-elle donc penser de moi et de mon audace ?
Enfin.
Je me lançai. Les mots furent difficiles à sortir. Mais je mis enfin genou à terre pour lui présenter la bague dans son écrin, lui posant alors la question finale. Voulait-elle m’épouser ? Les secondes de silence me parurent, très honnêtement, durer des heures. Allait-elle refuser ? Me faire remarquer mon manque de respect quant à cette demande beaucoup trop rapide ? Il n’en fut rien. Presque surpris, tant je m’attendais à être repoussé, je pus observer son visage s’illuminer. Et je dois avouer qu’après la naissance de mes six enfants, ce fut la plus belle chose que je vis. Son sourire. Ce sourire si parfait à mes yeux. Et ainsi, je glissai la bague au doigt de la vampire, dans un sourire tout aussi ravi que le sien.

- Rien ne sera assez beau pour vous. Dis-je avant de secouer la tête. Rassurez-vous j’avais les économies pour. Et je ne pouvais vous offrir un bijou moins précieux. Un sourire amusé et j’eus un léger rire. D’autant que vous le remarqueriez bien trop rapidement si je vous prenais une bague en strass.

A nouveau, un rire secoua mes épaules alors qu’elle me faisait part de la potentielle mauvaise influence qu’elle pouvait avoir sur moi. Secouant négativement la tête, je me laissai entraîner vers elle, penché en avant pour l’embrasser avant de la garder contre moi, caressant lentement ses cheveux.

- Ne me remerciez pas Katy. Je n’ai rien fait pour que l’on me remercie. Vous êtes bien plus forte que vous ne semblez le croire. Et vous m’avez aidé à surmonter ce que je n’aurais pu surmonter seul. Alors… Je soupirai, embrassant le sommet de sa tête. Merci à vous. D’accepter une vieux lycan fou pour mari. Et si je peux vous faire une promesse… M’accroupissant devant le fauteuil, j’attrapai ses mains, le sourire aux lèvres avant de caresser tendrement sa joue. Je serais toujours là, à vos côtés. Pour le reste de ma vie. Je vous aime et je vous promets de ne cesser de vous aimer. Jamais.

A nouveau, je lui offris un sourire avant de me relever, non sans capturer brièvement mais tendrement ses lèvres. Doucement, je me reculai vers un panier d’osier posé là.

- Pour tout vous avouer, repris-je, je ne doute pas de l’agacement dont nous fera part votre frère lorsqu’il saura que je vous ai enlevé. Ainsi, et pour éviter qu’il ne me tue avant de lui avoir annoncer nos fiançailles, je me suis permis d’emprunter ce sang. Dis-je en sortant une poche du panier. Humain. Cela vous est après tout indispensable pour guérir, n’est-ce pas ?

Lui servant un verre à pied rempli du liquide rouge, je me servis, à mon tour, un verre de vin de la même couleur. Si nous ne pouvions boire la même chose, au moins pouvions nous faire semblant. Approchant mon verre afin que nous trinquions à ce futur, j’esquissai un sourire en prenant sa main libre.

- A nous ? Proposai-je. A notre union. Et à un futur bien plus radieux que le passé n’a pu l’être.



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Just together...
Elle ne put faire autrement que sourire ravie à son compliment, sentant ses pommettes rosirent légèrement, même après tout ce temps. Elle s'en pinça légèrement les lèvres, pour essayer de contenir un peu ce sourire qui semblait ne plus vouloir finir.... Bien en vain. Et la suite ne fit d'ailleurs qu'alimenter son sourire. Le lieu de leur premier rendez-vous fleuri, la demande de son fiancé, sa bague magnifique.... L'émotion était là, comme si après le long calvaire qu'avait été une grande partie de son existence, elle avait enfin accédé à la délivrance. Comme si enfin elle allait pouvoir goûter pleinement aux bons côtés de la vie. Elle secoua doucement la tête à ses propos, rougissant un peu plus alors qu'il affirmait que rien n'était trop beau pour elle.

Vous déraisonnez mon cher, à me gâter de la sorte je pourrais y prendre goût.

Elle l'accompagna dans son rire, s'imaginant la cocasserie d'un fiancé offrant une bague en strass à une bijoutière.

Il est vrai qu'à ce sujet vous n'êtes pas aidé avec moi. Mais je me sens un peu coupable de vous avoir inciter à dépenser vos économies juste pour moi.

Elle souffla un léger soupire d'aise, sentant cette main puissante caresser ses cheveux. La quiétude qui l'habitait dans ce genre de moment la réchauffait doucement de l'intérieur. Le monde s'étiolait progressivement et il n'y avait plus rien. Juste eux, juste lui. Sa voix apaisante, sa chaleur réconfortante, son odeur réconfortante. Il était là, sous ses doigts, contre elle. Et à présent, il ne serait rien qu'à elle, tout comme elle serait toute à lui. Elle ne l'avais jamais espéré, pas même imaginé. Et c'était arrivé. Elle lâcha un léger soupire en souriant à sa réplique sur les remerciements qu'elle lui avait fait. Il se permit même l'audace de la remercier à son tour. La vampiresse serra doucement ses mains lui adressant un sourire tendre, secouant doucement la tête. Mais sa promesse la toucha. Elle savait que son fiancé n'était pas homme à donner sa parole à la légère.

Victor.... Vous avez accompli le même miracle à mon sujet, et bien plus encore. Vous avez.... Donné la possibilité à celle que j'étais de vivre. En dépit de mon passé, en dépit de ma nature. En dépit de tous les soucis que je peux apporter. Alors.... Plus que jamais je vous garderai auprès de moi. Les siècles vont me paraître si courts en votre compagnie. J'espère être la plus belle de vos folies....

Lorsqu'il vint capture ses lèvres une fois encore, elle vint lui faire durer légèrement ce baiser, cédant à une légère gourmandise. Elle affichant ensuite une légère grimace embarrassée lorsqu'il évoqua la courroux certain de son frère lorsqu'ils allaient apprendre leur escapade. Se pinçant les lèvres, elle répliqua.

Je peux dors-et-déjà vous promettre que nous aurons droit au sermon de l'année....

Mais lorsqu'il lui annonça avoir en plus emprunté le sang humain, la vampiresse se mit à rire.

Seigneur, profitons bien de nos derniers instants car il va nous occire ! Mais vous avez raison. Il m'aurait donné ce sang pour aider à mon rétablissement. Autant ne pas contrarier les prescriptions d'un médecin, n'est-ce pas ?

Elle lui adressa un regard malicieux, sachant pertinemment l'effronterie d'une telle affirmation après tout ce qu'elle avait pu infliger comme bravade et désobéissance à son pauvre loup !

Elle leva son verre avec le sien, un sourire ravie aux lèvres.

A une vie plus douce où le bonheur sera possible. Et au début de notre petit monde.


Secrètement, elle n'avait qu'un regret. Que ce bonheur ne dure que le temps d'une vie.... Une vie qui serait à jamais trop courte. Celle de son aimé. Elle garda bien pour elle ce triste fait, trop désireuse de s'abandonner complètement à l'instant. Elle trinqua avec son fiancé, et pris quelques gorgées de son verre. Elle l'observa attendrie, avant d'ajouter.

Je vais pouvoir prendre soin de vous sans retenue.... Et veiller à ce que vous vous reposiez enfin comme il se doit. Je présume, sans mérite, que vous n'avez pas pu disposer d'une nuit convenable ces derniers temps.... N'est-ce pas ? Dès que je pourrais de nouveau marcher, je vous contraindrais à des vacances forcées sous ma supervision, et sans remise de peine.


Elle ne savait pas encore où quand ni comment. Mais elle comptait bien l'entrainer avec elle dans un voyage loin de tout. Lui faire oublier le reste du monde, et pour un temps, l'enfermer dans leur petite bulle de bonheur grisant. Il n'aurait pas volé ce doux repos, et reprendre des forces lui ferait du bien. Surtout après tout ce par quoi il était passé.

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The Griffin reborns again

Ft. Katy

Me mettant à rire, j’hochai doucement la tête à sa réflexion.

- Alors je vous conjure d’y prendre rapidement goût car je ne compte certainement pas arrêter de vous gâter de la sorte, Miss Orlov. Quant au fait d’avoir dépensé mes économies… Je soupirai, un sourire amusé aux lèvres. Ne vous en faites pas pour cela.

En effet, si je ne croulais pas sous l’argent, je devais avouer que ma vie ne me permettait que trop peu de dépenser de grosses sommes d’argent. Ainsi avais-je eu, et depuis des années, tout le loisir de mettre des sommes importantes de côté. Sommes qu’il me faudrait un jour dépenser. Et ce jour, cette demande, faisait partie des raisons qui pouvaient me pousser à dépenser. Après tout… L’on ne demandait pas une femme en mariage tous les jours.
Un sourire, et je profitai du baiser qui m’était alors offert. Il n’y avait aucun doute sur le fait qu’elle serait la plus belle de mes folies. Me remarier… Dieu… Je n’aurais jamais pu imaginer cela possible. Moi qui portais encore le deuil de Ludovika peu de temps en arrière… Voilà que je me sentais prêt à épouser une autre femme. Et quelle femme… Une femme bien différente que celle que j’avais eu dans le passé, il allait sans dire. Une femme qui, et je le savais, m’apporterais l’amour et la quiétude que j’espérais.
A sa grimace, je ne pus m’empêcher de lâcher un léger rire. Sûrement aurions nous effectivement droit à un sermon mais… Cela ne m’importait que peu à cet instant. Seule Katy m’importait. Elle, son sourire, son bonheur, sa présence et sa sérénité. Le reste ? Nous aurions le temps de l’affronter ensemble.

- Ne jamais contrarier un médecin. Appuyai-je en souriant. Bien sûr, je n’ose imaginer que vous seriez, vous, capable de remettre en question les ordres d’un homme de santé. N’est-ce pas ?

Une certaine « pique » lorsqu’elle savait le nombre de fois où ma fiancée avait pu me faire tourner en bourrique, malicieuse qu’elle était. D’ailleurs, elle-même le savait, en témoignait le regard qu’elle me lançait alors. Trinquant avec elle j’hochai doucement la tête.

- Je vous promet que je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour rendre votre vie aussi douce que possible, Katy. Soufflai-je avant de boire une gorgée de vin.

Et je me donnerais tous les moyens pour cela. Tous les moyens sauf peut-être… Je grimaçai quelques peu à ses paroles. Me reposer. Voilà bien une chose que je ne savais pas, ou du moins plus faire. Certains pourrait dire que le deuil de feu mon épouse m’en empêchait car c’était depuis son décès que je n’avais eu de nuit réellement apaisante. Mais il n’en était rien. La culpabilité, elle, me rongeait néanmoins toujours, m’empêchant de dormir la plupart du temps. Une culpabilité pour un passé pourtant révolu alors même que j’avais pu retrouver la famille dont j’avais entraîné la perte et l’éclatement il y a de cela plus de cent cinquante ans. Secouant la tête, un léger sourire aux lèvres, je bus une nouvelle gorgée en soupirant.

- Rassurez-vous, mentis-je. Je suis tout à fait reposé. Même si je dois avouer que les derniers jours n’ont pas été des plus faciles, ne vous inquiétez pas de mes nuits. Inquiétez-vous surtout de votre rétablissement. Lorsque vous irez mieux, je serais le plus heureux des hommes, croyez-moi. Quoique je le suis déjà… En fin de compte. M’amusai-je avec un grand sourire.

Soufflant alors, je pris une autre gorgée avant de penser à une chose bien particulièrement.

- Il va désormais falloir l’annoncer à notre entourage, dis-je doucement. Je dois vous avouer que je crains la réaction de mes enfants. Ils ne m’ont jamais vraiment vu avec une femme… Enfin… Pour ainsi dire… Ils ne m’ont jamais vu avec une femme et encore moins envisager de l’épouser. Enfin… Je secouai la tête. Vous êtes parfaite et ils sont grands, alors sûrement l’accepteront-ils facilement. Tentais-je de me convaincre.



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As always.
La noble rousse se mit à rire doucement à la franche volonté de son fiancé de la gâter. Elle secoua doucement la tête, sa main venant s'engouffrer dans la chevelure sombre de son gros loup.

Prenez garde, je pourrais devenir capricieuse et refuser de quitter ne serait-ce qu'une minute votre compagnie. Il vous faudrait attendre le jour pour espérer me fuir, et ne compter que sur la présence du soleil pour me repousser.... Quoique.... Je ne suis pas sûre de me montrer aussi raisonnable....

Et puisqu'elle semblait repartie dans ses bêtises, son tendre médecin ne manqua pas de souligner le culot monstrueux dont elle venait de faire preuve. Soucieuse de ne pas décevoir son adoré, elle renchérit dans sa bravade.

Bien sûr que non, allons ! D'ailleurs j'ai toujours pris grand soin de respecter scrupuleusement les recommandations médicales des personnels soignants. Je dirais même que j'y ai toujours été très..... Attachée.

La chipie à poils roux avait attendu que le pauvre homme soit en train de boire pour lâcher l'air de rien ses effronteries ahurissantes d'audace. Et à vrai dire, elle ne se lasserait sûrement jamais de cela. De le surprendre, de l'amuser, de le faire rire, et peut-être parfois de l'agacer.... Même lorsqu'il grondait ses "Miss !" avec cette fâcherie dans la voix, il avait ce quelque chose d'irrésistible et d'adorable. Au point que même ses airs fâchés la faisait sourire, du moins tant que cela n'était pas vraiment sérieux. Et d'ailleurs, lui faire perdre ses moyens lorsqu'il était initialement en colère, était un exercice aussi enivrant qu'il était délicat à réaliser. Elle se souvenait encore de la manière dont elle l'avait désarmé, la première fois qu'elle lui avait avoué qu'il était adorable. Elle avait alors commis l'une de ses plus belles bêtises en entrant par effraction, et infiltrant une meute de lycan, juste pour le plaisir bravache de lui déposer un cadeau dans son bureau. Elle n'avait pas prévu qu'il se fâcherait de la sorte, ou du moins pas parce qu'il s'était inquiété pour elle. Et lorsqu'elle avait souligné cela.... La surprise et l'air décontenancé de son cher et tendre avait été un véritable bonbon pour son esprit. Certes, elle s'était faite rigoureusement grondée, et avait promis de ne plus recommencer. Mais avec le recul, cela en avait valu la peine.

Heureusement qu'elle avait déclaré vouloir prendre soin de lui, car ses nerfs en aurait besoin ! Néanmoins, en terme de manque de sérieux, le bon docteur n'était pas non plus sans reste. A son mensonge éhonté qui ne trompait personne qui le connaissait, l'éternelle demoiselle arqua un sourcil, dubitative. Elle le laissa terminer, posant son verre sur l'accoudoir, avant de joindre ses mains sur ses jambes meurtries.

Victor, mon ami, mon tendre amour.... Je suis navrée de devoir vous l'annoncer mais.... Vous mentez affreusement mal. Vraiment. Par ailleurs, votre fatigue et votre déraison en matière d'heures de travail sont à la limite de la notoriété publique. Aussi croyez-moi, je vais non seulement faire de vous un homme heureux et comblé, mais également un homme heureux, comblé ET reposé. Vous savez que rien ne m'arrête dans mes projets....

Elle prit de nouveau son verre d'une main, sourire de chipie aux lèvres, avant de désigner ses jambes de l'autre.

Mon rétablissement se fait de lui-même, et d'ici quelques jours à peine je serais sur pieds. J'aurais tout loisir de veiller à votre santé à mon tour....

Gerald avait préconisé de la faire rester une semaine de plus à l'hôpital mais elle ne l'entendait pas de cette oreille et comptait bien rentrer chez elle dès qu'elle serait en mesure de simplement bouger ses jambes. Mais cela, elle le gardait bien pour elle. Elle prit quelques gorgées de sang, alors que Victor vint parler d'annoncer leur mariage à leur entourage. Concernant l'Impératrice déchue, le tour serait vite fait. Gerald. Ses domestiques allaient sûrement être intenables, mais dans l'ensemble cela n'allait pas engendrer la moindre difficulté. Mais du côté de son gros loup en revanche, l'histoire semblait plus délicate. La vampiresse soupira doucement.

Je pense qu'ils se réjouiront pour vous.... Enfin, peut-être à l'exception d'Adélaïde. J'ai l'impression qu'elle ne semble guère disposée à céder son père à une autre femme, quelle qu'elle soit....


Si elle n'avait aucun espoir pour Adélaïde, elle était plus hésitante en ce qui concernait Elizabeth. Au mieux ferait-elle un effort pour ne serait-ce que lui dire quelques félicitations. Au pire, elle se montrerait complètement indifférente à son bonheur. Au moins Louis serait là pour se réjouir ! Elle offrit un léger sourire à son fiancé, avant de rajouter.

Pour ma part, si Gerald ne nous arrache pas les oreilles, je doute qu'il trouve à redire à cette union.... Il serait peut-être décontenancé par la rapidité des évènements mais.... Je pense qu'il sera heureux pour nous.


A bien y penser, en termes d'invités cela risquait même de faire un peu vide en ce qui la concernait.... Heureusement, elle aurait moins Gerald pour la conduire à l'autel. Devoir y aller seule aurait été vraiment trop triste. Mais elle chassa ces idées, l'organisation du mariage pouvait bien attendre. Prenant quelque gorgées supplémentaires de sang, elle enchaîna.

Je propose que nous profitions de notre forfait pour nous promener, et pourquoi pas nous offrir une balade sur le Mississippi ? Quitte à nous faire gronder, autant bien en profiter.

Ce n'était absolument pas sérieux dans son état, mais si d'ordinaire elle s'en fichait franchement, dans ces circonstances, c'était à la limite du hors de propos. Des jours à rester alitée sans espoir de sortie ni de balade, elle comptait bien prendre sa revanche lors de cette escapade inespérée. Et surtout, en profiter avec son fiancé ! Sans lui, cette excursion n'en vaudrait pas la peine.... Toute sa valeur résidait en sa présence. Les instants à deux, seuls au monde.... Et même le plaisir de sa complicité dans une douce folie.... C'était ça, ce qui importait le plus.

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Ft. Katy

Bien entendu, je manquai de m’étouffer, une fois de plus, aux réflexions de ma chère et tendre. Des réflexions bien trouvées et toujours piquantes. A dire vrai, c’est cela qui m’avait plu au premier abord. Cette façon de nous taquiner, toujours gentiment, mais intelligemment, de manière réfléchie. Une joute verbale des plus amusante s’était alors installée entre nous. Et il fallait avouer que j’attendais avec impatience chacune de nos rencontres. Puis, le temps faisant, cet amusement s’était mué en amitié, puis en autre chose, une chose que je n’avais pas connue depuis bien longtemps, une chose que je me refusais même jusqu’à y penser le temps d’une fraction de seconde.
Et ce fut à croire qu’elle avait finit par me connaître. Son air dubitatif me fit quelque peu grimacer. Mon mensonge ne semblait pas passer. N’étais-je pas assez convainquant ? Elle me le confirma. Evidemment. Secouant la tête, je l’observai sérieusement. Elle avait raison. J’étais fatigué. Et Dieu seul savait à quel point mes collègues me tannaient pour que je puisse prendre quelques jours de repos. Sûrement mon solde de congé devait-il exploser les compteurs. Malgré tout, j’esquissai un sourire alors qu’elle me faisait part de son rétablissement et de son souhait de faire de moi un homme aussi comblé que reposé. Alors, venant déposer un baiser sur son front, je me redressai.

- Je suis déjà un homme comblé, Katy. Lui soufflai-je. J’ai retrouvé ma famille et l’ai même agrandi d’un gendre. J’aime et je suis aimé par la femme la plus merveilleuse qu’il soit. Que pourrais-je demander de plus ? Le repos ? J’esquissai un sourire amusé. Oserais-je dire que cela reste surfait ? Je n’en ai pas besoin. Je gère ma fatigue, rassurez-vous. Concentrez-vous plutôt sur votre récupération. Je ne suis pas votre médecin actuellement, mais je reste convaincu que quelques jours ne suffiront pas pour vous remettre d’aplomb. Je compte d’ailleurs en discuter avec Gérald afin que je puisse voir ce qu’il préconise, que nous prenions soin de vous du mieux qu'il soit.

Après tout faisait-elle désormais partie de ma famille. Une famille qui allait devoir être prévenue de cette nouvelle arrivée. Je soupirai d’ailleurs à sa remarque, fondée, concernant Adélaïde. Je savais que cette dernière avait quelque peu de soucis, notamment avec sa sœur, et cela depuis les événement du mariage de cette dernière. Alors mon propre mariage… Secouant de nouveau la tête, j’attrapai la main de ma fiancée pour la caresser du pouce.

- Je suis certain qu’Adélaïde finira par vous apprécier. Tout comme mes deux aînés. Ils n’ont seulement jamais eu de mère ou de belle-mère. Ils ne peuvent donc savoir comment se comporter avec vous. Quant à Gérald…

Oh je ne craignais pas le « frère » de ma Katy. Seulement… Seulement j’espérais que nous aurions son approbation. Seule famille vivante de ma fiancée, bien que le mot famille soit alors élargi, je tenais à ce que ce dernier accepte notre union. Sans cela ? Eh bien… Nous ferions sans. Je ne pourrais faire sans m’unir à cette femme. Mais cela serait malheureux, malgré tout, et je peinais à croire que Katy le fasse sans cela… Enfin. Nous n’en étions pas là. Gérald aurait encore le loisir d’accepter lorsque nous le lui annoncerions.

- J’espère qu’il sera heureux pour nous, effectivement. Terminai-je en souriant alors que la vampire venait à me proposer une balade.

Arquant un sourcil, je l’observai quelque peu silencieusement.

- Est-ce réellement sérieux ? Soufflai-je peu convaincu. Je n’aurais, déjà, jamais dû vous faire sortir de votre chambre. Alors nous promener… J’esquissai un léger sourire. Allons. Encore dix minutes. Et je vous ramènerais à la clinique. Il est hors de question que je vous fasse courir le moindre risque, d’accord ?

Pour dire vrai, je n’attendais pas vraiment d’accord. Contente ou non, Katy rentrerait à la clinique une fois les dix minutes passées. D’ailleurs, me positionnant derrière elle, voilà que je poussai le fauteuil pour quelques « pas » ensemble.

- Katy… Dis-je au bout de quelques instants. Puis-je néanmoins vous demander une chose ?

Doucement, je soufflai sans même m’arrêter. Je connaissais sa réaction. Et ce que j’allais lui demander allait certainement la faire réagir.

- Dans le cas où l’on vous menacerait de nouveau avec ma vie… Je secouai la tête. Battez-vous. Ne me laissez jamais être une raison de votre capitulation. Je le refuse.



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Assumer ses actes.
                 
La vampiresse adressa un doux sourire à son fiancé, écoutant ses observations sur sa situation qui semblait, selon ses mots le combler. Elle était ravie de le savoir si heureux. Néanmoins, dans ce couple de tête de mule, ni l'un ni l'autre n'était dupe. Ainsi, même si elle n'insista pas plus sur le sujet pour l'instant, elle comptait parfaitement le mettre au repose dès que ses jambes lui permettront de le poursuivre et de l'extraire de son travail s'il le fallait ! Mais la petite chipie camoufla bien ses intentions derrière son charmant sourire.... En revanche, il y en avait qui lui ne les masquait aucunement ! Victor lui annonça alors qu'il comptait bien s'entretenir avec Gerald pour discuter du nombre de jours  qu'il comptait la garder. La vampiresse laissa échapper un sourire désolée, ayant l'impression que son cher et tendre commençait à avoir la faculté de pressentir ses bêtises à l'avance ! Ce qui lui serait bien fâcheux.... Un moue dépitée et légèrement boudeuse sur le visage, elle lui répondit.

Si vous écoutez ce vieil ours, il me gardera encore et encore entre ses murs.... C'est un frère poule, je ne suis pas humaine je n'ai pas besoin d'autant de surveillance voyons. Je ne peux que guérir, quel intérêt de continuer à me garder captive de la sorte ?


Elle se doutait bien qu'il n'y avait que très peu de chance que son adoré lui cède ce caprice, tout comme d'ailleurs il ne semblait pas plus enclin à faire trop de folie ce soir. Un répit d'une dizaine de minutes.... Ce fut tout ce qu'elle obtint. Joignant ses mains sur ses genoux, la vampiresse adressa un regard un peu résigné à son gros loup avant de répliquer avec un sourire léger.

Voyons Victor, ce n'est pas dans mon état que je vais pouvoir "courir" quoi que ce soit.... Enfin, puisque je dois me contenter que de dix petites minutes de liberté avec vous, autant ne pas en perdre une seconde.


Alors que l'éternelle demoiselle tentait de se faire une raison, elle entendit de nouveau la voix de son docteur préféré la solliciter.... Pour quelque chose qui cette fois lui était impossible. Lâchant un petit soupir, elle ferma les yeux avant de répondre doucement.

Ne me demandez pas cela Victor.... Ne me demandez pas quelque chose que vous seriez incapable de faire vous-même si vous étiez à ma place.

Il lui demandait de ne plus mentir là où lui même n'était pas forcément honnête sur son état de fatigue. Il lui demandait de ne pas se soucier de sa vie là où il avait été prêt à se sacrifier pour la sauver. Si elle tiquait déjà sur le premier déséquilibre, le second lui était tout bonnement hors de propos. Elle reprit ensuite.

De nous deux.... Je suis celle qui a reçu un entrainement martial strict. Je suis celle qui sait aussi bien manipuler les lames que les armes à feu, et même les explosifs. Je sais me battre. Je sais endurer. Je sais me taire peut importe ce que l'on peut me faire. Même si ce n'est pas très gentleman, c'est à moi de veiller qu'il ne vous arrive rien en situation critique. Ou du moins pour les situations qui impliquent des criminels armés. Pour toutes les autres cas de figure, vous êtes certainement très à même de prendre les choses en main. Mais.... pour celle-ci en particulier.... Vous n'avez pas à être souillé par ce monde corrompu et abject. Vos mains n'ont pas à être tâchées de sang, alors que vous avez voué votre existence même à être pacifique et bienveillant. D'autant plus que.... Je suis la seule responsable....

L'impératrice déchue s'assombrit légèrement.

....Si vous ne m'aviez pas connu, jamais vous n'auriez été contraint de mettre votre vie en danger. Vous n'auriez sans doute jamais tenue une arme entre vos mains. Peut-être même n'auriez-vous jamais vu de personne se faire exécuter en dehors du climat de guerre. Vous avez suffisamment payé le tribut de mon passé....

Elle leva sa tête vers celle de son fiancée, lui adressant un léger sourire.

Qui plus est je suis d'une nature scandaleusement résistante. Ma capacité à régénérer est un avantage stratégique dont je n'hésite pas à me servir. Et....

Son sourire se mua en celui qu'à présent Victor lui connaissait que trop bien. Le loup avait certainement déjà compris qu'elle allait sortir une bêtise pour le faire réagir.... Et il ne se tromperait pas !

.... A votre âge il vous faut vous ménager mon amour ! Ma jeunesse est éternelle, je peux me permettre d'en abuser.

Oui, elle avait osé l'impertinence sur la question de l'âge. Un comble lorsque l'on savait que des deux, c'était elle la plus vieille ! Mais si elle riait doucement de sa dernière bêtise, elle fut beaucoup moins fière lorsque devant l'entrée de l'hôpital se tenait un Gerald, droit comme un i, les bras croisés, et l'air particulièrement fâché. La vampiresse se pinça les lèvres. Elle prit une profonde inspiration et souffla à son fiancé.

Croyez-vous qu'il soit trop tard pour faire demi-tour ?

Il fallait croire que Gerald ne voulait pas leur laisser la moindre opportunité de fuite, car voilà qu'il se rendait lui même à leur rencontre d'un pas aussi décidé qu'énervé. Et ce qui devait arriver arriva.... Sans leur laisser l'occasion de s'expliquer ou autre, le colosse gronda de sa voix puissante.

Kat ! Docteur Rosenbach ! Non mais vous avez perdu la tête tous les deux ?! Vous vous croyez dans un moulin ?! Quand on garde les patients hospitalisés, ce n'est pas pour qu'ils fassent le mur à la première occasion, c'est parce qu'ils doivent rester couchés à se reposer ! Pas aller gambader on ne sait où sans prévenir personne ! Imaginez qu'elle ait fait une crise de soif ou qu'elle reçoive un choc sur ses jambes ?! Vous réalisez ce qui aurait pu se passer ?! Venant de toi Kat, ce genre d'inconscience ne m'étonne guère, foutue tête brûlée ! Mais venant de vous Docteur, c'est inadmissible ! Vous êtes de la profession, vous devriez savoir mieux que quiconque l'importance d'une convalescence soigneusement suivie ! Non mais franchement vous avez quel âge ?! Foutus ados bicentenaires !


Katyusha pouffa et réprima aussitôt son rire, mais c'était trop tard. Gerald l'avait remarqué, et.... Explosa.

ET ÇA TE FAIT RIRE ESPÈCE D’IMBÉCILE ?!

Gerald voyons, inutile de vous mettre dans des états pareils.... Calmez-vous vous allez finir par faire peur aux gens.

Gerald n'avait jamais été très doué pour garder son calme avec Katyusha. Et Katyusha n'avait jamais été très douée pour calmer Gerald.... Cette histoire était mal partie !

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Ft. Katy

- Katyusha… Soufflai-je en secouant la tête. Vous savez tout aussi bien que moi l’intérêt de vous garder « captive » comme vous semblez le dire. Nous connaissons tous votre propension à vous mettre en danger sans même le vouloir. Au moins sommes nous rassuré de vous savoir entre de bonne main et loin de tout rayon de soleil ou que sais-je d’autre.

Un sourire amusé et je ne pu m’empêcher, malgré tout, de rire à sa moue dépitée et boudeuse. Je pouvais comprendre qu’elle n’apprécie pas ce traitement, mais il était bien hors de question que j’aille à l’encontre de ce qu’il y avait de meilleur pour elle, même si cela passait de nouveau par des chaînes autour de ses poignets. Hochant la tête, j’entrepris alors de marcher, poussant le fauteuil, profitant de sa présence autant que de l’air frais. Pour autant, une chose me restait en tête, une chose que je finis par lui demander. Et cette chose faisait peut-être partie des plus importante pour moi, car il s’agissait là de sa vie même. M’arrêtant alors, je fis le tour du fauteuil tandis qu’elle prenait parole pour refuser, purement et simplement, ma demande. Sourcils froncés, je vins m’accroupir à ses côtés.

- Il ne s’agit pas d’être ou de ne pas être gentleman, Katy. Dis-je doucement en prenant sa main. Je ne supporterais pas qu’il vous arrive le moindre mal. Ce qu’il s’est passé cette fois… Je serrai les dents, serrant doucement sa main dans la mienne. Nous sommes aujourd’hui ensemble, et par ce fait, je vous soutiendrais quoiqu’il puisse se passer, pour tout et en tout temps. Mais… Mon amour je vous en prie. Je vous veux vivante, en forme et à mes côtés. Ce n’est pas une guerrière que j’épouse, mais vous. Katyusha Orlov. La plus merveilleuse femme que cette terre ait pu porter.

Un sourire et je plissai bien rapidement les yeux alors que son sourire se changeait alors. Cette chipie… Qu’allait-elle encore inventer ? La réponse ne tarda pas à venir et je soupirai presque d’exaspération, amusé malgré tout.

- Puisque mon âge est si avancé, très chère, je pense qu’il vous faudrait justement davantage écouter ma sagesse plutôt que votre impertinente jeunesse ! Dis-je non sans lui offrir un sourire amusé, reprenant ma route vers la clinique.

Peut-être aurait-on du rester encore quelques instants bien loin de cet endroit car devant la porte se trouvait un vampire bien loin d’être heureux de nous revoir. Grimaçant je me penchai au dessus de ma compagne pour lui murmurer

- Malheureusement, mes capacités de loups sous forme humaine sont trop faibles pour le fuir, nous allons devoir l’affronter.

Retenant un sourire pour ne pas provoquer d’avantage le médecin, je me redressai tandis que l’homme prenait parole pour nous… Pour nous gronder, il n’y avait pas d’autres mots. Et silencieusement, je l’écoutai. Après tout n’avait-il pas tort. Cela avait été tout à fait irresponsable de ma part de faire sortir la vampire néanmoins… Je ne regrettai rien. Retenant un rire alors que Katyusha pouffait, je tentai, par tous les moyens de rester sérieux alors que Gérald explosait.

- Ecoutez… Dis-je en posant ma main sur l’épaule de ma compagne afin de la faire taire, de peur qu’elle n’envenime encore la situation. Il s’agissait là d’un cas de force majeure. Pensiez-vous réellement que je l’aurais fait sortir sans prendre toutes les précautions d’usage ?

Un sourire entendu et j’hochai la tête. J’avais en effet pensé à tout, ou presque, jusqu’au fauteuil dont l’inclinaison ne brusquait pas ses jambes.

- Je vous rembourserais d’ailleurs les quelques poches empruntées pour elle. Continuai-je. Néanmoins… Je vous assure que je ne pouvais décemment faire autrement. Je me voyais, en effet, bien mal, lui demander sa main au sein même de la clinique. Avouai-je en posant mon regard sur la vampire. Mais peut-être devrions-nous maintenant ramener Katyusha jusqu’à sa chambre. Elle a certainement besoin de repos après toutes ces émotions, n’est-ce pas Docteur ?

Bon… Peut-être étais-je un peu amusé, et peut-être cela se voyait-il mais sa colère, en comparaison du bonheur dans lequel je flottais, étais bien peu importante à mes yeux alors…



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Des engagements.
La vampiresse retint un soupire, n'affichant qu'une légère moue contrite. Il y avait ce petit quelque chose d'insupportable quand son cher et tendre avait raison de la sorte. Peut-être parce qu'il était alors complètement désarmant, et qu'elle ne pouvait rien faire d'autre que d'acquiescer, et dans le cas présent, abdiquer. Et pour une Impératrice déchue, c'était là quelque chose de particulièrement délicat, et limite vexant. Sa fierté n'avait pas terni avec le temps…. Mais la conversation devenait encore plus sérieuse, pour ne pas dire grave lorsqu'il était question de sécurité. La belle plongea son regard à la fois désolé et compréhensif dans celui de son loup. Elle l'écouta parler, l'amour sans borne que dégageaient ses propos ne cessant de lui réchauffer l'âme. Mais pouvait-elle accepter pour autant ? Rester sciemment inactive en cas de danger ? Rien qu'en imaginant la situation, elle connaissait la réponse. C'était dans son sang, dans son histoire, dans sa nature. Laissant le loup terminé, elle prit une profonde et silencieuse inspiration, avant de lui répondre, tout en lui serrant doucement la main.

Victor…. Ce qu'il s'est passé cette fois montre bien notre inaptitude mutuelle à demeurer passifs s'il venait à arriver malheur à l'un ou à l'autre. Je n'ai pas hésité à me sacrifier pour le simple espoir que vous soyez épargné. Et vous n'avez pas hésité à foncer tête baissée dans un repère de criminels dangereux et armés pour me sauver…. Alors que vous aviez toutes les chances du monde de vous faire blesser ou tuer. Soyons honnête envers nous-même. Ni vous, ni moi serons capable de rester sage à prier le ciel, si nous savons l'autre en danger. Si je peux vous promettre de rester sage le reste du temps, je n'aurais pas la malhonnêteté de vous dire que je le serais si vous veniez à être en danger. Tout comme je sais qu'il est bien vain de vous demander de ne plus jamais mettre votre vie en jeu pour moi. Je ne connais que trop bien ce que cela fait pour vouloir vous l'imposer.

Elle n'aimait pas lui refuser des demandes aussi sérieuses, mais elle lui avait promis de ne plus lui mentir alors…. Elle se montra sincère envers lui. Au risque de le contrarier. Mais la vie était ainsi. On n'obtenait pas toujours ce que l'on souhaitait, peut importe à quel point on pouvait le désirer. Il était temps d'alléger un peu ces conversations pesantes, et la vampiresse ne manqua pas de titiller son loup avec un trait d'humour qu'il lui connaissait bien à présent. Et dont il ne se priva pas pour répondre…. Pour le plus grand plaisir de sa fiancée ! Cette chipie lui rétorqua alors.

A en juger par ma situation actuelle, mon impertinente jeunesse m'a plutôt réussi. Je suis toujours de ce monde, ne manquant de rien, et je vais même épouser le meilleur des hommes. Que demander de plus ?

Visiblement une échappatoire aux réprimandes de Gerald, qui s'annonçaient salées. Victor s'affirma ne pas être en mesure de leur assurer une fuite, et il leur fallut donc se résoudre à faire face. Malheureusement pour le couple, il fut difficile de garder son sérieux tant la situation était pour le moins…. Grotesque. Se faire sérieusement disputer comme deux jeunes enfants, quand on avait dépassé les deux siècles, il fallait reconnaître la cocasserie de la chose. Mais Gerald n'était disposé à l'entendre de cette oreille, et se fâcha encore plus. L'espace d'un instant Katyusha en vint à craindre qu'il ne lui attrape l'oreille pour la lui tirer ! Heureusement pour elle, Victor intervint pour essayer à son tour de calmer le jeu. Gerald croisa les bras en l'écoutant, son air grincheux ancré sur son visage. Il arqua un sourcil lorsque son confrère lui parla d'un cas de force majeure, avant de maugréer.

A moins que l'hôpital ne soit en feu, je ne vois pas quel cas de force majeure vous a poussé à la faire sortir….

Il leva les yeux au ciel lorsqu'il en vint à lui parler de rembourser les poches de sang empruntées.

Voyons Docteur, là n'est vraiment pas la question ! C'est peut-être la précaution la plus pertinente que vous avez eu dans votre folie de ce soir ! Je ne vous demande pas le remboursement des soins que Katyusha aurait joui de toutes manières ! Je vous demande de respecter tous les aspects de sa convalescence, et le pourquoi de cette évasion insensée !

Il avait voulu la raison, il allait l'avoir. Katyusha releva son regard vers lui, attendant avec une certaine appréhension sa réaction à la nouvelle. Et le moins qu'on puisse dire, ce fut qu'elle résonna comme un choc au vampire qui décroisa ses bras, la stupeur sur le visage, et le souffle coupé.

Que…. Une…. Kat… Maria…. QUOI ?!

Alors qu'une certaine panique s'ajouta au choc du chirurgien, Victor suggéra de reconduire Katyusha à sa chambre, arrachant un soupire à cette dernière. Mais plus que jamais, il n'était pas question de négocier. Et d'ailleurs Gerald était particulièrement focalisé sur une tout autre chose. Tout en suivant le couple vers la chambre, il s'empressa d'enchainer.

Une demande en mariage ?! Maintenant ? Je…. Je ne veux pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, mais n'est-ce pas un peu précipité ?! Enfin…. Je me doute bien que toute cette histoire n'est pas étrangère à cette décision mais…. Je….. Cela fait si longtemps que…. Et si subitement ?

Le lion blanc posa son regard dans celui de Katyusha, puis dans celui de Victor.

Est-ce que vous êtes bien sûr de vous ? Cela ne fait guère longtemps que vous êtes en couple…. Je ne doute pas de votre amour bien sûr, mais je ne peux pas m'empêcher de trouver que cela résulte plus de la peur que vous avez eu de vous perdre mutuellement que de la réflexion posée et logique que cet évènement demande….

Ils étaient arrivés dans la chambre de la vampiresse, et le vampire aida le lycan à réinstaller Katyusha dans son lit, en profitant pour examiner ses jambes au passage. La noble rousse leva alors son regard pour capter celui de son frère, lui répondant doucement.

N'ai-je pas assez attendu à votre goût ? Bien sûr, nous pourrions attendre encore plus…. Mais…. Après avoir mis tout ce temps à se trouver, alors que tous deux avions renoncé…. Alors que nous avons accepté nos passés mutuels…. Et que même le danger n'a su nous séparer…. Y a-t-il besoin de plus ?

Gerald ne répondit pas, se contentant d'afficher un regard inquiet. Cela allait vite beaucoup trop vite pour lui, qui n'avait appris que trop récemment la situation amoureuse de sa petite sœur. Il observa alors le lycan, soucieux de voir comment lui voyait les choses.

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Et Katyusha avait entièrement raison. Jamais Ô grand jamais je n’aurais pu rester inactif si elle avait été en danger. Jamais je ne pourrais l’être et jamais je ne le serais. Malgré mes faibles aptitudes en combat, j’aurais tué Goliath à main nue si cela pouvait me permettre de la sauver ne serait-ce que l’espace d’un instant d’une mort certaine ou même de la douleur. Ainsi avais-je baissé les yeux, l’air résigné quant à ce sujet. Il ne servait à rien de se battre. Elle avait raison. Et… Je ne pouvais apporter aucun autre argument.

Au moins l’ambiance lourde du fait de ce sujet vint rapidement être modifiée par un aspect bien plus… Agréable. Revenant vers la clinique, j’esquissai malgré moi un sourire à sa réflexion, secouant la tête de gauche à droite.

- Cessez donc de me dire que je suis le meilleur des hommes. Plaisantai-je. Je finirais bientôt par le croire !

Et voilà bien une personne qui allait me faire « redescendre sur terre ». Gérald. Qui n’était absolument pas ravi de notre petite escapade. Bien sûr, en tant que médecin, je le comprenais entièrement. J’avais franchi absolument tous les interdits pour sortir Katyusha de cet endroit l’espace d’un instant. Mais le regrettai-je ? Pas le moins du monde. Et c’était bien pour cela que je peinais à garder mon calme face à son énervement. D’autant que Gérald était bien loin d’imaginer à quel cas de force majeur je faisais allusion. Preuve en était son agacement plus conséquent encore lorsque je lui avais parlé de remboursement. Bien rapidement suivi des réelles raisons de l’enlèvement de Katyusha. Et sa réaction ne se fit pas attendre. Un regard vers ma fiancée, presqu’inquiet quant à celle-ci et je posai ma main sur l’épaule de la femme, hochant la tête comme pour confirmer ce que je venais de dire.

Poussant le fauteuil de la vampire jusqu’à sa chambre, j’écoutais attentivement, sans répondre, le médecin. Bien sûr était-ce rapide. Très rapide. Trop ? Je ne le pensais pas. A nos âges, était-ce donc encore nécessaire d’attendre ? Bien sûr cela allait-il contre toutes les convenances. Bien sûr ne l’avais-je sûrement pas assez courtisé par rapport à ce que voulait notre éducation. Mais voilà. J’étais sûr de moi, et Katyusha semblait parfaitement sûre d’elle.
La rousse dans son lit, je laissai son frère examiner ses jambes en me reculant tandis qu’elle lui répondait alors, me faisant hocher la tête. A nous, et comme bien trop souvent, elle avait raison. Nous n’avions pas besoin de plus. Pas à notre âge. Pas avec notre vécu. Nous avions besoin l’un de l’autre, et c’était alors amplement suffisant.
Ainsi, lorsque le vampire capta mon regard, j’acquiesçai de nouveau, sérieusement.

- Je sais pertinemment que nous allons bien vite. Mais je ne peux admettre que nous allions trop vite. Après plus de deux cent ans d’existence, je pense que Katyusha, comme moi, savons où nous voulons aller. Et si effectivement, je ne peux nier que la peur de la perdre m’a poussé à accélérer cette demande, celle-ci n’aurait pas attendu bien plus de temps. J’aime votre sœur. Infiniment. Elle représente une lumière éclatante dans une vie que je n’ai jamais pu apprécier. Sachez donc que j’en prendrais soin, comme le plus précieux des cadeaux. Soupirant, je vins prendre la main de ma compagne, lui lançant un regard plein de tendresse. J’ai une famille Gérald. Des enfants. Même si ces derniers sont âgés maintenant, jamais je ne ferais chose aussi folle que d’épouser si rapidement votre sœur si je n’étais pas certain de mon choix. De notre choix. Mais nous sommes certains de cela. Et je demande ainsi votre bénédiction quant à cette union.

Katyusha n’avait pas de parents, pas de famille, du moins pas à ma connaissance, autre que ce vampire. Ainsi me semblait-il particulièrement important de le voir accepter notre mariage. Vieux jeu, certes, mais important malgré tout.

- Malgré mon manque de respect pour tous les aspects de sa convalescence, repris-je en souriant, amusé malgré tout. J’aime votre sœur. Du plus profond de mon âme. Et je vous assure que cela ne risque pas de changer d’un jour à l’autre. Attendre ne fera que confirmer encore et encore ce sentiment. Et nous avons bien trop attendus pour nous trouver.



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Une approbation.
Laissons les croyances aux croyants. Ce que j'énonce n'est pas à remettre en question. Plus qu'un fait, c'est une certitude.

Katyusha ponctua ses propos d'un sourire confiant et satisfait. Mais elle ne le garda guère longtemps face à l'orage qui suivit.... Et dont Victor mit un terme de manière presque brutale pour le pauvre Gerald. En dépit de la moue de la vampiresse, cette dernière se retrouva finalement de nouveau dans sa chambre d'hôpital, alitée. Après avoir vérifié que les jambes de la noble rousse se portaient bien, le lion blanc en revint à cette demande en mariage qui n'était pas sans lui inspirer une vive inquiétude. S'il n'avait pas une crinière argentée, nul doute que sa petite sœur lui aurait déjà provoqué bien des cheveux blancs ! Mais cette dernière ne doutait en aucune manière de son choix. Et Victor n'était pas moins sûr. Tous deux avaient déjà un long vécu, les derniers évènements ne les avaient pas non plus épargnés. Et même s'il était indéniable que ces derniers les avaient influencé, cela ne dépassait pas ce cadre. Enlèvement ou pas, leur choix avait déjà été plus ou moins fait. Gérald poussa un soupir, un peu dépassé, avant de s'assoir de l'autre côté de Katyusha. Il lui attrapa la main la caressant doucement, tout en réfléchissant. Il finit par dire alors, tout en l'observant.

Je n'ai toujours voulu que ton bonheur Kat.... Toutes ces années à attendre et espérer.... Et voilà qu'en quelques semaines tu es fiancée. Tu m'auras donc tout fait, fichu renard va.

L'éternelle demoiselle le gratifia d'un sourire en coin, un peu désolée dans le fond de le prendre ainsi au dépourvu.

....Mais je suis soulagé de voir que enfin, tu t'autorises à être heureuse et à t'ouvrir aux autres.

L'impératrice déchue se tut, fermant doucement les yeux en signe d'approbation. Le colosse se releva alors pour rejoindre Victor et se mettre face à lui les bras croisés.

Vous avez de la chance, les choses sont allées si vite que je n'ai pas pu vous éprouver et vous tester comme les pères et les grands-frères se font la joie de le faire. Mais ne vous y trompez pas. Même si je sais cette tête brûlée parfaitement capable de se défendre toute seule, je n'hésiterais pas un seul instant à faire valoir mon droit de fratrie pour corriger de manière exemplaire tout homme qui la rendrait malheureuse.

Gerald, voyons....

Non mademoiselle, peu importe l'âge de votre fiancé, il ne coupera pas aux avertissement règlementaire en vigueur.


La vampiresse poussa un léger rire en secouant la tête. Si on lui avait dit que Gerald ferait les gros yeux à un homme qui serait un jour son fiancé.... Mais ce tableau avait quelque chose d'attendrissant, avec quelques fragrances de famille. Le vampire redevint un peu plus sérieux, abattant sa grosse main sur l'épaule de son confrère.

Prenez bien soin d'elle Victor.... Je compte sur vous.... Et je vous souhaite bien du courage pour lui faire entendre raison quand cette chipie a décidé de n'en faire qu'à ça tête !

Je vous entends je vous rappelle ! Fichu ours polaire !

Gerald se mit à rire, offrant un sourire satisfait à la rousse qui lui adressait une moue boudeuse. Au moins, ils avaient reçu sa bénédiction, ce qui soulageait profondément la vampiresse. Ce mariage pourrait se dérouler sous les meilleurs augures.... Ou du moins de son côté réduit et limité de la famille. Car à présent, il s'agissait d'avertir l'autre côté, la belle-famille. Si l'éternelle demoiselle ne se faisait aucun souci en ce qui concernait Louis, et même Lizzie, elle redoutait très clairement la réaction d'Adélaïde. Si Gérald avait trouvé leur décision rapide, dieu seul savait ce que la louve allait en penser. Elle savait l'importance que Victor donnait à ses enfants, et elle se demandait comment il allait réagir si cette dernière exprimait son désaccord face à cette union.... Au moins se consolait-elle en se disant qu'ici, Adélaïde ne pourrait pas essayer de séduire le marié le jour du mariage !

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