Fin juillet. Lilith était parti depuis hier et c'était assez compliqué à encaisser pour la famille en général. J'avais pu revoir Blair et ça m'avait fait du bien. J'avais informé Britanie du repas avec les Park, mais je n'avais pas osé l'inviter, personne n'avait invité les personnes avec qui elle sortait donc c'était une sorte de marque de respect. Britanie n'était pas une Park, du moins... Pas encore. Pour moi, elle fait partie de la famille et un beau jour, quand notre relation se sera davantage renforcée, elle le sera. J'avais une confiance absolue en ma petite-amie, lui ayant fait le double des clés dès le lendemain de la soirée chez Blanche. J'étais bien trop heureux pour attendre.

Nous avions choisi notre destination de vacances. C'était décidé, la France a été notre coup de cœur et on s'est énormément amusés. On s'est fait quelques amis là-bas et nous nous sommes découverts davantage, devenant encore plus proches. À notre retour, c'était évident, il était impossible pour moi de me passer de ma lycane d'amour. Aujourd'hui, j'avais fait mon service la matinée et j'avais pu me reposer l'après-midi. J'étais sous la douche quand j'entends une voix bien familière. Je réponds alors en élevant la voix pour qu'elle m'entende même sous la douche.

Coucou mon cœur ! Je termine ma douche et j'arrive !

Si j'étais sous ma forme lupine j'aurais ma queue qui frétillerait. À la place, je termine rapidement ma douche, me séchant un peu et mettant une serviette autour de ma taille pour sortir. Il n'y avait qu'elle et moi, et je doute que la vue de mon corps dénudé la dérange. Je l'embrasse tendrement, alors qu'elle était en train de préparer le thé.

Ouais, ça s'est bien passé. Le départ était dur pour la famille en général mais... L'essentiel, c'est que Lilith soit heureuse. Et toi mon amour... Ta sortie s'est bien passée hier soir ? J'avais pas trop eu de tes nouvelles hier... Je t'avoue que j'ai eu un peu peur au début, mais tu es une femme qui sait se débrouiller.

Pendant ses derniers préparatifs, j'en profite pour mettre quelques habits afin d'être quand même présentable. C'est juste que j'avais envie de la voir avant tout, étant donné que j'avais jugé le fait d'avoir ma dose de bonheur, plus important que d'avoir des vêtements. Habillé, je reviens vers elle, prenant le thé et la remerciant avec un grand sourire et je m'installe avec elle, buvant une gorgée de thé.

En tout cas, ça me fait vraiment plaisir de te voir. Après nos vacances à Paris, j'ai vraiment compris que ce que je voulais, c'est toi. T'as passé une bonne journée sinon ?

Amoureux comme je suis, je porte la main de Britanie à mes lèvres, avant de la regarder de nouveau dans les yeux, le regard brillant d'une joie sans faille. Jamais je ne me serais imaginé aussi comblé dans ma vie, et pourtant, chaque jour, elle arrivait à remettre ce constat en question.

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Je sentais dans les paroles de Britanie que quelque chose n'allait pas. Sa voix semblait différente et son débit de parole était assez lent. Le ton de sa voix me faisait un peu peur, je devais l'avouer. Elle me parla alors d'un malaise et j'haussais alors les sourcils, me demandant alors les résultats qu'elle avait eu lors de ces examens. Je sentais que c'était assez difficile pour elle, alors je la laissais pleinement s'exprimer, sans l'interrompre. La lycanne annonce d'abord la bonne nouvelle, qu'elle n'est pas malade et que tout va bien, qu'elle devra juste prendre des compléments alimentaires, ce qui me faisait stresser pour la mauvaise nouvelle, et quand je l'entendis, je ne pus m'empêcher de m'exprimer rapidement, d'un ton désemparé et déçu.

-Mais ... pourquoi ça?

Je commençais à avoir le regard triste et je reçus une enveloppe dans ma main. J'avais peur de ce qui pouvait être à l'intérieur et je commence à lire son contenu. Je vois les résultats de l'anémie et ... Soudainement, Britanie pouvait voir mon regard changer, passant de la tristesse à l'incrédulité, puis à la joie. Alors, ça y est ... j'allais être papa. J'avais presque envie de lui demander si c'était bien moi, le père. Évidemment, ça ne pouvait être que moi! Britanie n'irait jamais voir ailleurs, c'est impossible! Il y avait des tas de choses que je devais prendre en compte, mais je ne savais pas par où commencer, mais je comprenais mieux ce qu'elle voulait dire.

-Je ... je vais être papa...

J'avais du mal à cacher ma joie, alors que Britanie continuait de parler. Elle semblait s'excuser parce qu'elle prenait la pilule mais au bout d'un moment, j'aurais abordé la question des enfants. Certes, on ne s'est pas présenté à nos familles mutuelles, mais le fait qu'elle soit enceinte, c'était incroyable. On voulait avoir des enfants ensemble et c'est avec un grand sourire que je lui rends la lettre, ma voix marquée par l'émotion.

-En effet... on va devoir habiter... chez nous.

Je la prends alors dans mes bras, heureux comme jamais je ne l'ai été auparavant. Soupirant d'aise, on pouvait sentir toute la joie qui venait de moi rien qu'à l'étreinte incroyablement chaleureuse de mon corps, le placement de mes mains qui assurait une accolade des plus sincères, sans lui faire de mal. J'étais euphorique, lâchant quelques petites larmes de joie sans me retenir, ne sachant plus vraiment quoi dire, tant tout se bousculait dans ma tête.

-Je sais déjà ce que je veux ... et je l'ai toujours su. Dès notre premier soir.

Je restais contre elle encore quelques instants, avant de me ressaisir et de la regarder dans les yeux, les miens brillants encore un peu de bonheur, commençant déjà à assimiler la situation.

-Ça va nous prendre du temps, qu'on se présente à nos parents mutuels, qu'on se trouve un logement pour nous quatre mais une chose est sûre Brit ... Jamais je ne m'éloignerai de toi pour des enfants. C'est ce qu'on voulait, on en a jamais vraiment reparlé depuis la fois où on s'est embrassé mais ... je suis prêt à accepter. Ma vie, c'est avec toi que je veux la continuer et la finir. Je ne te vois pas ailleurs que dans mes bras.

Je lui caresse alors la joue, la regardant dans les yeux avant de lui murmurer quelques mots doux, l'émotion étant omniprésente. Je lui tenais la main, avant de la glisser sur son ventre avec tendresse, sans la quitter des yeux, souriant.

-Je t'aime mon amour...

Je me rapproche de son visage pour l'embrasser tendrement, profitant de ses lèvres, heureux d'apprendre la nouvelle. J'allais désormais réfléchir à un nouveau logement assez grand pour accueillir deux personnes supplémentaires. Au final, nous allions tout les deux déménager, mais vu ce qui arrive, ça ne sera que meilleur pour nous.

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Il m'était impossible de me détacher de Britanie, et ce, bien avant qu'elle m'annonce sa grossesse. Maintenant, c'était inéluctable, je resterais avec elle jusqu'à la fin de mes jours, c'était la vie que je voulais. Sa chaleur, son odeur, son sourire, tout ça, c'était à moi, et moi à elle. De toute façon, n'importe quel Lycan pouvait désormais sentir que j'étais pris, et quiconque tentera de me voler ma Britanie subira ma jalousie des plus féroces. En fait, il est difficile pour moi d'imaginer un jour sans elle désormais, nous étions devenus fusionnels. Il faudra que je la présente à mes parents, mes frères et soeurs étaient au courant, et rien qu'à l'odeur, mes parents l'étaient aussi, mais ils n'ont pas insisté pour que je leur présente l'heureuse élue. C'était le soir des confidences et je n'avais pas de gênes pour lui avouer ce que je ressentais. Mes parents ne sont pas pudiques concernant ce qu'ils ressentent, ayant toujours montré leur amour le plus tendre et sincère. Je sens les lèvres de Britanie contre mon front, toujours aussi douce avec moi et je ne pouvais m'empêcher de sourire en l'écoutant.

-Ils auront une mère adorable et un père protecteur. Tout sera parfait.

Je continue de l'écouter et quand elle reparle de la nuit en forêt, c'est un rire qui s'échappa de ma bouche. Je me souviens à quel point tout cela était gênant au début, on arrivait à peine à se regarder dans les yeux à cause de ça, se disant que c'était un souvenir gênant, un manque de contrôle de notre part qui a conduit à ce "malheureux" incident. Au fur et à mesure, c'était devenu un point de rapprochement, puis de stimulation lors de nos retrouvailles, pour finir par devenir une blague qui est devenu un bon souvenir car cela avait annoncé les prémices de quelque chose de bien plus grandiose. Si nous l'avions fait dans les bois, c'était pour une bonne raison, qu'il y avait une attirance que nous avions dénié au début mais que nous ne pouvions pas combattre. Maintenant que nous avions discuté de ça, nous avions la journée pour profiter l'un de l'autre, et elle avait évoqué le déménagement de Britanie. Elle allait habiter ici désormais, du moins, le temps de quelques mois, avant qu'on se trouve un logement plus grand pour les deux futurs enfants. J'hoche la tête, me reculant un peu.

-Oh pas de souci, je vais voir si j'ai des gens qui seraient d'accord pour me donner un coup de main. Je vais demander à la fratrie, je pense que Noïd sera dispo aussi, la même pour Ariel.

Evidemment, elle pouvait se douter que je n'allais pas demander à Saori, c'était évident. De toute façon, elle avait demandé de gros bras, et je ne voulais pas être méchante avec ma soeur, mais elle n'avait pas la carrure d'un rugbyman. Je me lève alors, m'étirant et me préparant déjà à partir, lui prenant la main.

-Si on s'y prend maintenant, on aura sûrement bien avancé jusqu'à ce soir. Après, faut voir si tout le monde est disponible. En tout cas, tu peux compter sur moi, j'ai de l'énergie à revendre!

Entendre cette nouvelle m'avait donné un véritable coup de fouet! Je me sentais déjà capable de soulever des montagnes. Après mûre réflexion, peut-être qu'il fallait fixer un rendez-vous pour le déménagement, si on proposait maintenant, on risque de n'avoir que très peu de monde. Je me gratte alors la tête, revenant sur terre.

-On devrait plutôt demander aux autres leurs dates de disponibilité... je me suis un peu emballé avec l'émotion. Et puis ... tu as fais un malaise la nuit dernière, je sais pas si c'est prudent de faire le déménagement aujourd'hui.

Britanie pouvait voir que je m'inquiétais pour elle, mais j'avais vraiment hâte qu'on habite ensemble. Peu importe où, avec elle, je serais capable d'aller jusqu'au bout du monde, juste pour pouvoir me noyer dans son regard.

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Britanie savait toujours comment me faire redescendre sur terre, à croire que c'était moi qui prenait des cours de méditation avec elle et non l'inverse. Ses caresses sur mon bras me font sourire et doucement, je m'apaise. C'est juste que j'étais tellement impatient d'habiter avec elle que j'en oubliais la logique même. C'est vraiment la première fois que ça m'arrivait avec quelqu'un, à croire que je découvrais l'amour avec elle. Confortablement installés sur le canapé, elle décide de me changer en me parlant des appartements. Sa logique était implacable, et un seul gros déménagement serait plus efficace que deux, et ça durerait sûrement moins de temps. Je hoche la tête, lui souriant.

-Tu as raison, et surtout, ça nous éviter de réserver deux weekends. Bien vu!

Suite à sa demande, je me lève ensuite pour aller lui chercher un thé, m'en faisant un pour moi au passage. Je sais pas si elle faisait ça pour m'occuper ou vraiment parce qu'elle avait envie d'un thé. Quoiqu'il en soit, je reviens avec deux tasses, posant la sienne sur la table, gardant la mienne sur moi. Britanie pose alors une question qui était particulièrement intéressante, mais qui était sujet à un gros dilemme. Je me gratte la tête et il est vrai que si on veut que les enfants grandissent, il va falloir qu'on voit avec nos horaires. Ceux de Britanie ne pouvaient pas bouger, il ne restait donc que les miens. Si je pouvais travailler exclusivement de nuit, ça serait parfait pour les enfants, mais d'un autre côté... ça voudrait dire que je la verrais moins souvent. Cette idée me resta en tête et j'annonce alors le fond de ma pensée à Britanie.

-Je peux travailler de nuit Brit, il y a aucun souci. C'est juste que ... en fait... si je fais ça ... on risque de moins se voir... Les enfants seront heureux, mais tu vas me manquer, je le sais. Si jamais on s'arrange ainsi, je veux qu'on puisse au moins passer une partie du weekend ensemble. Une sortie en famille, shopping, ou autre, histoire de décompresser de la semaine.

Ce n'était pas dans mes habitudes de penser à moi ainsi, en temps normal, j'aurais principalement dit oui pour les enfants, quitte à m'oublier un peu. Cependant, le couple ne dépend pas que de moi, et je tenais énormément à ma lycane. Les enfants restaient notre priorité, mais je n'ai pas envie que notre couple en souffre sur le long terme. Sur ces paroles, je lui avais pris la main, la regardant avec un sourire sincère et caressant le dos de sa main.

-Personnellement, une sortie en famille avec les enfants et nous deux dans un parc, ça serait vraiment le pied, j'ai souvent fait ça avec ma famille quand les autres étaient petits, notamment Emily que je promenais dans sa poussette. Tu as des préférences en terme de sorties familiales toi? En tout cas, je compte être un bon père, et faire tout mon possible pour qu'ils aient une belle vie.

J'avais l'impression de déjà l'être, tant je prenais mon rôle à coeur. Pourtant, c'était encore tout récent, j'avais le temps de voir tout cela venir, mais c'est plus fort que moi, j'étais tellement heureux et sur mon petit nuage que je perdais parfois la notion de logique, me mettant à rêver du monde idéal.

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On voulait tout les deux conserver nos vies malgré les jumeaux qui arrivaient et c'était tout à notre honneur. Je n'aurais pas vulu que Britanie rennonce à sa carrière professionnelle juste parce qu'elle attendait des enfants. Ma mère a continué malgré notre nombreuse famille et elle a réussi à le faire sans souci. Je sais que ma petite-amie est tout aussi forte et courageuse qu'elle, je sais qu'elle n'aura aucun mal à réussir. De mon côté, je devais continuer de travailler, aussi bien pour assurer notre avenir, mais aussi car je me voyais mal rester à la maison pour m'occuper des enfants. Ce que je peux faire à la limite, c'est demander à ne travailler que de nuit, je pense qu'après tout ce que j'ai fait, le patron pouvait m'accorder cette faveur. Je me rendais compte qu'avoir des enfants demandait encore plus de réflexions et de responsabilités que je ne pensais, mais je n'allais pas me défiler. Je voulais des enfants, et qui plus est, j'en veux avec Britanie, personne d'autre. Alors quand elle proposa d'engager une nourrice, je me mis à sourire. L'idée n'était pas mauvaise, loin de là, et c'est vrai qu'on pourra sentir plus facilement qui est une personne de confiance et qui ne l'est pas. On peut aussi voir avec la famille, mais pas tout le monde serait dispo, tout le monde avait ses soucis à gérer, et quelque chose me dit que c'est une très mauvaise idée de demander à Saori.

-C'est pas une mauvaise idée. Si on peut se permettre de prendre une nourrice, ça serait avec plaisir. On pourra avoir du temps pour nous, et aussi du temps pour que tu puisses te reposer aussi... Avec deux enfants, il faudra que je me montre plus présent que jamais pour notre famille, et je compte bien le faire.

Le baiser de Britanie sur mes lèvres me fit sourire et je n'avais toujours pas lâché sa main, si douce et agréable. C'était vraiment un moment tendre comme je les aime et quand Britanie cassa tout ça en tapant dans ses mains, ça me rappelait une autre de ses qualités que j'adore chez elle, à savoir le fait qu'elle possède plusieurs facette. Elle peut être si tendre, et l'instant d'après, devenir beaucoup plus joueuse ou plus directe, ça me surprenait toujours, et ça ne fait que décupler l'amour que je ressens pour elle. En tant que femme enceinte, elle dit avoir des envies particulières et je ne pus m'empêcher de rire à ça. Ainsi donc, ce n'était pas un cliché. Je me mis à ricaner doucement, lui faisant un clin d'oeil.

-Je vais aller te chercher ça. Avec un pot de glace et des fraises aussi? Allez, je vais faire un petit tour au magasin, je reviens tout de suite, mon coeur.

C'est après un dernier baiser que je me lève afin de me préparer à sortir. On avait désormais franchi une étape supplémentaire dans notre relation, et c'est avec un grand sourire et une humeur des plus chaleureuse que je sors acheter la petite requête de Britanie, en profitant au passage pour lui acheter un bouquet de roses. Même la pluie n'avait pas cassé ma bonne humeur et lorsque je rentrerais, je comptais bien montrer à ma lycane adorée à quel point je suis heureux avec elle.

Codage par Libella sur Graphiorum