En cette journée ensoleillée, n'importe qui aimerait être dehors pour profiter du beau temps. Pourquoi pas se balader, boire un coup ou même aller se baigner. Malheureusement Akira ne le pouvait pas mais elle ne s'en plaignait pas. Elle était au travail et cela lui convenait parfaitement car elle était en compagnie du doux parfum des fleurs. Depuis qu'elle avait commencé en tant que apprentie Fleuriste, elle faisait de son mieux pour satisfaire la gérante de la boutique. Elle n'avait eu aucun retard, elle était toujours très aimable et souriante avec les clients et elle faisait son travail correctement. En bref elle était irréprochable... Si on oublie lorsqu'elle renverse l'eau à côté des fleurs ou alors la fois où elle a trébuche l'arrosoir à la main et qu'elle en a mis partout. Mais bon, on lui pardonne, elle nettoie ses bêtises et toujours avec le sourire.
Elle regarda l'horloge, il était tout juste 18h. Il lui restait encore 1h30 de travail avant d'avoir fini. Que le temps passe vite quand on aime ce que l'on fait ! Soudain, la gérante de la boutique vint la voir pour lui demander si cela la dérangeait d'assurer la fermeture de la boutique seule. En effet elle devait partir tôt ce soir exceptionnellement mais elle faisait parfaitement confiance à Akira. La jeune fille n'avait encore jamais fait la fermeture de la boutique seule, elle était toujours avec une collègue pour éviter de laisser un employé seul en cas de problème. Cependant elle se sentait tout à fait capable d'accomplir cette tâche. C'est ainsi que Akira la rassura, le sourire aux lèvres en lui disant qu'il n'y avait absolument aucun problème et qu'elle pouvait partir sans inquiétude. Elle laissa partir sa cheffe, arrosa quelques fleurs quand soudain elle entendit la porte s'ouvrir. Elle remit son petit tablier rose en place, se tourna vers la porte d'entrée, se pencha légèrement en avant le sourire aux lèvres.

Bienvenue à la rose enchantée ! Puis-je faire quelque chose pour vous ?

Lorsque la porte s'ouvrit, c'est un jeune homme qui apparu, un adolescent qui devait être dans les mêmes âges que Akira mais à côté de lui elle était toute petite. Une chose était sûre, elle ne l'avait jamais vu à la boutique, c'était un nouveau client. Il entra, la regarda en haussant un sourcil puis il refusa son aide. Elle se demanda pourquoi il l'avait regardé ainsi. Sûrement parce qu'elle faisait plus jeune que son âge. De toute façon ce n'était pas le première fois qu'un client la regardait de haut en bas en se demandant si elle travaillait vraiment dans cette boutique. Sauf que habituellement elle n'était pas seule dans la boutique. Cette fois-ci on ne pouvait pas la confondre avec une stagiaire qui faisait juste son stage d'observation. Malgré cela elle garda son sourire aux lèvres. Elle n'insista pas pour lui proposer son aide, elle ne voulait surtout pas l'importuner, bien au contraire. Elle s'apprêtait à retourner à ses occupations mais finalement le jeune homme changea d'avis, il avait besoin de son aide. Il voulait des fleurs oranges pour environ 25$. Pas de souci pour Akira, elle allait lui trouver quelque chose.

Laissez-moi juste une minute je vais vous trouver quelque chose.

Elle quitta le comptoir et alla un peu plus loin dans la boutique puis elle revint vers le jeune homme avec de magnifiques Dahlia oranges.

Je vous propose ces fleurs la. Ce sont des Dahlia. Dans le langage des fleurs, le dahlia apporte toujours un message agréable. Symbole d'allégresse, de changement ou de reconnaissance.

Elle lui présenta les fleurs et attendit de savoir si celles-ci allaient lui convenir.

Akira avait tendu les fleurs au jeune homme et elle attendait avec impatience qu'elle allait être sa réaction. Elle resta attentive au moindre des ses faits et gestes. Elle voulait de tout cœur que ce jeune homme trouve son bonheur, elle donnerait tout pour lui tout comme elle le fait avec chacun de ses clients. En effet, pour elle, toutes les personnes qui passent dans cette boutique sont plus que des clients, ce sont surtout des humains avec un cœur et le fait de réussir à combler leur demande faisait son bonheur. Elle n'était pas la juste pour vendre, les chiffres de vente  ne l'intéressaient pas. Seul le bonheur de chacun lui importait.

Le jeune homme réagit assez rapidement et de ce qu'elle comprenait, les fleurs qu'elle lui avait présenté ne convenait pas. Non pas qu'elles étaient laides ou qu'elles sentaient mauvais mais apparemment la signification de n'a fleur n'allait pas avec ce qu'il recherchait. Akira lui sourit toujours avec bienveillance.

Je vais essayé de vous trouver ça. Je vais faire tout ce que je peux pour trouver votre bonheur.

Elle eu un petit rire mignon et répartit plus loin dans la boutique à la recherche de nouvelles fleurs à lui proposer. Lorsqu'il s'asseya sur le comptoir, Akira ne dit rien. C'était peu habituel mais cela n'avait pas grande importance, en tout cas pour le moment. Elle se pencha vers des fleurs et c'est à ce moment là qu'il lui posa une question pour savoir si elle aimerait elle qu'on lui offre des fleurs ou si c'était vieux jeu. Elle revint vers le jeune homme avec des fleurs à la main et elle lui répondit sincèrement.

Dans mon cas j'adore les fleurs donc cela me rendrait heureuse. Mais je ne connais pas la jeune femme à qui vous aimeriez les offrir. Si elle aime les plantes cela lui fera sans doute très plaisir. On dit aussi que c'est l'intention qui compte. Après, je pense que si vous voulez exprimer à cette personne le fait que vous serez toujours la pour elle, peut être qu'un bijou serait plus approprié. Une plante est fragile et est plus éphémère qu'un bijou. Ou alors, vous pouvez faire quelque chose de très mignon. Vous lui offrez un bouquet en lui disant que vous resterez à ses côtés jusqu'à ce que la dernière fleur fane. Sauf qu'à l'intérieur il y aura une fausse fleur et de ce fait celle-ci ne fanera jamais. Sinon si vous voulez quand même rester sur une fleur orange je vous propose la Giroflée qui représente l'élégance, la stabilité et surtout la fidélité et le fait que vous serez toujours la pour elle. Elles sont juste sur votre droite.

Akira avança vers lui pour les lui montrer mais sa maladresse la rattrapa. Elle trebucha en avant et atterrit tout droit sur le jeune homme. Elle finit clairement le haut de son corps dans ses bras. Elle releva sa tête, leurs visages étaient très proche. Elle devint rouge comme une tomate.

Oh... Heu.. Je... Pardon... Veuillez m'excuser...

Elle détourna son regarde du sien. Son niveau de gêne était très élevé. Elle n'avait sans doute jamais été aussi proche d'un homme.

Akira espérait du fond du cœur qu'elle allait trouver le cadeau idéal pour le jeune homme mais ce n'était pas une mince affaire. Apparemment la demoiselle en question n'était pas très fan des bijoux et risquer d'en acheter un pour qu'il traîne finalement dans un coin et ne soit jamais porté n'était pas la solution idéale. Akira devait se creuser plus les méninges, elle était pas là juste pour vendre elle était vraiment la pour qu'il trouve son bonheur. Elle lui avait proposé de nouvelles fleurs. Comme il était venu dans sa boutique peut être qu'il valait mieux qu'elle reste sur l'idée des fleurs. Au moins ils n'auraient pas à les arroser pendant 15 ans. Après rien ne vaut plus que les gestes. Pour en revenir aux fleurs...  aurait déjà fallu qu'il puisse regarder celles qu'elle lui avait proposé mais le pauvre n'avait pas où puisque Akira lui était tombé dessus et qu'ils seraient tout deux retrouver dans une position plus que douteuse. La demoiselle n'était pas la seule à être toute rouge, lui aussi l'était. Vu d'un œil extérieur cela pouvait sembler très mignon mais quand on sait que ce sont deux inconnus qui se retrouvent dans cette posture, c'est un peu plus embêtant. Il repoussa légèrement Akira, il avait bien fait parce que cette situation tellement improbable l'avait comme paralysée, elle n'avait pas pu bouger d'un poil. Il lui demanda si elle allait bien. Le teint rouge de la belle ne changea pas, elle secoua la tête comme pour reprendre ses esprits. Quelques mots sortirent difficilement de sa bouche.

O-oui... Je.. Merci...

Cependant la deuxième phrase qu'il prononça était moins sympathique mais pourtant très réaliste. Elle se rendit compte que cette situation l'avait vraiment embêté. Elle s'en voulait vraiment, il n'avait pas à subir sa maladresse. Elle était encore moins à l'aise. Elle recula un peu et s'inclina légèrement en avant. On aurait dit une enfant qui venait de faire une bêtise et qui se faisait disputer par ses parents. Ils avaient certes le même âge mais comme elle était haute comme trois pommes, la comparaison était assez bonne. Elle devint encore plus rouge... Du moins s'il est possible d'être encore plus rouge. Son cœur battait assez vite, elle devait trouver quelque chose à dire. Il y eu un moment de silence avant de réussir à faire sortir quelques mots de sa bouche.

Je... Je suis vraiment désolée... Je ne voulais pas vous importuner... Si je peux faire quoi que ce soit pour pardonner ma maladresse, dites le moi s'il vous plaît monsieur.

Incroyable mais vrai, Akira avait un talent inégalable pour enchaîner bourde sur bourde. Si il y avait un concours de miss catastrophe, elle serait la gagnante à coup sûr ! Elle devait à tous prix reprendre son calme avant que cela empire. Connaissant la santé de la petite blonde et de la faible résistance de son corps, elle serait capable de faire une crise d'angoisse, un malaise ou quelque chose du genre. On lui laisse la boutique seule une fois et c'est la catastrophe ! Au final rien de grave, la boutique allait très bien, c'est juste pour elle que ça devenait embêtant. Il fallait avouer que pour la jeune fille, le plus important était la boutique, si elle faisait un malaise ou quoi, elle en avait tellement l'habitude que ce n'était que routine. Même s'il est vrai qu'elle avait réussi à ne jamais en faire depuis qu'elle travaillait à la boutique et pour cela on peut l'applaudir bien fort mais... Comme on dit, il fait bien une première fois à tout.

Bref. Pour le moment le plus important était de réussir à se rattraper et de faire les choses bien. Pour commencer le jeune homme avait été surpris par l'appellation monsieur. Akira ne savait pas quoi dire pour se rattraper. Elle bagaya rout simplement.

Je... Vous... Pardon.

Bon, on ne va pas compter le nombre de fois où elle se sera excusée au cours des dernières minutes. C'est vrai qu'en soit ce n'était pas grand chose mais Akira à conscience qu'elle est maladroite et pour elle ce rapprochement qu'elle lui avait fait subir sans le vouloir était presque impardonnable. Il n'allait pas la bouffer, heureusement, on n'est pas chez les cannibales ici... Presque pas. Alors qu'elle essayait de se calmer, il evoqua la caisse pour plaisanter. Elle ouvrit de grands yeux. Elle recula un peu comme si c'était un psychopathe. C'était vraiment la panique à bord dans sa tête. Son cœur battait tellement fort dans sa poitrine, comme si il allait exploser. Elle s'inclina une fois de plus.

Je suis désolée, pour la caisse cela ne sera pas possible.

Elle disait cela en étant embêtée, elle commençait à avoir un peu peur et a se dire que peut être que depuis le début il faisait semblant de venir pour un bouquet et que finalement il veut juste la caisse et qu'il est armé. Non c'était impossible, pour Akira, la jeune naïve, cela n'arrivait que dans les films. Pour changer de sujet, il lui demanda un bouquet avec les différentes fleurs qu'elle lui avait proposé précédemment. Tentant de reprendre son calme, elle lui souris et acquiesça à sa demande.

Je vous fais cela de suite. Le mélange de fleurs oranges et jaunes c'est parfait !

Elle partit aux quatre coins de la boutique pour récupérer les fameuses fleurs puis elle revint vers le comptoir pour créer le bouquet. Elle ne disait rien, évitant tant que possible le regard du jeune homme. Elle se demandait si elle allait réussir à faire encore une bourde ou pas puis elle regarda l'heure. La boutique fermait dans une petite dizaine de minutes. Heureusement, elle avait eu assez d'émotion pour aujourd'hui ! Une fois le bouquet fini, elle le lui tendit, ne croisant pas son regard, le visage toujours aussi rouge. Elle commençait à avoir très chaud à cause de toute ces émotions.

Je... Voilà pour vous. En espérant que cela vous convienne.

Akira se sentait commencer à vaciller. Non pas une crise ! Pas maintenant ! Se disait-elle. Prise d'un vertige, elle commença à tituber mais elle se rattrapa sur le comptoir. Elle fit comme si de rien n'était et sourit tout simplement en regardant le jeune homme.

Puis-je faire autre chose pour vous ?

Elle essayait tant bien que mal de faire bonne figure et elle espérait au plus profond d'elle même que ça n'allait pas empirer et qu'il ne remarquerait rien.

Le professionnalisme, un terme important pour Akira lorsqu'elle est au travail. Elle veut faire de son mieux pour que sa patronne soit satisfaite de son travail et que les clients ressortent de la boutique le sourire aux lèvres. C'était bien ce qu'elle comptait faire, faire en sorte sur le jeune homme repart satisfait avec de jolis fleurs. A eux deux, ils semblaient avoir enfin trouvé le bouquet parfait. Mais voilà il fallait que Akira fasse une énième bourde et casse tout. Elle devait être professionnelle, elle faisait vraiment de son mieux pour ne rien laisser transparaître mais l'adolescent était loin d'être idiot et elle, elle est très mauvaise comédienne. Il l'avait grillée à 100km. Lorsqu'il lui demanda si ça allait, elle tenta de répondre en souriant du mieux qu'elle pouvait mais pour le coup il était clairement écrit sur son front "je ne me sens pas bien au secours".

Oui.. Oui ça va très.. Bien..

Il lui apporta une chaise, elle se laissa tomber en arrière sans rien dire, tête baissée et l'air désolé. Le pauvre, il vient pour un bouquet et il se retrouve à s'occuper d'une gamine un peu cruche. Lorsqu'il lui proposa de retourner la pancarte et fermer la boutique, elle refusa d'un signe de tête, elle voulait rester dans le déni et faire en sorte qu'il n'ai pas à s'inquiéter d'elle. Elle n'avait pas à être un fardeau pour lui. Mais la vérité est telle qu'elle ne pourrait accueillir personne dans cet état là.

Ça va je vous assure.

Dit-elle en saisissant la carafe improvisée. Elle s'apprêtait à boire quelques gorgées mais sa. Vue se brouilla totalement, elle n'entendait plus ce qui se passait autour d'elle. Elle bascula de sa chaise et finit allongée par terre, la carafe se déversant sur elle et autour d'elle. De ce fait sa robe devint légèrement transparente, heureusement le tablier camouflait un peu. Celui-ci contenait dans sa poche la clé de la boutique Black out total pour Akira, elle ne pouvait plus rien faire. La boutique et elle-même étaient entre les mains du jeune homme.

Akira était toujours dans les vapes et elle ne sentait et n'entendait en aucun cal le jeune homme qui s'agitait à côté. Ce genre de malaise était habituel chez elle, cela arrivait fréquemment tout comme les crises d'angoisse, les douleurs au niveau du cœur ou toutes les autres petites choses bien sympathique de ce style là. Son col desserré, son tablier dénoué, elle pouvait mieux respirer. De plus le fait que son corps soit dans l'eau froide, celui-ci qui semblait brûlant quelques minutes auparavant reprenait peu à peu une température normale. Il ne fallait pas non plus qu'elle attrape froid. A l'heure actuelle Akira ressemblait à une poupée qui aurait été balancé par terre par un enfant dans un magasin de jouet.

La demoiselle avait l'impression d'entendre son prénom au loin mais cela ne devait être qu'un rêve. Comme si un enfant l'appelait. Puis elle entend une conversation. Une conversation téléphonique ? Elle reprend peu à peu connaissance, elle ouvre les yeux, sa vue est quelque peu troublée, elle se redresse et regarde autour d'elle. La pauvre elle ne sait plus où elle est. Elle balaye la pièce du regard, elle reconnaît la boutique où elle travaille, l'horloge indique l'heure de fermeture et donc sa fin de service, la pancarte sur la porte indique que la boutique est fermée. Pour finir son regard se pose sur le jeune homme, tout lui revient en tête, elle a de nouveau les idées à peu près clair. Elle l'avait entendu parler d'appeler les pompier si c'était trop grave, elle se devait de le rassurer. Elle s'approcha de lui sur les genoux, prit sa main dans les siennes et lui sourit.

Je vais bien grâce à vous, merci pour tout. N'appelez pas les pompiers, ils ne pourraient pas faire grand chose de toute façon. Ce genre de malaise est habituel chez moi malheureusement. Je suis désolée si je vous ai inquiété et je vous remercie pour tout.

Akira ne disait rien de plus mais elle savait qu'à l'heure actuelle elle n'aurait pas la force de se lever, elle n'était même pas sûre que ses jambes pourraient la tenir. Elle n'avait pas remarqué d'ailleurs que le jeune homme avait défait son col et que son tablier ne ouvrait plus sa robe qui était maintenant transparente, révélant très bien ses sous vêtement. Non non Akira n'avait encore rien remarqué de tout ça.  A présent la seule chose qu'elle pensait était qu'il fallait qu'elle éponge l'eau pour que la boutique paraisse aussi nickel qu'auparavent. Elle se traîna comme elle pu jusqu'au comptoir, se leva pour attraper une serviette, elle réussi juste avant de retomber lourdement sur les fesses. Effectivement ses jambes ne la tenaient pas encore. Elle revint jusqu'à la flaque toujours en se traînant et commença à éponger. Elle faisait comme si de rien n'était mais elle était encore faible et ce petit effort était déjà difficile pour elle. On pouvait entendre dans sa respiration comme si elle était essoufflée.

Cette fin de journée était un désastre. Akira avait perdu les pédales, entre sa maladresse et son malaise, la fin de journée ne pouvait en être autrement. Au fond d'elle elle était profondément désolée, désolée de la situation qu'elle avait engendrée, désolée pour ce qu'a dû subir le jeune homme qui au départ ne venait que pour acheter un joli bouquet de fleur. Elle faisait de son mieux à présent pour ne pas montrer qu'elle était faible mais hélas elle était une bien piètre comédienne. Alors qu'elle faisait de son mieux pour rendre la boutique comme neuve, elle fut stopper net. Le jeune homme avait bien vu que ça n'allait pas, après tout ça se voyait comme le nez au milieu de la figure. Elle baissa pour la millième fois la tête l'air désolé. Elle avait vraiment l'impression d'être une enfant. Il voulait éponger à sa place mais ce n'était pas à lui de le faire. Le pauvre, il vient pour trouver un cadeau et il se retrouver à éponger.

Je suis désolée, ce n'est pas à vous de...

Elle ne finit même pas sa phrase. Est-ce que cela aurait réellement changé quelque chose ? La réponse est probablement non. Avant qu'il se mette à nettoyer, il dezzipa son sweat, Akira baissa les yeux et rougit légèrement, puis lorsqu'il posa le déposa sur ses épaules, elle releva la tête et ouvrit de grands yeux étonnés, avant de se mettre à rougir de plus belle. C'est seulement à ce moment là qu'elle remarqua que sa robe était transparente et qu'on voyait la totalité de ses sous-vêtement. Mon dieu ! Cela fait combien de temps qu'il pouvait la voir finalement presque nue ? Et elle qui n'avait rien remarqué. Oh lala. Akira calme toi, il a pas fait attention. Ah mais si, sinon il n'aurait pas donné sa veste. Elle s'empressa de zipper le sweat, qui faisait comme une robe au vu de la petite taille de la blondinette. Après cela, elle tourna la tête sur le côté, évitant son regard.

Je.. Merci beaucoup, je suis vraiment désolée pour tout ça.

Après cela il lui tendit des bonbons. Akira avait les yeux pleins d'étoiles ce qui lui fit oublier l'instant gênant d'il y a quelques secondes. Elle adore les sucreries.

Oh merci beaucoup ! En plus ceux là sont délicieux ! Et c'est vrai qu'un peu de sucre ne me fera pas de mal. Merci beaucoup.

Après lui avoir donné les bonbons, il se mit à nettoyer à sa place. Il fallait vraiment qu'elle trouve une façon de le remercier.  Mais comment ? Elle se perdit dans ses pensées tout en mangeant les bonbons. Puis il s'adressa de nouveau à elle tout en lui tendant un verre d'eau. Elle le saisit, en bu tout le contenu, ainsi elle allait presque être sur pieds. La question était comment elle rentrait ? C'est vrai qu'elle devait encore faire le trajet jusqu'à chez elle, cela allait être compliqué mais elle n'avait pas le choix.

Je rentre en bus. Et vous ? Et j'aimerais beaucoup vous remercier pour tout ce que vous avez fait pour moi. Au fait, je m'appelle Akira.

Quelle situation étrange. Une journée de travail qui hire au désastre comme ça. Au désastre, c'est peut-être un peu exagéré. Akira avait eu la chance de tomber sur une personne bienveillante. Elle écouta le jeune homme, elle avait l'air d'avoir quelques points communs avec ça sœur. Cela la fit sourire. Tout en la rendant finalement un peu triste. La famille, c'est bien d'avoir une famille. Elle, elle n'en avait... Plus vraiment. Tant pis il faut continuer à vivre ainsi. Elle aurait aimé avoir un grand frère mais maintenant elle vivait seule. Personne ne l'attendait à la maison. Elle se perdit dans ses pensées, secoua la tête et reprit ses esprits. Ne rien laisser transparaître et sourire. C'est ce qu'elle fit, en espérant qu'il n'avait pas remarqué qu'elle s'était égarée quelques instants.

Votre sœur a très bon goût ! En même temps tout ce qui est à la base de sucre est bon !

Akira est très bon public de tout ce qui est gâteaux, pâtisseries et confiseries. Miam ça en met l'eau à la bouche.  La conversation devia sur la façon de rentrer chacun chez soi. Akira, toujours aussi naïve ne serait pas inquiète de monter en voiture avec le jeune homme et sa sœur. D'ailleurs elle avait donné don prénom mais pas lui. Elle ne dit rien, il n'en avait peut-être pas envie et elle ne pouvait en aucun cas l'y forcer. Elle réfléchit quelques instants à sa propositions mais elle ne pouvait pas accepté. Il en avait assez fait. Ce serait trop lui en demander. Akira detestait mentir en plus de ne pas savoir le faire. Elle begaya quelques mots.

Je... Je ne veux vraiment pas déranger. Merci beaucoup c'est très gentil mais je.. Heu... Je vais voir pour appeler heu... Heu.. Quelqu'un. Oui quelqu'un de ma famille voilà c'est ça...

Niveau crédibilité 0. Il était très clairement indiqué sur son front: "j'essaye de mentir en trouvant une excuse pour ne pas vous déranger mais je ne sais pas mentir". Elle n'avait personne à appeler, elle n'avait en fait ni famille ni ami. Ce jeune homme était, depuis qu'elle était revenue en ville la première personne avec qui elle parle aussi longtemps, en dehors de sa responsable. Elle tenta un nouvel échappatoire.

Sinon je peux toujours passer la nuit ici, de toute façon ce n'est pas comme si quelqu'un mattendait à la maison.

Elle baissa la tête. Elle ressentait de plus en plus à quel point elle était seule depuis que sa grand-mère n'était plus la. Elle détourna le regard,  droit vers le sol comme si celui-ci allait lui répondre.

Akira avait tenté de mentir mais elle en était clairement incapable. Elle n'aimait pas cela en plus de ne pas savoir le faire. Et cela le jeune homme l'avait très bien remarqué. En même temps, bagayer, elle le faisait comme une pro ce qui témoignait totalement de la présence d'un mensonge improvisée. Lorsqu'il lui dit que le mensonge ça s'apprend, elle se lit à rougir. Elle avait comme honte. Elle s'inclina en avant pour s'excuser.

Je suis vraiment désolée... Je ne veux vraiment pas vous importuner. Je n'aurais pas du mentir, c'était idiot, veuillez m'excuser.

Elle se redressa. De quoi elle avait l'air maintenant ? D'une menteuse ? La demoiselle se prenait vraiment la tête au plus profond d'elle même alors que le jeune homme était très probablement passé à autre chose. Comme il avait bien saisit la situation, il prit la décision de voir avec sa sœur pour la ramener et c'était clairement la meilleure solution à l'heure actuelle. Il proposa de l'attendre dehors. Il était donc temps pour la blondinette de fermer la boutique. Elle mit son tablier à étendre pour qu'il sèche mais elle n'avait pas de vêtements de rechange et était contrainte de garder sa robe mouillée et transparente qui plus est. Elle en profita pour récupérer un une petite saccoche rose  en bandoulière dans laquelle elle avait uniquement son téléphone, sa carte d'identité et un peu d'argent en cas de besoin. Heureusement que le jeune homme lui avait laissé sa veste et qu'il avait décidé de la raccompagner, elle pourra ainsi la lui rendre plus aisément. Au vu de la transparence de sa robe, c'est comme si elle était en sous-vêtement dessous. Bref, après avoir éteint les lumières, elle sortie de la boutique en remerciant d'un signe de tête l'adolescent qui lui tenait la porte puis verouilla celle-ci à clé. Une fois dehors, elle attendit à ses côté l'arrivée de sa sœur, ne sachant pas quoi dire pour briser le silence qui était en train de se créer. Finalement c'est lui qui le brisa en lui posant une question concernant sa famille / son entourage / ses connaissances. Akira baissa les yeux vers le sol, son regard s'était attristé. En lui posant cette question, elle se rendait compte encore plus à quel point elle était seule. Elle tenta d'afficher un sourire en lui répondant mais celui-ci sonnait faux.

Je... J'ai perdu mes parents il y a sept ans.  C'est ma grand-mère qui m'a prise sous son aile suite à ça.  Puis au file du temps c'est moi qui me suis occupée d'elle. Je sortais peu à part pour subvenir à ses besoins ou travailler. Je ne connais personne ici. Je... Je suis seule...

Akira essaye toujours de ne pas montrer quand ça ne va pas mais cette fois elle n'y arrivait pas. Le jeune homme avait touché un point sensible dont elle prenait enfin réellement conscience. Elle resta tête baissée, quelques larmes glissèrent le long de ses joues.

Cette fin de journée avait été épuisante pour Akira. On lui confie la boutique seule pour une fois et elle arrive à perdre connaissance et c'est un client qui doit s'occuper d'elle. Elle était profondément désolée pour la tache ingrate qu'il avait eu à faire. Dehors ils discutaient. La discussion rendait la jeune fille nostalgique. Une larme s'était glissée le long de sa joue. Le jeune homme lui parlaitw elle acquiesçait par des signes de tête à chacun de ses propos. Il avait raison. Ou était passée la Akira optimiste ? Elle avait disparue ? Non impossible, elle était toujours là mais pour le coup la soirée avait été rude. Ainsi, elle avait du mal à contrôler ses émotions. Elle se remit à sourire, comme piur rassurer le jeune homme.

Vous avez raison. Je vous remercie.

La voiture arriva et se gara devant le duo. Le jeune homme lui ouvrit la porte, la jeune fille entra tout en le remerciant. Elle donna son adresse à la conductrice. L'adolescent lui tendit un mouchoir, Akira le saisit et essuya les petites larmes qui avait coulées quelques minutes auparavant. La jeune femme était adorable, elle changeait les idées à la blondinette qui répondait au mieux. Cela lui faisait du bien. Un peu plus tard, ils arrivèrent à destination. Akira ouvrit la portière et sortit de la voiture. Elle refusa de pré dre les bonbons. Ils avaient déjà beaucoup fait et elle était persuadée que ces bonbons feraient plaisir à ses sœurs. Akira sourit et s'inclina en signe de remerciement.

Merci infiniment pour tout.  Je vous laisse les bonbons, c'est adorable mais je préférerais que vous les savouriez ensemble. Je vous souhaite une excellente soirée.

Akira referma la porte, les salua de la main avant de rentrer dans sa maison.