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 Quand le passé ressurgit

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Quand le passé ressurgit

partie 1



Avec Meyer




Le gérant du Mabel's Roadhouse avait finalement envoyé les rushes des caméras. Impossible pour lui de compiler tout ça, c'était aux équipes de Capitaine de s'en occuper. En attendant, je demandai la permission à ce dernier pour aller fouiller l'appartement de la victime. Le lieu était chargé d'ondes négatives, au point de m'en donner la nausée, mais rien d'insurmontable. Le nombre de souvenirs à voir ici était colossal, je n'aurais jamais le temps de tous les voir et encore moins l'énergie. Autant faire le tri et visionner uniquement les plus récents. La victime avait une vie de débauche. Certaines visions me faisaient voir des prostituées inertes au sol, en pleine overdose, pendant que les autres se faisaient... Bref, pas la peine d'en dire davantage. Drogues, alcools, filles... Un autre souvenir me montra une scène de panique, où la victime semblait vouloir cacher quelque chose, dans son mur. Je m'approchai de celui-ci, pour le regarder de plus près. Il y avait en effet une cachette, que je n'eus aucun mal à ouvrir. J'avais vu dans le souvenir comment il fallait s'y prendre. A l'intérieur, liasses de billettes, sachets de drogues, armes.... Sans attendre, je pris des photos avec mon téléphone puis prévins le Capitaine pour envoyer une équipe prélever le tout. Avec le de la chance, ils pourront trouver des empruntes. Dans tous les cas, cela restait des pièces à convictions, des preuves. Plus important encore, un petit carnet. Avec des noms, des numéros, des adresses. Peut être un élément clé pour faire tomber un réseau entier ? Dans le doute, je pris des photos de chaque page que j'envoyais à Aris pour les stocker sur mon serveur privé.

La fouille dura une bonne partie de la matinée, j'avais trouvé beaucoup d'éléments, notamment un mobile. La victime s'était embourbée dans les dettes, incapable de vendre "la marchandise" qu'on lui confiait. Pour la simple et bonne raison qu'il préférait la consommer lui-même. Une question se souleva alors... Dans ce genre d'affaire, quand il s'agissait d'une mafia ou de crime organisé, il n'y avait jamais de corps. On prenait toujours soin de s'en débarrasser. Pourquoi l'avait-on laissé ? A croire que quelque chose avait perturbé l'assassin, mais je ne pouvais pas voir au-delà d'un certain temps, impossible pour moi de le savoir. Une fois les équipes de polices sur place pour récupérer toutes les pièces à conviction, le Capitaine m'invita à rejoindre la brigade pour me faire visionner les rushes des caméras. On voyait la victime entrer au Mabel's, seul. Plus tard, il sortit avec quelqu'un. Et ce quelqu'un était possiblement la dernière personne à l'avoir vu en vie. Les images n'étaient pas de la meilleure des qualités, mais c'était suffisant pour voir un visage. Le document imprimé, à moi de retourner au bar pour interroger le gérant et les clients. Avec de la chance, quelqu'un pourra reconnaître cet individu. Je pris un peu de repos le reste de l'après-midi. J'allais me rendre au Mabel's ce soir, quand j'aurais plus de chance de croiser davantage de monde. Sur place, je garai ma voiture sur le parking. Et devinez qui était là ?


"Bonsoir Madame...." Lança timidement le type à qui j'avais cassé la figure l'autre jour.

"Bonsoir ! Et c'est Miss, s'il vous plait." Petite courbette polie, souriante.

"Miss. Les gars et moi, on voulait s'excuser pour l'aut' soir. Vous comprenez, l'alcool, tout ça..."

"Aucun mal, tout va bien." Répondis-je, douce.

Comme quoi, un coup bien placé pouvait remettre les idées en place.


"Vous tombez bien les garçons. J'enquête actuellement sur le meurtre qui a eu lieu récemment et..."

"Oh non merde... Vous êtes flic !? Vraiment, on voulait pas vous emmerder l'autre soir, je vous jure !"

Amusée, je lui souris, toujours aussi douce et sereine. Je n'étais pas franchement rancunière et je pouvais très aisément pardonner. Ce qui était déjà son cas, puisqu'il était lui-même venu s'excuser, il était déjà pardonné.

"Je suis simplement enquêtrice, rassurez-vous. Je cherche cet homme... Je lui montrai la photo. Son visage vous dit quelque chose ?"

Il regarda attentivement, avec toute la conviction du monde pour essayer de m'aider.

"Non Miss, il me dit rien. Vous voulez que j'mette mes gars sur le coup !?"

Je ris doucement, attendrie par autant de dévouement.

"C'est adorable, mais ça ira, je vous remercie. Je vous souhaite une bonne soirée, les garçons. Soyez sages."

J'entrai à l'intérieur du Mabel's, la musique était plus forte que l'autre jour. Plus de monde aussi... Il devait y avoir une soirée karaoké, ou quelque chose comme ça... En tout cas, je me dirigeai aussitôt vers le gérant, autant commencer par lui. Hélas, le type en question ne lui disait rien. Comme ce fut le cas pour le reste des clients. La serveuse m'avait remarquée et s'approcha de moi. Sa tenue était toujours aussi... Aguichante.

"Oh, vous êtes la copine de Meyer ! Lança-t-elle joyeusement. Si vous le cherchez il est là, au comptoir."

Elle n'attendit même pas de réponse de ma part qu'elle s'approcha d'une table pleine de garçons. Bon, elle allait être...."Occupée". Je m'approchai de Meyer, intriguée de le savoir encore une fois présent. J'avais plus ou moins terminée ici, je pouvais m'accorder un peu de temps en sa compagnie et partager un verre avec lui, histoire de prendre des nouvelles.

"Bonsoir Meyer. petite courbette. Puis-je prendre place ?"

Il m'invita à m'installer, je demandai au gérant de lui servir une autre bière et de me préparer un jus de pomme. Je posai la photo à côté de moi, sur le comptoir. Meyer lança un petit regard en coin, puis semblait froncer les sourcils. Il récupéra la photo, la regarda. Il me regarda. Je le regardai.

"Euh.... oui ? Vous connaissez ce type ?" Lançai-je, perplexe.

Évidemment, le seul à qui je ne voulais pas demander allait surement me dire qu'il connaissait l'homme que je cherchais. Mais si Meyer le connaissait bel et bien, il allait grandement m'aider.

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Quand le passé ressurgit
Feat. - Sofia Ashley
La maison était plongée dans le silence le plus total. Le soleil se levait à peine, sa lumière filtrant à travers l’encadrement des volets roulants fermés. La nuit avait été tranquille, ce qui demeurait plutôt rare depuis bientôt un an. Par contre, je bougeais toujours autant dans mon sommeil. Mon coussin reposait sur la tête de lit, le second devait gésir par terre. La couette me couvrait à moitié, une bonne partie trainait hors du matelas. Allongé sur le ventre, je relevai un instant la tête pour regarder l’heure sur le réveil. Sept heures dix. Dans un soupir, je laissai ma joue reposer de nouveau sur le drap encore chaud. Il était bientôt temps de me lever et… Ah, non, j’étais en congé. Soulagé, je tâtonnai au niveau de mes hanches, attrapai la couette et la remontai un peu. Mon bras retomba mollement, je lâchai un long bâillement et fermai les yeux.

- Papa ?

Bon, apparemment, ma nuit était terminée.

- Mmh… fut tout ce que je parvins à répondre.

Des petits pas s’approchèrent, le matelas s’affaissa légèrement à mes pieds. Dans la seconde qui suivit, Janna s’étala de tout son long sur mon dos et me fit un bisou sur l’épaule, avant d’y laisser reposer sa joue.


- J’ai plus sommeil, chuchota-t-elle en caressant mon avant-bras pour me lisser les poils.
- Mmh… fis-je encore, la bouche trop pâteuse pour parler.
- Je peux avoir du lait chaud pour le petit déjeuner ?
- Mmh…


Elle releva la tête et je sentis son regard mi-embêté, mi-amusé.

- Et des tartines ?
- Mmh…
- Et plein de gâteaux ?


Je faillis répondre. Au lieu de ça, j’ouvris les yeux et regardai ma fille avec un sourire au coin des lèvres. Elle pouffa de rire et se laissa choir contre moi. Elle poussa un petit cri de surprise au moment où je me redressai à quatre pattes puis à genoux. Elle s’accrocha, rit de plus belle quand je sortis du lit afin de l’emmener à la cuisine.

- Tiens-toi bien, dis-je en ouvrant le frigo.
- Oui !

Je sortis le lait, le beurre et la confiture, les déposai sur la table.

- Chocolat ? proposai-je en ouvrant le placard du petit déjeuner.
- Oui, s’il te plaît.

Le chocolat en poudre rejoignit le reste des aliments. Janna s’agrippa tandis que je faisais chauffer le lait à la casserole. Je préparai un bol pour chacun ainsi qu’une assiette remplie de tartines à la confiture. Puis je laissai la petite descendre de mon dos pour s’installer sur une chaise. La première partie du petit déjeuner se déroula en silence, le temps d’en apprécier la saveur. Je demandai ensuite à la blondinette si elle voulait faire quelque chose en particulier aujourd’hui. Je n’avais rien prévu, une idée germerait peut-être dans son esprit vif.

- On peut aller chercher de nouvelles feuilles dans la forêt pour le cahier ? demanda-t-elle au bout d’un long moment de réflexion.

J’avalai le reste de ma tartine.


- Ce matin ?

Elle haussa les épaules, réfléchit quelques secondes. Son visage s’éclaira alors.

- Oui ! Et après, on fait un pique-nique ?

Ce fut à mon tour de réfléchir.

- OK, il doit y avoir de quoi faire des sandwichs au frigo, répondis-je avant de boire le reste de mon chocolat chaud d’une traite. Mais on ne rentre pas trop tard, c’est le Réveillon de Noël ce soir.

Janna sautilla sur sa chaise, toute contente. Elle termina son petit déjeuner pendant que j’allais m’habiller. Cela faisait longtemps que nous n’avions plus baladé en forêt. La nature et le bon air nous feraient du bien. En plus, il faisait beau.
Je laissai à ma fille le temps de s’habiller et jouer dans sa chambre. Vers neuf heures, je préparai un sac à dos. J’y plaçai des sandwichs, des bouteilles d’eau, des compotes de pomme à boire, le kit de soins habituel dont je vérifiai la contenance, des mouchoirs, l’herbier de Janna, et quelques autres trucs utiles en randonnées. Nous prîmes la voiture pour aller jusqu’au William S. Hart Regional Park. C’était à quatre minutes à peine. Le parc abritait le musée William Hart, dont les lieux étaient l’ancienne demeure de l’acteur. Et plus loin, un chemin de randonnée menait dans les hauteurs, en pleine nature. Nous n’y étions encore jamais allés.
Nous passâmes toute la matinée à marcher parmi les arbres. Toute joyeuse, Janna ramassait les feuilles et les fleurs qui lui plaisaient, et les rangeait dans un sachet. Vers midi, nous nous assîmes à l’ombre et dégustâmes notre déjeuner. Une fois fini, ma fille prit le temps de placer ses trouvailles dans son herbier. Je l’aidai à les coller, fis quelques recherches Internet sur mon téléphone pour pouvoir écrire leur nom à côté. Une heure plus tard, nous prîmes le chemin du retour et rentrâmes à la maison. Ne tenant plus, Janna partit faire une bonne sieste, et je décidai de l'imiter. Mieux valait nous reposer un peu pour être en forme ce soir.
Comme d’habitude pour le Réveillon, il y aurait sûrement pas mal de monde : la mère de Mary, ses grands-parents, ses oncles et tantes, les cousins et petits cousins. Au moins, Janna pourrait jouer avec des enfants de son âge, ou presque. Je n’étais pas spécialement motivé par cette soirée. Tout le monde me demanderait des nouvelles, et j’aurais droit aux regards tristes et aux souvenirs déprimants. Ҫa allait être long… mais je n’avais pas vraiment le choix. A dix-neuf heures, nous nous rendîmes donc chez ma belle-mère. La soirée se déroula normalement. Janna s’amusait bien avec ses cousins et cousines. Pour ma part, je m’ennuyais un peu. L’une des tantes de Mary, fraîchement célibataire, passa une bonne partie du repas à m’envoyer des signaux, persuadée qu’elle arriverait à me séduire avec ses airs de femmes mûres à la mentalité d’ado. Je l’ignorai complètement, m’échappai plusieurs fois en prétextant aller fumer. Et heureusement, elle détestait la cigarette.
A la fin du repas, tout le monde porta un toast à Mary. Je redoutais ce moment car ma belle-mère fondit forcément en larmes, et il fallut un moment pour la consoler. Encore une fois, je m’enfuis à l’extérieur pour ne plus avoir à supporter cette vision. Par chance, nous avions porté ce toast en l’absence des enfants qui jouaient dans le salon. Je n’avais pas envie d’avoir à consoler Janna aussi. Nous ne restâmes pas longtemps suite au dessert. Après avoir chargé ses cadeaux de Noël dans la voiture, nous rentrâmes à la maison. Janna alla se mettre en pyjama et partit au pays des rêves aussitôt qu’elle fut tombée dans son lit. J’en profitai pour placer les cadeaux sous le sapin, en y ajoutant les miens. Je lui avais offert une maison de poupée et un livre de contes. Elle ne savait pas encore lire correctement mais je me chargerais de lui faire connaître les histoires le soir, avant de dormir. Je ne lui avais jamais rien lu pour la divertir, c’était Mary qui s’acquittait de cette tâche. Une occasion de renforcer mes liens avec ma fille.
Le jour de Noël n’eut rien de bien spécial, en fin de compte. Janna fut très contente de tous ses cadeaux, et passa une bonne partie de la journée à jouer dans sa chambre, visiblement très occupée. Le soir, nous regardâmes un dessin animé ensemble, tous les deux avachis dans le canapé. Elle s’endormit dans mes bras, et, contre toute attente, je finis par m’endormir aussi. Je me réveillai plus tard dans la nuit, fis un effort pour aller mettre Janna au lit et aller me coucher aussi. Je fis un tas de rêves sans queue ni tête, ne parvins pas à m’en rappeler le matin. Nous terminions le petit déjeuner quand je reçus un coup de fil de ma belle-mère. Quelques-uns des cousins et cousines de Janna restaient encore un peu en vacances chez elle, et elle proposait à ma fille de venir passer les quelques jours restants avec eux. Pourquoi pas, elle s’était bien amusée le soir du Réveillon. La petite accepta, contente. Je la déposai donc quelques heures plus tard chez sa grand-mère, avec sa valise. Je ne restai que quelques minutes, le temps de boire le thé qui m’était offert et de subir le monologue extrêmement ennuyeux de ma belle-mère sur sa passion pour la couture. J’eus droit à un long câlin et un bisou de Janna. Je la rassurai en lui disant que nous n’étions pas loin l’un de l’autre, et qu’elle pouvait m’appeler si elle avait envie de rentrer plus tôt à la maison.
Ce soir, j’hésitais entre faire un peu de rangement ou sortir. J’avais un peu la flemme mais l’appel de la bière fut plus fort. Alors je me rendis au Mabel’s Roadhouse. Malgré la période des fêtes, il y avait pas mal de monde, même plus que d’habitude, et la musique battait son plein. Sûrement une soirée spéciale organisée par le patron. Je n’y fis pas tellement attention et allai m’asseoir à ma place habituelle.


- Salut Meyer, fit Alexia en venant exhiber son décolleté devant mes yeux. Voilà pour toi !

Elle posa une bouteille de bière sur le comptoir. Je la remerciai, elle s’éloigna. Au moins, avec les nombreuses personnes présentes ici, elle n’aurait pas le temps de m’embêter. Je bus tranquillement, interrompu quelques minutes plus tard par un message de ma belle-mère qui m’envoyait une photo de Janna avec ses cousins et cousines. Cette petite était un rayon de soleil comparé à moi. Toujours le sourire, toujours en forme. Grâce à elle, j’arrivais à garder le moral, assez pour ne pas défaillir dans les pires moments. Je rangeai le téléphone, terminai ma bière.

- Bonsoir Meyer.

Je tournai la tête à droite. Sofia fit une petite courbette en guise de salutation.

- Puis-je prendre place ?

Sans vraiment savoir pourquoi, j’étais content de la voir. Encore une fois, je préférais passer la soirée en sa compagnie que tout seul dans mon coin. Je l’invitai donc à s’installer, ce qu’elle fit avant de commander une autre bière pour moi, et un jus de pommes pour elle. Je me demandais ce qu’elle faisait encore ici. J’avais bien vu la dernière fois qu’elle n’était pas une habituée. Et si ce n’était pas pour les besoins de son enquête – en supposant qu’elle n’ait pas encore été résolue – j’avais du mal à croire qu’elle était venue simplement pour me voir. J’eus très vite ma réponse quand elle déposa une photo sur le comptoir, entre nous. Au début, j’y jetai un coup d’œil sans vraiment y faire attention. Mais la personne qui y était représentée me disait quelque chose. Alors, les sourcils froncés, je la récupérai, regardai Sofia qui me regarda à son tour.

- Euh… oui ? fit-elle perplexe. Vous connaissez ce type ?

Je reportai mon attention sur la photo. J’allais dire « je crois » mais juste à ce moment-là, un souvenir me revint. Juin 2029, le dernier combat auquel je participai avant de laisser Thanatos derrière moi et consacrer ma vie à ma famille. Celui qui m’opposa au lycan qui assassinerait Mary quelques années plus tard. Ce n’était pas lui sur la photo. Non, il s’agissait d’un autre lycan, un type qui suivait mon pire ennemi toujours de près, comme un fier toutou prêt à exécuter tous les ordres. Il organisait les paris ce soir-là. Je me souvins l’avoir entendu dire que si mon adversaire parvenait à me fendre le crâne en deux, il gagnerait lui-même une belle somme. Malheureusement pour lui, et pour tout le monde d’ailleurs, le duel ne connut pas de fin à cause d’une descente de flics. En reposant la photo sur le comptoir, j’affirmai d’un signe de tête.

- C’est un suspect ? demandai-je d’abord.

Elle répondit positivement. Je fis glisser la photo dans sa direction pour la lui rendre.


- La dernière fois que je l’ai vu, c’était il y a un peu plus de six ans, déclarai-je.

J’ignorais si ce lycan était toujours en contact avec le meurtrier de Mary. Une idée germa alors dans mon esprit. Si c’était le cas, l’enquête de Sofia me permettrait peut-être de remonter jusqu’à lui, et lui faire payer son crime. Le cœur battant soudain à tout rompre, je tentai de reprendre contenance en buvant un peu de bière. Enfin un peu… Je vidai la bouteille d’un trait, la posai bruyamment devant moi, et me levai.


- Y a-t-il moyen d’aller sous le pont ? Maintenant ? m'enquis-je devant l’air étonné de l’enquêtrice.

Je me ressaisis, repris la parole plus calmement.


- J’aimerais vous aider. Ce type… est un lycan. Comme moi.

Je n’aurais même pas su comment avouer ma vraie nature en temps normal. Mais au moins, c’était fait à présent.

- Sans vouloir dénigrer votre travail, je peux peut-être trouver un indice que vous auriez loupé.


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Dernière édition par Constantine Meyer le Lun 13 Fév - 20:27, édité 1 fois
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Quand le passé ressurgit

partie 1



Avec Meyer




Il affirma d'un signe de tête qu'il connaissait bel et bien ce type. D'un côté, j'étais contente de savoir que j'avais une petite piste. Mais de l'autre, j'étais embêtée de savoir qu'elle venait de Meyer. D'après ce que j'avais vu dans l'appartement de la victime, ce n'était clairement pas une personne fréquentable. Je ne pouvais pas dire que je considérais Meyer comme un ami -pas encore- mais cela m'inquiétait tout de même de savoir qu'il pouvait éventuellement connaître des personnes aussi peu recommandables. Et si je voulais pousser le vice un peu plus loin, je pourrais me pencher davantage sur le pourquoi il connaissait des gens comme ça.

"C’est un suspect ?" Demanda-t-il.

Je hochai la tête et récupérai la photo qu'il fit à nouveau glisser vers moi. Je la rangeai soigneusement dans mon sac à main.


"La dernière fois que je l’ai vu, c’était il y a un peu plus de six ans" Déclara Meyer.

Je fronçai les sourcils, difficile pour moi de douter davantage. Peut-être n'était-ce plus le cas aujourd'hui, mais il semblait bien que Meyer avait trempé, de près ou de loin, dans des histoires pas nettes. Reconnaître un visage après plus de six ans ce n'était pas anodin. D'ailleurs, ça me fit penser que sa fille devait avoir à peu près le même âge.


"Y a-t-il moyen d’aller sous le pont ?"

Pardon ? Allez sous le pont ?

"Maintenant ?" Insista-t-il.

Mais qu'est-ce qui lui arrivait, d'un coup ? La première fois que je l'avais vu ici, ce crime ne semblait pas l'interpeler plus que ça. Et voilà que, juste après avoir vu le visage de mon suspect, il était un peu plus attiré par l'affaire. Trop à mon gout. Il cachait définitivement quelque chose.


"J’aimerais vous aider. Ce type… est un lycan. Comme moi." Avoua-t-il.

D'accord... Alors il ne l'avait pas simplement "vu". Il le connaissait.


"Sans vouloir dénigrer votre travail, je peux peut-être trouver un indice que vous auriez loupé."

Ce qu'il venait de faire, sans le vouloir en effet. C'était purement et simplement impossible pour lui de trouver quelque chose. Encore moins quelque chose que j'aurais loupée, étant donné que j'avais assisté au meurtre dans les moindres détails. Mais ça, il ne pouvait pas le savoir. Je le regardai, hésitante. Je ne pouvais clairement plus lui faire confiance. Au moins jusqu'à ce qu'il décide de clarifier sa situation et son implication, aussi petite fut-elle, vis à vis de tout cela. Heureusement, la scène de crime n'était plus gelée, les experts étaient déjà tous passés. Je sortis un billet de mon porte-monnaie que je déposai sur le comptoir, pour régler les deux bières de Meyer et ma propre consommation.

"L'accès est à nouveau ouvert au public. Je ne pourrais donc pas vous empêcher d'y aller. Autant nous y rendre ensemble alors."

Le ton de ma voix avait quelque peu changé. Le doute était perceptible à présent, j'étais légèrement moins douce qu'à l'accoutumé. Je me levai pour sortir du Mabel's, le pont était juste en face, il fallait traverser la route et marcher un petit peu pour nous rendre au bord de la rivière. Le meurtre avait eu lieu sous ce pont, mais je ne pouvais plus ressentir, à présent, les ondes négatives. Je laissai Meyer faire ses recherches, sans le quitter les yeux, l'esprit plein de questions à son sujet. Je croisai les bras sous ma poitrine, toujours très patiente.

"Je pense que vous allez devoir m'expliquer deux ou trois choses, Meyer. Pourquoi vous intéressez-vous subitement à cette affaire ? Et qui est ce type que vous avez reconnu sur cette photo, après plus de six ans ?"

Je décroisai les bras pour récupérer mon téléphone. Heureusement que j'avais pris en photo le carnet d'adresse de la victime. J'ignorai si Meyer avait ou non trouvé un élément, mais lorsqu'il s'approcha à nouveau de moi, je lui tendis mon écran pour le laisser regarder les différentes photos. Avec de la chance, il allait reconnaître ou se souvenir d'un des noms, me fournir une adresse...
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Quand le passé ressurgit
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Elle sembla hésiter. Je me rendis alors compte que mes mots pouvaient quand même être vexants. Mais elle ne releva pas. D’un geste vif, elle sortit un billet de son porte-monnaie et le déposa sur le comptoir. Il y avait largement de quoi payer ses consommations et les miennes.

- L'accès est à nouveau ouvert au public, déclara-t-elle d’une voix neutre. Je ne pourrai donc pas vous empêcher d'y aller. Autant nous y rendre ensemble alors.

J’avais dit quelque chose qu’il ne fallait pas, c’était certain. Je le ressentais dans son ton. Il n’y avait plus cette douceur qu’elle employait quand elle s’adressait à moi. Bon, je me rattraperais plus tard. Car il était temps de nous rendre sous le pont. Il n’y avait qu’à traverser la route pour y être. Nous descendîmes jusqu’au bord de la rivière qui était presque à sec à cause des températures élevées ces dernières années. Marchant derrière Sofia, je regardai ses cheveux de neige se balancer sur sa nuque au rythme de ses pas, jusqu’à ce qu’elle les couvre avec sa capuche. Cet accoutrement lui donnait des airs d’adolescente. Si je ne savais pas qu’elle était enquêtrice pour la police, j’aurais juré qu’elle ne demeurait qu’une simple lycéenne. Je m’en désintéressai quand nous arrivâmes sur place. Il faisait très sombre, je me demandais comment Sofia pouvait y voir. Pour ma part, mes yeux prirent une teinte dorée, et je pus distinguer nettement mon entourage.
Je commençai alors mon inspection. Évidemment, je ne mettais pas en doute le travail de la demoiselle. Mais je voulais vérifier quelque chose. Et ce quelque chose se résumait aux odeurs. Comme il y avait eu beaucoup de passages, notamment de la police, il me serait plus difficile de faire un tri. Mais j’allais essayer. Sofia m’indiqua l’endroit exact où le corps avait été trouvé. Des pierres portaient encore des traces de sang séché, malgré les jours qui s’étaient écoulés. Je m’en approchai, posai un genou à terre, attrapai quelques-unes d’entre elles pour les renifler. Après une bonne minute, je pus constater que ces traces appartenaient à deux personnes différentes. On s’était battu ici, mais Sofia le savait sûrement déjà.


- Je pense que vous allez devoir m'expliquer deux ou trois choses, Meyer, dit-elle alors que je me remettais debout.

Elle se tenait derrière moi, droite comme un i, les bras croisés sur sa poitrine.


- Pourquoi vous intéressez-vous subitement à cette affaire ? demanda-t-elle. Et qui est ce type que vous avez reconnu sur cette photo, après plus de six ans ?

Je me doutais bien qu’elle trouverait mon comportement bizarre. A notre rencontre, j’avais hésité à lui parler de Mary, ne l’avais pas fait parce que Janna était présente. L’autre soir, je voulais le faire et finalement, la conversation avait dévié sur autre chose et nous nous étions séparés sans que je puisse revenir sur le sujet. Et maintenant, je me demandais si c’était une bonne idée, en fait. Comme lorsque je m’étais trouvé face à Freja à la terrasse du café, j’avais la sensation que si je parlais du décès de Mary à voix haute, je perdrais quelque chose, sa présence, son souvenir, ce à quoi j’arrivais à me raccrocher pour faire face aux défis du quotidien. C’était peut-être puérile et débile mais je m’en fichais. J’avais besoin de croire que mon épouse faisait encore entièrement partie de ma vie pour continuer.
L’enquêtrice décroisa les bras et dégaina son téléphone portable. Je m’approchai, elle me le tendit pour que je puisse regarder l’écran. Je me permis de faire défiler les différentes photos du bout de l’index – elle devait être prête à sortir une lingette après mon passage. Il y avait de nombreuses photos représentant des armes illégales, des billets de banque en pagaille, de la drogue… Un appartement insalubre jonché de mégots de cigarette, bouteilles d’alcool et autres substance pas très ragoûtantes. Et un carnet dont Sofia avait pris toutes les pages en photo. Il indiquait des noms, des numéros de téléphone et des adresses. Malheureusement, aucun d’entre eux ne me sautait aux yeux. Si ça se trouvait, le nom du meurtrier de Mary y était inscrit et je ne le connaissais même pas… J’ignorais également s’il possédait un nom de combattant. Je ne me rappelais pas l’avoir entendu avant notre combat. Au cas où, je vérifiai si Thanatos s’y trouvait mais je ne voyais pas pourquoi. Heureusement, non. Sinon, je ferais partie des suspects.
Baissant enfin le bras pour fourrer mes mains dans les poches de ma veste, mon regard doré croisa le sien – enfin… j’imaginais. Je soupirai. Si elle voulait vraiment savoir…


- Je le connais parce que nous avons tous les deux fréquenté les arènes illégales.

Froncement de sourcils de sa part. Je ne savais pas si c’était une très bonne idée de parler de ça à quelqu’un qui travaillait avec la police. Mais j’en avais déjà trop dit, autant continuer.

- J’ai longtemps, très longtemps…

Quatre-vingt-quatre ans, pour être exact.

- … participé à des rencontres organisées dans le seul but de casser des gueules contre un peu d’argent.

Je me gardai toutefois de révéler le nom de Thanatos. Elle n’avait pas besoin de savoir que je faisais partie des meilleurs combattants de Los Angeles, et d’Allemagne.

- Je l’ai vu pour la dernière fois en 2029 parce qu’après, j’ai tout stoppé. Je ne peux pas continuer à risquer ma vie alors que j’ai une famille, vous comprenez.

Je me raclai la gorge, détournai les yeux, laissant mon regard se perdre dans le vide.

- Je ne sais pas ce qu’il est devenu, je ne savais même pas qu’il était encore en vie. Je me disais que c’était un type clairement pas net et vous venez de m’en montrer les preuves.

Je haussai les épaules, désignai les lieux du crime d'un geste du menton.

- Tout ce que je viens de voir ici, c’est que le sang, là-bas, est à deux personnes différentes. La victime a pu se défendre et mettre un coup à son agresseur. Mais je ne vous apprends rien.

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partie 1



Avec Meyer




Subitement, Meyer était passé de "bon père de famille" à "type louche". Il récupéra mon téléphone pour regarder les photos. Je ne lui avais pas demandé de poser ses gros doigts dessus. Agacée, même si je ne le montrai pas, je récupérai simplement une lingette pour me préparer à nettoyer mon écran. Je passai soigneusement ma lingette dessus, lorsqu'il me le rendit. Meyer vint mettre ses mains dans ses poches pour me regarder. Il avait l'air drôlement hésitant, mais le mieux pour lui était de me dire la vérité. Car je n'allais pas du tout apprécier le mensonge et il pouvait être certain que j'allais mettre mon nez dans ses affaires. Et ça, il n'allait pas aimer, surtout s'il voulait cacher des choses. Être un obstacle à l'une de mes enquêtes était certainement ce que je détestais le plus. Enfin, après la saleté. Et le désordre. Et les microbes. Et le manque d'organisation.

"Je le connais parce que nous avons tous les deux fréquenté les arènes illégales."Avoua-t-il.

Je fronçai les sourcils, très mécontente par ce que je venais d'apprendre. Cet aveu à lui seul était largement suffisant pour le placer en garde à vue. Le faire passer en interrogatoire, essayer de lui tirer les vers du nez, pour remonter des pistes et faire cesser ces activités. Rien que ça suffisait pour le priver de Janna.


"J’ai longtemps, très longtemps…Participé à des rencontres organisées dans le seul but de casser des gueules contre un peu d’argent."

A croire qu'il avait laissé cela derrière lui à présent. Pour le moment, rien ne m'obligeait à enquêter sur lui. Tant qu'il se montrait coopératif et qu'il ne me freinait pas dans ma propre affaire. Le reste, ça ne me regardait pas. J'étais payée pour résoudre un crime, pas pour ouvrir un nouveau dossier.

"Je l’ai vu pour la dernière fois en 2029 parce qu’après, j’ai tout stoppé. Je ne peux pas continuer à risquer ma vie alors que j’ai une famille, vous comprenez."

je le fusillai littéralement du regard, en pétard. Dire que j'étais en train de... Je commençais à l'apprécier, à lui faire confiance. Sauf que maintenant, je pouvais difficilement faire fi de ses dernières révélations. J'ai voué ma vie à la justice, à rester droite, respectable. Meyer se racla la gorge et détourna les yeux, pas très à l'aise. Il se doutait bien que la victime n'était pas très "clean" et obtins les preuves avec mes photos. Il haussa les épaules et désigna la scène de crime.

"Tout ce que je viens de voir ici, c’est que le sang, là-bas, est à deux personnes différentes. La victime a pu se défendre et mettre un coup à son agresseur. Mais je ne vous apprends rien." Déclara-t-il.

En effet, il ne m'apprenait rien. Au final, je n'étais pas plus avancée et je n'avais qu'une envie : M'en aller d'ici, plutôt que de perdre davantage mon temps. Alors que je m'apprêtai à regagner ma voiture, Meyer me suggéra de rendre visite à l'un de ses anciens contacts. Le genre de type qui avait toujours les bons tuyaux. Ceux-là même qui savaient que l'information avait parfois plus de valeur que l'argent lui-même. Hésitante un long moment, j'acceptai quand même. De retour dans la voiture, Aris demanda où nous nous rendions. Encore une fois, je laissai Meyer donner l'adresse et je pris la route.


"Dans le seul but de vous faire de l'argent, c'est ça ?" Déclarai-je.

Le ton de ma voix était bien suffisant pour montrer que je savais qu'il m'avait menti.


"Je suis peut-être jeune, Meyer, mais croyez moi que j'ai vu bien des choses. Trop pour quelqu'un de seulement 28 ans."

Je marquai une pause, pour écouter les consignes du GPS et rester concentrée sur la route, avant de reprendre.

"Et des types comme vous aussi. Certains que j'ai moi-même mis derrière les barreaux. Et je sais, avec ma petite expérience, de petite jeune, que très peu parviennent réellement à laisser ce genre de passé derrière eux. Famille ou pas. Quelqu'un ou quelque chose fini toujours par les rattraper, et tout ressurgit. Et c'est à la famille qu'on s'attaque."

Une façon de dire que je n'étais pas ravie du tout d'apprendre tout cela le concernant. Mais aussi une façon de dire que je l'appréciai suffisamment pour ne pas, moi-même, être ce quelqu'un ou ce quelque chose. Je partais du principe qu'on pouvait tous commettre des erreurs. Et pour un lycan, qui pouvait vivre plusieurs centaines d'années, c'était difficile de rester totalement blanc.

"Peut-être que vous ne le vouliez pas, mais vous avez mis votre famille en danger. J'espère que non, tout dépend de votre degré d'implication dans... Tout ça. L'illégalité."

Roy était mort par ma faute. Car j'avais fouillé un peu trop loin, dans des affaires qu'il ne fallait pas et qui dérangeaient les plus grosses pointures dans la criminalité. Mort uniquement car il avait croisé mon chemin. Meyer pouvait penser ce qu'il voulait de cette "petite leçon". Je savais parfaitement ce que je disais. Comment allait-il le vivre, lui, s'il arrivait quelque chose à sa famille. Par sa faute. A cause de ses choix passés. A cause de son ancienne vie. Et si ce n'était pas déjà le cas ? Un rapide coup d’œil sur l'écran de l'ordinateur de ma voiture pour remarquer qu'il restait encore environs trente minutes de trajets. Ca allait être long...Avec cette ambiance.
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Quand le passé ressurgit
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Elle ne parut pas satisfaite, pas du tout même. Parce que j’avais trempé dans des affaires illégales alors qu’elle pensait faire face à quelqu’un de clean ? Comptait-elle me mettre derrière les barreaux maintenant, même après toutes ces années sans replonger ? Étonnamment, même si je ne la connaissais pas assez pour en être totalement sûr, je savais qu’elle ne se permettrait pas une chose pareille, parce qu’il y avait Janna. Mais je devais rester prudent. Derrière sa douceur et sa gentillesse pouvait se cacher une furie qui pouvait me surprendre. Je soupirai. En attendant, j’avais déçu Sofia. Que pouvais-je y faire ? Les combats étaient ancrés dans mon passé, je ne pouvais pas le changer. En voyant la jeune femme commencer à tourner les talons, je réagis aussitôt en lui suggérant d’aller voir l’un de mes anciens contacts. Il allait peut-être nous aider à retrouver le lycan de la photo. Peut-être car ce n’était même pas sûr qu’il accepte de nous recevoir. Mais nous devions tenter, c’était tout ce que j’avais sous la main pour aider Sofia. Je comptais bien lui prouver que mon passé ne m’empêchait pas de rester digne de confiance. Et à part ça, si son enquête pouvait me mettre sur une piste concernant le meurtre de Mary, cela ferait d’une pierre deux coups et tout le monde serait content.
Après une longue réflexion, mon interlocutrice accepta et nous retournâmes sur le parking du Mabel’s. Nous montâmes dans sa voiture. Quand elle mit le contact, la voix de l’intelligence artificielle s’éleva dans l’habitacle et demanda où nous nous rendions. Je réfléchis. Je ne connaissais pas l’adresse de mon contact. Nous avions pour principe de ne jamais nous révéler le lieu où nous vivions, par souci de sécurité. Se donner rendez-vous en terrain neutre était la meilleure des solutions. Je sortis mon téléphone portable, envoyai un message rapide, en allemand, sur un numéro que je composai moi-même. Évidemment, pas de lieu de résidence exact, pas de numéro enregistré non plus. Sans grand espoir d’obtenir une réponse dans l’immédiat, je fus surpris d’en voir une apparaître alors que je demandais à Sofia de patienter un peu. Nous devions nous rendre dans le centre de Los Angeles, au milieu d’un parc abandonné. La journée, aucun enfant ne s’en approchait car les structures des jeux étaient trop abîmées, donc dangereuses. Et la nuit, pas même un dealer ne venait squatter car la police faisait trop souvent des rondes. L’endroit parfait pour discuter loin des oreilles indiscrètes.


- Dans le seul but de vous faire de l'argent, c'est ça ? déclara Sofia au bout de cinq bonnes minutes de silence.

Je la regardai. Visiblement, j’allais avoir droit à un sermon. S’il fallait passer par là… Elle resta concentrée sur sa conduite et reprit.


- Je suis peut-être jeune, Meyer, mais croyez-moi que j'ai vu bien des choses. Trop pour quelqu'un de seulement vingt-huit ans.

Elle fit une pause, le temps d’écouter le GPS.

- Et des types comme vous aussi, poursuivit-elle. Certains que j'ai moi-même mis derrière les barreaux.

Donc on en arrivait aux menaces.

- Et je sais, avec ma petite expérience, de petite jeune, que très peu parviennent réellement à laisser ce genre de passé derrière eux. Famille ou pas. Quelqu'un ou quelque chose finit toujours par les rattraper, et tout ressurgit. Et c'est à la famille qu'on s'attaque.

Je reportai mon attention sur la route, évitai de soupirer. Je ne pouvais pas lui en vouloir de parler de ce genre de risque, elle avait raison. D’autant plus que même si j’en avais déjà fait les frais avec Mary, Janna restait potentiellement en danger aussi. Raison pour laquelle je devais être extrêmement méfiant et prendre les meilleures précautions si je voulais retrouver le meurtrier de mon épouse. S’il arrivait malheur à Janna par ma faute, je ne me le pardonnerai jamais.

- Peut-être que vous ne le vouliez pas, mais vous avez mis votre famille en danger, dit Sofia en prenant un virage serré un peu vite. J'espère que non, tout dépend de votre degré d'implication dans… Tout ça. L'illégalité.

Ce que j’avais pris pour des menaces ne demeuraient en fait que des mises en garde. Comme je le pensais, Sofia ne ferait rien contre moi par rapport à mon passé de combattant. Je la remerciai intérieurement, me dis que j’avais intérêt à rester sage si je ne voulais pas la faire changer d’avis à ce propos.

- J’en suis conscient, répondis-je en vérifiant mon téléphone portable. Comme je suis conscient que ma famille peut toujours être en danger, malgré les années passées.

J’envoyai un rapide message à mon contact pour lui signaler une chose : ne pas m’appeler par mon nom de combattant. Je n’avais pas envie que Sofia commence à fouiller dans mes affaires alors que Thanatos n’existait plus depuis longtemps. J’effaçai ensuite la conversation et rangeai le téléphone dans la poche intérieure de ma veste.

- Je mentirais si je vous disais que je regrette tout ça, déclarai-je comme si de rien n’était. Je sais qu’il y a des moyens plus simples et légaux d’apprendre à se battre, j’imagine que vous en êtes la preuve.

J’imaginais seulement car je ne l’avais encore jamais vue se battre. Le coup de pied de l’autre soir dans la tronche du type sur le parking donnait un avant-goût de ce qu’elle était capable de faire. Je devais avouer que j’aurais aimé la voir tous les étaler un par un. Peut-être un jour…

- Mais c’est dans la rue, quand on met notre vie en jeu, que l’on est capable de démontrer notre réel potentiel. Je ne cherche pas d’excuse, je sais que ça n’en est pas une, ajoutai-je avant qu’elle n’ait l’idée de protester. Je dis simplement…

Je ne terminai pas, réfléchis plutôt à une autre façon de m’exprimer.

- J’ai peut-être été perverti par la guerre, allez savoir, repris-je en haussant les épaules. Ça me collait à la peau et j’avais besoin de continuer à me battre. Pour moi, cette fois.

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Constantine Meyer

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Quand le passé ressurgit

partie 1



Avec Meyer




On disait que la Justice était aveugle. Elle avait un bandeau sur les yeux, car elle devait juger avec impartialité, sans prendre en compte les éléments qui pourraient nuire à son jugement. Des éléments qui ne sont pas écrit dans les textes. Autrement dit, aucune circonstance atténuante. Voler de l'argent pour s'acheter une voiture de luxe. Voler de l'argent pour s'acheter à manger et survivre. Deux cas très différent mais pourtant, un vol était un vol. L'équité de la décision de la Justice. La balance. Et le glaive, qui rendait son jugement. Ainsi était représentée Némésis, la Déesse Grecque de la Justice, de la Vengeance. Pourquoi pensai-je à cela ? Car dans le cas de Meyer, je devais agir ainsi. Mais je n'en avais pas envie. Il avait trempé dans des affaires louches, cela ne faisait aucun doute. Peut-être avait-il même tué des gens, durant ses combats de.... Sauvages. Si je le découvrais, au cours de cette enquête... Comment allais-je devoir réagir ? Ma Justice, selon Némésis, dirait de l'envoyer derrière les barreaux. Mais ça serait également punir une innocente. Une petite innocente blonde. Peut-être que parfois le bandeau devait tomber. Pour voir au-delà des simples lignes de textes de lois. Mais est-ce que cela serait juste pour les victimes, les familles des victimes ? Ne pas punir un meurtrier pour préserver une enfant. Ne pas punir et ne pas rendre justice aux victimes.

Meyer m'avait menti, je savais bien qu'il ne combattait pas que pour faire de l'argent. Il n'était pas la première personne de ce genre que je croisais. Je ne lui en voulais pas pour cela. Il se protégeait, il protégeait sa famille. J'étais en colère car... Peut-être car j'avais peur de creuser davantage, creuser cette petite couche qui, pour le moment, n'était pas dérangeante. Creuser jusqu'à, peut-être, découvrir des choses qui, là, demanderont une intervention. Et à ce moment-là, ma décision... Laquelle sera la bonne ? Conserver mon bandeau et rester aussi impartiale, ou le laisser tomber et me montrer plus souple ? Avec toutes les conséquences et les questions que cela pourrait soulever. Vis à vis de ma propre vision, de mes principes. J'étais en colère car j'allais me retrouver dans une situation très gênante. Pour lui. Pour moi. Enfin... Si et seulement si Meyer avait fait bien plus grave que simplement combattre comme un animal.  


"J’en suis conscient. Comme je suis conscient que ma famille peut toujours être en danger, malgré les années passées" Répondit-il.

Je pourrais lui dire qu'il était égoïste, stupide, de ne pas avoir pensé aux conséquences sur le long terme. Comme on le disait souvent, le battement d'aile d'un papillon au-dessus de la mer pouvait finir en raz-de-marée de l'autre côté.  


"Je mentirais si je vous disais que je regrette tout ça. Avoua-t-il. Je sais qu’il y a des moyens plus simples et légaux d’apprendre à se battre, j’imagine que vous en êtes la preuve."

Je me crispai légèrement. Attention, me comparer à lui allait réellement me mettre en colère. Je n'avais certes pas connue la guerre, mais j'avais mes propres raisons d'apprendre à me battre. Et mes raisons pourrais le surprendre, dans la mesure où ce n'était surement pas ce à quoi il pourrait s'attendre.

"Mais c’est dans la rue, quand on met notre vie en jeu, que l’on est capable de démontrer notre réel potentiel. Je ne cherche pas d’excuse, je sais que ça n’en est pas une..."

Ma mâchoire se serra. J'allais protester...

"Je dis simplement… J’ai peut-être été perverti par la guerre, allez savoir. Ça me collait à la peau et j’avais besoin de continuer à me battre. Pour moi, cette fois."

Clignotant à gauche, coup d’œil dans le rétroviseur, et je m'arrêtai sur le bas-côté de la route, agacée. Il se cherchait des excuses, pourtant, et refusait de l'admettre.

"Le réel potentiel de quoi ? Casser des figures si fort que le type en face peut en mourir ? Frapper comme un sourd dingue, défigurer ?"

J'étais clairement moins douce que d'habitude, dans le ton de ma voix. Pourtant, je n'étais pas agressive, j'avais malgré tout cette... Gentillesse perceptible.

"Vous ... Vous êtes qu'un robinet, ouvert à plein régime, qui coule fort, en continue. Sans aucune maîtrise. A l'origine...Le combat... C'est avant tout ..."

Etait-ce réellement nécessaire de lui dire tout cela ? En avait-il seulement quelque chose à faire ? Allait-il me trouver prétentieuse ?

"C'est juste un combat contre nous-même, en permanence. Savoir rester maître du corps et de l'esprit, en toutes circonstances. Savoir rester humble. Avoir la possibilité de casser des figures ne nous donne pas le droit de le faire. C'est ça, le réel potentiel, Meyer. Mais peut-être pas pour vous."

"Miss Ashley, vous vous êtes arrêtée subitement, tout va bien ?" Demanda Aris.

Un petit "oui" et je repris la route. A mes yeux, le combat était un sport noble, car il inculquait le respect, la maîtrise de soi, la paix avec l'esprit. Une vision que tout le monde ne pouvait pas avoir et je le savais.


"Les vétérans de guerre ont souvent la vie dure. Certains parviennent à se refaire une vie, après les horreurs qu'ils ont vu ou vécu. J'ai déjà assisté à des... Réunions d'anciens combattants. Ils partageaient leurs souvenirs, leurs peurs, des idées pour essayer de s'intégrer à nouveau. Ils disaient que l'Etat les avait abandonnés, laissé pour compte. Mais que parfois, une main tendue pouvait leur sauver la vie."

Je ne pouvais clairement pas me mettre à la place de Meyer. La guerre, les traumatismes que cela pouvait provoquer, le fait d'ôter des vies à la chaine... Impossible de savoir l'effet que tout ça pouvait engendrer.

"Vous pourriez passer me voir, un jour, au Club de Boxe Thaïlandaise."

J'avais retrouvé ma douceur habituelle, ainsi que mon sourire. D'après le GPS, nous n'étions plus très loin du lieu de rendez-vous.
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Quand le passé ressurgit
Feat. - Sofia Ashley
D’un geste vif, Sofia mit le clignotant et nous nous arrêtâmes sur le bas-côté. Nous n’étions pas arrivés, qu’est-ce qu’elle fabriquait ?

- Le réel potentiel de quoi ? Casser des figures si fort que le type en face peut en mourir ? fit-elle d’une voix calme mais pleine de colère. Frapper comme un sourdingue, défigurer ?

Elle lâcha le volant.

- Vous… Vous êtes qu'un robinet, ouvert à plein régime, qui coule fort, en continu. Sans aucune maîtrise. A l'origine… Le combat… c'est avant tout…

Elle se tut, l’air de chercher ses mots. Je l’avais énervée mais je m’en fichais. Nous n’avions pas la même conception du combat et tant pis. Oui, j’adorais défoncer des tronches à l’époque, j’y prenais un réel plaisir et ça me faisait du bien. C’était là que je me sentais le plus vivant. Durant la guerre, il fallait simplement avancer et tuer quiconque se trouvait sur ma route, pour le bien d’un pays qui avait fait du mal à tous les autres, et qui avait finalement tout perdu. Alors me battre pour moi avait été une réelle délivrance, même si je mettais encore ma vie en jeu.

- C'est juste un combat contre nous-même, en permanence, poursuivit Sofia toujours irritée. Savoir rester maître du corps et de l'esprit, en toutes circonstances. Savoir rester humble. Avoir la possibilité de casser des figures ne nous donne pas le droit de le faire. C'est ça, le réel potentiel, Meyer. Mais peut-être pas pour vous.

Non, pas pour moi. Un combat contre soi, en revanche, pourquoi pas. Après mon père, mon ancien clan, la guerre, mes innombrables adversaires de rue et ce foutu lycan, il était évident que je devais rester maître de mon corps et de mon esprit, sinon je vrillerais et serais capable de faire une grosse connerie. Ce combat, Janna m’aidait grandement à le mener, je pouvais être fier de dire que cette petite était ma fille. C’était pour cette raison que je faisais tout pour la rendre heureuse, malgré la perte de sa mère. Je devais la protéger, quoi qu’il advienne. Et s’il fallait encore me battre, je le ferais. De toute façon, j’avais une dernière personne à affronter. Le jour où je ferais face au meurtrier de Mary, il allait regretter d’être né. Sofia pouvait essayer de m’arrêter, je comptais bien le tuer avant, peu importe ce que l’enquêtrice dirait pour me convaincre de ne pas agir ainsi. Sa mort ne ramènerait pas Mary, je le savais. Mais il devait payer. J’avais besoin de voir cette enflure mourir de mes mains.

- Miss Ashley, vous vous êtes arrêtée subitement, tout va bien ? demanda la voix dans l’habitacle.

Elle émit un petit « Oui » à peine audible avant de retourner sur la route.


- Les vétérans de guerre ont souvent la vie dure, reprit-elle plus posément cette fois. Certains parviennent à se refaire une vie, après les horreurs qu'ils ont vu ou vécu. J'ai déjà assisté à des… réunions d'anciens combattants. Ils partageaient leurs souvenirs, leurs peurs, des idées pour essayer de s'intégrer à nouveau. Ils disaient que l'État les avait abandonnés, laissés pour compte. Mais que parfois, une main tendue pouvait leur sauver la vie.

Essayait-elle de me dire que je devais participer à ce genre de réunion ? Je n’en avais pas envie…

- Vous pourriez passer me voir, un jour, au Club de Boxe Thaïlandaise.

Je la regardai. Elle me souriait comme si rien ne l’avait perturbé. Passer la voir au club de boxe ? Je verrais… Pour le moment, j’avais surtout l’enquête de la demoiselle en tête. C’était une opportunité en or pour retrouver le lycan. J’allais répondre un simple « Mh… » puis me dis que ce ne serait pas très poli. Alors j’ouvris la bouche mais mon téléphone choisit ce moment pour sonner. C’était ma belle-mère. Je m’excusai auprès de Sofia et décrochai.

- Ja.
« Coucou Papa ! »


La voix de ma fille me fit du bien.

- Hallo Schatz*…

J’eus un sourire en coin puis un froncement de sourcils en voyant l’heure tardive sur le tableau de bord.

- Tu n’es pas encore couchée ?
« On va y aller, on vient de finir le film. »


Je lui demandai ce qu’ils avaient regardé, elle me parla d’animaux qui faisaient un long voyage pour retrouver leur maître en danger. Elle avoua avoir pleuré à la fin. Je l’imaginai faire des bruits de trompette en se mouchant.

« Mamie a dit que demain soir, elle nous lira une histoire. »
- C’est bien, tu me raconteras.
« Oui, et tu me liras des contes quand je rentrerai ? »
- Bien sûr.


Je lui demandai si tout allait bien, elle répondit par l’affirmative. Bon, tant qu’elle s’amusait, c’était le principal.

« Et Papa, fit-elle en abaissant soudain la voix. T’es pas tout seul en train de déprimer, hein ? »

Mon cœur fit un petit bond. Si jeune et elle pensait au moral de son vieux père…

- Nein, ne t’inquiète pas, je me balade… avec Sofia, répondis-je en jetant un coup d’œil à la demoiselle en question qui était concentrée sur la fin du trajet.

Apparemment rassurée, elle me demanda de lui faire un coucou de sa part. Nous nous souhaitâmes bonne nuit et je raccrochai.


- Janna vous passe le bonsoir, dis-je en rangeant mon téléphone.

Elle sourit, se gara sur le trottoir qui longeait le parc près duquel nous arrivions. Quand elle coupa le moteur, je jetai un coup d’œil dehors mais ne vis personne. Je posai ma main sur la poignée, hésitai. J’allais dire à Sofia qu’il ne valait mieux pas dire qu’elle travaillait pour la police mais elle le savait sûrement déjà. Je l’avais déjà énervée avec mes histoires de combats à mort, pas la peine d’en rajouter en ayant l’air de lui apprendre son métier. Alors je descendis du véhicule, refermai doucement la portière. L’enquêtrice m’imita, fit le tour de la voiture pour me rejoindre. Comme je connaissais les lieux, j’avançai en premier, elle me suivit. Cela faisait très longtemps que je n’étais plus venu ici. Tout était encore plus délabré. Si on me disait que ce lieu était hanté, j’étais prêt à le croire. Nous avançâmes jusqu’au centre du parc que la lumière de la rue ne parvenait pas à bien éclairer. Je me servis de ma vue de lycan pour scruter les environs, vis une silhouette approcher côté Nord. Je reconnaissais bien cette carrure massive, il n’avait pas beaucoup changé. Plus petit mais plus large, ses cheveux bruns autrefois courts étaient maintenant tondus, laissant voir de nouveaux tatouages sur son crâne. Il semblait en avoir davantage sur les bras et dans le cou. Ses yeux azurés semblèrent balancer des éclairs quand il me vit. Automatiquement, je tendis le bras devant Sofia pour l’inciter à s’arrêter tandis que je faisais un pas de plus. Le lycan et moi nous fîmes face et échangeâmes un long regard. Enfin, il leva la main avec un sourire en coin. Je l’attrapai vivement et nos épaules se rencontrèrent.


- Bruder*, dit Schneider avant de remarquer Sofia.

Il la désigna d’un geste du menton, l’air méfiant.


- Deine Frau* ?
- Nein.


Il ne savait pas pour Mary. Il ne l’avait jamais vue et nous ne nous étions plus croisés depuis juin 2029.

- Einer… freundin*.

Je ne savais pas vraiment dire qui était la jeune femme pour moi. Enfin si, une simple connaissance. Mais si je ne la jouais pas fine avec Schneider, nous n’obtiendrions pas d’informations. Il sourit aimablement à l’enquêtrice.

- J’aurais pu ne pas venir parce que je sais pour qui tu bosses, Schätzchen*, déclara-t-il dans un anglais parfait, avec un accent plus prononcé que le mien.

Visiblement, il savait mieux se renseigner que moi.


- Mais si mon frère te fait confiance, alors c’est bon.

C’était rassurant de savoir que malgré les années, notre relation n’avait pas changé. Comme sa façon de s’adresser à autrui. Il avait le tutoiement très facile, peu importait la personne en face de lui. Toutefois, il restait respectueux quand on ne venait pas lui chercher des noises.

- Qu’est-ce que tu veux savoir ? s’enquit-il en croisant ses gros bras tatoués sur son torse. Tu cherches quelqu’un, peut-être ?


______________________
* Hallo Schatz : Salut ma chérie
* Bruder : Mon frère
* Deine Frau : Ton épouse
* Einer… freundin : Une... amie
* Schätzchen : Ma jolie



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Quand le passé ressurgit

partie 1



Avec Meyer




Il se fichait de moi, là ? Il m'écoutait à peine ! Pire, il n’en avait réellement rien à fo... A faire de ce que je lui disais. Très bien. Soit. Parfait. Moi aussi alors j'en avais rien à faire, voilà. Boudeuse, je serrai doucement le volant avec mes deux mains, placées exactement comme il le fallait : 10h10. Concentrée à la fois sur la route mais également aux consignes du GPS. Je ne disais plus rien, puisque de toute évidence Meyer ne voulait rien entendre ! Je voulais juste aider moi, en essayant de ne pas le juger. Ce qui était, je devais l'avouer, assez difficile. Choisir des chemins sinueux... C'était quelque chose que, de une, je n'approuvais pas et, de deux, que je ne comprenais pas. En même temps, avec sa tête là, ses petits yeux sournois et sa face de cadavre ronchon... Autant, on me disait qu'il ne fallait pas se fier aux apparences, Autant pour Meyer, c'était carrément écrit en plein milieux de son visage. Le téléphone de ce dernier se mit à sonner. Il s'excusa et décrocha. Le « Coucou Papa ! » qui s'en suivit m'indiqua aussitôt qu'il s'agissait de Janna. Entendre la voix de cette petite me fit doucement sourire.  

"Hallo Schatz...Tu n’es pas encore couchée ?"

Je regardai l'heure affichée sur l'écran de la voiture. Il était tard, en effet. Je ne prêtai plus vraiment attention à la suite de leur conversation. Un film qu'elle venait de terminer, des histoires... Puis soudain, plus rien, comme si Janna avait baissé le ton. A croire que quelque chose l'inquiétait.

"Nein, ne t’inquiète pas, je me balade… avec Sofia" Répondit Meyer.

Il avait précisé "avec Sofia", à la toute fin, comme s'il cherchait à rassurer sa fille. Comme s'il avait, surtout, eu besoin de le préciser. Autrement dit, pas seul ? Pas avec quelqu'un de louche ? Je pris le dernier virage, avant d'arriver à destination. Qu'importait, je savais maintenant que Meyer avait un certain passif et sa fille semblait, à priori, savoir quelque chose. Un instant... Pourquoi Mamie ?


"Janna vous passe le bonsoir" Déclara Meyer en rangeant son téléphone.

Je souris, touchée.


"Elle est vraiment adorable." Répondis-je, douce.

Je sortis de la voiture et regardai autour de moi. Cet endroit n'avait rien de rassurant.


"Aris, tu surveilles la voiture. D'ici une heure, tu m'envoies un message sur mon téléphone. Si je ne réponds pas, tu envoies ces coordonnées au Capitaine."

"Entendu, Miss Ashley. J'allume les caméras de la voiture. Le message vers votre téléphone est prévu pour 23h30. Soyez prudente."

Prudente, j'essayai de l'être, en effet. J'ignorai totalement où me conduisait Meyer et, à présent, il était averti que si quelque chose devait mal tourner, d'autres seront très rapidement mis au courant. Par chance, mon IA était présente vraiment partout. Voiture, téléphone, villa et même sur un serveur cloud privé. Aris était un peu plus qu'un simple programme. C'était mon assistant. Meyer s'avança en premier, comme il semblait bien connaître les lieux. Lieux qui étaient, d'ailleurs, assez sombres pour me permettre de retirer mon bandeau tandis que je marchais derrière lui. Je n'aimais pas du tout où il venait de m'emmener. C'était délabré, sale, complètement désordonné et le sol était... Dans un état lamentable. Nerveuse, je me raclai la gorge avant de me mordre l'intérieur de la joue. Oh non, je n'aimais pas du tout être ici. Après une ou deux minutes de marche, nous arrivâmes sur le lieu du rendez-vous. Un type était là, une armoire, cheveux ras, pas l'air commode.

"Bruder Fit l'inconnu. Il me désigna ensuite du menton. Deine Frau ?"

"Nein. Einer… freundin"


Le type me regarda à nouveau et me sourit.

"J’aurais pu ne pas venir parce que je sais pour qui tu bosses, Schätzchen"

Bon, il savait que je travaillais avec la police. Pas réellement une surprise, venant d'un type qui, de ce que j'avais compris, vendait plus ou moins des informations.

"Mais si mon frère te fait confiance, alors c’est bon."

Et j'en conclue également qu'il était Lycan, vu la façon dont il voyait Meyer.

Qu’est-ce que tu veux savoir ? Tu cherches quelqu’un, peut-être ? Demanda-t-il.

Ses deux bras, épais, se croisèrent sur son torse. Je fouillai dans mon sac pour récupérer la photographie du type que les caméras du bar avaient enregistré. Je posai ensuite délicatement le poignet sur le pommeau de mon katana.


"Je ne travaille pas pour la police. Mais avec la police. Répondis-je, très douce.Je n'ai donc aucun compte à leur rendre, si ce n'est ce dont j'ai envie. Pour faire simple et gagner un peu de temps. Rien ne m'oblige à citer soit vous, soit Meyer, dans mon rapport. Seul résultat de mon enquête compte."

Je tendis le document vers le lycan.

"Je cherche cet homme. C'est la dernière personne à avoir vu Benoît, un homme récemment assassiné, en vie."

Je récupérai ensuite mon téléphone pour y trouver les photos de ce fameux carnet trouvé chez la victime.

"J'ai également trouvé ceci chez la victime. Le nom de la personne présente sur cette photo y est peut-être écrit. Voire celui de la personne qui l'a tué."

Je lui laissai le temps de regarder le visage, avant de lui montrer l'écran de mon téléphone. Autant jouer franc jeu avec lui et aller droit au but. J'espérais que ma précision, concernant mes liens avec la police, avait désamorcé les doutes de chacun. Et c'était la pure vérité. Je n'étais pas obligée de citer Meyer ou son ami dans mon rapport.  
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Quand le passé ressurgit
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Je me tournai à demi vers Sofia. Ҫa alors, elle avait retiré son bandeau ! Ses yeux étaient d’un joli bleu, plus profond que ceux de Schneider. J’aurais bien voulu les observer encore mais j’allais avoir l’air d’un psychopathe. Tant pis… De toute façon, elle baissa la tête pour fouiller dans son sac à main. Elle en ressortit la photo qu’elle m’avait montré tout à l’heure.

- Je ne travaille pas pour la police mais avec la police, rectifia-t-elle avec sa bonne humeur habituelle. Je n'ai donc aucun compte à leur rendre, si ce n'est ce dont j'ai envie. Pour faire simple et gagner un peu de temps. Rien ne m'oblige à citer soit vous, soit Meyer, dans mon rapport. Seul le résultat de mon enquête compte.

Elle lui tendit la photo. Il la prit et la regarda attentivement.

- Je cherche cet homme. C'est la dernière personne à avoir vu Benoît, un homme récemment assassiné, en vie.

Elle récupéra ensuite son téléphone et lui montra les photos du carnet d’adresses.

- J'ai également trouvé ceci chez la victime. Le nom de la personne présente sur cette photo y est peut-être écrit. Voire celui de la personne qui l'a tué.

Schneider lui rendit la photo et dit :

- Je ne connais pas de Benoît, mais ce type-là oui. Toi aussi, ajouta-t-il à mon attention.

J’affirmai d’un signe de tête.


- Il se fait appeler Stanislas. Je l’ai vu traîner près du pont de Bouquet Canyon Road le mois dernier. Il avait l’air de préparer un sale coup, pour pas changer.

Il regarda le téléphone, fronça les sourcils, très concentré.

- Mort, mort, mort… Disparu, mort… murmura-t-il en montrant plusieurs noms du doigt. Disp… non, mort aussi…

Il m’impressionnait. Si aucun nom ne m’avait sauté aux yeux, il semblait connaître tout le monde. Ce n’était pas forcément une bonne chose pour lui mais si ça pouvait nous aider, peu importait. Quand il eut terminé de consulter les noms, il se racla la gorge et dit :

- Plus de la moitié de ces types sont des dealers canés en combat. Certains récemment, d’autres depuis des années. On a… quelques lycans, des humains tout ce qu’il y a de plus banal. Lui, c’était un démon, remarqua-t-il en montrant le dernier nom de la liste. Il séduisait des filles pour leur bouffer le foie, et il se faisait des rails de coke sur leur cul, après leur mort.

Il me regarda, je regardai Sofia, elle me regarda, je haussai les épaules, elle reporta son attention sur Schneider, lui fit signe de poursuivre. Il désigna un autre nom qui semblait avoir été écrit à la va-vite, avec une rature à la fin.

- Lui, c’était un bon copain. Il a fini au fond d’un fleuve avec des parpaings aux pieds parce qu’il a trop emmerdé les mexicains. Dieser arschlöcher*… Je l’avais prévenu.

Il soupira. Je savais à quel point il détestait les mexicains. Ils foutaient toujours la merde pendant les affrontements. A l’époque et encore maintenant, apparemment. Je les avais vus plusieurs fois essayer de soudoyer les organisateurs pour truquer les combats, se transformer volontairement pour bouffer un pauvre type du public ou ramener des prostituées dont ils se servaient pour voler l'argent des paris. Il commença à détourner les yeux mais quelque chose attira alors son regard. Il parut contrarié.

- Was* ? fis-je pour l’encourager à parler.

Il hésita, se racla la gorge, montra un nom seul, sans adresse rattachée : Bear.


- Je hais les mexicains mais le russe là, beaucoup de monde veut sa tête. Vous aussi, d’ailleurs, dit-il à l’adresse de Sofia. C’est un lycan très recherché. Il a disparu mais je sais qu’il est encore en vie. Juin 2029, ça te parle ?

Elle hocha la tête, silencieuse. Pendant quelques secondes, il eut l’air de se perdre dans de lointains souvenirs. Il eut d’abord un sourire en coin puis une expression embarrassée. Je ne dis rien mais craignis qu’il dise une bêtise me concernant. Alors j’attendis, stressé.

- Un des combats les plus importants de ce siècle était organisé ce jour-là, j’ai jamais vu un affrontement aussi prenant, violent, technique et sauvage à la fois, expliqua-t-il trahi par une voix rendue un peu tremblante par l’excitation. Dommage qu’il n’ait jamais terminé. Pour une fois depuis longtemps, personne ne sait qui aurait pu gagner, si le champion de l’époque allait perdre son titre ou non.

Je me mordis l’intérieur de la lèvre inférieure. Là, il me rappelait un souvenir qui me hanterait toute ma vie. Si la police n’était pas intervenue, j’aurais tué mon adversaire et jamais il n’aurait posé la main sur Mary…

- Tout le monde prédisait que Bear était le seul capable de devenir le nouveau champion. Mais… il y a eu une descente de flics. Une vraie boucherie, aucun n’a survécu. Tout le monde s’est éparpillé et je n’ai plus jamais revu ce type. Stanislas est un de ses sbires. Comme Bear doit se cacher, il l’envoie faire le sale boulot à sa place, ou chercher ses victimes. Parce que c’est un grand malade, rien à voir avec l’autre démon. J’ai entendu dire qu’il se transformait pour bouffer ses adversaires entiers quand il gagnait un combat.

Charmant. Mais attends… Ce Bear, c’était lui qui avait tué Mary. C’était contre Bear que je combattais avant l’arrivée de la police. Je serrai les poings, soudain pris d’une envie meurtre…

- J’sais même pas s’il mange de la nourriture normale…


______________________
* Dieser arschlöcher : Ces connards
* Was : Quoi



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Quand le passé ressurgit

partie 1



Avec Meyer




Je regardai le Lycan, concentrée, attentive à ses réactions tandis que ses yeux étaient rivés sur la photo que je venais de lui donner. Je savais que je trouverais, tôt ou tard, ce type, via d'autres pistes. Mais si je pouvais gagner un peu de temps, même par un biais un peu moins... conventionnel, j'étais preneuse. Le Capitaine n'avait rien trouvé dans le téléphone de la victime, ni même dans son ordinateur. Je n'étais pas réellement surprise, ce type était prudent. Pas assez du moins, vu comment il avait fini.

"Je ne connais pas de Benoît, mais ce type-là oui. Toi aussi" Déclara-t-il au bout d'un moment.

Meyer hocha la tête, pour confirmer.


"Il se fait appeler Stanislas. Je l’ai vu traîner près du pont de Bouquet Canyon Road le mois dernier. Il avait l’air de préparer un sale coup, pour pas changer."

J'avais un nom et un lieu que je pourrais exploiter. J'étais un peu plus avancée à présent. Je notai ces informations dans mon petit carnet pendant que le contact de Meyer regardai l'écran de mon téléphone.

"Mort, mort, mort… Disparu, mort…Disp… non, mort aussi…" Murmura-t-il.

Intéressant, ça. A croire que les notes de Benoît étaient surtout une liste de personne à faire disparaître.


"Plus de la moitié de ces types sont des dealers canés en combat. Certains récemment, d’autres depuis des années. On a… quelques lycans, des humains tout ce qu’il y a de plus banal. " Précisa-t-il.

En combat ou ailleurs, ça m'était égale. Un meurtre était un meurtre. Même si on ne pouvait plus juger Benoît -quelqu'un d'autre l'avait fait à notre place- il restait des gens à conduire devant un juge.


"Lui, c’était un démon. Il séduisait des filles pour leur bouffer le foie, et il se faisait des rails de coke sur leur cul, après leur mort."

Il regarda Meyer. Meyer me regarda. Je le regardai. Il haussa les épaules. C'était.... Une précision pas forcément intéressante mais d'accord. Je reportai à nouveau mon attention sur notre informateur.

"Lui, c’était un bon copain. Il a fini au fond d’un fleuve avec des parpaings aux pieds parce qu’il a trop emmerdé les mexicains. Dieser arschlöcher… Je l’avais prévenu."

Bref, j'avais compris, oui. Ces gens, sur cette liste, étaient liés d'une manière ou d'une autre. Alors qu'il s’apprêtait à détourner les yeux de mon écran, quelque chose semblait l'avoir interpelé. Il fronça doucement les sourcils.

"Was ? " Fit Meyer, comme pour l'encourager à continuer.

"Je hais les mexicains mais le russe là, beaucoup de monde veut sa tête. Vous aussi, d’ailleurs" Déclara-t-il à mon intention.

Moi ? Je n'avais aucune enquête concernant un quelconque russe.


"C’est un lycan très recherché. Il a disparu mais je sais qu’il est encore en vie. Juin 2029, ça te parle ?"

J'inspirai et me raclai la gorge. Le Capitaine avait refusé de me confier cette enquête, ni même de me fournir la moindre information. Lieu, personnes impliquées, rien. Il ne m'avait rien donné, car l'une des victimes de ce jour-là était mon père. Trop personnel, trop risqué. Et pourtant... S'il m'avait laissé intervenir, j'aurais déjà le visage du tueur en mémoire et...J'aurais pu les faire avancer. Il y avait, pour eux, trop de zones d'ombres, un manque d'indices et de pistes, ils pataugeaient. Mais le Capitaine était formel : Interdiction pure et simple de me fournir la moindre miette. Il... Savait que j'étais plutôt instable, fragile émotionnellement. Il ne voulait pas prendre le risque de tout compromettre par ma faute, si je n'arrivais pas à me contrôler. Le lycan me raconta une histoire au sujet des combats. Jusqu'à, finalement, prononce le pseudonyme du fameux type recherché.

"Bear était le seul capable de devenir le nouveau champion. Mais… il y a eu une descente de flics. Une vraie boucherie, aucun n’a survécu. Tout le monde s’est éparpillé et je n’ai plus jamais revu ce type. Stanislas est un de ses sbires."

Rien qu'un ramassis de sauvages et Meyer en faisait partie. "Nouveau champion"... En voilà des bêtises. Je remercier le lycan pour toutes ces informations, je savais quoi faire à présent. Je récupérai ma carte de visite, sur laquelle apparaissait mon nom, adresse e-mail et téléphone.

"N'hésitez pas à me contacter si vous avez autre chose." Déclarai-je, douce et aimable.

Je tournai ensuite la tête vers Meyer.


"Vous voulez rester ici ou je vous ramène au Mabel's ?" Demandai-je.

Il n'avait plus rien à faire ici non plus, nous saluâmes l'ami de Meyer avant de retourner dans la voiture. Silencieuse sur le trajet, j'étais bien trop concentrée sur tout ce que je venais d'apprendre. Ce Bear était en effet activement recherché par la police. Mais pour le trouver, j'allais d'abord devoir localiser Stanislas. J'ignorai où je venais de mettre les pieds, mais cette enquête dépassait largement le carde d'un simple meurtre. Les enjeux semblaient bien plus important.


"Merci pour votre aide, Meyer. Grâce à vous j'ai gagné beaucoup de temps."

Et je n'avais plus besoin de son aide. D'ailleurs, je ne la voulais plus. Déjà car j'étais toujours fâchée, mais surtout car je voulais éviter de l'impliquer davantage. Ma piste était à présent solide. Cela prendra le temps qu'il faudra, mais j'allais retrouver Stanislas, ce Bear. Tous. Je n'en laisserais aucun, tous allaient devoir répondre de leurs actes.
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Sofia remercia Schneider pour les informations. Elle fouilla une nouvelle fois dans son sac et en retira une petite carte qu’elle lui donna.

- N'hésitez pas à me contacter si vous avez autre chose, insista-t-elle aimablement.

A mon avis, il ne ferait rien sans me demander en amont. Pour lui c’était « OK » si je faisais confiance à Sofia. Mais seulement si j’étais présent et au courant de ce qu’il se passait. La demoiselle se tourna vers moi, demanda si je voulais rester ici ou me faire ramener au Mabel’s. Je n’avais rien de plus à faire dans ce parc, ni à dire à Schneider. Comme à n’importe qui, je ne me sentais pas capable de parler de la disparition de Mary. Il était d’ailleurs temps pour moi de rentrer à la maison. Tentant de calmer mes nerfs, je répondis que nous pouvions partir. Nous saluâmes Schneider.


- Content de t’avoir revu, dit-il en me gratifiant d’une solide tape sur l’épaule.

Je ne le montrais pas mais cela me faisait plaisir aussi. Après plus de six ans, j’étais content de voir un visage familier. Quand nous retournâmes à la voiture, je regardai Sofia qui s’était murée dans un silence empli de réflexion. Avec toutes les informations qu’elle venait d’enregistrer, elle aurait de quoi faire pour son enquête. Et moi aussi. Bear… Cet enfoiré se faisait appeler Bear. Je comprenais totalement. Je l’avais vu se transformer pour contrer la police en juin 2029. Sous forme lupine, il était ce que l’on pouvait appeler un véritable monstre. J’avais une forte carrure mais lui, il ressemblait presque à un ours.


- Merci pour votre aide, Meyer, déclara Sofia alors qu’elle s’arrêtait sur le parking du bar-restaurant. Grâce à vous, j'ai gagné beaucoup de temps.

Moi également, mais je me gardai de lui dire. A partir de maintenant, je pouvais commencer à mener ma propre enquête seul. J’allais devoir être très prudent. Je ne devais en aucun cas mettre Janna en danger, ni personne d’autre. C’était entre Bear et moi. Et peu importait s’il était le chef d’un gros gang ou de tout un réseau de trafiquants, dealers… J’allais lui faire la peau. Pour Mary qui avait tant souffert entre ses mains, pour ma fille qui était privée de sa mère, assassiner Bear demeurait mon principal objectif, et je le chercherais jusqu’au bout de la Terre, s’il le fallait.
Après avoir souhaité une bonne soirée à Sofia, je pris ma voiture pour rentrer à la maison. Mon esprit était tellement focalisé sur Bear que j’en tremblais de rage, et impossible de fermer l’œil de la nuit. Alors je me mis à penser à Janna pour essayer de m’apaiser. Ma précieuse fille méritait une existence saine, simple et remplie de bonheur. J’allais tout faire pour lui donner ce dont elle avait besoin pour avancer dans la vie. A commencer par supprimer le meurtrier de sa mère.



[FIN]

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