La nuit tombe, l’Ordre a réussi un gros coup récemment en attrapant la cheffe des Sanguinaires et son époux. Après, mure réflexion, nous nous sommes mis d’accord avec les Renards. L’ordre est bien trop occupé pour surveiller leurs installations. C’est le moment pour un repérage. Sous la forme du corbeau, je décide d’envoyer Britanie Backson au petit matin avec Ralf. Le jeune homme est infirmier, si y a un souci, il pourra m’aider et je refuse de mêler d’autre aigles à cela. J’ai fait augmenter la sécurité du bâtiment de la Résistance depuis l’attaque de Marcus. J’ai donc besoin d’aigles sur place.
Je rentre chez moi et je donne rendez-vous à Ralf à sept heures du matin près du QG de la milice avec son drone. J’embrasse Ismaël qui va bientôt se lever pour aller bosser et j’emmène Wyatt pour le déposer chez ma mère. Je n’ai pas dit à mon compagnon ce que j’allais faire. Lui avouer que j’allais rôder dans l’Ordre ne lui plairais pas et je n’ai pas envie de débattre même s’il ne m’empêchera pas d’y aller. Mais j’explique tout de même une chose à ma mère.
« Surtout, ne panique pas ok ? J’ai un truc important à faire. Si ce soir, je ne suis pas revenue à vingt heures. Dépose Wyatt chez moi. Ismaël sera là. Et donne-lui ça »
Je lui donne une enveloppe avec dedans une lettre. Des consigne au cas où il m’arrivait quelque chose. Depuis l’attaque, je suis devenue bien plus prévoyante en ce qui concerne ma vie privée. J’embrasse ma mère qui est inquiète et je pars.
Une fois dans la Résistance, j’enfile mon pantalon noir stretch, mon débardeur noir, mon gilet par balle et mon sweat à capuche noir. Ralf arrive avec son drone chargé à bloc et je lui donne les consignes.
« Si ça tourne mal, tu fuis. Je me charge de la diversion. »
Il ne se rebelle pas, il sait que je suis une Lycanne et que je risque moins que lui physiquement.
Il est huit heures quand nous arrivons aux abords du QG Milicien. Accroupi dans un coin, le drone décolle et via la tablette, j’observe les images qu’il me renvoi alors que le jeune homme pilote à côté de moi. Durant une heure, nous observons et notons ce que nous devrons savoir. Mais une odeur m’interpelle. Ils arrivent.
« Range tout ! »
Ralf se dépêche de récupérer le drone qui malheureusement s’écrase dans l’enceinte sous la panique. Je fourre la tablette qui a sauvegardé les images dans le sac de Ralf et je lui ordonne.
« Pars ! » « Mais et toi ? » « Dégage, je te dit ! »
Mes yeux virent au doré et pendant que Ralf part en courant, je fonce vers les odeurs afin de les surprendre et qu’ils ne voient pas Ralf qui réussir à fuir. Je réfléchis en courant. Si je me transforme, ils pourront dire que je les ai attaquées, si je m’arrête juste devant eux, ils pourront se séparer en deux équipes et courir après Ralf. Puisqu’une voiture est dans le lot, je décide de jouer la carte de la douleur. Je continue de courir et je bondis sur le capot en souriant , ce qui fait stopper la voiture. Ils sont trois. Que des humains, Ralf à donc une bonne longueur d’avance. D’ailleurs, ils ne l’ont pas vue partir et pensent sûrement que je suis seule. Rapidement, on me demande ce que je fais là alors toujours en souriant, je les provoque.
« Je fais du tourisme. » « Descends de cette voiture. »
Mes yeux sont toujours dorés, je me contrôle et ils comprennent vite qui je suis. Je ne me suis jamais caché de mon appartenance à la Resistance, sauf que mon dossier judiciaire est vierge et que je suis juste une institutrice qui se bas pour l’égalité des surnaturels. Un deuxième homme sort de la voiture et m’attrape par les chevilles pour me faire glisser du capot. Mon visage tape sur le sol me fendant légèrement la lèvre et les bras dans le dos, je sens des menottes me mordre la peau.
« Avec un s’il vous plait je serais descendu de moi-même »
Le troisième arrive, je le regarde alors que mon visage est écrasé au sol. Je vois qu’il a le drone dans ses bras et je réponds amusée.
« Travaux pratique pour mes élèves, a quoi ressemble le QG de la milice »
Je me laisse alors emmener. Mon but est surtout que Ralf puisse ramener à mes Renards les images dans son sac. Le reste je m’en fiche. J’ai déjà fait ce qu’il fallait dans ma vie privée pour que personne ne s’inquiète.
Une nouvelle journée commence. Joie et bonheur ! Vivement qu’elle se termine. Oui, j’aime mon travail, mais il y a des jours où la motivation n’était pas au rendez-vous. Et ben… Aujourd’hui, c’était le cas. Je pris mon poste en amenant avec moi une grande thermos de café et ma petite flasque de… de … d’un liquide transparent qui a l’apparence de l’eau, mais qui ne l’est pas forcément. Cela ne vous regarde pas, circulez !
Il était 07 h 30. Je rentrais dans le hall d’entrée du QG de la milice et d’un geste fatigué de la main, je saluais les collègues déjà présents. Il n’y avait pas grand monde à cette heure-ci. Nous étions encore dans la relève avec l’équipe de nuit. Vous savez, on dit qu’il y a toujours mieux ou pire. Je me trouvais fatigué, mais quand je voyais des collègues de l’équipe de nuit, je pouvais dire que j’étais bien plus réveillé qu’eux. Certains devraient appeler un taxi pour rentrer, ça ne m’étonnait qu’on n’eût pas plus de gens qui s'endormaient au volant sur la route de la maison. Après, c’était tellement mieux.
Bon. Direction mon bureau. Je m’affalais dans mon fauteuil avant de me frotter le visage avec mes deux mains et bâillant longuement. Il va être lent le réveille aujourd’hui. Je me redressais avant de me servir une tasse de café soupirant profondément. J’espère que la journée va être tranquille, mais on le sait tout que ça ne sera pas le cas, car à chaque fois qu’on souhaite ce genre de chose, c’est souvent l’inverse qui se produit, n’est-il pas ?
En-tout-cas, si je me fis au planning, je suis de renfort aujourd’hui. Ce qui veut dire, c’est que je reste au QG et s'il y a du grabuge et qu’on ait besoin de soutien, c’est moi qui viens équiper de la tête aux pieds pour enseigner le respect de la loi en te bottant le cul dans les règles de l’art. Et ben, cela m’arrangeait bien en fait de ne pas être de patrouille ou de contrôle, je vais pouvoir me poser en attendant qu’on ait besoin de moi. Mais étant un professionnel, je préparais tout de même mes affaires d’intervention dans un coin, ça évitera que je ne perde un temps fou de tout trouver avant de devoir m’équiper, car déjà l’étape de se mettre tout ça en place ça prend un minimum de temps et comme il faut intervenir dans l’urgence, chaque minute compte, donc on optimise au mieux.
Alors que je finissais mes préparations, un collègue débarque dans le hall et signalant qu’un drone survoler le périmètre et qu’il fallait voir qui sont ces rigolos. Je levais mon regard dans sa direction et je levais ma main :
- Bon sang… Il est à peine 09 h 00… Ils commencent tôt, aujourd’hui. C’est bon, je prends mon gilet pare-balles et mon 9 mm et j’arrive. Prépare la voiture.
Il me leva un pouce en l’air pour me dire que c’est OK et sortit préparer la voiture de patrouille se faisant accompagner par un autre collègue. J’enfilais mon gilet, je pris mon arme, je vérifiais s’il le chargeur était plein et que la sécurité était mise avant de le mettre dans son étui et de me diriger vers la sortie du QG. Les deux individus, qui me servaient de collègues, étaient déjà dans la voiture et bien sûrs, les deux places de devant, déjà, prisent. Pas le choix, je vais à l’arrière et c’était parti ! Nous nous sommes dirigés vers l’endroit où a été signalé le drone et on le repéra assez vite, ce n’était pas très discret de faire ça en plein jour. Alors qu’on essayait de s’en approcher, on vit le drone se crasher contre un de nos bâtiments. Je regardais sur quel bâtiment le drone avait percuté pour pouvoir le récupérer après. Je me mis à rire doucement :
- Ça m’a l’air d’un sacré amateur notre pilote de drone.
Et là ! Nous avions un suspect qui se trouvait en face de nous, plutôt qui courait dans notre direction. Nous nous sommes tous regardés dans les yeux en se demandant ce qu’elle faisait et allait faire. Fallait-il la percuter ? Non, mauvais plan, vous n’imaginez pas le travail administratif qui suivrait à la suite de cet accident. Nous avons fini par ralentir et s’arrêter lorsque l’individu avait sauté sur le capot de la voiture. Bon sang, j’espère qu’elle ne l’avait pas enfoncé le capot de la voiture. Alors que le collègue côté conducteur lui demander ce qu’elle foutait ici, notre passager du capot nous répondit qu’elle faisait du tourisme... Ben Dieu… On était tombé sur une bonne, une comique, une marrante à ce qu’il faut croire. Le conducteur demanda de descendre de la voiture, ce qui ne serait pas si mal en fait. Par contre, il y avait un détail qui me sauta aux yeux et d’un ton sérieux et prudent, je dis aux deux autres :
- Attention camarades… Vous savez qui sait elle, n’est-ce pas ? Et n’oubliez pas que c’est une lycane…
C’était simple et court, mais largement suffisant pour nous avertir du danger potentiel qu’elle pouvait être si elle décidait de l’être. Je m’étonnais de sa réaction et façon de nous provoquer. Ça ne correspondait pas à une opération d’espionnage, mais plutôt de distraction. Qui se jetterait dans la gueule du loup, sans mauvais jeu de mots, comme ça ? Soit un fou, soit quelqu’un qui avait un plan. Nous descendîmes de la voiture. J’observais à une certaine distance la scène, main sur mon arme en cas que ça dégénère. Elle semblait plutôt coopérative, c’était encore plus étrange. Pourquoi tout ce cinéma si ce n’était pas pour couvrir quelque chose ? Lorsque je vis les collègues la faire descendre de la voiture, la plaquer au sol et lui mettre les menottes, je décidais d’aller dans la direction où j’avais vu le drone se cracher. Après quelques minutes de recherche, je trouvais enfin notre trésor. Il n’était pas en bon état, du moins, il ne pouvait plus voler.
En-tout-cas, après récupération de notre première preuve d’inculpation pour notre invité que j’ai pris le soin de prendre après avoir mis une paire de gants, je me suis redirigé vers les collègues et la lycane menottée. Lorsqu’elle me vit revenir avec le drone, elle me dit de façon moqueuse que c’était un travail pratique pour ses élèves. Bon sang, elle avoue, devant témoin, que c’est bien son drone. Elle me facilite la tâche… Je la regardais dans les yeux avec un petit sourire au coin :
- J’apprécie votre audace et votre humour. Nous verrons bien si vous restez longtemps ainsi lorsque vous comprendrez l’ampleur de votre petit jeu d’espionnage.
Je fis signe de l’embarquer. On la plaça à l’arrière de la voiture le temps que je misse le drone dans un sac stérilisé pour les preuves matérielles récupéré sur le terrain. Avant de le prendre, j’avais pris des photos avec mon smartphone le drone par terre et la zone l’entourant, j’avais photographié la scène du crash en fait comme si c’était une scène de crime. On reprit chacun sa place, me retrouvant à côté de la suspecte. Je n’étais pas vraiment tranquille d’être aussi près d’une suspecte sachant que c’est une lycane. Je demandais au collègue de prendre la radio pour signaler notre retour avec une invitée surprise, qu’on nous préparait une cellule de garde à vue pour lycan, mais aussi que l’un des secouristes du travail prépare une trousse de soin pour traiter une légère blessure à la lèvre de notre espionne.
Après avoir averti le QG de tout ça, nous nous sommes dirigés verts notre QG pour la prise en charge de la lycane. Il fallait aussi donner à notre équipe technique le drone qui était dans le coffre de la voiture. Une fois arrivés, mes collègues l’emmenèrent dans la cellule de garde à vue avant qu’un autre agent n'aille contrôler et traiter sa lèvre blessée. J’apportais le drone à un collègue du service technique pour regarder ce qu’il pouvait en tirer de cette machine. Nous allions devoir avertir au-dessus pour connaître la suite des opérations, vu l’individu arrêté. En-tout-cas, elle s’était mise dans une situation bien délicate. Ce genre d’action pouvant sembler inoffensif pouvait être sourcé de bien de choses terribles par la suite. Quelle était la nature de ce repérage de lieux ?
Hélas, le devoir m’appelait autre part. Comme dit, j’étais en renfort pour cette journée en cas de problème demandant une intervention musclée. Il ne fallut pas longtemps pour qu’on me demande d’intervenir sur le terrain pour un accident automobile dont les deux chauffeurs commencèrent à se montrer des plus virulents entre eux. J’allais donc voir mes deux autres collègues qui étaient avec moi pour l’arrestation pour s’occuper de notre invitée et pour ce qui pourrait suivre. Je ne serais pas là pour la suite, mais je ne m’inquiétais pas plus pour ça.
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Dernière édition par Boris Joukov le Dim 17 Juil - 20:49, édité 2 fois
Je n'appréciais rarement que l'on me dérange sauf s'il y avait une urgence et cette fois, cela semblait être le cas. Après avoir fait enfermer Jared et Elizabeth Blackthorn, voilà que quelqu'un semblait vouloir espionner l'Ordre. Y avait-il un rapport ? Je m'attendais à tout : représailles, journalistes... Cette histoire avait été un véritable chamboulement et les Miliciens avaient tout fait pour protéger la ville lors des émeutes suite à une marche au départ pacifiste. Nous étions tous épuisés, donc dans un sens c'était l'occasion de nous attaquer. Je devais tout de même comprendre les intentions de la personne qui avait été arrêtée et surtout connaître son identité. Cela ne pouvait pas se reproduire, d'autant plus que l'Ordre était assez accablé comme cela alors que nous nous faisions que protéger les habitants de Los Angeles. Aucune information ne devait fuiter. Jusque là nous avions étouffer les rumeurs mais nous étions forcés de constater que les surnaturels n'étaient pas dupes. C'était à nous de renverser la tendance.
Je me rendis donc au QG de la Milice après avoir été prévenu, toujours vêtu d'un costume impeccable. Curtis, le milicien qui devait mener l'interrogatoire était présent pour m'accueillir alors que notre possible ennemie était en cellule. Je tenais à connaître chaque milicien et je me rendais en ces lieux de temps en temps pour faire le point, c'était important pour l'équipe. Ces personnes donnaient une partie de leur temps et risquaient leurs vies pour gérer les surnaturels les plus dangereux, il était donc normal de les soutenir.
"Bonjour Curtis, pouvez-vous me résumer la situation ?"
Je n'étais pas forcément présent pour chaque interrogatoire, je n'en avais pas le temps mais cette fois, j'avais tenu personnellement à être là afin de récolter toute information susceptible de remplir nos dossiers confidentiels. Je laissais le milicien me répondre et je le suivis en salle d'interrogatoire où une jeune femme attendait. Je haussai un sourcil en la voyant, elle semblait être une personne ordinaire. Comme quoi, il ne fallait pas se fier aux apparences. Je laissais Curtis lui demander son nom et autres informations sur elle, c'était à lui de mener la danse mais j'étais là pour mettre la pression à notre trouble fête. Je ne m'étais d'ailleurs pas assis tout de suite, j'étais resté dans l'ombre le temps qu'elle se présente. Je la laissai répondre et je m'avançai vers elle.
"Bonjour madame, je me nomme Nathan Kane mais je pense que vous le savez déjà ? J'espère que vous êtes bien installée car vous allez rester un moment avec nous sauf si bien sûr vous coopérez. Ne vous inquiétez pas, nous ne vous ferons pas de mal. L'Ordre n'use pas de la torture contrairement à ce que l'on pourrait penser." Dis-je calmement en prenant une chaise.
Je commençais doucement, il n'y avait plus qu'à attendre sa réaction.
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Dernière édition par Nathan Kane le Jeu 21 Juil - 16:28, édité 1 fois
Le milicien qui me parle semble penser qu’il a ce qu’il faut contre moi. Hors qu’a-t-il ? Un drone certes. Une camera oui. Mais pas de tablette sur moi, ni de clef USB. Tout est déjà partis alors hormis me faire un rappel à l’ordre pour vol de drone non autorisé il ne va pas pouvoir me reprocher grand-chose, surtout que moi je n’ai blessé personne. Là, j’ai la lèvre qui saigne donc en soit si quelqu’un peu porter plainte ici, c’est moi. Quand sa phrase de vous savez qui elle est, tout ce que la milice sait de moi, c’est que je suis institutrice et que je suis bénévole dans un orphelinat.
Une fois dans la voiture, je souris en le voyant prendre des photos. Il nous prend pour des amateurs ? Ralf porte toujours des gants, les lieux n’ont rien vue que nous venons avec le strict nécessaire. Tout ce qu’il a, c’est le drone qui ne contient rien, car il n’a pas de mémoire interne. Et il n’a pas de borne Wi-Fi nous avons transféré grâce à un réseaux 4G avec mon téléphone. Celui-ci est verrouillé et ne peut pas être fouillé si je ne rentre pas un code spécial. L’empreinte de mon pouce le déverrouillera, mais si je n’entre pas mon code ensuite, le téléphone va se désactiver. Tout groupe bien géré à un hackeur dans son équipe après tout.
Rapidement, je me retrouve toujours menotté dans une cellule. On vient soigner ma lèvre et comme depuis le début, je reste pacifique. J’aurais pu déjà me sauver rien qu’en me transformant, mais là, je risquerais de me mettre en infraction. Alors je reste sagement, je sais pertinemment que légalement, on ne va rien pouvoir me reprocher. On ne met pas un casier judiciaire vierge en prison pour un vol de drone. Au bout de quelques minutes, on me fait quitter ma cellule pour me ramener dans une salle d’interrogatoire. Je m’assois et on me retire les menottes pour n’accrocher qu’un poignet à la table scellé au sol.
Un homme entre alors avec le Milicien de tout à l’heure. Je reste droite, calme et je les observe. Mes yeux sont redevenue normaux. Je me contrôle et je fais quelque exercice discret de respirations. On me demande mon nom et mon prénom. Je réponds alors d’une voix claire.
« Backson Britanie… Enseignante scolaire et Bénévole dans quelques associations »
Autant ne pas le cacher de toute façon, ils le savent et puis au moins, on verra que je ne compte pas mentir. Voilà ensuite que Nathan Kane se présente. Bien sûr, je sais qui il est, je l’ai vue aux Olympiades. Je me mets alors à sourire et je lui réponds.
« Le confort est sommaire, mais même si vous n’utilisez pas de torture, c’est moi et non vos hommes qui saignent de la lèvre, il me semble. »
Je venais de parler avec un grand sourire, j’ajoute ensuite quitte à couper la parole au Milicien.
« Qu’est-ce qu’on me reproche au juste ? Apparemment, c’est le fait que je fasse voler mon drone. Je m’entraînais juste à le contrôler sur de grands lieux dans le cadre d’un projet scolaire. Mes enfants voulaient dessiner des entrepôts c’est plus simple à faire dessiner. D’autant plus que la camera n’était pas activé. J’ai oublié de prendre ma tablette de capture. Donc en soit-ce n’était qu’un décollage de drone »
Pendant ce temps, Ralf est enfin arrivé à la Résistance. Il a fait réunir les Renards afin d’expliquer ce qu’il se passe et ce sont eux qui vont gérer les négociations avec l’Ordre si jamais ils y arrivent. Mais maintenant qu’ils ont les images, ma mission est accomplie. Pendant ce temps, Ralph est partis voir Ezekiel et Grenat. Il leur explique tout et laisse donc les deux Résistants décider de quoi faire. Grenat sait aussi qu’elle doit dans ce genre de situation appeler chez moi et prévenir Ismaël. Ma mère va bientôt ramener Wyatt et il va avoir ma lettre. J’espère que l’appel de Grenat ne va pas envenimer la situation.
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Dernière édition par Britanie Backson le Jeu 21 Juil - 21:03, édité 1 fois
Le milicien entra rapidement dans le vif du sujet en accusant cette femme d'avoir espionné le QG de la Milice, ce qui était passible d'emprisonnement si cela était avéré. Néanmoins, je n'étais pas idiot, je savais qu'elle allait nier et nous pouvions difficilement prouver qu'elle l'avait bel et bien fait. Passer devant un jury pouvait prendre des mois et je n'avais pas autant de temps devant moi. Je ne voulais pas non plus qu'elle demande un avocat alors il fallait être prudent sur les mots employés. Elle se présenta sous le nom de Britanie Backson, une institutrice et qui faisait du bénévolat. Il ne fallait pas forcément se fier aux apparences.
La jeune femme évoqua sa lèvre fendue, l'arrestation avait été musclée. S'était-elle enfuie ? Ou défendu ? Je l'ignorais mais ce n'était en effet délicat.
"Veuillez nous en excuser, certains de nos agents ont la main lourde dirons nous mais je me chargerai personnellement de leur apprendre que les surnaturels ne sont pas du bétail."
Madame Backson tenta de se défendre en prétextant que ce vol de drone était un projet scolaire. Je haussai les sourcils, c'était un drôle de projet... Espérait-elle vraiment s'en sortir avec un tel argument ? Je n'étais pas dupe.
"Pourquoi ne pas avoir demandé une autorisation dans ce cas ? Vous savez, la Milice serait même prête à accueillir votre classe et à faire visiter le bâtiment, sauf bien sûr ces pièces. Cela vous aurait évité ce genre de désagrément."
Je me levai pour ensuite commencer à tourner autour d'elle lentement pour la mettre mal à l'aise.
"Vous êtes loin d'être une imbécile, vous savez que nous n'avons rien pour vous retenir ici, du moins... Concernant le drone. Mais vous pouvez peut-être nous en dire plus sur les associations pour lesquelles vous êtes bénévole."
Y avait-il un rapport ? Aucune idée mais j'explorais toutes les pistes, d'autant plus qu'une fameuse association d'aide aux surnaturels s'était formée en ville. Cela me rappelait les Olympiades et cette personne portant un masque d'oiseau. Je n'avais jamais creusé la question, pensant juste que quelqu'un avait voulu réunir des surnaturels et leurs chefs. Pourquoi, comment... J'avais fait l'erreur de mettre cela de côté, il faut dire que j'étais occupé avec les Sanguinaires.
Je posai ma main sur le dossier de sa chaise avant d'approcher mon visage dans son dos brusquement. La violence était inutile, en revanche, lui ruiner le moral pouvait la pousser à avouer.
"Je vais être sincère dès maintenant avec vous Madame Backson, vous allez rester ici un moment sauf si, encore une fois, vous coopérez." J'avais bien insisté sur les derniers mots et je reculai ensuite pour rejoindre ma place.
Les heures passèrent et nous continuâmes avec Curtis de poser un tas de questions, parfois même sans aucun rapport pour embrouiller son esprit ou certaines se répétaient plusieurs fois d'affilée. Certaines concernaient sa vie privée car je souhaitais avoir un moyen de pression.
"Vous avez des enfants Madame Backson ? Vos proches doivent se demander où vous êtes, vous n'avez pas pu les appeler après tout. Imaginez les s'inquiéter... Vous aimeriez les retrouver, n'est-ce pas ?"
En réalité, même si nous étions habiliter à l'interroger, je n'avais rien pour l'incarcérer éternellement. Je jouais donc ma dernière carte.
Il y a une grande différence entre gérer des missions sur de petites organisations et se retrouver devant Nathan Kane. Ce type à un charisme de fou. Certes il n’est pas aussi beau que mon Lycan, mais déjà que je ne fais pas trop la maline quand Ismaël se fou en rogne, alors Kane . Je ne dis pas qu’il me fait peur, je me dis juste que je n’ai pas envie de le mettre en colère, mais il semble bien gérer ses émotions, car clairement, je n’arrive pas à savoir ce qu’il pense. Quant à moi, je garde mon visage innocent malgré mon cœur qui bat. Ils n’ont rien contre moi de toute façon alors je ne risque pas la prison. Et l’Ordre ne semble pas friand de la torture donc je vais devoir juste faire attention à ce que je dis. Déjà, il s’excuse pour ma lèvre. C’est donc un bon début. Il aurait pus me mettre sur le dos une défense de ses miliciens. Mais non, il admet même que certains ont la main lourde. Lorsqu’il me demande pourquoi je n’ai pas demandé d’autorisation pour le drone, je me contente de faire la nunuche en haussant les épaules. Du style, c’est une bonne question. Il propose ensuite d’accueillir mes élèves. Souhaite-t-il réellement trente enfants de CP turbulents dans ses locaux ? Cela peut être drôle. Je vais garder l’idée au fond de ma poche.
Je le vois alors se lever et rôder autour de moi. Je connais cette technique, je l’utilise en mission. Je ne suis pas un aigle pour rien. Je ne bouge pas et je fixe devant moi en laissant le vautour rôder. Le directeur me parle avec un peu moins de sympathie. Bien sûr que je sais qu’il n’a rien contre moi. Je décide alors de lui répondre tout en restant calme et douce comme à l’école. « Je suis bénévole à l’Orphelinat de L.A, je passe deux fois par semaine pour aider le personnel avec les enfants. Quand je le peux, je propose mon aide à ce groupe de femme en ville dans leurs salons de thé et je fais aussi partie de l’association des professeurs de Los Angeles »
Voilà clair et simple. Une petite institutrice tout ce qu’il y a de banal. J’inspire un grand coup quand il agrippe mon siège et qu’il approche son visage de mon dos. Ce type est un vrai vautour. Je l’écoute parler et là mes yeux commencent doucement à devenir doré. Non, je dois rester calme. Je sens les menaces dans sa voix et je sais que ce n’est pas bon. Tandis qu’il reprend sa place, mes yeux redeviennent naturels et je fixe mon regard sur le sien alors que mon sourire à disparut. Je garde le silence et j’écoute.
Durant des heures lui et son Milicien Curtis me parlent. Je reste calme pour ne surtout pas me mélanger les pinceaux et surtout je raconte le moins de mensonges possible. Je me permets seulement d’esquiver certaines vérités. Puis vint le moment où on me parle de mon fils de façon détourner et ça, je n’apprécie pas. Un petit grognement raisonne dans ma gorge, rien de violent, juste un signe qu’il vient de toucher un point sensible. Je réponds alors avec sincérité, de toute façon s’il venait à faire des recherches sur moi, il verrait que j’ai un concubin et un bébé. Et s’il peut avoir de gros détails, il découvrira que Wyatt est mon fils et non celui de mon partenaire.
« J’ai un fils, il a cinq mois. Ma mère se demande sûrement où je suis et mon conjoint par la même occasion. J’ai une vie très réglée et cela ne me ressemble pas de disparaître. Donc je pense que la police va bientôt me chercher et que vous allez devoir expliquer pourquoi on me retient ici. »
Je soupire et je me passe la main sur le visage en marmonnant.
« On meurt de chaud ici, je peux avoir de l’eau s’il vous plaît ? Quant à coopérer, je ne vois pas en quoi je peux vous aider. Je jongle entre mon bénévolat, mon travail et ma vie de famille Monsieur Kane…Alors dites moi ce que vous voulez, qu’on sache vite si je suis capable de vous répondre »
Je l'écoutais répondre à mes questions, cherchant la moindre faille et la moindre information qui pouvait me permettre d'enquêter par la suite. L'orphelinat pouvait être une piste, peut-être qu'en envoyant un milicien sous couverture... La Milice n'avait pas d'espion mais je commençais à envisager de créer un nouveau rôle, cela pouvait changer la donne. Je la sentais se crisper, fatiguer mais elle tenait bon. N'importe quelle personne lambda aurait craqué, d'autant plus que j'avais mentionné sa famille. Cela me prouvait qu'elle n'était pas comme les autres et je pouvais donc continuer mes tentatives. Elle avait soif et je me demandai donc à Curtis d'aller chercher de l'eau. Nos invités étaient tout de même bien traités.
"La police ?" Dis-je avec un petit sourire avant de croiser mes mains en posant les coudes sur la table. "Je leur dirai ce qu'il en est, que vous avez survolé la Milice avec un drone et que nous vous soupçonnons d'espionnage." J'entrai dans le vif du sujet sans l'accuser. Mes mains se posèrent sur la table et le milicien apporta un verre d'eau qu'il posa devant la jeune femme.
"Ils décideront alors de la marche à suivre et cela pourra encore durer des heures voir des jours, vous serez peut-être même jugée alors... Evitons tout ce drame. Nous souhaitons la même chose Madame Backson, rentrer chez nous. Dites moi ce que vous faisiez réellement et pour qui vous travaillez."
Je lui parlais calmement, alternant entre fausses menaces et bienveillance. J'avais tenté de lui faire croire que la police n'était pas la meilleure option, ce qui n'était pas tout à fait faux mais je ne pouvais pas la garder trop longtemps non plus. Je jouais mes dernières cartes, du moins... Pour le moment.
Assise dans cette salle, je n’étais pas à l’aise et je me doute que mon masque de petite institutrice zen ne va pas tenir longtemps. Lorsque je parle de la police, l’homme à vite une réponse et je dois avouer qu’elle ne me convient pas. Si je pars en garde à vue, déjà Ismaël ne sera pas content, mon boulot va être réticent à avoir une institutrice avec une garde à vue au compteur et je n’ai vraiment pas envie de me retrouver avec les services sociaux aux fesses si jamais la police veut me titiller.
On me donne alors un verre d’eau alors que l’homme au charisme hallucinant pose ses mains sur la table. Il me menace ou bien il le fera réellement ? J’en ai aucune idée et cela me perturbe. De toute façon il se doute que y a un truc. Sinon il ne perdrait pas son temps. Malheureusement je ne sais pas quoi lui donner pour qu’il me lâche. Je pourrais mentir et lui dire qu’on m’a payé pour faire ça, mais je sais que je vais me perdre dans mes mensonges. Je suis un aigle, je sais me battre, pas mentir. Je soupir montrant clairement que j’étais nerveuse. Puis je réponds en le fixant du regard sans sourire.
« Je suis institutrice à l’école élémentaire de L.A, je fais du bénévolat à côté dans plein d’association pour aider mon prochain. Tout ce que je voulais s’était piloter mon drone loin des habitations »
Ma réponse ne fut apparemment pas ce qu’il attendais. Au final on me laisse dans cette pièce durant une heure. Une heure à réfléchir. Je sais que je fais une connerie, que je peux nuire à la résistance , mais je ne doit pas m’en vouloir. C’était la seule solution que j’avais pour approfondir ce plan de la milice qu’on fait chez nous. L’heure passe, je somnole doucement . Il doit être vingt et une heure ou un truc du genre, en général j’ai un coup de barre à ce moment-là.
Lorsqu’on revient enfin dans la salle, je me frotte les yeux et je me frotte le front. Si on me demande encore ce que je faisais là, je recite à nouveau ma phrase, voila pourquoi je me refusais à mentir trop fort, pour ne pas me mélanger dans mes paroles. Je me doute déjà qu’une fois sortis d’ici on va me surveiller. Je risque de mettre Ismaël dans la merde et ça je m’en veux beaucoup.
Sa réponse avait changé, elle était passée du projet d'école à un simple vol de drone, prétextant que la cible n'était pas le QG de la Milice. Je doutais de ses paroles depuis le début mais je ne pouvais pas l'obliger à parler et encore moins l'hypnotiser car elle pouvait porter plainte. Voilà pourquoi nous avions aussi pris soin de ne pas la toucher. L'Ordre avait mauvaise presse, ce n'était pas le moment d'être pointé du doigt alors j'avais demandé aux miliciens de faire attention. Néanmoins, ce n'était pas l'envie de l'interroger plus violemment qui me manquait... La frapper ? La torturer ? Non mais la malmener oui, il en valait de notre sécurité. Cette femme avait beau avoir un visage d'ange, je ne lui faisais pas confiance pour autant et peut-être même qu'elle était dangereuse, qui sait ? Les états d'âme ne nous permettaient pas d'avancer dans la vie.
Je décidai finalement de quitter la pièce avec le milicien après avoir prévenu que nous allions revenir. L'heure s'écoula, j'espérais qu'elle craque puisque être enfermé entre quatre murs, sans repère temporel pouvait en angoisser plus d'un. Elle resta assise sagement. Je finis par revenir dans la salle et je lui posai la même question, j'eus la même réponse. Je devais m'avouer vaincu pour cette fois mais je n'en avais pas terminé avec cette histoire.
"Vous êtes libre Madame Backson. Sachez que je ne préviendrai pas la police, en revanche... Si cela se reproduit, je me verrai obligé de prendre d'autres mesures."
Une faible menace destinée à calmer ses possibles ardeurs. Peu importe si je me trompais ou non, j'étais certain que je n'allais plus entendre parler d'elle car cette dernière avait eu son lot d'émotions. La jeune femme récupéra ses affaires et fut escortée à l'extérieur par Curtis.
La tension se repend dans mon corps. Je sais que le moindre mot sera analysé par ce type et je vais avouer un truc lourd pour mon ego, mais pour la première fois de ma vie, je me sens en danger. Je sais que je peux mettre à terre beaucoup de monde, j’ai été entraîné physiquement. Mais là, le corbeau en moi se sent tout petit. Et si Kane devine qui je suis, je sais que je serais perdu, car jamais je n’arriverais à la cheville de ce mec.
Une fois l’interrogatoire terminé, il m’annonce que je vais pouvoir partir. Je suis surprise qu’il n’appelle pas la police. Je le regarde avec un visage neutre et je me lève. Le fameux Curtis me rend mes affaires et m’escorte hors du bâtiment. Ma lèvre commence déjà à guérir. Je n’aurais donc aucune marque de coup suite à mon arrestation. On ne me rend pas mon drone bien sûr. Une fois, dehors, je prends mon téléphone qui est toujours éteint. Ils n’ont donc pas cherché à le fouiller. Au loin, j’entends une voiture et lorsque je lève la tête, je reconnais la voiture. C’est une des notre, noire discrète. J’avance alors vers celle-ci où se trouvent Grenat et Ezekiel. Ils sont venus m’attendre. Je soupir de soulagement et comme-ci la tension devait à tout pris s’échapper, des larmes coulent le long de mes joues. Je cours alors en direction de la voiture pour étreindre le vampire brun et l’ange roux en faisant attention à ne pas non plus les taché. J’ai du sang sur mon haut, les reste de ma blessure à la lèvre qui a guérie et je leurs dit.
« Je suis contente de vous voir »
Je les écoute, puis je monte en voiture et la première chose que je fais, c’est fouiller mes affaires pour être sûr de ne pas avoir de micro caché. Finalement, je prends juste mon portefeuille et mon portable avec mes clefs de maison et je balance mon sac par la fenêtre pour éviter tout risque. Je n’ai rien sur mes vêtements vu qu’ils ne m’ont pas touché. Je m’avachis sur le siège arrière et je demande à Ezekiel s’il peut me déposer chez moi. J’ai besoin de voir Wyatt, de le sentir contre moi.
Sur la route j’explique ce qu’il y a eu, mon entrevue avec Nathan Kane et doucement, je retrouve le silence pour les écouter parler.
Une fois devant chez moi, je les remercie et je rentre voir Wyatt et Ismaël.
Les heures défilaient et toujours pas de nouvelle de Britanie. L'un des leurs était revenu au QG, comme un dératé et avait peiné à expliquer ce qu'il s'était passé, tout ce que Grenat et Ezekiel savaient c'est que leur amie avait été emmenée par des Miliciens. Son sang n'avait fait qu'un tour en l'apprenant et elle s'imaginait déjà le pire. C'est donc en panique qu'elle appela chez Britanie en espérant tomber sur Ismaël ou Nolan ou n'importe qui susceptible de prévenir son compagnon. Dans tous les cas, elle n'allait pas en rester là et elle prit rapidement la décision avec l'ange de rejoindre la Milice en espérant la retrouver. Les lieux étaient évidemment bien gardés, il était également impensable d'escalader les murs sans se faire prendre.
"Je n'aime pas ça Ezekiel... Qui sait ce qu'ils lui font là-dedans."
L'Ordre n'avait pas bonne réputation et la Résistance le savait plus que quiconque puisque cette organisation était son premier ennemi. Néanmoins, les choses semblaient s'être calmées depuis le changement de chef. Etait-ce vrai ? Pouvait-on lui faire confiance ? Grenat en doutait, d'autant plus que Britanie n'était toujours pas joignable. Elle sortit finalement du bâtiment et c'est avec le plus grand soulagement que Grenat quitta la voiture pour la rejoindre. Elle semblait épuisée et sa lèvre était gonflée et rouge.
"Ils t'ont frappé ?..." Dit-elle avant de la prendre dans ses bras.
Elle la ramena dans la voiture et la louve put expliquer ce qu'il s'était passé. Ce Nathan Kane ne l'avait pas lâché mais elle non plus, c'était donc exemplaire de sa part. Grenat était rassurée mais elle sentait que l'Ordre n'allait pas en rester là... En tout cas, ils semblaient être à l'affût, ce qui n'était pas bon pour leurs affaires. La vampire était excédée par leurs manières de faire mais tout de même contente d'avoir son amie près d'elle qui allait pouvoir rentrer auprès de sa famille.
Britanie, le corbeau de la résistance, était partie recueillir des informations sur l’Ordre avec un drone et un autre membre. Si cette mission semblait innocente en apparence, l’ancien Renard ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter. Était-ce sa nature d’ange, altruiste et bienveillant? Peut-être. Mais Britanie restait aussi son amie et il trouvait qu’elle prenait de plus en plus de risque. Il venait lui-même de redevenir un Aigle, afin de protéger de sa famille et lui offrir plus de temps. Le temps libre était maintenant plus fréquent et si le rouquin avait trouvé cela culpabilisant au départ, il commençait à s’accoutumer à son nouvel horaire. Offrant plus de son énergie à Rafael et Anael, étant plus présent pour elles qu’il ne l’était à l’origine. Oui, il avait pris une bonne décision sur ce coup.
Mais pourtant, cette mission qui se voulait simple sans risque virait aux cauchemars. Quelques heures plus tard, Ezekiel recevait un message de Ralf, un membre de la Résistance. Britanie avait été capturé? Mais comment?! L’inquiétude rongeait ses traits au gré du récit, son visage se déformant pour prendre un air parfaitement sérieux, alors qu’il soufflait en réponse,
-Je vais préparer un véhicule et j’irais la chercher.
Il ne pouvait assister sans intervenir. Le visage du petit Wyatt lui venait en tête, alors qu’il se mordait la lèvre inférieure. Non, il ne laisserait pas le petit grandir sans sa mère, pas tant qu’il pouvait encore intervenir. Mais que faire? L’Ordre était l’un des bâtiments les plus sécurisés, les plus difficiles à pénétrer… Il envoyait un message texte à Grenat, l’invitant à boire un café en urgence… Une façon de l’inviter rapidement à le rejoindre au bâtiment de la Résistance. Lorsqu’il arrivait sur les lieux, la vampire était déjà présente, Ralf devait l’avoir contacté juste avant ou après leur conversation.
-Nous devons nous dépêcher et réfléchir… Comment pouvons-nous la sortir de là?
La préparation fut des plus rapides, le rouquin proposait quelques idées, écoutait la vampire en retour et ils se retrouvaient devant le néant. L’infiltration ne serait pas possible sans préparation, la force n’était pas une option, la diplomatie ne la sauverait pas… Se retenant de donner un coup sur le volant de la voiture, l’ange conduisait en respectant les limites et restait alors près du bâtiment. Offrant les jumelles à Grenat, il lui soufflait en massant ses tempes,
-Observe l’entrée pendant que nous réfléchissons… Peut-être aurons-nous une idée de comment entrer…
Il réfléchissait, mais étant dans la police, il n’avait aucune information sur la sécurité dans l’immeuble de l’Ordre. En tant qu’enquêteur il possédait un certain pouvoir, mais rien qui ne pourrait lui offrir le droit d’entrée et de faire sortir Britanie. C’était stressant et alors que sa jambe remuait frénétiquement dans l’inaction, il lançait un regard inquiet vers Grenat, paumé sur ce coup,
-Tu as une idée?
Et c’est environs quelques minutes plus tard qu’un miracle se produisit. Britanie sortait du bâtiment par la porte principale. Alors que Grenat l’avertissait, il clignait des yeux en redressant la tête, n’y croyant pas vraiment. Mais pourtant oui, c’était bien elle au loin! Démarrant de nouveau la voiture, il la rejoignait alors à mi-chemin, avant de la laisser embarquer avec un vif soulagement sur ses traits. Elle semblait avoir quelques blessures, mais rien que son pouvoir angélique ne pourrait apaiser plus tard. Reprenant la route, l’ange se perdait alors dans les rues inutilement quelques minutes, le temps de perdre toute filature possible et d’écouter Britanie. C’est alors qu’il échappait doucement,
-Je suis soulagée. Tellement soulagé… Nous allons devoir être prudents à l’égard de l’Ordre, ils sont plus redoutables que ce que j’avais songé.
Et alors qu’il stationnait le véhicule devant le domicile de son amie, il sortait du véhicule pour venir lui caresser la joue d’une main, laissant une lumière irradiante s’en dégager pour soigner ses plaies. En observant son visage de nouveau intact, il lui faisait alors une forte étreinte, avant de laisser Grenat agir si elle le voulait. Alors que Britanie s’éloignait d’eux, l’Aigle soufflait alors doucement,
-Si il y a quoi que se soit, tu nous appel, d’accord?
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