Juin 2037


Aujourd’hui n’était pas un jour comme les autres. C’est un événement dans une vie de couple. Voilà que Keira et moi avons entamé une relation amoureuse. Qui aurait cru que notre rencontre dans cette ruelle cette soirée-là allait aboutir à ce jour d’emménagement avec ma chère et tendre. Il m’était difficile de savoir exactement ce que je ressentais. Bien sûr, il y avait du plaisir et de la joie, mais il y avait aussi un léger mal-être, un trouble émotionnel et psychologique. C’est comme une partie de mon être qui ne savait plus où il en était. Mon passé de soldat sur les plaines enneigées de Sibérie où je traquais les surnaturelles rebelles me faisait surface, cette partie de moi-même qui avait du mal à comprendre ce qui se passait. L’homme qui considérait les surnaturels comme une menace s’est vu percuté par l’amour pour une lycanne des plus ravissantes et charmante qui ait su toucher mon cœur et mon âme malgré sa nature. Je ne dirais pas que je suis divisé, mais plutôt intrigué par mon passé. Je veux dire que nous allions passer à une étape concrétisant notre relation et vivre ensemble sous le même toit. Nous allions vivre ensemble maintenant et ce n’est pas rien.

Cette analyse de ce qui se passait et ce que je pensais arriva lorsque je conduisais dans la direction de la demeure de Keira. Je n’étais pas de nature aussi perturbable en temps normal, mais là, j’étais intrigué. Est-ce que je reniais une partie de moi-même ou bien évoluais-je ? Quel étrange sentiment. Je ne remettais pas en question mon amour pour ma petite louve, mais plutôt suis-je fait pour vivre avec elle ? Je ne me posais pas cette question avant et le jour où nous allions habiter sous le même toit, me voilà interrogatif sur ma personne.

Je pris une grande respiration et continuais ma route en mettant la radio où passait de la musique rock. Je chantonnais et je regardais l’horizon. Le ciel était couvert, il y avait un peu de pluie et on pouvait entendre le tonnerre au loin. Il faut croire que ça sera sous un orage que j’allais emménager, heureusement que ça n’allait pas être long. J’avais un carton avec quelques affaires personnelles et une valise avec mes habits et sous-vêtements et trois paires de chaussures à part. Il faut dire que j’étais venu dans ce pays avec pas-grand-chose et comme je squattais la caserne, je n’avais pas besoin de beaucoup d’affaires.

Je finis par arriver à destination, le portail s’ouvrit me laissant rentrer dans la propriété de la demoiselle. La pluie venait de plus en plus forte. Je m’approchais au plus près de la porte d’entrée de la villa avant de couper le moteur et de sortir de la voiture me dirigeant vers le coffre pour récupérer mes quelques affaires. Ma valise roulante dans une main, un carton tenu par l’autre et un sac avec mes chaussures dedans. J’ai dû sonner avec le coude et j’attendis qu’elle vienne m’ouvrir. Et zut, je suis déjà trempé par cet orage.

Il ne fallut pas longtemps à Keira pour m’accueillir chez elle, mais il fallut moins de temps pour la pluie pour me tremper de la tête aux pieds. Cela n’entacha pas ma bonne humeur et mon plaisir de ce jour d’emménagement qui sera des plus rapides, car comme l’a si bien fait remarquer Keira, je n’avais pas grand-chose à emmener. Ce qui allait faciliter mon intégration dans la maison de ma chère et tendre. Après ce n’était pas la première fois que je me retrouvais trempé et ce n’est sûrement pas la dernière fois. En tout cas me voilà à l’abri avec une serviette à la main que Keira m’avait emmenée vu mon état. Je commençais à sécher les cheveux et le visage avant de répondre à Keira en souriant :

– Et oui Keira, il n’y a que ça, ce qui est plutôt pratique, non ? Je ne vais pas prendre beaucoup de place dans ton mobilier, c’est déjà ça.

Je ris doucement et je finis de me sécher les cheveux et le visage avant de mettre la serviette sur une épaule et d’enlever mes chaussures. Je regardais si je ne goûtais pas pour m’assurer que je n’allais pas tout salir. A priori non. Par contre, je constatais quelque chose qui me fit doucement rire. Keira semblait troublée. Elle était hésitante dans ses propos, elle perdait ses moyens et ses mots. Elle ressemblait de la jeune demoiselle à notre première rencontre et des rencontres suivantes. Elle me demanda de me mettre à l’aise avant de me saluer et de me souhaiter la bienvenue dans ce nouveau lieu de vie avant de me demander où je voulais dormir. Je la regardais de façon interrogative avant d’enlever ma chemise lentement et mes chaussettes qui étaient bien trempées que je laissais à l’entrée avant de lui prendre doucement la main et de l’emmener jusqu’au salon.

– Eh bien Keira ? Tout va bien ? Je te sens perdu mon cœur.

Je m’arrêtais de marcher avant de me faufiler derrière elle et je la serrais contre ma peau fraîche et légèrement froide avant de l’embrasser dans le cou tendrement :

– Je suis heureux d’être ici avec toi ma petite louve. Si cela ne te dérange pas, je passerai mes nuits à tes côtés, si tu le veux bien sûr.

Je souris chaleureusement avant de la serrer doucement dans mes bras laissant ma main lui caresser le ventre. Je posais ma joue sur sa tête soupirant d’aise respirant profondément, profitant de ce petit moment avec la petite louve avec qui j’allais passer beaucoup de temps, du moins je l’espère sincèrement.

Je dois avouer que nous étions dans un déménagement des plus simples. Nous avions deux avantages dans notre situation. Pour commencer, je m’étais limité aux stricts minimums côtés affaire vu que je squattais la caserne de la milice le temps de trouver un endroit où aménager, et même si j’avais trouvé un appartement, vu que mon séjour dans ce pays était temporaire, je n’allais pas accumuler grand-chose. Donc premier point, je n’avais pas grand-chose à transporter et deuxième avantage, je n’emménageais pas n’importe où. J’allais déposer mes affaires chez ma chère et tendre Keira qui habitait une véritable villa où l’espace et la place ne manquaient pas. Je suis convaincu qu’en faisant attention, on pourrait ne pas se croiser, enfin, je rigole, quoi que…

Nous avions répondu à une première interrogation pour savoir dans quelle chambre j’allais dormir et donc c’était dans la même chambre que Keira, la sienne, laissant la chambre d’ami disponible pour d'éventuels visiteurs.

Je ne sais pas si c’était le déménagement ou le fait que ça faisait un certain temps qu’on ne s’était pas vu, mais je me sentais d’humeur câline aujourd’hui et la réaction de Keira en ma venue chez elle me rendait un peu taquin. Elle me faisait sourire et rire dans sa façon d’être. En-tout-cas, je lui offris un tendre enlacement qui s’était montré mouillé. Ce n’était pas ce que j’avais en tête, mais cette sensation de sa peau chaude sur ma peau fraîche me fit frissonner de la tête aux pieds. Cette chaleur, cette douceur, son odeur que j’adorais profiter et savourer à tout moment.

– Oh ? Vilain moi ? Je ne suis qu’au début ma chère.

Je ris à mon commentaire et je me fis emmener jusqu’à la chambre de la maîtresse des lieux avant de la regarder organiser ses placards et armoires pour faire de la place pour mes affaires avant de les ranger. Ce fut plutôt rapide et efficace, j’observais avec une certaine attention où elle avait disposé mes affaires et habits pour pouvoir les retrouver au besoin.

Lorsqu’elle finit de tout ranger de façon très carrée, elle me demanda si j’avais envie de faire quelque chose en particulier avant de me prendre dans ses bras et de m’embrasser auquel je répondis tendrement, mais ce fut un moment assez court car elle alla me chercher un haut étant torse nu.

– Eh bien, je ne sais pas encore si je dois me changer ou aller faire un petit tour dans la salle de bains avant quoi que ce soit. Mais cette journée, j’aimerais le passer avec toi et tous les autres jours à venir.

Je lui souris et je la vis froncer ses sourcils avant de s’attaquer à mon pantalon pour l’enlever vu son état avant de faire marche arrière et s’excusant et à commencer à se diriger vers la sortie de la chambre en disant qu’elle allait me laisser tranquille et qu’elle allait m’attendre derrière la porte.

Je ne sais pas trop comment prendre notre situation. Voilà déjà pas mal de temps que nous nous fréquentons et nous avons décidé de passer à une étape en vivant ensemble. Mais elle semblait si contente et troublée à la fois, si attentionnée et hésitante. Était-ce trop tôt ? Sommes-nous allés trop vite ? Ou bien devions-nous prendre conscience de cette nouveauté et nous y habituer et nous adapter à ce changement. Je la regardais tendrement avant de sourire doucement et de m’approcher d’elle. Je lui attrapais une main et je la tirais contre moi pour l’enlacer chaleureusement avant de l’embrasser amoureusement la gardant contre moi, une main posée sur le bas de son dos et la seconde main lui massant la nuque.

– Ma ravissante Keira… Essayerais-tu de me fuir mon cœur ? Reste avec moi… Je te veux à mes côtés…

Je lui souris avant de lui mordiller le cou laissant ma main se glisser sous son haut pour lui caresser le dos du bout des doigts. Une approche mélangeant tendresse et passion. Mes gestes restaient lents et doux. J’étais heureux d’être là et je voulais qu’elle le sache et que nous allions commencer une nouvelle aventure.

Keira confirma mes pensées sur son état. Ce jour particulier la chamboulait un peu, la faisant agir un peu de façon confuse. Cela pouvait être compréhensible, ce n’est pas rien, c’est un changement qui se verra dans la vie de tous les jours. Nous allions passer du fait de se voir régulièrement avec des périodes plus ou moins longues de pause selon l’activité de notre travail respective à se voir tous les jours. Au réveil du matin et au coucher du soir avec les jours de repos où nous verrons tout au long de la journée. C’est un changement que nous attendions depuis un certain temps, mais qui apporte son lot de nouveautés.

Malgré ce trouble temporaire, la voilà dans mes bras, mes lèvres sur son cou et une petite louve qui commençait à s’apaiser et à apprécier ce petit moment venant à son tour me caresser le dos de toute sa hauteur. Je savourais ce moment de calme et d’intimité avec ma précieuse Keira avec qui j’avais vécu de délicieux moments comme des moments un peu plus abrupts avec son côté loup. Cela ne changea en rien à mon amour pour elle, car je savais qui elle était, ce qu’elle était et j’aimais tout cet ensemble, même si la prudence devait être là pour la sécurité de chacun, car le malheur touchant l’un ou l’autre aura une répercussion des plus tragiques pour les deux, la preuve d’un amour sincère entre nous.

Alors que ce doux moment au reflet sensuel progressé, Keira apporta une touche d’humour en signalant qu’elle aimait ce moment, mais que cela ne changeait en rien à ma peau froide et à mon pantalon mouillé avant de finir par rire à sa remarque. Je me mis à rire à mon tour, il faut avouer qu’elle n’avait pas tort à ce sujet. Je la regardais dans les yeux avant de déposer un doux baiser sur le coin de ses lèvres et je descendis mes doigts sur ses hanches avant de poser mon front contre le sien :

– Il est vrai que nous n’avons pas encore résolu ce petit point. Je pense prendre une petite douche avant de me changer.

Je m’éloignais doucement d’elle avec un petit sourire et de lui dire :

– Je vais chercher et rassembler mes affaires mouillées et les emmener dans le panier à linge sale. Pourrais-tu, mon cœur, me sortir une serviette s’il te plaît ?

J’attendis sa réponse avant d’aller chercher mes affaires que j’avais laissées à l’entrée avant d’aller à la salle de bains et de déposer mes affaires dans le panier avant d’enlever mon pantalon et de le mettre à son tour. Je vis Keira de finir de préparer mes affaires de douches, je fermais doucement la porte derrière moi avant de m’approcher lentement d’elle avant de l’attraper avec les hanches et de l’enlacer chaleureusement contre moi.

– Tu sais que je t’aime toi, ma ravissante Keira ? Puis-je espérer que tu veuilles bien m’accompagner sous la douche ?

Une demande qui pourrait être considérée comme audacieuse. Je ne sais pas si c’est ce jour de déménagement ou le fait que ça faisait un certain temps que nous nous n’étions plus retrouvés ainsi entre nous, mais je sentais l’envie de l’avoir à mes côtés et contre moi. Je respirais lentement et déposais un baiser sur son épaule avant de poser ma joue sur sa tête et fermer les yeux la gardant contre moi, mes bras autour de son ventre.

Je dois avouer que je ne m’attendais pas à sa réponse finale. Je ne mets pas en doute la volonté de Keira de passer du temps avec moi et tout sinon je ne serais pas ici avec elle. Sa première réponse, comme quoi elle n’était pas blessée aujourd’hui qui faisait référence à notre séjour à l’hôtel où elle s’était tordu la cheville et que je l’avais assisté sous la douche m’avait semblé normale, enfin ce n’est pas que je m’attendais à cette réponse précisément, mais à quelque chose du même genre pour essayer d’esquiver ma demande peut-être osée. Alors la suite, ce fut surprenant. Son petit geste, pour m’empêcher de lui répondre fut soudain et je ne compris pas tout de suite le pourquoi du comment de cela jusqu’à ce qu’elle me dise que son excuse n’était pas vraiment valide, mais elle ne savait pas quoi dire tout de suite à ma demande avant d’accepter. Je pensais devoir faire face à une petite louve essayant de fuir ma demande, mais il se fut tout l’inverse.

C’est alors qu’elle se recula pour se déshabiller progressivement après m’avoir tourné le dos. Ne m’attendant pas à cette réponse de sa peur, je ne pus que la regarder faire. Ce n’était pas la première fois que je la voyais dénudée, mais là, c’était totalement différent. Elle ne retrouva nu sous mes yeux non pas la suite à un imprévu, un incident ou à une transformation non contrôlée, mais c’était volontaire. Même si je pus remarquer, par sa façon de faire, une petite gêne. Ce n’était pas une gêne, car elle se retrouvait dans une situation à contrecœur, mais plutôt une gêne d’une première fois, le sentiment de l’inconnu et de la prise de courage pour aller jusqu’au bout et découvrir.

Je la regardais faire tendrement, mais plus elle se déshabillait, plus mon cœur était chamboulé et mes battements de cœur perturbé par ce que je voyais. Même si c’était moi qui l’avais demandé, je me retrouvais légèrement perturbé, mais j’étais aussi heureux de pouvoir profiter de ce moment avec celle que j’aime. Je la vis rentrer dans la douche avec un petit empressement, elle était aussi perturbée et perplexe par cette situation. J’attendis quelques secondes avant d’enlever mon boxer et de partir la rejoindre à la douche, je dis avant de rentrer :

– Je vais rentrer Keira.

Il me semblait bon de la prévenir pour qu’elle puisse se préparer à ma venue. J’entrais donc et je fis face au dos de Keira. Tout doucement, je lui pris une main et je la caressais doucement :

- S’il y a quoique ce soit qui ne va pas n’hésite pas à me le dire Keira, d’accord ?

Je ne voulais pas qu’elle se mette la pression ou qu’elle se force à être ici avec moi. Nous avions passé une étape, mais nous avions encore du chemin devant nous pour que nous puissions balayer devant nous ces gênes et hésitations dans notre couple.

Je commençais à faire couler l’eau de la douchette et je réglais la température sur ma peau et lorsque l’eau était agréablement chaude, je dis tendrement :

- J’arrive avec la douchette, dis-moi si la température te va ?

Je l’avais testé sur moi, ça devait aller, elle ne risquait pas d’être brûlée ou se prendre un coup de froid, mais je restais attentive à ce qu’elle allait pour me dire pour ajuster la température au besoin. Je commençais à lui arroser le dos puis les épaules délicatement en faisant attention de garder un minimum de distance pour éviter tout contact imprévu avec certaines parties du corps pouvant être gênant.

– La température de l’eau te convient ?

J’attendis à sa réponse pour ajuster l’eau s’il fallait et lui donner la douchette au besoin.

C’est en vivant des petits moments comme ça où on réapprend à savourer ce que la vie peut offrir malgré l’état du monde actuel. Nous vivons à une époque de grands troubles autant pour les humains que pour les surnaturels. On pourrait se laisser emporter par une multitude de pensées négatives et inquiétantes qui pourraient nous faire croire qu’il n’y a que froideur, danger et incertitude pour l’avenir, mais être là, auprès de ma louve, dans un petit moment de tendresse et d’intimité, on se rappelle que la vie à encore de merveilleuses choses à nous faire découvrir et à nous offrir.

Deux êtres s’aimant se retrouvant dans leur plus simple appareil, dans une douche, l’un dans les bras de l’autre partageant leurs pensées et leur désir. Nous désirions continuer notre chemin et voir où tout cela allait nous emmener en espérant au meilleur. Mes pensées, mon attention, mes désirs et mes gestes étaient tous tournés dans la direction de Keira.

Je sentis mon cœur se serrer pendant une seconde avant de laisser échapper une douce chaleur lorsqu’elle me dit qu’elle avait confiance en moi. On pourrait se dire que c’est normal pour un couple et que ce n’était que des mots, mais venant de sa bien-aimée qui a, de plus est, un historique pas des plus joyeux, eh bien c’est quelque chose et ça a toute son importance pour moi. Je ne pus retenir mon sourire et un soupir de plaisir. Assez rapidement, un petit rire suivit lorsqu’elle me fit la remarque sur la température de l’eau. Elle prit la douchette et ajusta la température de l’eau à sa convenance avant de m’arroser la main doucement pour que je puisse appréhender la nouvelle température de l’eau.

– Effectivement Keira, tu ne fais pas semblant avec l’eau chaude.

Je lui souris et je pris le pommeau de douche avant de passer le jet au niveau de la nuque et des épaules faisant couler l’eau tout le long de son corps. J’ai pu me préparer psychologiquement au contact de cette eau par le fait de la production soudaine de vapeur d’eau créant une légère brume dans la douche. Le contact de l’eau surpris légèrement, c’était bien chaud en effet, il m’a fallu quelques secondes d’adaptation pour m’habituer à cette température et l’apprécier, même si je suis de nature à mieux supporter le froid que le chaud.

– Disons que je dois me préparer un minimum pour m’habituer à cette température, mais rien d’insurmontable Keira, nous allons pouvoir renouveler ce petit moment.

Du moins je suppose, bien que j’arrive à m’adapter et à apprécier cette température, je ne pourrais pas dire combien de temps, j’arriverai à tenir sans sentir l’envie de me rouler dans de la neige fraîche. Le temps d’une douche devrait être gérable, même une petite douche intime, pour ne pas dire coquine, à voir, qui sait.

Alors que je continuais à faire couler l’eau sur elle et un peu sur moi quand même, je remarquais l’approche de Keira qu’au moment où je sentis son dos s’appuyer à mon torse. Je fus surpris, mais agréablement surpris avant de sentir ma main libre se faire prendre et se faire poser sur le ventre de la louve. Malgré la température, elle réussit à me faire frissonner sentant sa peau contre le mien. Elle finit par me confisquer la douchette pour faire poser ma deuxième sur son ventre. Elle conclut par le fait qu’elle avait envie d’être dans mes bras.

Je découvrais une Keira, plus confiante et plus tranquille comparée à celle qui s’était déshabillée devant moi quelques minutes auparavant. Elle arrivait toujours à me surprendre, que ça soit de façon agréable ou plus tendu et encore, les moments tendus, c’était plus à nos débuts, à notre première rencontre un peu ce qui avait suivi avant que nous ne nous déclarions l’un pour l’autre et nous retrouver ici, chez elle. Naturellement, je lui offris un tendre étreint avant de lui déposer un baiser passionné à son cou faisant se rapprocher nos corps un peu plus.

– Et tu en as le droit, sans aucune hésitation… Car ces bras, l’homme à qui ils sont, ses pensées, son cœur, son amour, tout son être… Tout ça… Sont à toi… Je suis tout à toi et pour toujours mon amour…

Alors que j’avais fini de lui faire ma déclaration, elle se tourna pour me faire face, mais restant toujours dans mes bras. Je la laissais faire. Nos regards se croisèrent, elle me sourit avant de détourner le regard. Ce moment ne devait pas être simple pour elle avec tout ce qu’elle a pu vivre et bien que notre relation était sincère et avait bien progressé, ils nous restaient du chemin à parcourir. Je ne savais pas le pourquoi de ce détournement de regard, mais tout doucement, une main se dirigea pour lui faire relever tendrement son menton, pendant que la seconde main restait derrière son dos. Je la regardais profondément dans les yeux avant de lui dire amoureusement :

– Je t’aime Keira…

Je l’embrassais chaleureusement avant de devenir passionnément tout en la gardant contre moi sentant nos peaux, à différents endroits, s’effleurant et se caressant au grès de nos gestes.

Certaines choses ne changent pas ou il faudra du temps pour que cela change. Il était intéressant de constater la nature timide de Keira dans le privé, même avec son copain. Pour une personne extérieure, cette réaction pourrait sembler étrange sachant que cela fait quelque temps que nous nous fréquentons sans oublier que nous avons décidé de vivre ensemble à partir de maintenant, ce qui montre que nous avons le désir d'aller toujours plus loin dans notre relation. Oui, on pourrait se demander si nous étions prêts pour cela. Pour ma part, la façon de réagir de Keira ne me surprenait ni me dérangeait, car je connaissais la mauvaise expérience, pour ne pas dire le traumatisme, que Keira avait vécu auparavant. Ce qui expliquait sa façon d’être, même avec moi. Je sais qu’il faudra du temps pour Keira pour pouvoir vivre sa nouvelle relation aussi agréablement que possible.

En-tout-cas, je ne m’inquiétais pas pour la suite,.Ce petit moment sous la douche montrait bien notre complicité et amour, même si Keira restait un peu réservé. Je sentais qu'elle était partagée entre le plaisir du moment et la gêne. Cela ne faisait pas si longtemps que nous étions intimes ainsi

Keira n’était pas dans une situation où elle était la plus à l’aise, mais elle réussit à profiter et à savourer notre douche, même si elle ne put s’empêcher de s’excuser, car elle pensait ne pas avoir réagi avec assez de romantisme, mais elle avoua avoir passé un bon moment. Sur la fin, elle fit la remaque qu’elle n’avait pas pensé à prendre des affaires vu que nous décidions d'aller dans la salle de bain de façon improvisé . Malgré cette situation, elle se mit à rire avant de venir m'embrasser avec une certaine pation, ce qui me rassura. Je souris et ris à mon tour avant de prolonger tendrement le baiser et de la serrer un peu plus contre moi. Je finis par lui mordiller sa lèvre inférieure avant de la faire basculer en arrière avant de lui attraper les jambes pour la porter, comme une princesse avant de lui dire :

– Cela est d'un regrettable. Bien que cette situation me permet de pouvoir admirer ma ravissante louve. En compensation de cela, permet moi de te porter à notre chambre à coucher.

Je lui souris doucement. La demoiselle se retrouva dans mes bras, ne touchant plus le sol, son corps recouvert, en parti, par une serviette. J'aurai pu la prendre par une main et l'emmener dans la chambre, mais cela manquait d'originalité et de surprise. Je ne pense pas qu'elle s'attendait à être porté jusqu'à la chambre ainsi vêtu. Un peu de surprise ne pouvait pas lui faire de mal. Je me dirigeais doucement vers la chambre à coucher en la gardant chaleureusement contre moi. Je lui déposais de petits baisers sur le front, le nez et ses lèvres sur le trajet. Nous arrivons à la chambre, j’entrais et j’allais la déposer doucement sur le lit et je fis semblant de réfléchir sur quelque chose :

– Nous pourrions aussi rester ici et nous poser. Nous n’avons pas d’impérative, si ?

Je vins m’installer à côté de Keira après avoir tiré la couverture et je me mis sur le côté pour lui faire face. Je la regardais profondément dans les yeux avant de lui attraper sa main pour lui déposer un baiser.

– Tu es si ravissante Keira…

Je ris doucement avant de me cacher sous la couette et je pris une grande respiration de soulagement. Je ne bougeais plus pendant quelques secondes avant de lui sauter dessus et de la chatouiller.

La journée commença par mon arrivée sous la pluie, suivit d’une douche avec Keira avant de finir dans le lit avec en prime une attaque surprise de chatouille qui nous mena dans un moment où les mains et les pieds de Keira virevoltaient de façon chaotique aux limites du dangereux. Plus d’une fois, je sentis l’air effleurer ma peau provoquée par une main ou un pied qui passa près de moi. Ce n’est pas comme si elle me demanda d’arrêter avant de demander à l’aide. À quoi je lui répondis en riant :

– À qui crois-tu demander de l’aide Keira ? Il n’y a que toi et moi ici, il va falloir t’en sortir toute seule.

J’ai à peine pu finir ma phrase, qu’elle finit par agripper mes poignets avant de m’immobiliser sur le lit, elle, au-dessus de moi en me disant entre deux souffles « Plus jamais ! ». Cela restait à voir, me dis-je, dans mon for intérieur. Alors que j’étais allongé sur le dos avec une Keira dans tous ses états au-dessus de moi qui reprenaient son souffle, elle ne remarqua pas dans l’immédiat qu’elle était dans son plus simple appareil. Je ne pus m’empêcher de rire à deux reprises. Au moment où elle fit mine de bouder avant de rire et lorsqu’elle aperçut l’absence de sa serviette avant de faire une roulade sur le côté pour aller s’envelopper dans la couette en déclarant qu’elle boudait.

Eh bien, ce n’était que notre premier jour de vie commune, qui débuta avec une pluie torrentielle, ce qui nous invita fortement à rester en intérieur. Et de fil en aiguille, nous voilà tous deux légèrement vêtus dans le lit de Keira, enfin dans notre lit maintenant, à nous chamailler et de me faire traiter de vilain. Bien sûr, tout ça dans un esprit décontracté et légèrement enfantin.

Alors que je la regardais, dans sa couverture, réfléchissant à la suite, elle se tournait vers moi avant de me tirer la langue et de sourire pour finir par faire la boudeuse. Je la fixais quelques secondes dans les yeux en levant un sourcil avant de me rapprocher doucement :

– Ah oui ? Comme ça, madame boude ?

Je m’approchais d’elle doucement avant de me positionner au-dessus d’elle la faisant se mettre sur le dos. Alors que je m’étais mis à califourchon et que je l’embrassais doucement ses lèvres. Je rompis le baiser et en reculant mon visage de la sienne, je lui montrais sa serviette que j’avais attrapée pendant le baiser :

– Vu que madame boude, elle n’aura pas sa serviette…

Je jetais la serviette au pied du lit, par terre avant d’aller lui mordiller le bout du nez en glissant mes doigts dans sa chevelure et de les faire glisser le long de son visage jusqu’à essayer de faire descendre doucement la couette et progressivement que la couverture faisait apparaître son corps, mes lèvres glissèrent à leur tour, allant du nez jusqu’à ses lèvres pour finir dans son cou.

– Je me demande jusqu’à quand la petite louve, va-t-elle faire la tête ?

Je lui mordille doucement son cou faisant toujours glisser la couette de plus en plus bas, très lentement laissant apparaître légèrement sa somptueuse poitrine où mes doigts effleurèrent son sein.

J’avais l’impression que nous attendions ce moment depuis un certain temps. Depuis que nous nous étions rapprochés, depuis que nous avions officialisé le fait d’être en couple et depuis que nous avions essayé de partager de petits moments intimes qui n’ont pu arriver à conclusion. Ce n’était pas un problème pour moi et je comprenais très bien le pourquoi du comment de ce malaise qui occupait l’être de Keira.

Aujourd’hui, nous vivions un nouveau chapitre de notre vie. Nous habitions ensemble dorénavant et partagions un moment des plus chaleureux laissant nos corps se crasser, nos lèvres s’embrasser et notre chaleur se mélanger. Notre relation a pu se développer, s’enrichir et se peaufiner. Il n’y avait plus de doute dans nos regards et nos caresses.



– Tout va bien mon cœur… ?

Nous passions un moment des plus sensuels, mais aussi des plus sensibles pour Keira. Était-elle prête à aller plus loin ? Au fond de moi, je me disais que oui, même si cela ne m’empêcha pas de prendre tout le temps qu’il fallait pour cette première fois pour Keira, sois inoubliable et puisse balayer au mieux son antécédent. Même si techniquement, elle n’était plus vierge par son agression du passé, à mes yeux, c’était pour elle une première fois. Une première fois qu’elle aurait dû vivre, car elle la méritait cent fois plus que d’autres.