L’avantage d’avoir de l’argent, c’est qu’on peut se louer un avion pour soi. Il n’était pas grand, mais assez pour que je puisse voyager avec ma femme, mon bébé, la nourrice du bébé et deux vampires charger de notre sécurité. Une fois descendue de l’avion, notre voiture de location nous attendait. Je monte dedans avec Maryse et Danae alors que les autres prennent la deuxième voiture sombre. J’ai loué un appartement au dernier étage en plein Londres. Il ne nous faut pas longtemps pour y aller. Durant le trajet, je pose doucement ma main sur la cuisse de Maryse et je lui demande un peu nerveu.
« Ça va aller ? Dès qu’on arrive, on profite de la soirée pour visiter un peu Londres et… Demain matin, ça sera le moment. Tu es prête ? »
J’attends sa réponse et si besoin de la rassure, je lui réexplique ce qui va se passer, le coma de cinq jours, la soif, les changements. Mais je la rassure sur un point. Je serais là et je vais la soutenir. Je gare la voiture dans le garage et je laisse Maryse prendre la petite. Marla la gouvernante et les deux autres Vampires s’occupent de nos bagages alors que j’emmène Maryse arpenter les rues de Londres juste nous trois. Nous achetons des vêtements pour Dana, des truc histoires de se faire plaisir, j’emmène même Maryse dans une boutique assez ancienne. J’en profite pour acheter un vieu bijou antique ornée d’une pierre semi-précieuse et je la lui offre dehors. Quand vient l’heure du repas de Dana, j’installe Maryse dans un parc avec la petite et je lui annonce que je reviens.
Je m’absente quelques minutes histoire de revenir avec un repas à emporter d’un grand restaurant au bout de la rue. J’attends que la petite ait fini, puis je la prends et je laisse Maryse manger en lui annonçant.
« Ton dernier repas… Savoure-le. Enfin, si tu le souhaites, tu pourras continuer de manger après ta transformation. Mais cela demande beaucoup… Beaucoup d’entraînement et de forte douleur au ventre»
Vêtu d’un jean noir, de mon débardeur noir et de ma longue veste de cuirs noire, je tiens ma fille d’un bras alors qu’elle se love contre moi. Je m’adosse au dossier du banc et je profite de l’air frais Anglais. Il est peut-être temps que je m’ouvre un peu.
« J’ai passé du temps dans cette ville. C’est pour ça que je t’ai amené ici. Je sais exactement où t’emmener pour t’entraîner quand tu seras un vampire sans qu’on ai de soucis. J’ai transformé Thérèse dans cette ville…J’ai rencontré Elizabeth ici. Cette ville est importante pour moi. »
Je tourne la tête vers Maryse et j’ajoute.
« Tu peux encore faire marche arrière. Mais je veux que tu saches que si c’est le cas. Si un jour, je disparais. Les Sanguinaires ne te protégeront pas et c’est ça qui me fait peur. »
Doucement, je passe le dos de ma main sur sa joue en continuant de l’écouter. Puis je la laisse finir de manger afin que nous puissions continuer de nous promener jusqu’à devoir retourner à l’appartement pour faire ce que j’avais à faire. La transformer.
Je vais être honnête, je ne suis pas spécialement rassurée de prendre l’avion. Je n’ai jamais utilisé ce moyen de transport, je n’ai même jamais été en dehors de Los Angeles, mais ça m’effraie un peu. Pendant qu’on s’installe dans le jet, ça se voit facilement que je ne suis pas super à l’aise dans l’appareil. C’est la première fois que je monte dans un avion, je me remets encore d’un accident et je me fais chier avec des béquilles, c’est donc normal que je flippe un peu.
Au final le voyage s’est bien mieux passé que je ne l’imaginais. Finalement l’avion ce n’est pas si terrible. On monte ensuite dans une voiture et go jusqu’à l’appartement loué. Ce qui est marrant avec Lloyd c’est que même durant la route, il arrive à se faire du souci pour très peu de chose. Enfin à bien y réfléchir, je peux comprendre. J’ai accepté de me faire transformer en suceuse de sang tout en sachant que je risque aussi d’y perdre définitivement la vie.
- Oui, ça va. J’sais que c’est risqué mais étrangement ça ne me fait pas vraiment flipper.
Une fois à destination, il gare la voiture mais au moment où je veux prendre l’enfant, je me retrouve face à un problème. Porter un bébé et marcher avec des béquilles, c’est l’enfer. Je le sais, je l’ai testé et j’ai galéré. J’avais utilisé l’espèce de porte-bébé ce jour-là mais ce n’est quand même pas très pratique. En plus je ne supporte pas ce machin… Bref j’ai donc demandé de l’aide à Lloyd pour qu’il porte Danae. On part ensuite en ville et je me laisse entraîner un peu partout pour la visite. Le vampire connaît les lieux alors je lui fais confiance les yeux fermés. S’il dit qu’un endroit est bien, c’est qu’il l’est.
On passe dans une boutique pour acheter des vêtements à notre fille, Lloyd en profite pour acheter un petit truc qu’il me donne une fois hors du magasin. Une jolie bague. Je l’en remercie puis nous nous dirigeons vers un parc afin de nous poser et de nourrir la demie portion. Pendant que j’allaite Danae de façon un minimum discrète, Lloyd s’absente un petit moment et revient avec de la nourriture. Il n’y a pas que le bébé qu’il faut nourrir. On attend tout de même que la fillette ait terminé puis je la laisse à son père tandis que je rhabille la zone dénudée. Si j’avais su qu’on se baladerait déjà ce soir, j’aurais préparé un biberon mais ce n’est pas grave, j’ai pu me dissimuler un minimum.
- J’pense que j’le ferai ne serait-ce que pour habituer Danae à manger de tout plus tard.
Ou alors je laisse tomber la nourriture humaine après mon repas et je recommence à en manger quand Danae sera en âge d’en manger aussi. Je ne sais pas, je verrai en temps voulu. Pour le moment je déguste mon plat et c’est déjà suffisant. Pendant que je savoure ma bouffe, Lloyd me parle un peu de son passé, chose qui me surprend un peu. Je reste toutefois silencieuse pendant qu’il s’ouvre. J’aime bien quand il le fait. Ca me permet de mieux le comprendre.
- J’suis contente que tu t’ouvres concernant ton passé. Et j’comprends mieux pourquoi t’as l’air si à l’aise ici.
Il faudrait peut-être que je lui parle aussi un peu de mon passé. Il sait que je me prostituais dans la rue mais je ne lui ai toujours rien dit de ma vie précédente. Enfin rien à part que j’ai un frère et qu’on a été adoptés mais il ne sait pas ce qui m’a poussé à fuir mes parents adoptifs. Plus tard. Ce n’est pas vraiment le bon moment.
- J’vais pas faire marche arrière. J’sais très bien qu’en devenant vampire j’devrai dire adieu à plusieurs trucs comme le soleil ou faire quelques sacrifices come subir des maux de ventre si j’mange ou bois un truc qu’il ne faut pas. Le soleil n’est pas un réel sacrifice. J’vis déjà beaucoup plus la nuit que le jour alors ça ne changera pas grand-chose. Et puis ça te permettra aussi de subir moins de remarques désobligeantes de la part de ta famille. Et moi ça me rendra juste plus forte.
Parce que je dois être honnête, ça me gonfle de me sentir aussi faible et inutile. Lloyd ne s’en rend pas compte mais actuellement je ne sers à rien et ça m’énerve. Je ne peux pas l’aider quand il a des problèmes, ni le protéger. Je ne peux rien faire.
- De toute façon ce n’est pas mon genre de revenir en arrière, tu le sais maintenant.
Je lui tire la langue en souriant puis termine mon repas tranquillement. On retourne ensuite en balade, le vampire me faisant encore visiter une partie de la ville. Lorsqu’on passe dans un deuxième magasin, j’en profite pour acheter un petit truc pas cher. Même mariée à Lloyd, je continue d’utiliser un minimum d’argent. J’ai un blocage avec ça. Je n’arrive pas à payer des trucs qui valent la peau du cul.
On rentre finalement à l’appartement loué, retrouvant les vampires et la nounou et je peux enfin voir à quoi ressemble notre logement pour les vacances. C’est grand, beau, calme et il n’y a pas l’air d’avoir d’obstacles chiants pour passer avec les béquilles. Je profite du reste de la nuit avec Lloyd et Danae qui finit par s’endormir. Elle se réveille quelques fois durant la nuit mais ce n’est pas gênant puisque le vampire et moi-même sommes encore réveillés. On s’occupe jusqu’au matin. Je n’ai pas voulu me coucher parce que je voulais rester un maximum en compagnie de Lloyd avant d’être dans un coma de un à trois jours. Ou d’être morte… Dans le doute, j’en profite aussi pour préparer plusieurs biberons. Il y a du lait en poudre mais je préfère d’abord vider ma réserve à moi.
Le lendemain, c’est le moment. L’heure H est arrivée. Lloyd boit mon sang, il me donne du sien et la torture commence. C’est super douloureux. Durant mon coma, mon corps se soigne. Plusieurs cicatrices dues aux coups de fouet disparaissent. Les plus profondes s’atténuent et deviennent moins visibles. Ce n’est qu’au bout du troisième jour que je reprends enfin conscience. Pendant quelques minutes, je ne ressens rien d’inhabituel. Je commence toutefois à me sentir un peu bizarre et surtout à avoir soif. Pas ma soif habituelle. Je chercher Lloyd du regard mais ne le trouve pas. Il est peut-être avec Danae. Je me lève et sors de la chambre.
Ne juge pas un livre à sa couverture La nuit de balade a été rapide. Maryse en a profité pour me rassurer sur le fait qu’elle ne voulait pas faire marche arrière. J’ai de moins en moins peur quant à cette histoire de Stockholm. Elle ne semble absolument pas sous l’emprise de ce syndrome. Au début, je pense que c’était le cas, mais elle a repris du poil de la bête depuis le souci avec Mindy et j’ai bon espoir que sa transformation lui soit favorable. Nous avons passé le reste de la nuit à discuter, je lui ai parlé d’un peu plus de chose sur mon passé, mais je ne me sens pas prêt à lui parler de mon passé d’esclave avant ma transformation. Par contre elle sait maintenant que Jack l’Éventreur, c’était moi. Le soleil se lève doucement. Les vitres sont anti UV, j’avais demandé cette option afin que notre fille puisse conserver la vue du soleil qui est importante pour elle. Je sais que le moment arrive. Et bizarrement, c’est moi qui ai peur actuellement. Et si elle ne se réveillait pas ? Je profite donc des quelques moments à nous pour lui offrir mon corps dans cette peur qu’elle n’ouvre pas les yeux après que je la morde. Le lendemain, je donne les directives au personnel. Personne n’entre dans la chambre où je serais avec Maryse. Et surtout personne ne laisse Dana seule avec Maryse quand elle sera vampire. L’heure H… Je ferme la porte de notre chambre alors que Dana prend son biberon avec la gouvernante. Avant de la mordre, je lui offre une dernière danse dans nos draps et alors que Maryse pousse son dernier gémissement, je plante mes crocs dans sa gorge et je m’entaille le bras afin de lui faire boire mon sang. Je le vois se tortiller, avoir mal, mais je reste fort. Lorsqu’elle plonge dans le coma, je pose les draps sur elle afin que personne ne la vois nue. Je quitte ensuite la chambre vêtue d’un peignoir noir et je m’isole avec ma fille pour m’apaiser. J’ai mal comme jamais. Je n’avais encore jamais eu aussi peur de ma vie. Même quand Lizzie avait été mortellement blessé, car j’étais moi aussi blessé, donc incapable de comprendre. Mais là, j’ai cette peur que Maryse ne se réveille pas. Un jour… Deux jours Le troisième jour, je dois me connecter au pc, Elizabeth veut me parler. Elle sait ce qui se passe à Londres donc si elle m’appelle, c’est que c’est urgent. Devant la caméra, je fronce les sourcils en voyant Evelyne. C’est donc aussi grave ? J’apprends vite ce qu’il se passe. Thérèse a déconné. Elle couche avec Amenadiel, elle a manqué de respect à notre cheffe. J’annonce alors à ma protégée qu’elle peut la laisser en cave jusqu’à mon retour, que je vais m’occuper de ça. Mais j’apprends aussi qu’Elizabeth ne peut tolérer ça et qu’elle compte tuer Thérèse si elle ne se calme pas. Mes yeux virent au rouge rubis et je commence à exposer des solutions pour protéger ce qui ressemble à ma fille adoptive. Mais Elizabeth refuse et je fais alors une chose que je n’ai encore jamais fait de ma vie. Je la supplie de laisser ma progéniture en vie, de me laisser gérer sa vie en dehors des Sanguinaires si elle souhaite partir et là…Un coup de couteau transperce mon cœur… Non. Elizabeth vient de piétiner ma demande. Après tout ce que j’ai fait pour elle, après ma totale dévotion à sa vie. On peut alors lire dans mon regard la tristesse. Mais je me ravise rapidement et je reprends mon air supérieur en annonçant que quand je rentrerais, je ferais passer l’envie à Thérèse de partir…Et de manquer de respect. Pendant ce temps, un de mes hommes a ramené une pute de quartier. Je lui avais demandé de m’en trouver une pour quand, Maryse allait se réveiller. La voix de la nouvelle vampire raisonne. Je dis au revoir aux Sanguinaires et je claque le pc.
Je me lève et je la vois sortir de la chambre. Rapidement, je me plante devant elle en souriant. Je lui réponds.
« C’est normal. »
Je la prends dans mes bras pour la porter et je la ramène dans la chambre. Elle est forte… Elle à battut le coma. Je suis fier d’elle. Je m’assois alors à ses côtés et je remarque son corps alors que les draps ne la couvrent plus. La montrant totalement nue. Elle va encore moins complexer, ses cicatrices sont parties. Je passe doucement ma main sur sa joue, elle est aussi fraîche que moi. Je lui explique donc les quelques règles qu’elle va devoir accepter pendant un mois. « Tu ne sors jamais de cette chambre sans moi ou un de mes hommes. Tu ne t’approches pas de Dana sans moi et surtout… Ne mords personne sans moi. C’est d’accord ? Pendant un mois et tant qu’on n’est pas retourné à Los Angeles, tu ne fais rien sans moi. Je vais devoir t’apprendre plein de choses. »
Je me lève et je lui montre le mini frigo que j’ai rempli de poche de sang. Je lui explique que ce n’est pas le plus agréable, mais que cela va être utile le temps qu’elle s’habitue et que je puisse lui apprendre à se contrôler. Mais pour l’heure, on va faire la fête. J’appelle donc mon homme de main qui ramène la pute des rue après l’avoir lavé et fait les tests sanguins nécessaires.
« Voici ton petit dej mon cœur »
La pute comprend ce qu’il se passe et commence à hurler en se débattant. Je me lève et alors que j’entends au loin Dana pleurée, car les cris l’ont réveillée, je loge un revers à la catin brune.
« Ne réveille pas ma fille ! »
Mon revers est assez puissant pour qu’elle s’écroule dans le lit. Son nez saigne et Maryse allait le sentir. Je regarde alors la nouvelle petite Vampire en souriant.
« Ne te retiens pas chérie. On doit se nourrir intelligemment. Première leçon. Mort les bonnes personnes. Les putes des rues sont des fléaux ici pour les citoyens. Personne ne va la chercher, sa disparition ne sera donc pas suspecte »
Ne pas avoir peur de la transformation, ni de la mort qui peut potentiellement m’atteindre est perturbant. Pas assez pour me faire changer d’avis mais juste assez pour que je me pose certaines questions. Ca me donne l’impression d’être suicidaire alors que je ne le suis pas. J’ai juste accepté depuis longtemps que je risquais de crever à tout moment. J’ai tout de même bien, très bien, profité de passer du temps avec Lloyd. Que ce soit ou non mon dernier jour avec lui, je veux penser à du bon avant de potentiellement souffrir.
Le moment venu, nous nous envoyons encore en l’air avant que Lloyd ne plante ses canines dans mon cou et me fasse boire aussi de son sang. La douleur ressentie est puissante et beaucoup moins plaisante que lorsque le vampire joue du rodéo avec moi.
Mon coma a duré trois jours. Pour moi ça n’a duré que quelques heures mais la réalité est tout autre. Lorsque je reprends connaissance, je ne sens aucun changement physique. Par contre ma soif a bien changé. Elle est présente et ce n’est pas de l’eau qui m’intéresse. Ni même de l’alcool. Je me lève, oubliant totalement ma nudité et sors de la chambre en cherchant mon vampire et me déplaçant avec les béquilles.
Lorsque je le trouve, il me prend dans les bras, me faisant lâcher mes béquilles et me ramène dans la chambre. Mais… Je veux sortir. Et voir ma fille. Et...d’abord boire quelque chose. Il doit bien y avoir quelque chose pour me satisfaire à la cuisine. Il garde des poches de sang dans le frigo pour lui alors il y a forcément quelque chose pour moi aussi. Pourquoi me ramener dans la chambre ?
Assis à mes côtés sur le lit, il m’explique alors quelques petites choses. Pas sortir de la chambre sans être accompagnée. Okay. Ca va vite me saouler mais ça reste acceptable. Mais je n’ai non plus pas le droit de m’approcher de Danae sans Lloyd. Mais… Et s’il est en vadrouille et qu’elle pleure ? En plus je ne pourrai rien faire, ni aller où que ce soit sans Lloyd. Traduction pour moi : S’il doit partir quelque part, je suis condamnée à rester cloîtrée. Je n’ai pas envie de rester dans la chambre sans rien faire moi ! Il faudra que je trouve plein d’excuses pour sortir même si ça implique d’avoir une escorte.
- Mais… Et si tu t’en vas pour une affaires et que Danae pleure ? Ou qu’elle a faim ? Ou qu’il faut changer ses couches ?
On a une gouvernante mais il sait que j’ai du mal à compter sur les autres. J’ai trop pris l’habitude de devoir faire les choses moi-même et me débrouiller seule. Alors même pour m’occuper de notre enfant, je n’aime pas devoir compter sur les autres.
Je le suis ensuite du regard pendant qu’il me montre le mini frigo présent dans la chambre et m’explique encore quelques petites choses. Puis il appelle quelqu’un qui lui apporte une fille. Il ne va quand même pas s’envoyer en l’air avec elle juste sous mes yeux ?! Ah non. C’est juste pour la bouffer. Elle hurle, réveille Danae et je suis partagée entre deux instincts. Celui d’aller voir notre fille pour la consoler et ce nouvel instinct guidé par le sang qui s’écoule de son nez après le coup envoyé par Lloyd. Sans que je ne le sache, mes pupilles ont viré au rouge.
- Mais Danae…
Elle pleure. Il faut qu’on aille voir si tout va bien. D’un autre côté, si j’y vais maintenant je risque surtout de la blesser… Rhaaaa fait chier ! Je loge un coup de poing dans le visage de la pute par frustration.
- C’est de ta faute si j’suis partagée entre deux instincts !
Je la garde ensuite assise et la mords dans le cou sans hésitation. Ca me frustre de ne pas pouvoir m’occuper de ma fille tout de suite. Plus vite j’aurai bu, plus vite je pourrai aller la voir. Je m’abreuve alors du sang de la femme sans chercher à savoir si je lui en prends trop et...ben c’est le cas en fait. Je lui en prends beaucoup. Vraiment beaucoup. En fait je lui vide littéralement les veines, la faisant pâlir de plus en plus sous le coup de l’anémie que je lui provoque.
Je ne la relâche que lorsqu’elle est vidée de sang et morte. Je regarde ensuite Lloyd et me lève, me mettant à boiter vers la porte de la chambre.
- Je veux voir Danae. J’me suis nourrie, il ne devrait pas y avoir trop de risque. Si ?
Ne juge pas un livre à sa couverture Je ne suis pas surpris de l’état de Maryse. En temps normal, elle était déjà une humaine très nerveuse et qui se souciait de beaucoup de choses alors maintenant qu’elle se transforme, c’est normal de la voir encore plus nerveuse. C’était mon rôle d’époux, mais aussi de mentor de l’aider à faire le tri dans ses émotions. Mais ça, elle n’y arrivera que quand elle aura mangé. Je suis donc ravie de lui balancer cette catin brune qui a réveillé ma fille. Les bras croisés, j’admire la scène. Ma femme qui se gave de sang et qui y prend sûrement du plaisir. Ma première fois est loin, je m’en souviens à peine. Mais je sais que j’avais aimé ça. Lorsqu’elle lâche enfin le cadavre de la pauvresse, je reste droit et je regarde Maryse boiter jusqu’à à moi. Je reste calme et je regarde les deux hommes derrière moi.
« Toi, vire ce cadavre et dis à la gouvernante de changer les draps. Quant à toi, va me chercher ma fille. »
Les deux hommes s’exécutent alors que je prends Maryse dans mes bras pour l’emmener dans le canapé. Ses blessures vont guérir petit à petit, mais en attendant autant que je me montre gentil. Je la dépose doucement dans le canapé alors que j’ai encore ce regard triste à cause de ce que j’ai appris durant la visio. Je prends une lingette bébé et je nettoyais le visage de Maryse pour retirer le sang en la taquinant.
« Tu manges comme une cochonne… Va falloir apprendre les bonnes manières miss »
L’homme en noir m’apporte la petite que je prends dans mes bras. Puis je la dépose dans les bras de Maryse. J’admire ce tableau de famille et doucement, je m’assois sur un pouf à côté du canapé. Je passe doucement ma main sur la tête de Maryse et je lui parle doucement le temps qu’elle canalise ses sens.
« A la moindre faim je la reprends et ne m’en veux pas, mais si je dois te plaquer au sol pour te calmer je le ferais. Durant un mois, je ne vais pas être tendre avec toi chérie. »
Elle le savait, on en avait parlé de toute façon. Durant de longues minutes, je laisse Maryse profiter de sa fille. Pendant ce temps, je la rassure, je lui explique que la gouvernante va s’occuper de tout et que ce mois-ci, elle va surtout devoir apprendre à se gérer. Et ça, je comptais bien lui faire rentrer dans le crâne.
Lorsque Danae put manger avec sa mère, le sommeil la gagne doucement alors je demande à la gouvernante de la reprendre. J’emmène alors Maryse dans la chambre et je verrouille la porte alors que mes deux hommes veillent de l’extérieur. Je m’allonge avec elle dans le lit propre et je lui mets à disposition des poches de sang. Dès que le soleil se couche, je l’emmène dehors chasser. Mais en attendant, je parle avec lui.
« Alors tes impressions ? »
Si elle surveille bien ses sens, elle peut sentir que je suis nerveux. Enfin plutôt en colère intérieurement, mais pas contre elle. Et si elle me questionne, je lui expliquerai ce qu’il s’est passé en visio pendant son coma.
Pendant ce temps, je caresse doucement une de ses cuisses. Petit à petit, ses marques disparaissent, je retrouve la douceur de sa peau de satin qui jadis me rendait fou. Je dis jadis, car depuis son enlèvement, Maryse ne m’a plus laissé la toucher. Nos rapports intimes se limitent à relever sa robe ou à la laisse me monter dessus pour pas que je touche ses cicatrices.
J’ai tellement soif. Horriblement soif et envie d’aller consoler ma fille en même temps. Je sais cependant que Lloyd ne me laissera jamais aller voir Danae tout de suite. L’appel du sang est trop fort. Je frappe la prostituée par frustration puis lui vide littéralement les veines. J’ai tellement envie d’aller calmer l’enfant que je ne fais pas du tout attention au fait que je doive ou non la garder en vie. Tout ce que je veux, c’est me nourrir et réparer l’erreur qu’elle a fait en réveillant le bébé.
Je me déplace ensuite comme je peux vers la porte de la chambre avant d’être réceptionnée par mon époux. Il a donné ses ordres. Il va me laisser m’occuper de Danae alors ? Il m’embarque dans ses bras et m’entraîne sur le canapé. J’aperçois toutefois son regard et il ne me dit rien de bon. Pourquoi a-t-il cet air si triste ? Qu’est-ce qu’il me cache encore ? Il a même l’air en colère. Je ne sais pas contre qui et il la contient encore au fond de lui mais depuis le temps, j’ai appris à reconnaître les différents signes de préoccupation chez lui.
Je m’apprête à lui poser la question mais un type arrive avec l’enfant, me coupant dans mon élan. Je peux enfin prendre ma fille dans les bras. Ca me fait un peu – complètement – étrange de l’avoir contre moi avec ce nouvel instinct qui est né. J’ai l’impression de pouvoir entendre chaque pulsation. C’est donc ça que Lloyd entend chez les autres ? Pas étonnant qu’il m’ait grillée quand j’étais son esclave et qu’il ait découvert que j’aimais coucher avec lui. Enfin ça entre autre chose. Ca a un côté hypnotisant. Je berce doucement l’enfant tout en écoutant Lloyd qui reprend la parole.
- Je sais… Si j’pète les plombs, fais tout ce que tu veux pour m’empêcher de faire du mal à Danae même si pour ça tu dois me briser la deuxième jambe et les deux bras.
En terme de blessures, je ne serais plus à ça de près. Un bras cassé, une jambe fracturée aussi bien qu’elle soit en phase de guérison… Si Lloyd doit me mettre en pièces pour me stopper, je ne pourrai pas lui en vouloir.
Je profite de garder le bébé dans les bras pendant un moment, écoutant encore ce que Lloyd a à me dire. Je sais que la gouvernante sert à gérer notre fille pendant que nous, on vaque à nos affaires mais c’est plus fort que moi. Je n’aime pas devoir compter sur les autres pour faire un truc que je suis capable de faire. Je profite aussi du moment pour nourrir Danae. Ca me fait toujours un peu bizarre de donner le sein devant Lloyd mais en même temps, il a déjà tout vu de moi. Puis être un plateau-repas pour bébé après avoir été un plateau-repas pour vampire… Ca ne me change pas des masses.
La petite ne met pas longtemps après pour s’endormir dans mes bras. La gouvernante vient alors la récupérer sans que je ne puisse aller la coucher moi-même. Beuh, on me retire trop de trucs là. Lloyd me ramène ensuite dans le lit, verrouillant au passage la chambre. C’est une précaution au cas où je pète les plombs ou c’est seulement pour que personne ne puisse nous faire chier ?
- Mes impressions c’est que tu me caches quelque chose. Qu’est-ce qui ne va pas Lloyd ?
Il m’explique la situation sans hésiter. D’après ce que je comprends, l’une des Sanguinaires a fauté, la punition serait très sévère et mon vampire a voulu s’occuper lui-même de son cas. Il a demandé un simple service et Elizabeth le lui a refusé. Je ne peux pas dire que l’un ou l’autre a tort. Ils ont leurs règles et Elizabeth est la cheffe. Néanmoins je peux comprendre qu’il ait voulu gérer le truc lui-même et qu’il soit frustré que sa cheffe n’ait pas accepté sa demande après tout ce qu’il a fait pour elle.
- J’comprends. Ce n’est que mon avis mais peut-être qu’elle a estimé que tu serais trop impliqué pour pouvoir punir correctement Thérèse. Enfin j’sais pas si c’est vraiment ça ou non mais peu importe la raison, je l’aurais sûrement mal pris aussi. Tu l’as bien vu toi-même à plusieurs reprises, j’veux toujours gérer mes affaires seule tant que j’en suis capable. Du coup si j’avais été à ta place, j’aurais sans aucune doute été en colère aussi. Surtout après tout ce que t’as fait pour elle.
Je sens ses caresses sur ma cuisse et me redresse un peu en stressant.
- Attends caresse pas mes ci….
...catrices. Elles… Elles sont en train de disparaître ? Je reste à moitié assise, observant ma cuisse, puis mes bras et le reste de mon corps nu. Tout est en train de disparaître. Et les plus profondes s’amenuisent. Je savais que les vampires guérissaient vite mais je croyais que c’était seulement pour les blessures reçue après leur transformation. Je me trompais. Finalement même les anciennes blessures se soignent aussi. Ca veut dire que ma jambe subit aussi une guérison accélérée alors ? Tant mieux. J’en ai marre du plâtre. Je crois qu’il me restait normalement deux ou trois semaines...ou plus, avant de pouvoir le retirer. Finalement je pourrai l’enlever dans deux ou trois jours. Ou une semaine. Je ne sais pas trop. Je me tourne un peu et serre Lloyd dans mes bras en logeant mon vissage contre son torse.
- Merci de m’avoir transformée…
Après tout, s’il n’avait pas accepté, je serais toujours une simple humaine faiblarde et cicatrisée de partout. S’il ne l’avait pas fait, je serais toujours à chercher toutes les astuces pour me camoufler un peu. Maintenant que j’y pense, je ne l’ai pas fait tout à l’heure. Je me suis baladée nue devant les employés et Lloyd en zappant totalement le fait que je n’avais aucun vêtement…
Je passe encore un bon moment avec lui en essayant de lui faire oublier un peu sa colère jusqu’à ce que la nuit tombe. J’enfile des vêtements et embarque mes béquilles. Lloyd a voulu m’emmener dehors pour apprendre à me nourrir, je ne peux pas sortir nue comme un ver et sans mes « jambes » de soutien.
Ne juge pas un livre à sa couverture Je ne le montre pas, mais je suis soulagé de savoir que Maryse ne m’en voudra pas si je dois devenir violent envers elle. Cela n’aurait rien à voir avec les traitements qu’elle subissait à l’époque où elle était mon esclave. Cette fois, les coups seront là uniquement pour l’ancrer dans la réalité et qu’elle se souvienne qu’elle est potentiellement dangereuse maintenant. Je passe doucement mon bras derrière ses épaules alors qu’elle donne le sein à la petite. Je pose ma tête contre la sienne et je profite de ce moment à trois. Le fait que Maryse donne le sein ne me met pas à l’écart, quand je le peux, je reste au pré des deux femmes de ma vie.
Une fois le repas terminé, le personnel emmène Dana se coucher. Quant à moi, j’emmène Maryse dans notre chambre et je verrouille la porte afin d’être sûr qu’elle ne quittera pas cette chambre sur un coup de tête. Je lui demande alors ses impressions et rapidement, je comprends qu’elle se familiarise déjà avec ses sens en plus de me connaître par cœur. Je soupire et je me lance dans les explications. C’est ma femme alors je ne dois rien lui cacher. Je lui explique donc ce qu’il s’est passé avec une des filles du manoir. J’ai transformé deux Thérèse, si la toubib du manoir n’a rien fait de mal, l’autre en revanche s’est attiré les foudres d’Elizabeth. Mon visage est tendu, je sais ce qu’il va se passer à mon retour si je n’arrive pas à remettre ma progéniture sur le droit chemin.
Je me sens rassuré que Maryse me comprenne et comprenne ma colère silencieuse. Elizabeth est ma protégée, c’est aussi ma cheffe alors je me range à ses volontés. Mais le fait qu’elle ai refusé ma demande. La seule et unique demande depuis des siècles, je ne le digère pas. Mais ça seule Maryse le sait maintenant, car je le lui explique. Je commence doucement à caresser son corps où jadis ses cicatrices trônaient. Et rapidement elle réagit et me demande de stopper. Sauf que mon sourire sur le visage montre qu’elle se trompe et elle s’en rend vite compte.
Elle examine alors son corps. Parfois, les vampires gardent des cicatrices, mais c’est rare, faut qu’elles soient très profondes. Je réceptionne alors ma femme dans mes bras et je la serre contre moi en posant mon menton sur sa tête et je murmure.
« Merci de m’avoir donné ton amour »
Mine de rien, même si je reste un connard dans la vie, Maryse a su retrouver une part d’humanité en moins. Une part légère que je ne garde que pour elle et ma fille. Je profite alors d’un long moment de tendresse avec elle. Je la laisse user de ses nouveaux dons sur moi et surtout… Je la laisse reprendre confiance en son corps. Lorsque la nuit tombe, je m’habille aussi et je pars avec Maryse en ville. Il est temps de lui apprendre la chasse. Je lui explique alors l’avantage de rester dans l’obscurité.
« Sois maline aussi. Tu es en béquilles, tu ne pourras pas courir. Par contre si tu prends les gens par les sentiments ça va être simple. Regarde ce mec là-bas… Il attend qu’une cliente veuille bien le suivre dans une ruelle. Va le voir et nourris toi. Je suis là si tu as besoin. »
Je reste dans l’ombre. Je pourrais assommer le mec et le donner à Maryse, mais l’idée, c’est qu’elle chasse seule, et cela, même si elle a une jambe en moi.
Je m’adosse donc contre un mur et j’observe, prêts à intervenir s’il tente de se sauver, s’il fait du mal à ma femme…Ou si quelqu’un d’autre débarque.
Je dois être maso. Je ne vois que ça. Durant la période où je n’étais qu’une esclave, ça lui arrivait de me frapper et pourtant j’en suis quand même tombée amoureuse. Quand on s’est mis en couple, ça lui est déjà arrivé de me maltraiter un peu quand il était énervé et pourtant je suis restée avec lui. Cette fois il m’annonce cash qu’il y a un risque qu’il me défonce si je fais une connerie et moi, je l’y encourage carrément. Donc ouais, je dois être maso. Ou m’être trop habituée à me prendre des coups…
Je me laisse un peu aller contre le vampire pendant que je nourris Danae. Même si ça me fait un peu bizarre d’utiliser ma poitrine pour autre chose qu’une partie de jambe en l’air, je ne tiens pas à mettre Lloyd de côté. Je n’en ai pas le droit de toute façon. C’est le père de l’enfant, j’estime donc que c’est normal de partager ce moment ensemble même si c’est juste nourrir un bébé. Et puis ça me permet aussi de me détendre quand je suis contre lui. Après avoir subi des douleurs dues à la transformation, ça me fait du bien de pouvoir me retrouver contre Lloyd. Il m’apaise.
Il est temps de laisser le personnel coucher la petite pendant que le vampire m’enferme dans la chambre. Simple mesure de sécurité. On discute alors et lorsqu’il me demande mes impressions concernant ma race, je lui demande directement ce qui le préoccupe. C’est plus important à mes yeux. Il m’explique la situation et même si je peux comprendre les diverses raisons possibles à la décision d’Elizabeth, je n’en reste pas moins plus compréhensive pour la réaction de Lloyd. J’aurais réagi comme lui à sa place.
Je veux toutefois stopper ses caresses sur ma cuisse avant de me rendre compte que mes cicatrices sont en train de disparaître. J’ai du mal à y croire. Je me suis même blottie contre le vampire en le remerciant pour tout ça. C’est grâce au fait qu’il m’ait transformée. On passe encore un bon moment ensemble jusqu’à devoir sortir pour m’apprendre les rudiments de la chasse. Gros point positif, je n’aurai plus besoin d’éclater de l’argent midi et soir pour commander de la bouffe. Je pourrai avoir plus d’économies. Oui, je sais, Lloyd est friqué et peut me payer ce que je veux mais j’ai toujours autant de mal à utiliser son argent. Et même les trucs chers...surtout eux en fait.
On se balade un peu en ville, moi me démerdant avec mes deux pseudo jambes de soutien puis lorsqu’on croise la route d’un type dans l’attente d’une cliente. J’écoute donc les conseils de Lloyd. Rester dans l’obscurité et se montrer maligne. Surtout en ce moment puisque j’ai des béquilles.
- J’te garantis pas de le laisser en bon état.
Bon d’abord tenter de le prendre par les sentiments. Ca je sais le faire. J’ai usé de cette méthode des milliers de fois avec mes anciens clients. Je m’approche alors de l’homme et l’amadoue un peu avant de le suivre dans la ruelle. Une fois dissimulée du regard des passants – mais pas de Lloyd vu qu’il me surveille – je lui embrasse le cou avant de le prendre en traître et de le mordre. Il tente de se libérer et y parvient un bref instant. Au moment de fuir, je lui donne un coup de béquille dans la tête afin de le rendre groggy et de pouvoir recommencer à lui vider les veines. Je m’abreuve de son sang encore et encore, le sentant partir au fur et à mesure que je bois son liquide vital. Il finit par tomber. Je me baisse pour suivre sans lâcher ma prise jusqu’à ce qu’il soit mort. Je fixe un moment le cadavre puis reprend mes soutiens pour rejoindre Lloyd.
- J’crois que j’vais avoir du travail à faire pour apprendre à ne pas tuer les victimes…
Deuxième personne sur qui je me nourris, deuxième que je tue...
Il est temps de voir de quoi est capable Maryse. Avec son appartenance à la Sororité, je me doute que tuer des femmes va être dur pour elle. Par chance elle ne m’a jamais cassé les pieds quand je m’en prend à une humaine. D’ailleurs je me rend compte que je suis bien plus affectueux envers elle maintenant qu’elle est comme moi. Ma haine contre les humains est réel et même si mes sentiments pour Maryse était là, même si j’étais prés à tout pour elle, sa race m’empêchais d’être comme j’aimerais être avec elle. Je l’encourage d’un signe de tête à y aller alors qu’elle dit ne pas garantir de le laisser en vie. Elle est avec moi, elle ne risque rien et en cas de loupé j’interviendrais. Je la suis du regard, elle sait y faire je n’ai jamais eu de doute là-dessus, surtout vue ses prouesse au Pussy. Je guette sans un mot, et la voir se nourrir est alors une fierté pour moi. Il se débat et quand il se libère, je fais un pas en avant pour intervenir, mais un énorme sourire se dessine sur mon visage. Elle l’assomme de sa béquille. Même pour se nourrir elle va m’exciter ? Je m’avance alors que le bébé vampire se nourris. J’entend ses bruit de déglutition. Je sens son plaisir. Elle finis par le tuer, mais c’est normal, ce n’est que sa deuxième prise de sang. Elle s’approche alors de moi en béquille et rapidement je la plaque contre le mur de la ruelle. Fier d’elle je murmure à son oreille.
« Tu es magnifique »
Cette scène qu’elle m’a offerte. J’en frisonne encore. Je la soulève afin qu’elle lâche ses béquilles et c’est sans aucune gêne que je l’embrasse et que je lui offre un moment des plus intime. Au-dessus du corps de sa deuxième victime, je m’évertue à la faire chanter si elle l’accepte. Puis nous rentrerons dans notre location avant que le soleil ne se lève.
Les jours suivent et ne se ressemble pas. Je ne lâche pas Maryse, je fais tout pour qu’elle se contrôle un minimum. Je lui apprend à se stopper au bon moment et même si c’est dure elle est une très bonne élève. Tout comme les deux Thérèse que j’ai formé, elle est même bien plus forte qu’elles. Mais je sais que je vais devoir la mettre avec une nounou vampire et elle ne va pas aimer. Le dernier jours quand nous montons dans l’avions, je lui donne Dana car je sais qu’elle a bien manger et donc la petite ne risque rien. Je m’assois à coté d’elle et je lui explique.
« Une fois à L.A, Je vais devoir te mettre avec un Sanguinaire pour lorsque tu es loin de moi. Je ne peux pas te laisser seul avec ta récente transformation dehors. Tu aurais de gros soucis. Je sais que tu n’aime pas ça, mais tu vas devoir t’y faire »
Je la laisse me répondre alors que je pose mes lèvres sur la tête de Dana qui somnole déjà dans les bras de sa mère. Le changement de température de sa mère à été compliqué à gérer, mais finalement elle s’y est habitué et cela va nettement mieux. Je m’avachie ensuite dans mon siège et je me dis qu’il est peut-être temps de lui parler de moi.
« Je ne t’ai jamais parler de mon enfance…Je me dis que tu devrais peut-être en savoir plus »
Je tourne la tête vers elle, on est seul car les autres sont dans le partie derrière et n’entendent donc rien. J’attends la réponse de Maryse, puis je lui parle sans filtre. Je lui dit ce qu’a fait mon père, le meurtre de ma mère, son viol post mortem sous mes yeux d’enfant, le fait qu’il m’ai vendu à un esclavagiste. Valerian qui m’a transformé…Je lui parle ensuite de ma rencontre avec Elizabeth et je conclue en lui confiant.
« La voila ma haine pour les humains. La haine que j’ai eu pour toi au tout début et pourquoi je n’arrivais pas à accepter ce que je ressentais . Ta transformation m’aide beaucoup sache le…Le fait que tu ne sois plus une humaine va faire sauter beaucoup de barrière et j’espère que cela va t’aller »
Lloyd veut que j’apprenne à me nourrir alors je ne fais pas de chichi et je m’y colle. Je l’avertis toutefois de ce qu’il risque fort d’arriver. La victime mourra. Je m’approche de l’homme et utilise mes charmes naturels en plus de ma situation d’handicap provisoire pour faire baisser sa garde. Une fois cela fait, je le mords sans douceur et aspire son fluide vital. Il essaie de son sortir et y parvient presque mais après un bon coup de béquille sur la tête, il est rapidement devenu sage. Et presque inconscient aussi mais ça ce n’est qu’un détail.
Je ne relâche ma proie que lorsqu’elle n’est plus qu’un vulgaire cadavre. Je lui ai vidé les veines. Je reviens vers Lloyd avec l’aide de mes jambes artificielles supplémentaires. Je ne ne m’attendais cependant pas à me faire plaquer contre un mur, soulever et… Bref je n’ai pas besoin de faire un dessin sur ce qu’on a fait contre ce mur. Evidemment vu qu’on est dans un lieu public, j’ai retenu un minimum mes sons de plaisir mais je n’en pensais pas moins.
Les jours suivants n’ont pas été de tout repos. Entre gérer Danae, m’entraîner avec Lloyd pour chasser et éviter de tuer trop de monde, rester enfermée dans la chambre et devenir folle parce que je ne peux ni sortir, ni voir ma fille pendant l’absence de mon époux. C’est peut-être cette envie d’indépendance qui me pousse à m’améliorer encore et encore. Pour notre retour à Los Angeles, il me laisse m’occuper de notre enfant pendant le trajet du retour.
- Tu veux vraiment me coller un Sanguinaire sur le dos alors qu’ils préféreraient tous me voir loin de leur clan ?
Tous sauf Elizabeth, peut-être Evelyne et ceux qui ne me connaissent pas. Je sais qu’ils ont eu de nouvelles recrues depuis quelques mois et ça continue encore.
Lloyd me pale finalement de son passé et plus particulièrement de son enfance. Je l’écoute sans dire le moindre mot. Je reste attentive à ses explications, comprenant mieux certaines réactions qu’il a pu avoir avec moi. Ca n’excuse évidemment pas qu’il m’ait utilisée comme esclave mais au moins maintenant je sais pourquoi il avait autant de mal avec le contact physique par exemple. Et aussi pourquoi il a tant de mal avec la race humaine.
- J’suis contente que t’aies eu assez confiance en moi pour parler de ça.
Il faudrait peut-être que moi aussi je lui parle un peu de mon passé. Il sait que j’ai un frère, c’est même grâce à lui que je l’ai retrouvé. Cependant il ne sait pas pourquoi je l’ai perdu de vue. Ni ce qu’il m’est arrivée entre l’orphelinat et notre première rencontre. Je lui parle alors de ma vie avant l’orphelinat. Mes parents qui étaient adorables jusqu’au jour où Jagger et moi les avons perdus. Je lui parle ensuite de ce que j’ai vécu après l’orphelinat sans trop m’attarder sur certains détails insignifiants. Je lui explique la tentative d’abus sexuel par mon père adoptif, ma fuite du domicile familial, mon errance dans les rues, la galère que j’ai vécu du fait de mon manque de finance et de logement, ma prostitution pour vivre et me loger dans un appartement miteux jusqu’à croiser la route du vampire. Peut-être qu’ainsi il comprendra mieux pourquoi je dépense très peu d’argent pour mes loisirs ou pour des vêtements et pourquoi j’ai si peur de perdre un emploi même mal payé.
Parler à Maryse de mon enfance me permet de créer une sorte de lien plus intime avec elle. Certes, on couche ensemble, on est marié et on a enfant. Mais Maryse, fait partie de ma vie et je veux qu’elle sache tout de moi et surtout qu’elle comprend mieux mes actes. Car je n’agis pas uniquement par instinct, mais aussi par vengeance. Alors après avoir terminé de me confier à elle, je prends doucement sa main et je la porte à mes lèvres. Maryse décide alors elle aussi de se lancer dans les confidences. Je savais qu’elle a un frère vu que j’ai dû faire des recherches sur lui. Mais je ne me suis jamais penché sur l’enfance de ma femme. Alors je l’écoute avec attention. Je ne suis pas surpris de ses révélations. Lorsque je l’ai récupéré dans le groupe d’esclave et que je l’ai coller à la prostitution, elle semblait déjà y faire alors forcément, je ne suis pas surpris. Je serre un peu sa main, puis je passe mon autre main dans son dos pour la rapprocher de moi et lui montrer que je suis là.
Quelques parts malgré les horreurs que je lui ai faites, je lui ai aussi sauvé la vie et offert une vie bien meilleure. Je m’en veux encore par moment, mais je ne dois avouer que sa confidence m’alléger un peu. Je la garde alors contre moi jusqu’à ce que l’avion atterri.
Une fois à Los Angeles, je soupire en relâchant Maryse et je murmure.
« Bon, maintenant, je dois m’occuper de ma progéniture au manoir. Tu vas rentrer avec mes hommes à la maison. Je te rejoins après. »
Je me lève et le Lloyd sombre et froid reviens. Je claque des doigts et j’annonce à la nounou.
« Une fois à la maison, vous coucher Dana et quoique vous dise Maryse, elle ne reste pas seule avec elle »
Je regarde Maryse espérant qu’elle a compris et je descends de l’avion. Deux voitures nous attendent. Une pour Maryse et une pour moi avec Valerian direction le manoir où je vais devoir apprendre à ma fille de transformation qu’on ne répond pas à sa cheffe et qu’ont ferme ses cuisses face à l’ennemie.
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