Nous y voilà à ce fameux hôtel Erwin. En fait, c’était le seul hôtel du secteur. Nous nous sommes mis d’accord de mettre la priorité de notre soirée dans la recherche d’un lieu où dormir pour les prochaines nuits. Notre choix se porta naturellement sur cet hôtel. Mais il faut avouer que nous avions une petite crainte qu’on nous annonce que ça soit complet, ce qui puisse être un petit problème pour la suite. Après avoir cherché nos sacs dans le coffre de ma voiture, nous nous sommes dirigés vers l’hôtel à pied. Cela nous avait permis de faire un tour d’horizon de l’endroit et voir ce qui pourrait être intéressant à aller voir et visité pour les prochains jours. La soirée était fraîche, le vent plutôt calme, on pouvait toujours entendre le bruit des vagues qui cassait le silence de la soirée dont les rues et routes se vidèrent progressivement. C’était apaisant. En cours de route, en voyant Keira portait son sac, je me suis rapproché d’elle et en effleurant sa main, je pris doucement son sac, souriant, je le dis :

- Permets-moi de porter ton sac pour le reste du trajet. Et je n’accepterais pas un refus pour cette demande.

Je lui souris et ris doucement avant de lui prendre le sac et de le porter, j’avais mon sac sur mon dos et celui de Keira dans une main. Je ne demandais pas réellement son avis et je savais bien qu’elle était capable de porter son sac, mais c’était par principe et par galanterie pour elle. Elle a beau être une lycane, elle est aussi une femme que j’appréciais beaucoup et donc il me semblait normal de faire preuve de courtoisie envers elle.

Notre trajet jusqu’à l’hôtel se passait bien. Nous étions en mode touriste à regarder autour de nous et à planifier plus ou moins des choses à faire et à visiter pendant notre séjour ici tout en nous chamaillant un peu.

Nous sommes arrivés devant la grande porte de l’hôtel. Je regardais autour de moi et je pouvais constater que le parking extérieur était déjà bien rempli. Je regardais Keira dans les yeux et je lui souris avant d’aller ouvrir la porte à Keira et à l’inviter à rentrer dans le hall principal de l’hôtel. Une fois que Keira était rentrée, je suivis le pas. Il y avait quelques occupants de l’hôtel et employé présent. Je me suis dirigé vers l’accueil et je déposais nos sacs à côté de moi, à mes pieds et je me tournais vers le jeune homme à l’accueil et je pris la parole d’un ton calme et respectueux :

- Bien le bonsoir monsieur, comment allez-vous ?

Le jeune homme qui était occupé à faire de la paperasse, sûrement des factures, leva son regard dans le mien avant de se redresser et de prendre la parole dans le même ton :

- Bonsoir monsieur, je vais bien, merci et vous-même ?

- Je dois avouer que je me porte à merveille en cette soirée, merci. J’aimerais savoir si vous aviez encore deux chambres de libre pour mon amie ici présente et moi-même. Nous savons que nous débarquons à la dernière minute et nous nous en excusons pour cela.

- Il n’y a aucun problème monsieur. Je vais voir ce que nous avons encore de disponible. Voyons voir ça…

L’homme de l’accueil tapota sur son ordinateur et observa attentivement son écran. Cela dura quelques minutes, il passa un coup de téléphone pendant sa recherche et après tout ça, il se redressa à nouveau et dit :

- Nous avons effectivement deux chambres de disponibles. Nous avons eu un désistement de dernières minutes. Nous avons la chambre 17 pour une personne et la chambre 19 pour deux.

Parfait ! Ce désistement nous avait permis d’avoir deux chambres, une avec lit simple et la seconde avec un lit double. Je me tournais dans la direction de Keira en souriant :

- Nous avons eu de la chance ma chère. *Je me retournais vers l’homme de l’accueil.* Nous allons les prendre alors, merci.

Il demanda nos cartes d’identité ainsi qu’un moyen de paiement valide et la durée de notre séjour pour pouvoir nous enregistrer et nous donner les clés. Après ça, il nous expliqua les horaires des différents repas et l’intervention du service d’entretien pour les chambres. Par la suite, il nous accompagna vers les chambres et nous expliqua le système d’ouverture et de fermeture des portes, car c’était des cartes nos clés, avant de nous souhaiter une bonne soirée et de nous laisser.

Je me dirigeais vers la chambre 19 et je déposais le sac de Keira devant. Puis je me dirigeais vers Keira et je lui passais sa carte de chambre :

- Nous avons eu de la chance. Nous avons une chambre chacun, espacée d’une chambre, donc nous ne sommes pas très éloignés en cas de besoin. Je dirais que c’est pratiquement parfait tout ça.

Je lui souris doucement avant de lui déposer un bisou sur la joue sans prévenir :

- Sur ce, je te souhaite une bonne soirée et bonne nuit. On se verra demain sans faute pour la suite de nos vacances ma chère.

Je me dirigeais vers la porte de ma chambre, la 17, j’ouvris la porte et juste avant de rentrer, je tournais mon visage vers elle et lui dit avec un petit sourire moqueur :

- Tu ne t’y attendais pas au bisou, je me trompe ?

Je ris doucement avant de rentrer dans la chambre et à commencer à déballer les affaires dans la chambre. Je prenais mes repères et il y avait tout. Toilette et douche séparées, un lit qui semble bien confortable, et même une télévision, quelque petit meuble de rangement et un petit bureau, on dirait, dans un coin de la pièce et une fenêtre avec volets et rideau. Il y avait tout le confort qui fallait.

Bon ben c'est parti. Commençons par déballer la valise et à utiliser les meubles mis à notre disposition. Les habits dans la commode, les sous-vêtements dans les tiroirs, les produits pour la douche et la brosse à dents électrique avec son dentifrice dans la salle de bain, l’ordinateur portable et le smartphone sur le bureau et je crois qu’on y est bien. Je rangeais ma valise vide dans un placard avant de me diriger vers la salle de bain. Il était temps de se laver proprement et de se débarrasser du reste du sel collé à la peau. Je me lavais avec mon maillot de bain pour le rincer en même temps. Une douche bien chaude pour se détendre et dissoudre la crasse. Un petit coup de shampoing et de gel douche, je me frotte bien partout, je m’étire en bâillant longuement avant de me rincer. Je suis resté sous la douche au moins vingt minutes, ça faisait du bien. Il était temps de sortir, de se sécher et de se mettre en pyjama pour la suite de la soirée.

Je me suis dirigé vers la fenêtre de la chambre et je l’ouvris pour faire rentrer un peu de fraîcheur. Oh ! Les gérants de cet hôtel ont tout pensé, on pouvait voir que la fenêtre était équipée d’une moustiquaire pour nous permettre de profiter de la fraîcheur du soir sans les insectes. Ce n’est peut-être pas grand-chose, mais ça change beaucoup pour le confort, pas de moustique, pas de problème. Je pris une grande respiration en regardant par la fenêtre. On pouvait entendre au loin, un peu d’animation, mais sinon, c’était plutôt calme. Je tournais mon attention sur le lit et je m’y mis dessus de tout mon long en faisant une roulade allant d’un bord à l’autre du lit avant de m’arrêter vers le milieu sur le dos. Je regardais le plafond tranquillement et il fallait le dire, très bon lit. Je ne sais pas ce que c’était comme matelas, mais juste ce qu’il fallait, un bon maintient sans être dur, j’ai même l’impression que c’est à mémoire de forme. Les nuits vont être paisibles et confortables du moins, c’est bien parti.

Il était temps de regarder ce que la télévision proposait comme chaîne. Je me redressais et je commençais à chercher la télécommande. Je remarquais qu’il y avait une petite table de chevet à côté du lit, il y avait de grandes chances que ce que je cherchais se trouvaient là. Effectivement, c’était dans le petit tiroir de la table de chevet. Par la suite et après mettre installer assis au fond du lit, j’allumais la télévision et je commençais à zapper les chaînes pour faire un tour d’horizon. A priori, il y avait le câble, les chaînes ne manquaient pas, ni les choix de style de film ou série qu’on pouvait regarder.

Il n’était pas tard et la fraîcheur de la soirée avait envahi ma chambre, quel plaisir. J’éteignis la télé avant de me lever et d’aller fermer la fenêtre pour la nuit ainsi que le volet roulant. Je tirais le rideau et je me remis dans le lit, sur le dos, jambes écartées et les mains croisées derrière la tête et je fermais les yeux en souriant. Le calme occupait les lieux, mais j’avais oublié d’éteindre la lumière de la chambre, zut. Je me redressais en soupirant avant de quitter le lit et de me diriger vers l’interrupteur, mais ma marche fut interrompue par quelqu'un qui frappa la porte de ma chambre. Je n’ai pas eu le temps de me poser la question qui ça pouvait bien être que j’entendis la voix de Keira qui s'identifia.

Je fus un peu étonné de la voir venir ici à cette heure-ci. Peut-être avait-elle un souci dans sa chambre ? Quelque chose qui ne fonctionnait pas ? Ou qu’elle n’allait pas bien ? Inutile de se poser trop de questions, il me suffisait de lui ouvrir pour le savoir. Je m’approchais donc de ma porte de chambre avant de l’ouvrir. Sans surprise, je vis Keira en tenue de nuit à ce que je peux voir, recouvert d’un peignoir assorti en soie. Tout en la regardant et en laissant place pour qu’elle puisse rentrer, je lui dis gentiment :

- Keira, tout va bien ? Entre donc, ne reste pas dans le couloir ainsi. Je t’en prie.

Bon, elle n’avait pas l’air d’être paniqué, souffrante ou en colère. Peut-être qu’elle n’arrivait pas à dormir. Ce n’est pas toujours simple la première nuit quand les gens ne sont pas chez eux. Une fois qu’elle était rentrée, je refermais la porte derrière moi et je l’invitais à s’asseoir sur le lit. Pour ma part, c’est ce que je fis. Je la regardais dans les yeux et avec un petit sourire, je lui demandais :

- En quel honneur ai-je droit à une si ravissante visite ?

Keira arrivait à toujours m’impressionner par les vêtements sophistiqués qu’elle pouvait porter, comme son maillot de bain. Mais là encore, elle portait une ravissante, pour ne pas dire séduisante tenue de nuit et, encore une fois, de cette couleur que j’aime et qui m’inspire, en rouge. Il faut avouer que cette tenue avait tendance à mettre en avant les courbes et formes féminines de la louve plutôt en valeur. Enfin, passons. Je ne connaissais pas encore la raison de sa visite. Il n’était pas tard. Peut-être n’arrivait-elle pas à dormir ? En-tout-cas, je gardais mon attention sur elle avec un petit sourire en attendant sa réponse. En-tout-cas, si elle avait besoin de s’occuper ou de se détendre, je pouvais toujours lui proposer de lui offrir maintenant le massage que je lui devais suite à notre course sur la plage. Attendons de voir ce qu’elle allait dire avant quoi que ce soit.

Bon, assez rapidement, j’ai pu savoir le pourquoi du comment de sa visite presque nocturne. Enfin, il n’était pas assez tard pour pouvoir parler ça une visite nocturne. Mais bon, vous m’avez compris. Pour commencer, elle allait bien, ce qui était déjà un bon début. Le problème était qu’elle ne trouvait pas le sommeil et à la place de rester seule dans sa chambre à s’ennuyer, elle s’était dit qu’elle pourrait venir me rendre visite, si j’étais réveillé, pour m’embêter un peu. Elle fit ce commentaire en souriant. Il est vrai que le sommeil n’était pas au rendez-vous, ni pour moi et ni pour elle. En fait son idée n’était pas si mal. Cela allait pouvoir nous occuper jusqu’à que le sommeil se fasse sentir. Je répondis à son sourire par un autre et ris discrètement. J’étais agréablement surpris par sa spontanéité naturelle. Elle restait une agréable compagnie pour la soirée et je ne pense pas que nous arriverons à nous ennuyer, tous les deux dans la même pièce.

Elle était assise tranquillement sur le bord de mon lit tout le long de la discussion, mais il y avait quelque chose qui n’allait pas. Je la voyais préoccupée par quelque chose. Pourtant, nous n'étions que nous deux et c’était calme. Il n’y a pas eu de sujet pouvant être dit sensible de relever. Bref, je ne comprenais pas la raison de cette inquiétude de sa part. Elle me regarda dans les yeux avant de me dire qu’elle avait l’impression d’avoir oublié quelque chose, mais elle ne savait plus quoi exactement et ça la travaillait.

Après m’avoir partagé sa confusion, elle se leva du lit avant de se diriger vers la fenêtre pour regarder à l’extérieur. Peut-être qu’elle arrivera à se souvenir de ce qui pourrait lui faire travailler l’esprit. Alors que je l’observais faire depuis quelques secondes, je décidais de m’approcher d’elle doucement, continuant à la regarder jusqu’au moment où elle dit de façon très claire « La pleine lune ! ». À cela, je répondis en levant un sourcil perplexe :

- Pleine lune ?

En fait, il ne m’a pas fallu longtemps pour comprendre l’importance de ce détail lunaire dans les yeux inquiets de Keira qui s’était décalée de la fenêtre. Oh bon sang, la pleine lune ! Mais bien sûr ! Keira ! Je voyais et entendais le corps de Keira se transformer. Je reculais de quatre pas pour lui laisser toute la place nécessaire pour sa transformation. Je détournais le regard le temps que ça se finisse. Ce n’est pas la première transformation dont je suis témoin, mais je dois avouer que regarder du début à la fin c’était plutôt dur. Imaginez un corps humanoïde devenir celui d’un loup. Vous imaginez bien à quel point le corps doit se modifier, que ça soit pour les muscles que pour les os. La vue de la transformation est très impressionnante, je n’imagine même pas la douleur qu’elle devait ressentir. Heureusement que c’est assez rapide.

Ah la la la la… Pauvre Keira et ses transformations impromptues. Je savais que c’était un calvaire pour elle, que ça soit pour les douleurs provoquées, mais aussi sur le fait de se transformer en louve tout simplement. Elle acceptait très mal sa nouvelle vie de lycane. Je la regardais dans les yeux, j’étais désolé pour elle et je la vis s’allonger sur le sol de la chambre avec un couinement. C’était du parquet recouvert par de grands tapis. Je soupirais profondément avant de m’approcher doucement d’elle en prenant mon oreiller et la couette avec moi. Une fois arrivé à ses côtés, je pouvais constater que sa tenue de nuit était finie. Il n’y avait plus rien à sauver. Il faudra penser à lui donner quelque chose à se mettre sur le dos demain pour l’habiller. Bon sang, la vie de lycan ce n’était vraiment pas une vie simple. Il y avait des avantages certes, mais le contrecoup était balèze. Je l’observais avec un petit sourire pour la rassurer avant poser la couverture à côté d’elle en la pliant pour augmenter son épaisseur. Je m’improviserai un petit « matelas » si on peut dire avant de poser l’oreiller contre le mur. Je me mis sur mes genoux sur la couette pliée avant de caresser doucement la louve et de l’enlacer doucement avant de lui dire calmement :

- Ce n’est rien voyons Keira… Ne t’en fais pas. Un petit imprévu qu’on surmontera ensemble.

Je lui déposais un petit bisou le haut de son museau et lui faire une petite caresse entre ses oreilles en lui souriant doucement avant de m’allonger à ses côtés continuant à lui caresser la fourrure avec une main :

- Je suis là, Keira. Je vais rester avec toi et on verra demain ce qu’on fera. Ne t’inquiète pas pour tout ça. Ça va aller.

Je la regardais droit dans les yeux chaleureusement avec un petit sourire au coin pour essayer de la rassurer et de la détendre. Elle ne s’était pas blessée, rien n’avait été cassé, il n’y avait que nous deux dans cette chambre. La situation était bien plus dure pour elle que pour moi. Et ce n’était pas la première fois que nous vivions ce genre de situation. Jusqu’à présent, on s’en était bien sortie et j’espère que ça continuera. C’est vrai qu’il faut prendre en considération certaine chose lorsqu’on fait une sortie avec une lycane. Je pense qu’avec cette histoire, on s’en souviendra maintenant, on regardera le calendrier quand on programmera une sortie.

Bon, la situation était sous contrôle. Tout allait pour le mieux. Je ne pensais pas passer ma première nuit dans cet hôtel ainsi, mais pourquoi pas. C’était plutôt inattendu et original. Et passer une nuit auprès d’une louve, était une première pour moi. Et là, ce n’est pas, genre, passer la nuit avec une lycane, je parle bien d'une lycane sous forme lupine. J’espère juste que Keira n’allait pas trop s’en vouloir et que j’avais réussi à la rassurer et à réconforter dans son malheur. Je ne pense pas qu’on allait trouver le sommeil tout de suite. Je pouvais toujours mettre la télé au besoin. Il est vrai que la communication, entre Keira et moi, allait être technique. Bien que Keira puisse me comprendre, pour ma part, je devais interpréter les informations qu’elle pouvait vouloir me passer par divers gestes, son, posture, etc. Nous verrons bien. Mais je n’ai pas peur pour la suite. Nous allions nous en sortir, j’avais confiance en nos capacités.

Bon, nous allions passer notre première nuit à l’hôtel ensemble dans ma chambre. Oui, je ne pensais pas à cela en venant ici. Le plus drôle, c’est qu’en plus de passer la nuit avec Keira, je la passais avec elle sous forme de louve. Une nouvelle transformation involontaire due à mère nature et à sa pleine lune. La pauvre Keira, même en vacances, elle ne pouvait pas être tranquille et ce n’était pas la joie pour elle. Même sous sa forme de louve, je pouvais voir à travers ses yeux sa tristesse, mais aussi la voir rassurer quand je me suis installé à ses côtés pour rester avec elle cette nuit. Keira me donna un coup de museau amical suivi d’un petit coup de langue. Je ne pouvais que sourire à ces petits gestes. Elle colla sa tête contre moi et je m’allongeais en caressant doucement sa tête en respirant profondément avant de fermer les yeux et de me détendre progressivement. Malgré cette situation des plus inhabituelles, je me sentais bien et apaisé. Il est vrai que Keira était impressionnante sous cette forme, mais je n’avais aucune crainte ou gêne pour m’endormir doucement.

La nuit était paisible, même si je gardais un sommeil léger qui me faisait sortir de mon sommeil profond en sentant de temps en temps Keira bouger un peu durant la nuit. Je n’étais pas plus dérangé que ça par les mouvements de la louve durant la nuit. Il m’arrivait de bouger un peu pour ma part aussi pour passer du dos à sur le côté, même si c’était plutôt rare. Je ne sais pas pourquoi, mais je pense que de façon inconsciente, je cherchais la présence de Keira pendant mon sommeil. Lorsque ma main rentrée au contact avec la louve, je soupirais comme rassuré avant de repartir dans le sommeil profond. Pour ma part, la nuit a été agréable et reposante. La nuit disparut pour laisser place à un nouvel lever de soleil. J’étais encore bien endormi, je n’avais même pas remarqué que Keira avait repris sa forme humaine et pourtant, il y avait une grande différence que ça soit au toucher que sa taille. Mais cela ne me tira pas pour autant de mon sommeil. Il faut croire que mon esprit ne faisait plus vraiment la différence entre Keira en humaine et en louve, c’était après tout la même personne.

Une sensation perturba mon sommeil. Je sentis quelque chose toucher la peau de ma joue, c’était plutôt agréable et cette sensation me fit quitter mon sommeil profond. J’étais encore endormi, mais doucement, je commençais à être de plus en plus conscient de mon environnement. Mon esprit entendit du bruit avant que ça ne devienne des mots. Ma respiration était lente, mais profonde. Je ne savais pas vraiment ce qui se passait, mais j’étais bien, je me sentais bien. Alors que je rêvassais, je pouvais sentir quelque chose de doux et de chaleureux contre moi. Je souris naturellement et lorsque je sentis mon front être au contact de quelque chose, naturellement mon bras alla enlacer ce qui était contre moi. Délicatement, mon second bras entoura Keira et la voici dans mes bras chaleureusement. Ma joue se posa sur le dessus de sa tête et je la gardais contre moi. Je soupirais d’aise et progressivement, je sortis de mon sommeil. Doucement, mais sûrement, les sens se réveillèrent et je pouvais sentir le corps de Keira dans mes bras ainsi que la douceur de sa peau au bout de mes doigts. Une main resta sur son dos et la seconde main glissa jusqu’à sa chevelure pour la caresser doucement. Je finis par sortir de mon sommeil et je pouvais constater qu’elle avait repris sa forme humaine. Je gardais les yeux fermés et j’avoue que ne savais plus trop quoi faire ou agir. Je la gardais dans mes bras et je dis gentiment :

- Bonjour toi… Comment vas-tu ? … J’espère que tu as pu te reposer un minimum Keira…

Bon, il fallait maintenant faire quelque chose pour la miss. En m’endormant hier soir, je savais que nous allions en arriver à cette situation, comme à chaque transformation. J’ouvris doucement les yeux et clignotais des yeux jusqu’à m’habituer à la clarté environnante. Bien que je m’attendais à cette situation, j’étais quand même légèrement gêné et étonné. Il est vrai que nous nous entendions très bien et que nous étions plutôt proches, mais nous ne l’étions pas assez pour me retrouver avec une Keira nue dans mes bras dans une chambre d’hôtel. Mais pas de panique, nous savions que cela pouvait et allait arriver. Pour commencer, il fallait couvrir la jeune demoiselle de sa nudité et sa tombe bien, j’avais une couette sous la main.

Tout en la gardant contre moi et en gesticulant un peu, j’ai pu dégager la couette pour la couvrir et tirant la couette sur son épaule ce qui la couvrit des épaules jusqu’à ses mollets. Mes gestes étaient lents et tendres. Nous venons de nous réveiller et la nuit n’avait pas été forcément des plus simples pour Keira. Je finis par m’éloigner légèrement d’elle en la regardant dans les yeux pour pouvoir laisser passer la couette pour pouvoir l’entourer avec et couvrir son corps pour cacher sa nudité à mes yeux. Je lui souris tendrement et je déposais une main sur son visage pour lui caresser la joue :

- Bon, te voilà couverte ma chère. Je vais aller te chercher quelque chose à te mettre sur le dos la miss.

Je ris doucement et je me levais avant d’aller ouvrir les volets et la fenêtre pour laisser passer un peu plus de lumière et l’air de l’océan du matin. Je me dirigeais vers la salle de bain et j’y restais une petite minute avant de ressortir avec un grand peignoir et je m’approchais d’elle avant de déposer le peignoir à côté d’elle :

- Voici pour toi Keira. Ça devrait aller côté taille. Je vais aller à la salle de bain pour me faire un brin de toilette, tu vas pouvoir te changer tranquillement.

Je lui souris doucement avant de me diriger vers la salle de main et juste avant de rentrer, je tournais mon regard vers celui de Keira et dis chaleureusement :

- Malgré cette nuit sortant de l’ordinaire, je dois avouer que… J’ai passé une agréable nuit à tes côtés.

Je ris doucement et j’entrais à la salle de bain et on pouvait entendre le bruit de la douche. Une petite douche matinale pour bien se réveiller et commencer une nouvelle journée en bonne compagnie. Keira avait le reste de la chambre pour elle le temps de ma douche.

Notre première nuit au sein de cet hôtel avait commencé de façon des plus originales. Une petite pleine lune, une Keira en louve et une nuit par terre auprès d’une louve que je commençais à bien connaître et à bien apprécié. C’était un léger imprévu qui n’eut aucune conséquence désastreuse pour notre séjour. Du moins pour moi, pour Keira, c’était une autre histoire, mais nous avions su nous adapter et a transformé ce moment délicat en un petit moment paisible malgré tout. Elle répondit à ma question de façon positive, ce qui était rassurant et elle dit qu’elle supposait passer une meilleure nuit par la suite. Il est vrai que notre problème était la pleine lune qui était terminée maintenant. Alors que j’allais rentrer dans la salle de main, elle affirma qu’elle avait passé une aussi agréable nuit que moi à mes côtés et elle m’en remercia. Je souris en entendant sa réponse. Elle n’avait pas besoin de me remercier pour cela, c’était normal connaissant ses difficultés avec sa nouvelle vie.

Elle m’invita à la rejoindre dans sa chambre lorsque je serais prêt. Je lui répondis avec un hochement de tête avant d’aller sous la douche. Je pris mon temps pour ma petite toilette matinale. Ma douche suivit d’un brossage des dents, un coup de déodorant. Voilà, un petit coup dans les cheveux pour remettre en place les mèches rebelles et de m’habiller pour sortir. Une tenue similaire de celui d’hier, une chemise à manches courtes, un bermuda et pour finir des sandales. Je sortis de la salle de bain et fis un petit tour d’horizon pour voir s’il y avait quelque chose à ranger. Je remis la couette sur le lit ainsi que l’oreiller avant de fermer la fenêtre. Je fis à la va-vite le lit pour que la femme de chambre ne tombe pas dans une chambre délabrée. Un petit tour encore pour ne pas oublier la carte magnétique de ma chambre ainsi que mon portefeuille. Je fermais la porte de ma chambre derrière moi avant de me diriger vers la chambre de Keira.

Avant de toquer à la porte de la chambre de Keira, je m’assurais d’être un minimum présentable, ça avait l’air d’être correcte. Je toquais donc et attendis une réponse avant d’ouvrir doucement la porte et d'entrer dans la chambre de Keira, souriant :

- Rebonjour, Mademoiselle la Louve. J’espère ne pas t’avoir fait trop attendre ?

Je constatais qu’elle avait fait venir le service de chambre pour recevoir le petit déjeuner. J’ai remarqué, en vue de la taille de ce petit déjeuner, elle avait fait une commande pour deux, ou bien elle avait une grande faim. Je ne sais pas pourquoi, mais connaissant un minimum cette demoiselle et avec son invitation, je pense qu’elle voulait m’inviter à un petit déjeuner. Ah la la la la, la brave Keira. Elle avait subi une transformation à cause de la pleine lune, elle a dû passer une nuit sous forme de loup avec les inconvénients qui vont avec et malgré tout ça, elle prend le temps de m’inviter à prendre un petit déjeuner avec elle. C’était un acte de gentillesse et de générosité de sa part.

J’observais le petit déjeuner un instant. Il y avait un peu de tout. Il y a du café, des sachets de thé avec une thermos d’eau chaude, de la confiture et de la pâte à tartiner et du beurre d’un côté. De l’autre, il y avait deux œufs sur le plat, des tranches des bacons, du sel, du poivre et une petite cruche de jus d’orange pressé. Il y avait dû sucrer et du saler. C’était assez complet, j’ai failli oublier les quatre pancakes. C’était classique, mais c’était une valeur sûre.

- En bien ! En voilà un petit déjeuner des plus généreux dits donc.

À ce moment-là, Keira tourna son regard dans le mien avant de m’expliquer qu’elle avait fait venir le petit déjeuner pour nous deux et m’invita officiellement à prendre le petit déjeuner à ses côtés, ce que j’acceptais avec plaisir. Elle m’invita à prendre place pour commencer à savourer avec elle le petit déjeuner qu’elle avait commandé. Je pris une tasse de café avant de prendre un œuf sur le plat et une tranche de bacon en prenant une tranche de pain complet. Je commençais à savourer ce que j’avais sous les yeux avant de prendre la parole calmement :

- Dis-moi ma chère Keira. As-tu une idée ce que nous pourrions faire pour cette nouvelle journée ? Sinon je pense que l’accueil doit avoir des informations sur les activités disponibles dans les environs.

Je voulais voir si Keira avait déjà prévu quelque chose pour notre journée. Il est vrai que j’étais plus en mode touriste et en improvisation pour m’occuper. Je savourais ce moment avec Keira. Je pensais que ça ne pouvait pas faire de mal à Keira ce petit moment de calme après sa mésaventure de la pleine lune. En-tout-cas, grâce à cette aventure de pleine lune, je peux vous dire que je ferais un peu plus attention au cycle lunaire à partir de maintenant. Que je sois accompagné ou pas de Keira. Lorsqu’on se lie d’amitié avec un lycan, il n’est pas plus mal de faire attention à ce genre de détail surtout si on sait que notre ami lycane ne vit pas très bien toutes ses transformations.

Le petit déjeuner se passa très bien. Il faut avouer que cet hôtel faisait honneur, pour le moment, à leur publicité ainsi qu’au avis posté en ligne. J’étais content de voir Keira s’être remis de sa mésaventure de la veille. Elle était souriante, elle avait de l’appétit et elle s’était habillée de façons détente et elle avait bien raison. Bon, il est vrai qu’elle doit déplorer la perte d’un pyjama, mais cela aurait pu être pire. Alors que nous déjeunions elle et moi, face à face, j’avais lancé comme sujet de conversation ce que nous pourrions faire en cette nouvelle journée. Alors que je m’attendais à une recherche d’activité sur le terrain avec l’aide de l’hôtel et d’office de tourisme du coin, Keira me proposa des activités pour la journée. Impressionnantes, en plus, ces activités étaient plutôt sympas. Il aurait été bête de ne pas profiter d’être en bord d’océan pour ne pas faire du jet-ski, c’est que dans ce genre d’endroit qu’on peut en faire en fait. Une randonnée ? Il y est vrai que le paysage du coin était fort appréciable et cela permettrait d’en profiter pleinement, découvrir les lieux et qui sait ? Pourrions-nous trouver quelque chose d’intéressant à voir ou à visiter sur notre trajet ? Elle avait même pensé à une activité de soirée, ou nocturne selon l’heure, de profiter de la plage pour terminer la journée. C’était de très bon choix d’activités et nous voilà avec une journée bien occupée où l’ennui n’aura pas sa place. Il faut croire que madame avait déjà organisé la journée. Ben écoutez, pourquoi pas. Je n’ai pas à me plaindre et comme dit, elle avait fait de bons choix de sortie.

J’écoutais ses propositions tout en continuant le petit déjeuner. Je fis mine de réfléchir quelques secondes avant de prendre la parole après m’être essuyé la bouche avec une serviette :

- Je dois avouer que c’est un excellent programme pour la journée Keira et ça ne pourrait qu’être intéressant et amusant avec toi.

Nous avons terminé le petit déjeuner dans la tranquillité et le calme. Nous avions rangé ce qui a été apporté sur le plateau pour faciliter le travailler du service des chambres, ce n’est pas grand-chose, mais le geste était là. Nous nous sommes donné rendez-vous à l’entrée de l’hôtel lorsque nous serions prêts à profiter de la journée. Avant de quitter la chambre de Keira, je me tournais dans sa direction et je lui dis chaleureusement :

- Eh bien, un grand merci encore pour le petit déjeuner, c’était fort bon et agréable en ta compagnie. On se dit donc rendez-vous à l’entrée de l’hôtel Keira. À tout de suite.

Je sortis de sa chambre et je fermais la porte derrière moi avant de rentrer dans la mienne. Bon, grand avantage d’avoir une journée bien organisée, c’est qu’on sait comment s’habiller et s’équiper. Bon ben, c’est parti pour un short de bain et une chemise à manches courtes. Alors, oui, il est blanc, ce n’est peut pas le meilleur des idées, mais bonnes, elle est légère et le blanc ça n’attire pas le soleil comme diraient les autres. Un peu de crème solaire sur les avant-bras, la nuque, les jambes et les pieds. Bon, pour terminer, ma paire de sandales qui va dans l’eau et bien sûr la carte bancaire. Je fis un dernier contrôle pour être sûr de ne pas avoir oublié quelque chose avant de quitter la chambre et d’aller vers le hall principal de l’hôtel. Je cherchais du regard Keira et je la repérais vers l’accueil. Je partis la rejoindre et nous sommes partis vers la location de jet-ski.

Une fois arrivée sur place, Keira me demanda, d’une façon des plus drôles si nous devions prendre un jet-ski chacun sauf si j’avais peur de perdre une seconde course avec elle en concluant par un tirage de langue dont je répondis par une grimace. La seconde proposition était de prendre un jet-ski pour deux si je ne pouvais plus me passer d’elle. Suite à sa remarque, elle pouffa de rire avant de dire qu’elle rigolait. Lorsqu’elle me dit tout cela, je ne pus que sourire avant de rire de bons cœurs et de me rapprocher d’elle avant de lui prendre sa main et d’y déposer un baiser et lui dire doucement :

- Qui sait ma chère Keira… C’est peut-être le cas…

Je lui fis un petit sourire avant de me tourner vers les jet-ski et je me frottais le menton en réfléchissant sur le choix, 1 ou 2 jet-ski ? Il est vrai que les deux choix offraient différentes possibilités d’apprécier le moment. Je pris quelques secondes de réflexion avant de me tourner vers Keira et de lui dire souriant :

- Je suis d’humeur à vouloir prendre ma revanche sur la précédente course ma chère, j’ai envie de dire. Un jet-ski pour chacun et allons voir ce qu’ils ont dans le ventre. Qu’en penses-tu Keira ? Prêtes à t’amuser ?

Je pense que nous chamailler dans une petite course ne pouvait que faire du bien et je pense que c’est l'activité la plus appropriée pour ça dans notre journée. Nous aurons d’autres occasions pour passer du temps ensemble dans un tout autre état d’esprit ou ambiance. J’appréciais autant nos petits défis que nos moments de calme et de découvertes de l’un envers l’autre. La journée venait à peine de commencer, j’avais bien l’attention d’en profiter avec cette charmante Keira. Pour les jet-ski, nous avions une grande zone pour cette activité. Les zones pour les baigneurs étaient limitées par de grosses bouées orange. Le loueur nous expliqua comment utiliser les véhicules et nous expliqua où on pouvait aller pour voir de jolis paysages et si nous voulions faire une course, il nous conseilla d’aller dans une zone bien dégagée pour éviter tout risque d’accident. Il y avait des récifs où il fallait faire attention.  

Bon, si mon choix était au goût de Keira, nous pouvions prendre chacun un jet-ski et nous pouvions nous éloigner de la zone pour partir en exploration et faire notre course et choisir quel sera le gage pour le perdant. Bien sûr, il faudra fixer le départ et l’arrivée de la course en utilisant un objet, un rocher où tout autre élément remarquable pour nous donner une arrivée. En-tout-cas, j’y avais hâte de pouvoir profiter de cette journée en si bonne compagnie.

Nous voilà parés pour la suite des réjouissances. Après un petit échange avec elle et un baiser sur sa main, elle accepta ma proposition de faire la course pour prendre ma revanche sur notre dernier défi. Elle profita pour me rappeler le fait que j’avais perdu la dernière fois contre elle ce qui lui avait permis de gagner une séance de massage réalisé par mes soins. En effet, comme elle l’a dit, elle n’avait pas oublié cela. Je ne sais pas pourquoi, mais je n’étais pas étonné de ce fait. Elle était déterminée à gagner autant ce défi qu'un deuxième gage. Je n’ai rien contre le fait de perdre à la loyale, mais j’avoue que deux défaites rapprochées contre la même personne pouvaient toucher mon orgueil. Il va falloir faire le nécessaire pour m’éviter une seconde défaite. Mais pour le coup, j’avais toutes mes chances de décrocher la victoire, car dans ce défi, les avantages que pouvait apporter la condition de lycan pour Keira n’allait pas pouvoir lui venir en grande aide. Nous sommes plus dans la situation où c’est la maîtrise de l’engin et avoir un peu de chance qui fera la différence.

J’attendis qu’elle finisse avant de me retourner vers elle avec un petit sourire provocateur :

- Oh ! J’ai pu constater ta détermination et ton amour pour la victoire. Mais je crains pour ce défi-là, la victoire te sera plus dure à la décrocher ma chère.

On loua donc deux jet-ski et nous primes le large. Pendant ce petit trajet, je testais la machine et regardais ses réactions, sa puissance d’accélération, sa réaction face aux vagues et la force nécessaire pour garder un bon équilibre. Nous avions pris une bonne distance et je vis Keira s’arrêter près d’une bouée et elle m’expliqua le parcours de notre course. Donc le départ était la bouée où nous étions et au loin une seconde bouée qu’elle pointa du doigt qui représentait l’arrivée. Très bien, le trajet était dégagé, il n’y avait pas d’élément perturbateur dans les environs. Parfait.

Keira avait trouvé notre parcours pour notre course et elle avait proposé comme prix pour le vainqueur qu’il pourrait demander ce qu’il souhaitait au vaincu. L’idée m’intéressa grandement. Je pris quelques secondes avant de lui répondre avec un petit sourire :

- Eh bien, tu as su nous organiser notre course ainsi que la récompense pour le vainqueur. Je valide pleinement tes propositions Keira.

Je me mis en position pour le départ de la course. Je me tenais à quelques mètres d’elle pour éviter de lui rentrer dedans pendant la course. Keira fit le décompte pour le départ et c’était parti ! Nous avions le même modèle de jet-ski donc aucun avantage pour personne. Il faut croire que j’ai eu une petite chance au départ. J’ai réussi à prendre l’avantage, mais il fallait faire très attention, mon avantage était des plus fragiles, la moindre erreur de pilotage et la victoire pouvait me glisser entre les doigts. Je fis attention à ne pas perdre de la vitesse face aux vagues et éviter de faire trop de virage.

C’était très serré. Je pouvais voir du coin de l’œil Keira qui me talonnait de très près, peut-être un peu trop. Étais-je légèrement tendu pour cette course ? Disons que j’étais très attaché à cette victoire et je n’étais pas le seul à ce que je pouvais voir dans les yeux de Keira. Malgré sa détermination, la victoire finit par être mienne. Je pouvais reprendre mon souffle et je m’étirais après mettre arrêter et je tournais mon regard dans la direction de Keira avec un sourire de victoire. Elle me félicita pour ma victoire et elle demanda son gage. Il la fixa dans les yeux et je me frottais le menton et je dis doucement :

- Mmmmmh… Je te propose un échange de bons procédés. Nous avons passé notre première nuit à l’hôtel dans ma chambre. Je te propose de passer notre seconde nuit dans la tienne. Je trouve cela honnête. Qu’en penses-tu ma chère Keira ?

Il est vrai que le gage était des plus simples. Bon, il est vrai aussi que sa nuit dans ma chambre n’était pas vraiment prévue sur le coup, nous pouvions remercier la pleine lune pour cela. Je ris doucement en y repensant et j’attendis sa réponse avant de lui demander en regardant autour de moi :

- Et sinon… Que faisons-nous maintenant ? Est-ce qu’on s’amuse à explorer le coin ou nous retournons sur la terre ferme ?

Oui, effectivement, nous avions encore du temps devant avant de devoir ramener nos jetskis. Nous pouvions rester dans le coin encore pour nous amuser avec nos appareils ou bien revenir vers la plage pour voir ce qu’il y avait de beau à voir, à visiter ou à grignoter. J’attendais de voir la réponse de Keira pour agir en conséquence.

Keira avait beau être actrice, elle avait quelques difficultés de cacher lorsqu’elle est embêtée ou perturbée par quelque chose. Même si sa courte réponse au gage que je lui avais donné montrer un petit signe de mal-être, le plus flagrant fut son moment d’absence. Elle était comme perdue dans ses pensées, figée dans une réflexion profonde, du moins elle en avait l’air. Le point final de mes soupçons, ce fut sa réponse pour savoir ce qu’on allait faire par la suite. Une réponse hésitante après avoir secoué la tête et détourner le regard et qui ne répondait pas vraiment à ma question. Bon, après elle proposa d’y aller et partit devant pour découvrir un peu plus le coin. Je la suivis restant en arrière en gardant une petite distance de sécurité et réfléchis à ce qui venait de se passer. Je me demandais si je n’étais pas allé trop loin avec ce gage. Elle était bien et suite à mon gage, elle semblait ailleurs. Il se peut que je me trompasse dans mes interprétations, mais je préférais rester prudent et de faire attention pour ce soir. Je m’adapterais à la situation et sinon je changerais le gage au besoin.

Après mon petit moment de réflexion, je finis par la rejoindre pour me mettre à côté d’elle avec un petit sourire pour cacher mes inquiétudes. Notre petite balade se passa bien. Le coin était vraiment magnifique. Un décor des plus captivants, un soleil réconfortant et comme dit, cet air marin qui est très vivifiant. Il est vrai que pouvoir partager tout cela avec Keira, faisait toute la différence, malgré les quelques aléas de la vie que nous pouvions vivre.

Nous avons fini par revenir à la plage pour rendre les jet-ski. La matinée était et s’était bien passée. Nous devions voir ce qu’on allait manger pour notre repas de midi. Il faut croire que Keira avait déjà repéré le petit établissement qui allait nous offrir notre repas de midi. Elle était partie à nouveau devant pour nous commander à manger à la sandwicherie avant de me rejoindre et de me proposer de manger à la plage, sur le sable. Je regardais autour de moi avant de poser mon regard sur elle avec un petit sourire :

- Pourquoi pas ? Cela m’a l’air d’être une bonne idée et j’avoue qu’effectivement, la faim commençait à montrer sa présence.

Je tapotais mon ventre en riant discrètement avant de m’installer sur le sable à ses côtés et prendre ce qu’elle m’avait commandé. Elle avait agi sans rien dire et si rapidement, je suppose qu’elle ne voulait pas avoir de discussion pour le paiement, ça ne m’étonnerait même pas.

Elle lança la conversation en me remerciant pour la matinée qu’elle avait passée malgré sa défaite. Elle me confirma comme quoi elle acceptait mon gage, mais que je devais faire attention à mes agissements, car elle mordait au cas où. Elle montrait par son regard et la tonalité de sa voix que cet avertissement était fait dans un état d’esprit sérieux, je ne devais pas prendre à la rigolade. Je sentais bien que ce gage l’avait un peu secoué à priori. Je l’écoutais attentivement en commençant à manger avant de lui répondre d’une voix calme et apaiser :

- Il est de même pour moi Keira. Cette matinée a été des plus agréables et pas juste à cause de ma victoire, mais surtout par ta présence ma chère. Ne t’en fais pas Keira. Je n’ai aucune arrière-pensée et aucune envie de vouloir te nuire en une quelconque façon, sois en rassuré.

Je lui souris doucement avant de reprendre le repas. Nous avons savouré notre repas de midi qui était plutôt simple, mais bon. Nous avons continué à discuter de notre course de ce matin, le gage et bien sûr ce qu’on allait faire par la suite, la randonnée. Nous allions pouvoir découvrir un peu plus la zone à pied et profiter du paysage et peut-être trouver des choses intéressantes pour le reste de la semaine. Lorsqu’on aura terminé notre midi, nous allions pouvoir vérifier que nous avions bien tout ce qu’il fallait sur nous et de nous diriger vers le lieu de départ pour notre marche en continuant à discuter si l’envie était là bien sûre.

Il faut croire que ma remarque sur le gage la fit réagir. Bien que l’avertissement qu’elle m’avait donné me sembla des plus sérieux ce qui me fit me remettre en question mon choix de gage. Mais la voilà en train de relativiser son avertissement en me disant qu’en fait, ce message était dans le but de me taquiner. Je dois avouer que je ne m’attendais pas à cette réponse. Je pris le temps de réfléchir à tout ça et je décidais de lui donner le bénéfice du doute. Après tout, même si elle avait une certaine difficulté à dissimuler quelques sentiments ou réactions, elle était aussi une actrice et comédienne, elle savait, par moments, me cacher ses véritables pensées et ressenties. Je ne saurais dire si j’étais rassuré ou pas par sa remarque. Je ne savais pas trop quoi penser, je l’observais quelques instants avant de sourire comme pour la rassurer et lui faire comprendre que je compris son explication sans montrer mon petit doute sur tout ça. J’allais me montrer prudent, ce soir, et m’assurer de ne pas la mettre mal à l’aise.

Nous finnisâmes de manger et de discuter avant de débarrasser la zone de notre présence en faisant attention de ne pas laisser de déchets. Keira sortit de son sac à dos une paire de baskets pour notre seconde activité de prévu qui était la randonnée. Elle finit par me déclarer comme quoi elle était parée pour notre balade et me dire que ça serait une balade libre, pas de circuit en particulier, de parcours prédéfinit. On se trouve quelque chose et on y va. Et ben, elle nous trouva vite quelque chose. Un chemin des plus charmants, de la verdure, s’éloignant du lieu tumultueux et touristique où nous étions. Je regardais dans la direction qu’elle montra avant de lui répondre chaleureusement :

- Cela m’a l’air plutôt prometteur Keira, je te suis, passe devant.

Le coin était sympa, la nature y était maîtresse, même le macadam recouvrant le sol finit par laisser apparaître un chemin de terre donnant une autre sensation à la marche et réduisant la sensation de chaleur. On pouvait entendre le bruit du vent dans les branches des arbres, les oiseaux, de certains insectes. Cette petite balade était agréable, apaisant, presque reposante, en gros, c’était agréable comme sortie. Alors que j’observais le décor qui nous entourait, mon regard finit par se poser sur Keira qui était à deux mètres devant moi et je vis qu’elle s’était arrêtée et qu’elle observait tout autour d’elle. Je m’arrêtais donc et fis de même. Avait-elle entendu quelque chose en particulier ? Alors que je m’approchais d’elle pour lui demander si tout allait bien, elle prit la parole et m’expliqua qu’elle était surprise de la part de son ouïe qui s’était développée et devenue plus sensible.

Je la fixais tendrement avant de me frotter l’arrière de la tête et de regarder autour de nous. Vous savez quoi ? Il m’arrivait d’oublier pendant un court instant qu’elle était lycane. Non pas que j’eusse un problème avec ce fait, mais quand on regarde Keira, sa façon de parler, de se conduire de pensée et tout, on ne se dit pas que c’est une lycane. Il est vrai que sa transformation était récente et que pour le moment, c’est son côté humain, son côté d’origine si on peut dire, qui avait le dessus sur la louve en général. Le fait qu’elle dit ça me refit penser que oui, c’est une jeune lycane. Petit à petit, ses différents sens ainsi que sa force vont se voir changer, s’améliorer et se renforcer. Restera-t-elle comme elle est avec le temps ? Je ne saurais dire. Est-ce que son esprit et ses pensées se feront influencer par la louve en elle ? Seul l’avenir nous le dira. Même si l’avenir était plein de rebondissement et de surprise possible, bonne comme mauvaise, j’étais plutôt l'optimisme pour qu’elle reste la femme que j’ai sous les yeux. Je dois dire que même la louve, dont j’ai pu voir et faire face, je l’appréciais beaucoup, c’était une partie d’elle-même, elle et la louve ne faisait plus qu’un maintenant.

En-tout-cas, alors qu’elle finit de m’expliquer ce qui l’avait intrigué et perturbé, elle m’attrapa la main et m’entraîna avec elle dans la reprise de notre marche. L’action était soudaine, mais si naturelle. Cela me fit étrangement plaisir. Je ne pouvais que répondre à son sourire par un autre du coin des lèvres. Je pouvais confirmer que c’était bien une action réalisée de façon irréfléchie si on peut dire, naturel en fait. Elle me lâcha la main un court instant avant de me la reprendre avant de me demander si elle pouvait la prendre, car elle appréciait sa douceur. Je pouvais voir que c’était sincère et un peu gênant pour elle de me le dire. Ces petits rougissements au niveau des joues, son regard se détournant de moi et de bien sûr le son de sa voix des plus bas. Je souris tendrement et ris discrètement à cela, elle était si mignonne. Je lui serrais doucement sa main et l’approchais de mes lèvres avant d’une déposé un petiot baisé sur le dos de sa main. J’éloignais délicatement mes lèvres de sa main avant de lui la caresser avec mon pouce et de chercher son regard avec le mien et lui dire gentiment :

- Mais bien sûr Keira que tu le peux et ça serait avec grand plaisir.

Je gardais sa main dans la mienne et la regardais dans les yeux chaleureusement :

- Tu as la grande capacité Keira de rendre les activités et les moments les plus simples en superbe et agréable et je t’en remercie pour cela. Je sais que ces vacances avec toi seront inoubliables. Et si nous reprenions notre petite balade Keira ? J’ai hâte de découvrir la suite de notre journée à tes côtés.

Je repris doucement la marche et la tirais à côté de moi en faisant attention de ne pas lui faire de mal. Je regardais en face de moi, souriant et profitant pleinement de notre activité. Alors que nous nous déplaçons à l’ombre des arbres, on pouvait voir au loin comme une sortie illuminée par le soleil. Nous étions arrivés comme une clairière, légèrement en hauteur par rapport à l’océan. Il y avait un banc faisant face à l’océan se retrouvant quelque mètre plus bas. C’était un point de vue pour admirer le coin et la nature nous entourant. On pouvait autant voir l’océan que la forêt nous entourant et bien sûr cette petite clairière ensoleillée.

Cette chère Keira, toujours aussi sensible au compliment à ce que je vois. Vous savez, même quand on remarque des petits signes de timidité ou de gêne comme des rougissements ou le regard qui se détourne de toi et que la personne garde le sourire, cela fait plaisir à voir, car même si ce n’est pas des plus simples pour cette personne, on peut être assuré que vos mots l’ont touché et ça, ça fait plaisir. Je pouvais constater qu’elle était ouverte et réceptive à mes mots ce qui montrait un certain attachement et intérêt pour moi de la part de Keira et cela me fait plaisir au fond de moi. Oui, une agréable sensation qui parcourra mon cœur ainsi que mon esprit, et cela, parce que j’ai pensé d’avoir de l’importance aux yeux de Keira. Et il faut avouer que sentir sa main dans la mienne m’apportait un certain plaisir des plus agréables et surprenants. Oui, ma surprise d’être content juste en tenant la main de Keira. Il fallait croire que chaque moment passé avec cette louve, faisait me rapprocher d’elle que ça soit sentimentalement que mentalement parlant. Était ce une bonne chose ? L’avenir m’apportera la réponse à cette question. Pour le moment, profitons de ce moment des plus appréciables en compagnie de la ravissante Keira.  

En-tout-cas la découverte de cette clairière ne nous laissa pas indifférents et Keira fut la personne ayant pu exprimer le mieux ce qu’on pouvait ressentir pour nous deux à la vue de ce lieu qu’on aurait dit perdu, mais d’une splendeur naturelle à faire couler une larme à un peintre aimant immortaliser la nature sur une toile.

Keira me lâcha la main et alla à la découverte de cette prairie en courant dans les hautes herbes et fleure dont certains pétales s’envolèrent au gré du vent qui nous apportait un brin de fraîcheur en cette journée ensoleillée ainsi que les oiseaux qui prirent leur envol. Je ne pouvais m’empêcher de suivre du regard Keira agir et faire de façon si naturelle et montrant son plaisir et sa joie de cette découverte. Je ris doucement devant ce spectacle si apaisant et joli à regarder. Je me dis, en la regardant, que la vie pouvait encore offrir de merveilleuses choses à regarder et qui pouvait apporter le calme, la sérénité ainsi que du plaisir. Vous savez, lorsqu’on doit faire face à la criminalité, le chaos, à la folie et que vous devez agir de façon correcte face à tout ça et garder un mental d’acier pour éviter de vaciller et de sombrer avant de devenir comme eux. Et à force d’être dans un environnement hostile qui représente qu’une toute petite partie des habitants du monde, on peut finir par se demander s’il y a encore quelque chose de potable à sauver dans ce monde. C’est pour ça qui est très important de pendre des vacances, de sortir de son travail de temps en temps afin de voir et de pouvoir penser à autre chose et recalibrer son regard et son état d’esprit sur ce monde.

Sans le savoir, je crois que Keira à sauver mon point de vue sur ce monde, l’état de mon cœur et de mon esprit. Car elle m’avait apporté la preuve que ce monde n’avait pas quelque chose de potable à sauver, mais bien une merveille à préserver. Keira m’apporta un certain espoir comme quoi ce monde n’est pas à mettre à la poubelle complètement, il y avait encore quelque chose de bon et de magnifique à protéger. Il est vrai que j’ai rencontré d'autres personnes pouvant me faire douter sur le fait que ce monde soit perdu. Je n’ai pas oublié la charmante et professionnelle enquêtrice privée, Sofia Ashley et ce brave et costaud Constantine Meyer dont leur rencontre a été un véritable plaisir et une bouffée d’air frais, mais Keira, elle, apportait un petit plus qui faisait une grande différence, en fait, ce que m’apportait Keira, c’était plus intense et profond de ce que les autres pouvaient apporter. Je devais prendre conscience qu’elle est devenue une personne particulière pour moi.

Alors qu’elle s’amusait dans les hautes herbes et fleure faisant s'envoler les oiseaux présents, elle me déclara comme quoi il y avait un petit sentier qui allait vers l’océan nous donnant accès à une baignade si nous sentions l’envie. C’était plutôt une bonne nouvelle en soi, cela ouvrait une nouvelle activité à notre petite balade et vue la chaleur, piquer une tête dans l’eau ne pouvait pas faire de mal. Je n’ai pas eu le temps de répondre quoi que ce soit que je remarquais le sourire que Keira m’offrit, je fis de même en réponse avant de la voir courir dans ma direction. Avait-elle fini de s’amuser ? En fait, ce n’était pas terminé, elle bondit à mon cou ce qui me fit perdre l’équilibre et je tombais en arrière en serrant Keira dans mes bras. Je ne m’attendais pas à ce saut et donc ma réception ne fut pas des meilleures qualités. Je finis donc sur le dos, sentant l’herbe devenir un discret matelas absorbant que légèrement ma chute, mais ça va, pas de blessure à déclarer.

Je ne saurais dire le pourquoi du comment, mais me retrouver ainsi coucher avec Keira au-dessus de moi tout en me caressant mes cheveux et ma joue avec ce tendre sourire, je sentis mon cœur battre plus fort que l’habitude et un chaleureux sourire fit son apparition sur mon visage. Cette clairière, ce décor, cette météo, ce bruit de la nature et cette ravissante Keira dans mes bras, j’avais l’impression de vivre un rêve. Elle me dit comme quoi elle était contente d’avoir découvert ce coin avec moi. Je ris doucement et lui offrit un sourire des plus tendres. À ce moment-là, toute mon attention était portée sur elle. Je ne faisais plus attention à ce qui m’entourait, ni le décor, ni le bruit, ni l’herbe sur laquelle j’étais allongé.

- J’en suis ravi, Keira… Et je dois avouer que… Je suis heureux de pouvoir profiter de ce merveilleux endroit avec toi et toi seule… Merci d’être à mes côtés ma chère et tendre Keira…

Sans réfléchir et tout naturellement, ma main alla doucement lui caresser la joue, mon regard ne lâchant pas le sien. Du bout des doigts, je parcourais son visage tendrement :

- Tu es merveilleuse Keira… Tu as rendu cet endroit des plus splendides en un lieu paradisiaque, juste par ta présence… Tu le sais ça ?

Lui laissai-je le temps de répondre à ma question ? Pas vraiment. Ma main finit par se poser sur la joue et mon visage s’approcha du sien. Mon front se posa sur le sien, le bout de mon nez alla caresser le sien avant de légèrement éloigner mon visage du sien et de lui déposer un tendre baiser sur ses lèvres avant de fermer mes yeux. Je ne savais pas vraiment ce qui me prenait en fait. C’est comme si mon esprit et ma conscience a été renversé par mon subconscient. J’avais envie de lui offrir ce baiser, mais en temps normal, je ne me serais pas permis, mais là, tout naturellement, je l’ai fait. Mon cœur s’accéléra, ma main resta doucement sur son visage, mon baiser resta délicat et doux ainsi que mes gestes. Je ne me posais pas de question, je n’avais pas de peur ou de doute. Je ne savais vraiment pas comment allais réagir, Keira, mais j’avais l’impression que ce moment que nous vivions ne demandait que ça. Me serais-je trompé ?

Il est vrai que je n’avais plus vraiment la notion du temps durant ce baiser. Toute mon attention était posée sur Keira. Ayant les yeux encore fermés, je ne pouvais que me fier à mes autres sens. Le sens le plus utilisé à ce moment-là était le toucher. Je pouvais sentir nos lèvres se caresser dans ce baiser, nos peaux par endroits s’effleurer et se toucher. Bien que la question sur l’acceptation ou pas de ce baiser finit par occuper une partie de mon esprit, de douces réponses me parvinrent de la part de Keira, bien que simple, mais d’une grande profondeur. La première des réponses a été le fait qu’elle ne me rejeta pas mon baiser, que ça soit au moment du geste et par la suite. Au contraire, elle m’accompagna dans le baiser ce qui le fit se prolonger naturellement. La seconde réponse de sa part était sa main qui alla chercher la mienne pour faire entrelacer nos doigts renforçants, par ce petit geste adorable, cet étreint que nous partagions dans ce décor des plus apaisants et charmants et charmant. Je me sentis comme libérer de toutes mes craintes, serrant avec elle ma main dans la sienne. Nous étions là à partager un moment que certains pourraient définir comme magique. Un plaisir et une grande joie firent leur apparition dans mon cœur ainsi que dans mon esprit. Oui, le fait que la ravissante Keira accepta ce baiser de ma part. Ce n’était pas rien, c’était quelque chose des plus merveilleux que je vivais et que je n’avais pas ressentie dans toute mon existence.

Le baiser avait fini par prendre fin comme toute bonne chose en ce bas monde. C’est à ce moment-là que je rouvris les yeux pour pouvoir admirer Keira dont son visage avait pris une couleur légèrement rosée. Elle me partagea sa surprise avec un tendre sourire puis elle détourna son regard du mien avant de prononcer quelques mots à très faible décibel dont elle avait le secret. Mais cette fois-ci, j’ai pu entendre un mot qui était « aimé ». Ce mot que j’ai pu comprendre me fis vibrer le cœur, je ne pus empêcher ce petit sourire de faire son apparition sur mon visage. À la suite de cette discrète déclaration de la part de Keira, elle s’allongea à mes côtés en gardant ma main dans la sienne. Je l’observais et la laissais faire. Elle posa sa tête sur mon torse avant de reprendre la parole pour réagir à mon compliment et dire qu’elle n’avait rien fait de spécial pour le recevoir, mais qu’elle était quand même contente de savoir que je l’appréciais beaucoup et que ce sentiment était partagé. Je n’arrivais pas à vraiment définir ce qu’il m’arrivait. C’était étrange, nouveau et agréable. Mes pensées s’apaisèrent, mes doutes, mes regrets finirent par être balayés par une paix des plus grandes et un plaisir réconfortant. Je gardais le silence, mais je restais des plus chaleureux et paisible avec la louve que ça soit par le regard et de petit geste délicat comme la garder dans mes bras, de laisser ma main dans la sienne et lui caresser sa longue chevelure. La sentant s’apaiser dans mes bras, je rompis un court instant le silence doucement :

- Keira… Je dois avouer que je me suis surpris moi-même à agir ainsi, mais… *Je lui caressai doucement sa joue* Je suis si heureux d’être ici à tes côtés… À vivre ce moment magique à tes côtés.

Je ne pouvais pas être sûr si elle s’était endormie ou si elle se reposait les yeux, mais je la sentais détendu, calme et apaisé. Je soupirais doucement d’aise avant de fermer mes yeux la gardant contre moi lui caressant tendrement le dos et je suis resté allongé à ses côtés savourant le calme et la tranquillité du lieu ainsi que le plaisir d’être auprès de la demoiselle. Je peux vous dire sans hésitation, que ce jour restera marquer dans ma mémoire. J’avais l’impression que ce moment-là allait devenir un commencement de quelque chose pour nous.  

Au bout d’un certain temps, je la sentis se redresser ce qui me fit ouvrir les yeux et je la regardais et je regardais autour de moi me demandant ce qui a pu la faire se relever et je fus aussi surpris qu’elle, de constater que le soleil commença à disparaître lentement vers l’horizon ce qui fit rafraîchir l’air apportant une fraîcheur appréciable au vu des chaudes journées. Elle fit la remarque qui commençait à faire tard et elle demanda si je voulais rentrer ou bien aller se baigner. Elle dit même qu’on pouvait se baigner soit près de l’hôtel ou ici, ou bien faire les deux. Oui en effet. Il n’y avait rien qui nous empêcher de se baigner un peu ici et une autre fois à l’hôtel avant de rejoindre nos chambres.

- Je trouve que c’est une bonne idée. En plus, si je ne m’abuse, tu as trouvé un petit sentier un peu plus loin.

Je la regardais se lever et partir devant dans la direction du petit chemin qu’elle avait trouvé tantôt. Je me relevais à mon tour et je me dirigeais dans la direction qu’elle avait prise. Je la voyais à quelques mètres de moi, un peu plus bas sur le sentier menant à l’océan. J’entrepris de la rejoindre prudemment avant d’entendre un bruit de chute. Rapidement, je tournais mon regard dans la direction du bruit et je la vis par terre. Alors que je me dirigeais dans sa direction à pas accéléré, elle se redressa de sa chute et ce tenu la cheville. Aïe ! Elle a dû se tordre la cheville dans sa chute, j’espérais qu’elle ne s’était pas cassé quelque chose. J’arrivais à son niveau, elle s’était relevée et elle marchait dans ma direction en boitant. Elle ne montrait aucun signe de douleur sur son visage, mais le fait qu’elle boitait, cela montrait bien qu’elle ne s’était pas loupée, mais je pense que ça aurait pu être pire.

Je la regardais et je me rapprochais d’elle en me mettant du côté de la cheville blessée et je lui fis passer son bras au niveau de mon épaule pour qu’elle puisse s’appuyer sur moi et avec mon autre main, je la posais au niveau de sa hanche pour l’aider à la stabiliser et la garder près de moi pour faciliter son déplacement.

- Ah la la la la, ma pauvre Keira. Il faut croire que tu ne t’es pas raté dans ta chute. Laisse-moi t’aider. Revenons d’où nous sommes partis et laisse-moi voir ta cheville.

Je l’aidais à rejoindre la petite clairière et je la fis s’asseoir sur un troc d’arbre couché avant de me mettre à genoux devant elle et à lui desserrer les lacets de sa chaussure pour lui enlever en essayant de ne pas lui faire de mal. La chaussure enlevée suivit de la chaussette, je commençais à regarder attentivement sa cheville et à faire de petites manipulations et je conclus par :

- Je crois que tu t’es fait une entorse vue le bleu apparent. Il valait mieux enlever la chaussure maintenant avant que ça enfle. J’espère que c'est juste bénin.

Je me redressais et je lui souris doucement et lui prit doucement sa main :

- Mais ça va aller, Keira, je suis là. Je pense que le fait que tu sois lycane va t’aider à te rétablir plus rapidement, mais cela n’empêche pas de faire attention et de soigner correctement ta blessure.

Je déposais un petit baisé sur sa main avant de ranger la chaussure dans le sac à dos avant de le mettre devant moi avant de tourner le dos à Keira et de m’abaisser et je dis :

- Tu n’es plus en état de marcher la louve. Aller monte. Je vais te porter jusqu’à l’hôtel.

Je ne lui laissais pas vraiment le choix. Si elle venait à faire sa tête de mule, j’allais faire preuve d’une grande détermination de persuasion pour qu’elle me monte sur le dos. Une fois sur mon dos, je me penchais légèrement en avant pour l’aider à être correctement plaqué contre moi en la portant par les jambes. Je pris la direction de l’hôtel d’un pas détendu en prenant de temps en temps des nouvelles des Keira la rassurant que tout allait bien pour lui au cas où.

Ces vacances étaient pleines de surprises. Il s’en passait des choses, en fait, on pourrait remplacer le mot « choses » par imprévu. Le dernier imprévu ne fut pas sans conséquence pour Keira. Elle s’était blessée à la cheville. Je ne saurais dire avec exactitude si c’est une entorse ou une foulure, mais ce que je savais, c’est que Keira en souffrait rendant difficile la marche pour elle. En soi, son pronostic vital n’était pas engagé, fort heureusement, mais cette blessure la handicapa légèrement. J’espère pour elle que cela ne durera pas trop longtemps de peur que cette mésaventure lui pourrisse ses vacances. Avec un peu de chance et par sa nature de lycane, la blessure n’est que légère et qu’au bout de 24 h, elle retrouvera une mobilité normale.

Jusqu’à là, nous devions rentrer de notre balade dans la nature pour retourner à l’hôtel. Comme je pouvais m’y attendre, Keira fit un peu, ça dure tête lorsque je lui demandais de monter sur mon dos après qu’elle arrivât à mettre un de nos sacs dans l’autre pour enlever un sac à porter et de le mettre sur son dos. Même si elle jugea folle ma solution de la porter sur mon dos jusqu’à l’hôtel, elle finit quand même par monter. Elle s’agrippa à moi et je la maintenue avec mes deux bras en lui tenant ses jambes et commençais à marcher, direction notre hôtel. Keira s’excusa, elle se voulait certainement de s’être blessée. Je soupirais doucement en continuant à marcher avant de prendre la parole de façon rassurante :

-Allons Keira, ce n’est rien. Personne n’est à l’abri d’une blessure pendant une sortie, ça aurait très bien pu m’arriver à moi aussi. Inutile de t’excuser. Ça aurait pu être plus grave, je pense que tu vas t’en remettre rapidement. Je suis là, Keira, tout ira bien. On va prendre soin de ta blessure et tu vas pouvoir constater par toi-même qu’il y a aussi du bon à être une louve.

Notre retour se passa bien. Il est vrai qu’il a fallu presque doubler notre temps pour retourner à l’hôtel, mais cela était un détail en fait, le plus important, c’est que nous sommes arrivés seine et sauf, enfin presque.

Je la portais jusqu’à sa chambre où elle utilisa son pass pour ouvrir la porte de sa chambre. J’entrais donc et je m’abaissais pour qu’elle puisse descendre de mon dos en sécurité avant de me redresser et de faire quelque étirement pour le dos, les bras et les épaules. Ce n’est pas qu’elle fût lourde, mais le trajet n’était pas forcément court. Je la vis poser le sac avant de s’asseoir au pied de son lit. Avec ce genre de blessure, la douleur ne vient pas tout de suite, mais par la suite, une fois que les muscles de la cheville se sont refroidis, ce qui devait être le cas maintenant. Elle me déclara comme quoi elle détestait d’avoir ce sentiment d’être dépendant de quelqu’un pour se débrouiller, comme pour aller se laver par exemple. Je savais que ce sentiment n’allait pas aller en s’améliorant. Bien que la tache de prendre une douche ne soit pas des plus difficiles en soi, en temps normal, mais nous étions dans un cas particulier avec une blessure à la cheville.

Elle se leva donc pour aller à la douche, mais comme je m’y attendais, la cheville blessée a eu le dernier mot. Elle a dû se rasseoir sur le lit avant de me dire qu’elle devait trouver une solution pour se laver surtout si j’allais passer la nuit à ses côtés comme le gage le demandait. Je la regardais dans les yeux en me frottant le menton en réfléchissant un instant avant de dire de façon réfléchie :

- D’accord Keira. Je pense avoir trouvé une solution pour que tu puisses prendre ta douche. Je vais m’absenter deux minutes Keira, je reviens vite.

Je pris mon sac avant de retourner dans ma chambre et je vidais mon sac avant de tous ranger et je me changeais en me mettant en short de bain et je préparerais à emmener de quoi m’habiller pour cette nuit ainsi quelques affaires pour me laver dans une trousse de toilette et je revins à la chambre de Keira vêtu en short de bain. Je déposais le reste de mes affaires sur la petite table. Une fois cela fait, je m’approchais de Keira doucement et je posais un genou à terre en face d’elle avant de lui prendre sa main et de lui la caresser en la regardant dans les yeux avec un petit sourire :

- Ne t’en fais pas Keira. Je vais t’aider. Et tu sais, tu ne devrais pas être irrité à demander de l’aide à quelqu’un quand tu en as besoin. Je comprends bien qu’il ne faut pas, à tout-va, demander de l’aide pour pas-grand-chose, mais là Keira, ce n’est pas rien et… Cela ne me dérange en rien de t’aider, au contraire, je le fais avec grand plaisir de t’assister au besoin.

Je lui déposais un petit baiser sur le dos de sa main avant de me redresser et de m’asseoir à ses côtés en gardant sa main dans la mienne. Je reposais mon regard dans le sien et je lui dis doucement :  

- Si tu le souhaites Keira, je peux t’aider pour la douche. Tu pourrais te mettre en maillot de bain le temps que je t’aide à atteindre ta douche. Je vais regarder pour essayer de te trouver un support sur le quel tu pourras t'y asseoir car sinon je vais devoir t'accompagner dans la douche pour te soutenir et éviter que tu t'appuyes sur ta cheville blessée. Comme ça, tu pourras te laver en sécurité et si tu as des difficultés, je pourrais toujours t’assister. Après tout, je suis là pour toi. Si tu es d’accord, tu me dis juste où est ton maillot de bain et je te l’apporterais. J’attendrais dans la salle de bain le temps que tu te changes. Après, si tu as une autre solution, je suis tout ouïe.

J’étais ouvert à toutes autres propositions bien sûres. J’avais imaginé une solution, mais peut-être en avait-elle une autre ? Ou voulait-elle apporter quelques changements à mon idée ? J’attendis de voir son avis et ses idées sur la question et si c’était ok, j’allais faire ce qu’il faut pour qu’elle puisse se laver. Je pouvais préparer la douche pour son arrivée comme par exemple rassembler les produites douches pour qu’elle ne soit pas obligée de se déplacer pour les prendre, l’aider à lui laver le dos, les épaules par exemple. Il est vrai que j’allais devoir faire attention pour qu'elle puisse laver les parties cachées par le maillot de bain, je regarderais avec elle comment elle voudra s'y prendre si je n'ai pas trouver quelque chose qui résiste à l'eau et qu'elle puisse s'y s'assoir dessus. Après cela, l’aider à se rincer et à se sécher. Bien sûr, tout ça de façon douce et respectueuse et avec une grande attention de ne pas la mettre mal à l’aise ou de la blesser.

Par moments, j’avais l’impression, lorsque nous étions ensemble, Keira et moi, nous avions l’habitude de rendre compliquer et délicat certaines activités de tous les jours comme prendre une douche dans notre cas. En fait, c’était plutôt notre situation sentimentale envers l’un et l’autre qui rendait la situation légèrement compliquée. Voyez-vous, deux personnes en couple qui prennent leur douche ensemble, il n’y a rien d’étrange ou de gênant, c’est plutôt habituel. Mais pour Keira et moi, il y avait une petite différence. Notre relation était plutôt trouble. Nous sommes de très bons amis, mais nous étions en réalité plus proches que ça. Ce n’est pas comme si je l’avais embrassé dans la clairière et qu’elle n’avait en aucun cas rejeté mon geste. Nous étions des amis développant une certaine intimité, un certain rapprochement dont aucun de nous ne le refusait. Mais disons, que nous étions au début de ce développement et je ne pense que nous étions vraiment prêts, que ça soit psychologiquement et émotionnellement parlant pour se retrouver sous la même douche.

Bon… Nous nous étions mis en tenue adaptée pour essayer de réduire la gêne pouvant être occasionnés à cette occasion. Lorsque je lui partageais mon idée pour qu’elle puisse être lavée avant d’aller au lit, elle accepta ma proposition et elle m’avait indiqué où se trouver un bikini propre se trouvant dans l’armoire de la chambre. Comme prévu, je lui apportais son bikini avant de me retirer dans la salle de bain pour qu’elle puisse se changer en toute intimité. J’attendis tranquillement son signal qui se fit entendre timidement. Je sortis donc de la salle de bain et avec un sourire rassurant et je l’aidais à rejoindre la douche en faisant une grande preuve de précaution pour elle.

Nous finîmes tous les deux dans la douche et sous l’eau. Pour le moment, ça allait. Je la maintenais par la hanche en m’assurant qu’elle ne s’appuyait pas sur sa cheville blessée. Elle commença par sa sublime chevelure, le shampoing était sûrement la tâche la plus simple à réaliser dans notre cas. Elle put finir sans encombre, mais le plus compliqué allait arriver. La partie gèle douche pour le reste du corps. Elle commença donc tranquillement. Elle fit quelque mouvement pour pouvoir atteindre les différentes zones visées. Ce qui arriva par la suite était prévisible, elle perdit un peu l’équilibre, je l’avais moins tenue pour lui laisser une plus grande liberté de mouvement. Le résultat et qu’elle avait fini contre moi, mes bras l’entourant pour éviter toute chute. Par chance, elle n’avait pas l’air de s’être fait mal. Elle s’excusa pour ce qu’on pourrait vite appeler un incident avant de demander mon aide pour la suite sous forme de question. Je pouvais voir une pointe de gêne et peux être même de détresse dans son regard, la tonalité de sa voix et ce petit mordillement de ses lèvres.

Je la regardais un instant avant de sourire doucement en lui prenant une main pendant que la seconde main tenait sa hanche du côté de la cheville blesse pour éviter qu’elle puisse basculer de ce côté et s’y appuyer.

- Ne t’en fait pas Keira. Je suis là pour toi. Ça va bien se passer, d’accord ?

Je la fis se mettre droite avant de lui faire poser une main contre le mur de la douche en continuant en gardant ma main sur sa hanche avant de lui dire calmement :

- Je vais commencer par le dos. Pour éviter que tu ne perdes l’équilibre que tu te fasses mal à ta cheville, il serait bien que tu t’appuies avec tes deux mains contre le mur pour rester stable le temps que je m’occupe de ton dos.

J’attendis qu’elle se stabilise avec l’aide de ses deux mains contre le mur et qu’elle s’était bien appuyée sur la bonne jambe avant de lui lâcher la hanche, de mettre un peu de gel douche dans mes mains et de lui frotter tendrement le dos en faisant attention de ne pas la pousser. Je commençais par les épaules. Mes gestes étaient délicats, attentionnés et très doux. Mes doigts caressants et frottant sa douce peau faisant des petits gestes de droite à gauche, de haut à bas parcourant le haut de son corps, jusqu’à sa nuque et son cou. Elle était face au mur pendant que je me trouvais derrière elle en m’appliquant de lui laver le dos. Mes mains caressant sa peau en étalant et en répondant le gel douche savonneux. Bien sûr, je faisais attention en regardant ses pieds pour savoir si elle penchait du côté de la jambe blessée ou si son autre jambe ne commençait pas à se fatiguer.  

Elle avait l’air plutôt stable. Je continuais à savonner son dos en descendant progressivement m’assurant de frotter toute la surface. Mes mains allèrent de chaque côté de son dos pour frotter ses côtes. Pour le moment, ça avait l’air de bien se passer. Je continuais ma descente jusqu’à sa hanche. Je m’arrêtais un instant pour la prévenir de façon à la rassurer :

- On progresse bien, Keira. Je vais maintenant m’occuper de tes jambes. Si tu vois que ta jambe seine est trop fatiguée ou quelque chose ne va pas, dis-le-moi tout de suite, n’hésite pas une seconde.

Je repris un, peu de gel douche avant de reprendre le savonnage de la demoiselle. Je descendis mes doigts sur ses cuisses en faisant attention de ne pas toucher ses fesses, bien que mes doigts effleurassent par endroits ses fessiers. Mes mains parcourraient son corps chaleureusement. Je répandais la mousse autant à l’arrière des jambes que sur le côté. Je ne voulais pas m’essayer à lui frotter le devant de ses jambes sans une meilleure visibilité. Le plus délicat avait été le haut de la cuisse. Car oui, c’était l’endroit du corps où il y avait une partie des zones sensibles de Keira et de n’importe qui d’autre en fait, après tout, c’était au niveau de la ceinture. Je m’occupais de cet endroit avec la plus grande prudence, mais si je ne pouvais pas assurer complétement que je n’ai pas effleuré où toucher ce que je n’aurais pas dû.

Bien sûr, plus je descendais, plus je fléchissais les jambes, jusqu’à me retrouver un genou à terre pour pouvoir atteindre ses mollets et chevilles. Avant de pouvoir finir cette partie du nettoyage, j’ai du prévenir.

- Attention Keira, je vais essayer de nettoyer ta cheville blessée, je vais y aller doucement, mais ça risque de te faire étrange, et même mal. N’hésite pas une seconde si ça ne va pas.  

Je posais mes doigts sur sa cheville et je commençais à effleurer sa peau du bout des doigts pour répondre le gel douche et sa mousse sur la fameuse cheville. Après cette manipulation, il fallait finir en s’occupant de l’avant du corps ainsi que les zones couvertes par le bikini, mais une chose après l’autre. Finissons par l’arrière correctement. Tout au long de la manœuvre, mes mains parcouraient le corps de Keira de façon douce et chaleureuse. Même si une grande partie de mes pensées était tournée vers le fait de la laver en évitant au maximum la mettre mal à l’aise, une petite partie appréciée de pouvoir caresser ce magnifique corps et profiter de sa douceur.