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 Family is not always blood | Ft Meyer

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Family is not always blood
Meyer & Azalja
Début mars 2042, maison Thorgard
Malena n’avait pas eu de cesse de casser les pieds de sa mère toute la journée en sachant que tonton Meyer et Janna arriveraient sous peu. Alors, oui, c’était adorable de voir la petite blondinette courir partout, demander l’heure qu’il était et se ruer à la fenêtre pour guetter l’arrivée de son oncle et de sa grande sœur de cœur. Oui, c’était adorable. Dans un sens. D’un autre côté, Azalja n’avait quasiment rien pu faire de ce qu’elle avait prévu, interrompue toutes les cinq minutes par la petite fille. Heureusement, elle avait finalement pu compter sur la sieste de cette dernière et sur la présence d’Hall pour prendre le relais. Il avait fini par jouer avec elle. Enfin… jouer. Par lui montrer la lutte viking. C’était plutôt amusant de voir le vampire millénaire prétendre que sa fille avait le dessus sur lui quand… même elle, transformée en louve, n’arrivait jamais à prendre le dessus sur Hall. Mais soit, son cœur de mère fondait en les voyant rire aux éclats. Heureusement, dans tout ça, elle pouvait compter sur eux pour alléger son coeur. Parce que, entre perdre son père de coeur, devenir Alpha, devoir gérer les traqueurs et continuer à s’opposer frontalement à l’Ordre pour la puce, Azalja avait souvent bien besoin d’une pause et d’être ramenée auprès des siens.  Hall avait été un soutien remarquable ces derniers mois. Il avait toujours été un appui de taille, mais, dans la confidence du cancer de Victor, il avait tout de suite vu que l’ancien Alpha cherchait à former Azalja à son futur rôle et Hallstein l’y avait aidé.

Quelqu’un d’autre avait été un véritable appui : Meyer. Meyer qui avait toujours été présent : que ce soit dans le combat de sa phobie, dans la compréhension de ses sentiments pour Hall, à leur mariage, durant sa grossesse… il avait toujours été là. Ils partageaient une vision très proche quant aux nouvelles lois, refusant lui aussi de pucer Janna, ce qui confortait Azalja dans son choix. Néanmoins, elle avait tout autant essayé d’être là pour lui et sa fille. Janna qui devenait peu à peu une adolescente, avec cela, son lot de… surprises. Compatissant à la perte de sa mère, elle avait essayé d’être un peu plus présente pour elle. Loin de vouloir remplacer Mary, elle s’était évertuée à être une véritable tante, une oreille vers qui se tourner de de bons conseils.

Il était à peu près 19 heures lorsque Meyer arriva. Hallstein travaillant de nuit, il avait déjà quitté les lieux, laissant Azalja préparer une petite soirée bien confortable pour l’Allemand et son adorable tête blonde. A peine fut-il arrivé que Malena se rua dehors tel un boulet de canon, fonçant sur le lycan. La suite… boh. Ce fut le discours d’une enfant de 3 ans, sur-excitée, beaucoup trop heureuse de raconter à Meyer et Janna TOUUUUUUUUT ce qu’il s’était passé, passant du coq à l’âne dans un récit assez difficile à suivre. Alors que, finalement, Azalja parvint à éloigner Malena le temps que ce dernier puisse au moins passer la porte de la maison, la petite Thorgard trouva une nouvelle victime : Janna. C’était à peine si Azalja avait eut le temps d’embrasser sa petite nièce que cette dernière fut véritablement prise en otage par Malena.  

- Okay, okay. Allez jouer. Janna, hurle si tu veux qu’on vienne te libérer, taquina-t-elle avant de se tourner vers Meyer et de déposer un baiser sur sa joue, capable d’enfin le saluer à sa guise. Elle a été comme ça toute la journée, beaucoup trop heureuse de voir “tonton Meyer”. Dis-moi, c’est toujours illégal de donner des somnifères à son enfant ?

BIEN-SÛR elle plaisantait. Après tout, ce n’était pas parce que ses responsabilités avaient triplées qu’elle en avait perdu son sens de l’humour.

- Tu veux une bière ? Je crois que Hall t’en a stocké une caisse au frais. Je l’ai prévenu que tu n’en boirais probablement pas 24 mais bon… il a probablement visé large. D’ailleurs, j’ai préparé quelques encas. Vos préférés à vrai dire.
••• Aardbei



Azalja Thorgard Whitted

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Feat. - Azalja Thorgard Whitted
L’hiver de l’année 2042 était plus frais que ces dernières années. Il pleuvait pas mal aussi, c’était un peu déprimant. Heureusement, les journées de semaine étaient assez chargées pour ne pas s’ennuyer. Et le week-end, il arrivait que le temps soit assez clair pour aller balader. Aujourd’hui, il faisait plutôt beau. Malgré le gel le matin, le soleil avait pointé le bout de son nez vers midi et nous illuminait de sa belle couleur rose-orangée en début de soirée. L’ambiance s’annonçait agréable, d’autant plus que Janna et moi étions invités chez les Thorgard. La maisonnette en bord de plage nous était bien familière, surtout depuis la naissance de la petite Malena. Cette gamine était tout ce qu’il y avait de plus mignon et attachant. J’avais littéralement craqué dès que j’avais pu rendre visite à Azalja à la maternité. Je ne me rappelais plus à quel point un bébé était si minuscule les premiers jours. J’étais tellement surpris et ému qu’il avait fallu m’asseoir lorsque la louve me mit sa fille dans les bras. Ҫa m’avait rappelé tellement de souvenirs avec Janna… J’eus du mal à m’en remettre.
Depuis, c’était comme si Malena, à l’instar d’Azalja et Hallstein, avaient toujours fait partie de ma famille. Moi qui n’avais jamais voulu m’attacher à quiconque avant Mary, par crainte d’être malheureux – ce qui avait fini par arriver au décès de mon épouse – je constatais aujourd’hui que je tenais à beaucoup de gens et que cet attachement m’était vital. J’avais fini par comprendre que réfuter mes sentiments ne valait pas le coup de rater les meilleures amitiés, même s’il y avait toujours un risque de les perdre. « C’est la vie », comme on dit. Et profiter de chaque instant, comme aimait le répéter Mary. Mon épouse, puis Janna, étaient les premières preuves de ce changement dans ma façon de considérer mon existence, et autrui.
Ce fut donc avec un sourire réjoui que j’accueillis à bras ouverts, comme d’habitude, la petite Malena âgée de trois ans qui vint se jeter dans mes bras dès que nous arrivâmes à destination. Il était près de dix-neuf heures, nous étions attendus pour le dîner. Hallstein travaillait de nuit, il était donc déjà parti à l’œuvre. Incapable de retenir un rire, je soulevai Malena jusqu’à avoir son visage à hauteur du mien, afin de profiter d’un gros câlin et d’un bisou de bienvenue.


- Hallo, Mäuschen*, fis-je tandis qu’Azalja nous rejoignait. Toujours en forme, à ce que je vois !

J’eus droit au monologue surexcité habituel – difficile à suivre si je ne me concentrais pas assez – du récit de sa journée haute en couleurs. A côté, Janna saluait sa tante de cœur, bien plus calmement, même si je me rappelais très bien avoir connu le même genre de tornade quand elle était enfant, elle aussi.

- Avec tout ça, si tu ne dors pas bien cette nuit, je ne comprends pas ! commentai-je à l’attention de Malena avant de la reposer par terre.

Janna put enfin lui dire bonjour à son tour, et la gamine prit sa main pour l’entraîner vers l’intérieur de la maison.


- Okay, okay, allez jouer, dit Azalja qui semblait ne plus savoir où donner de la tête. Janna, hurle si tu veux qu’on vienne te libérer !

A croire que je laissais ma fille dans les griffes d’un véritable monstre. Je ricanai, échangeai une douce accolade avec la louve que j’étais tout aussi content de retrouver.

- Elle a été comme ça toute la journée, beaucoup trop heureuse de voir Tonton Meyer, reprit-elle visiblement épuisée. Dis-moi, c’est toujours illégal de donner des somnifères à son enfant ?
- Tant que personne ne sait et qu’elle ne s’aperçoit de rien…
répondis-je encore une fois amusé par son humour légendaire.

Elle me proposa une bière, précisant que son mari en avait stocké une caisse au frais.


- Je l’ai prévenu que tu n’en boirais probablement pas vingt-quatre mais bon… Il a probablement visé large.

Pas ce soir mais j’avais déjà relevé le défi… Plus d’une fois. Avec Hall, notamment.

- D’ailleurs, j’ai préparé quelques encas. Vos préférés à vrai dire.

Mon ventre criait déjà famine. Elle m’entraîna vers la cuisine. Les filles avaient déjà filé en haut, dans la chambre de Malena. Je m’approchai du plan de travail et aidai la demoiselle à sortir couverts et assiettes pour le repas.

- Ça va ? demandai-je plus sérieusement.

Ce n’était pas une question anodine. Depuis la Loi 2039, le groupe des Pawnees dont faisait partie Azalja battait de l’aile. Refusant de s’y plier, leur chef, Victor Rosenbach, vit le groupe se diviser. Avec l’aide de la louve ainsi que de Gabriel, il forma la meute Audillos. La mexicaine prit le rôle de Bêta, sa seconde. L’année d’après, la meute qui avait retrouvé une certaine paix, fut de nouveau chamboulée par l’entrée en scène d’une famille de traqueurs, les Carvelli. Cette famille était tout ce qu’il y avait de plus dangereux pour les lycans. Une nuit de pleine lune, cinq de mes congénères furent tués. Victor et ce qu’il restait des Audillos durent trouver un autre territoire où se réfugier. Je ne faisais pas partie de la meute, mais je fis tout mon possible pour aider à la reconstruction du nouveau camp, dans les montagnes au Nord-Est de Los Angeles.
Et au début de cette année, le pire arriva : Victor périt dans une attaque menée contre la famille Carvelli. La meute s’en retrouva anéantie. La période qui s’ensuivit fut très dure pour Azalja qui avait perdu un homme qu’elle considérait comme un père. Heureusement, elle put compter sur mon perpétuel soutien, et surtout sur celui d’Hallstein. La demoiselle, que je n’avais jamais vue aussi déterminée pour continuer de protéger la meute, en prit la tête en tant qu’Alpha. Gabriel devint Bêta et ainsi la meute se reconstruisit encore une fois.
Néanmoins, ce nouveau rôle de chef pesait pas mal sur les épaules de la louve que je voyais fatiguée, notamment ces derniers temps. Malena était une petite fille formidable mais c’était une enfant, et elle demandait beaucoup d’attention. Azalja remplissait son rôle de mère à la perfection, toutefois, je voyais bien qu’elle avait besoin de souffler, et pas qu’un peu. Et elle arrivait encore à trouver le temps de m’aider à gérer Janna quand je ne savais plus comment agir face à son entrée dans l’adolescence. Elle en faisait tant…



______________________
* Hallo, Mäuschen : Coucou, petite souris

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Constantine Meyer

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Dernière édition par Constantine Meyer le Lun 22 Mai - 11:20, édité 1 fois
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Meyer & Azalja
Début mars 2042, maison Thorgard
La petite Malena, littéralement infatigable en cette soirée, avait embarqué la fille de Meyer, laissant les deux adultes ensemble. Azalja ne tarda pas à plaisanter, demandant si donner des somnifères à son enfant était toujours illégal. Connaisseur de l’humour de la Mexicano Américaine, Meyer se joignit à la blague, faisant rire la louve.

- Ah, parfait parfait alors !

Comme toujours, Azalja n’avait pas lésiné sur la nourriture ou sur les boissons. C’était probablement ses gênes Mexicains. Prévoir 40 fois trop. Informant donc Meyer qu’il disposait de bières et de délicieux mets, elle se dirigea vers la cuisine alors que l’Allemand commença à lui venir en aide pour mettre la table. Après tout, vu le nombre de fois où il était venu ici, il connaissait la maison comme sa poche, enfin, du moins les pièces à vivre. Meyer lui demanda alors comment elle allait. De part son ton sérieux, elle comprit sans le moindre mal que la question n'était pas très anodine et qu’il s’inquiétait sincèrement d’elle. Azalja soupira doucement alors qu’elle sortait une bière du réfrigérateur et se servait un verre de tequila.

- Je m’estime heureuse. Ca pourrait être bien pire.

Oui, elle vivait énormément de choses. Ces dernières années avaient été extrêmement lourdes et Azalja était passé d’une petite louve débutante à Alpha en une poignée d’années. Ce n’était pas rien. S’adossant au plan de travail, elle croisa les bras et poursuivit donc :

- La meute m’a pleinement acceptée comme Alpha. Je n’ai pas la moindre résistance de qui que ce soit. Tout le monde respecte le choix de Victor, maintenant… c’est à moi de prouver qu’ils ont raison de me faire confiance. Et puis… j’ai la chance immense d’avoir Hall à mes côtés. Il sait ce que c’est d'être un chef, il le fait depuis presque un millénaire. Il est toujours de bons conseils. Et je dois admettre que le fait qu’il n’ait besoin que de trois heures de sommeil facilite grandement les choses pour s’occuper de Malena.

Elle afficha un léger sourire. Sans le soutien de ses proches, Azalja n’y serait clairement pas arrivé. Alors oui, c’était difficile, mais elle savait qu’elle pouvait compter sur sa Bêta, sur Hallstein, Mandy et Meyer.

- Et vous ? J’imagine que, vu l’âge de Jenna, l’Ordre est terriblement sur ton dos ? demanda-t-elle sans cacher une seule seconde son irritation vis à vis des pratiques de l’Ordre.

Déjà, elle subissait beaucoup trop régulièrement les visites de l’Ordre qui contrôlaient l'éducation de Malena, encore plus depuis qu’elle était devenue Alpha. Mais Malena n’avait que trois ans. Elle ne pouvait donc pas imaginer la pression que Meyer et Jenna devaient subir pour s’assurer que Jenna devienne une bonne petite louve obéissante qui entrait dans leurs standards.
••• Aardbei



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La jeune femme poussa un léger soupir tout en sortant une bière du réfrigérateur. Elle se servit un verre de tequila et répondit :

- Je m’estime heureuse. Ҫa pourrait être bien pire.

Bien sûr, il y avait toujours pire. Mais cela ne voulait pas dire qu’il fallait arrêter de s’inquiéter. J’attrapai la bière et la remerciai.

- La meute m’a pleinement acceptée comme Alpha, reprit-elle. Je n’ai pas la moindre résistance de qui que ce soit. Tout le monde respecte le choix de Victor.

C’était une très bonne chose, un véritable soutien pour assurer son rôle de chef.

- Maintenant… c’est à moi de prouver qu’ils ont raison de me faire confiance. Et puis… j’ai la chance immense d’avoir Hall à mes côtés. Il sait ce que c’est d'être un chef, il le fait depuis presque un millénaire. Il est toujours de bons conseils. Et je dois admettre que le fait qu’il n’ait besoin que de trois heures de sommeil facilite grandement les choses pour s’occuper de Malena.

Oui, c’était une sacrée chance. Au moins, elle pouvait se servir de ce temps gagné pour se reposer ou gérer les choses les plus importantes.

- Et vous ? J’imagine que, vu l’âge de Janna, l’Ordre est terriblement sur ton dos ? s’enquit-elle sans cacher son irritation envers cette organisation.

Ce fut à mon tour de soupirer.


- Ne m’en parle pas… répondis-je avant d’aller chercher le décapsuleur dans un tiroir. La dernière fois qu’ils sont venus, j’ai cru que j’allais en faire passer un par la fenêtre.

J’ouvris ma bouteille et jetai le bouchon à la poubelle.

- Janna a été exemplaire et très polie, comme toujours, tu la connais. Et il a quand même fallu qu’une de ces raclures lui fasse la leçon sur l’obéissance et le respect des lois. A chaque fois ! insistai-je exaspéré.

Mais l’instant d’après, je souris et ajoutai :


- J’allais l’envoyer chier mais Janna s’en est très bien chargée toute seule. Tu sais ce qu’elle lui a répondu ? Qu’il n’était pas obligé de lui parler comme à une idiote et qu’elle n’avait pas besoin de lui pour savoir comment se comporter dans une société remplie d’hypocrites soumis à un gouvernement sadique.

Ne s’attendant pas à ce genre de réplique de la part d’une gamine de treize ans, le type n’avait rien trouvé à répondre et s’en était allé avec ses collègues, non sans m’accorder un regard méprisant et rempli de menaces. Je devais avouer qu’à ce moment-là, je fus très fier de ma fille, ce que je ne manquai pas de lui dire dès que les gens de l’Ordre quittèrent la maison. Du coup, j’eus très envie de lui faire plaisir et, le soir, nous commandâmes des pizzas que nous dévorâmes devant un bon film. Janna en fut ravie. Je repris mon sérieux et dis :

- J’espère seulement qu’ils ne vont pas s’acharner davantage…


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Entendant les difficultés de Meyer pour rester calme face aux employés de l’Ordre, Azalja se crispa nettement. Comprenant toute la frustration du lycan, entendant nombre d’histoires à ce sujet, l’Américano-Mexicaine commençait à éprouver un certain manque de patience vis à vis de leur gouvernement. Plus il avançait dans son récit, plus Azalja se crispait. Meyer et Jenna faisaient partie de sa famille désormais et les savoir ainsi harcelés par l’Ordre était quelque chose qui l’irritait. Jenna était loin d’être un danger et Meyer était un père exemplaire.

Pour autant, entendant ce que Jenna avait rétorqué à l’employé de l’Ordre, la mère de famille pouffa de rire, ne pouvant tout autant s’empêcher de se sentir fière de sa petite nièce de cœur qui, du haut de ses treize ans, ne manquait visiblement pas de répondant.

- Mon dieu, bien envoyé, dit-elle en pouffant de rire.

Mais sa remarque sur le fait qu’il espèrait que l’Ordre ne s’acharnerait pas davantage lui fit perdre le sourire. Bien-sûr que si…

- Meyer… souffla-t-elle.

Elle avait beau être de nature optimiste et solaire, elle n’avait absolument aucune confiance envers l’Ordre sur le fait qu’ils laisseraient un peu de leste. Bien au contraire. Azalja en était sûres : ces mesures ridicules et ces lois n’étaient qu’un début.

- Je suis prête à parier fort qu’ils ne vont pas s’arrêter là. Vous êtes d’autant plus seuls, sans meute. Ne le prends pas mal, mais vous êtes probablement une proie plus facile.

Des mots très directs, mais honnêtes. Meyer avait beau être un redoutable lycan, il n’avait pas de meute vers laquelle se tourner. Du moins, pas de manière officielle. Ainsi, elle hésita un moment, se mordant la lèvre inférieure, signe absolument évident chez Azalja qu’elle cherchait à aborder un sujet plus complexe. Prenant son verre de tequila pour en boire une gorgée (et ainsi se donner du courage), elle se jeta à l’eau :

- Écoute, je sais ce que tu penses des meutes. Tu avais déjà refusé de nous rejoindre du temps de Victor. Mais désormais, c’est moi l’Alpha. Tu fais déjà partie de ma famille, il n’y a qu’un pas à ce que tu fasses partie de ma meute. Tu sais très bien que je ferai toujours tout pour vous protéger, toi et Jenna. Hall aussi. Mais nous rejoindre au sein des Audillos serait bien plus sécurisé pour vous. Nos Gammas sont là pour ça. Tous les loups des Audillos partagent la même vision des choses que toi. De plus, on a tellement d’enfants et jeunes ado… Jenna pourrait être entourée de jeunes de son âge qui traversent exactement les mêmes choses qu’elle. Cela dit, je ne vais pas te forcer, mais je serais une terrible amie si je ne t’ouvre pas nos portes. De plus… je ne vais pas te mentir, t’avoir au sein de la meute serait un atout. Tu as de très précieuses connaissances en matière de combat, tu es un loup mesuré et expérimenté. Tu ferais un parfait Gamma.
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Azalja pouffa de rire, ne manqua pas de commenter le fait que Janna avait eu une belle répartie. Puis elle reprit son sérieux, elle aussi.

- Meyer… Je suis prête à parier fort qu’ils ne vont pas s’arrêter là.

Oui… Nous ne pourrions pas échapper éternellement à la pression du gouvernement. Mais qu’adviendrait-il le jour où tout partirait en vrille ?

- Vous êtes d’autant plus seuls, sans meute, renchérit-elle. Ne le prends pas mal, mais vous êtes probablement une proie plus facile.

Je hochai la tête pour lui signifier que je n’étais pas vexé mais, au contraire, d’accord avec elle. Je me réfugiai dans une gorgée de bière tandis que mon amie semblait plongée dans ses pensées. En haut, j’entendis Janna pousser des grognements de monstre et Malena éclater de rire.

- Écoute.

Je levai les yeux vers Azalja qui avait l’air grave.

- Je sais ce que tu penses des meutes. Tu avais déjà refusé de nous rejoindre du temps de Victor.

Je n’étais pas très emballé à l’idée de revivre la même chose qu’avec ma meute, à Berlin.

- Mais désormais, c’est moi l’Alpha, déclara-t-elle. Tu fais déjà partie de ma famille, il n’y a qu’un pas à ce que tu fasses partie de ma meute. Tu sais très bien que je ferai toujours tout pour vous protéger, toi et Janna. Hall aussi. Mais nous rejoindre au sein des Audillos serait bien plus sécurisé pour vous. Nos Gammas sont là pour ça.

Tout comme c’était déjà le cas chez les Pawnees, les Audillos avaient adopté un système de rangs parmi les lycans qui composaient le groupe. L’Alpha était le premier loup de la meute, il dirigeait, aidait, conseillait et protégeait tous les autres. Le Bêta était son second, chargé de remplacer l’Alpha lors de ses absences, et de donner l’exemple. Puis il y avait les Gammas, les loups les plus entraînés au combat, ceux qui se tenaient en première ligne pour affronter les ennemis. Puis venaient les Deltas, les loups ordinaires qui participaient à la vie au sein de la meute. Enfin, les Omega rassemblaient les jeunes loups qui ne savaient pas encore se contrôler et qui nécessitaient l’attention des plus pédagogues pour les aider à se maîtriser.

- Tous les loups des Audillos partagent la même vision des choses que toi, poursuivit la demoiselle. De plus, on a tellement d’enfants et jeunes ados… Janna pourrait être entourée de jeunes de son âge qui traversent exactement les mêmes choses qu’elle. Cela dit, je ne vais pas te forcer, mais je serai une terrible amie si je ne t’ouvre pas nos portes. De plus… je ne vais pas te mentir, t’avoir au sein de la meute serait un atout. Tu as de très précieuses connaissances en matière de combat, tu es un loup mesuré et expérimenté. Tu ferais un parfait Gamma.

Un silence s’installa entre nous, seulement rompu par la voix des filles au-dessus de nos têtes. Le bassin appuyé contre le plan de travail et le regard perdu dans le vague, je réfléchissais. Ce que disais Azalja était totalement pertinent, je ne pouvais pas le nier. Je pris d’abord le temps de boire encore un peu de bière. J’ouvris la bouche pour parler mais fus devancé par Janna qui m’appelait depuis le haut de l’escalier.

- Papa !
- Oui ?
- On doit venir aider à mettre la table ?


Toujours aussi serviable.

- Pas la peine, t’inquiète. On vous appellera.
- D’accord !


Et j’entendis ses pas retourner vers la chambre de Malena. Je portai mon attention sur Azalja, poussai un léger soupir.

- Je ne te cache pas que… j’y réfléchis depuis un moment, avouai-je. Je me suis fait une raison, ça ne peut pas être pareil qu’à l’époque. Les temps ont changé et c’est toi l’Alpha. Je n’avais rien contre Victor, paix à son âme…

S’ensuivit quelques secondes de recueillement silencieux, et je repris.

- Mais je ne le connaissais pas tant que ça. Et… j’ai toujours espéré que la situation s’arrangerait tôt ou tard.

J’avais toujours fait en sorte d’apporter le plus d’aide possible en restant extérieur à la meute. Mais j’avais fini par réaliser que ce manque d’engagement total pouvait aussi passer pour de la lâcheté, et je ne voulais pas que l’on me voie de cette façon. Et comme le disait Azalja, le rang de Gamma me conviendrait plus que les autres, c’était une évidence. Ses arguments à propos de Janna tenaient également la route. Si tout se passait bien, ma fille aurait bientôt sa première transformation. Elle allait avoir quatorze ans, cela ne tarderait pas à arriver. Et ça m’angoissait. Alors, si quelqu’un pouvait être là pour m’aider à gérer ça, ce serait appréciable.

- Mais ça ne fait qu’empirer, continuai-je en haussant les épaules. Je n’ai pas tellement peur pour mon avenir, mais plutôt pour celui de Janna. Et je veux pouvoir t’aider davantage, ajoutai-je sincèrement.

Mon métier n’était pas des plus utiles, sauf en cas de perte mais je préférais ne pas parler de malheur. Par contre, en plus d’être doué en combat, je savais bricoler. Et je savais aussi qu’il y avait encore un bon nombre de chalets à arranger au camp. Plus il s’agrandirait, plus il faudrait construire.


- Alors… je pense que je suis prêt à sauter le pas, conclus-je avec un sourire moitié gêné, moitié déterminé.

Je m’attendais à un simple merci mais pas à un énorme câlin. J’éclatai de rire, lui promis plus sérieusement de m’investir à fond dans la meute et de ne pas la décevoir. Après des décennies de refus, j’avais pris ma décision et je comptais bien l’honorer. Azalja m’était précieuse, notre amitié également. Je voulais la voir perdurer et faire mon possible pour participer à la paix du groupe dont elle avait pris la tête. Et s’il fallait me battre pour défendre ses membres, j’étais prêt à me mettre en première ligne. Si cela pouvait éviter à des innocents de braver le danger à cause du manque d’effectifs parmi les Gamma, je préférais me porter volontaire. Il y avait beaucoup d’enfants, dont Malena, et Janna désormais. Je devais être là pour aider à protéger tout le monde.

[FIN]

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