Pour la première fois depuis ma sortie de prison, les larmes ont coulé. J'ai craqué et j'ai pris ma décision. Ismaël à prit son rôle d'Alpha au pied de la lettre sans imaginer les conséquences de son acte. Je savais qu'Adelaïde était amoureuse et d'une sangsue en plus. Je ne l'avais pas dit à la meute car elle est ma meilleure amie, plus que ça, c'est ma sœur de cœur. Alors quand Ismaël est venu nous annoncer qu'elle avait été bannie et que nous avions interdiction de lui parler sous peine de sanction, j'ai craqué. J'ai débarqué en larme dans le bureau d'Ismaël et je lui tout dit. Que j'étais au courant et que je trouvais horrible son choix car Adelaïde était notre Beta. Bien sûr Ismaël campe sur ses positions et nous avons discuté. J'ai ensuite pris du recul durant une journée sous mon arbre et j'ai ensuite annoncer à toute la meute que je partais. Mael n'avait pas besoin de moi je l'avais bien compris. Il tenait à moi certes, mais les murs qu'il a érigé autours de son cœur l'ont changé. Il n'est plus celui pour qui je me serais coupé en quatre comme en Russie...
C'est donc les larmes aux yeux que j'ai danser une dernière fois la Happy Dog avec Kurt, c'est les larmes aux yeux que j'ai serrée Faith dans mes bras ...mais quand je me suis adressée à Ismaël, j'ai séché mes larmes et je lui ai dit.
« Tu as une famille...Adelaïde elle, elle n'a personne. Je m'en vais, mais tu seras toujours dans mon cœur et je serais toujours ton amie sache le »
Je ne partais en mauvais terme. Non je faisais juste un choix. Celui de soutenir quelqu'un qui a plus besoin de moi que lui. A la nuit tombée, je quittais la meute avec mon sac a dos. Quelques vêtements dedans et un peu de sous. Jusqu'à présent la carte bleu de Mael me sortait de la merde, mais il était temps que je me débrouille.
J'arpente les rues et je tombe sur un bar...un bar où je vais passer la nuit avec un espace de connard vampirique, mais au moins il tient l'alcool alors on discute et on picole. Je ne retourne pas bosser chez Otsumi. Je refuse d'être pistonné pour un boulot je veux me débrouiller. Je n'envoie pas de sms tout de suite à Adelaïde. Je veux la laisser digérer et puis elle doit avoir sa sangsue.
Je me trouve un hôtel dégueu pour dormir que je paie avec ma tune et par moment pour économiser je fais le ménage comme ça la taulière m'offre une nuit. Toute la semaine je vais au bar pour boire et à chaque fois je croise ce petit merdeu de Vampire. D'ailleurs un soir je l'insulte.
« Tu fais chier ! de toute façon les sangsue vous nous les brisé ! » « Roxanne ? sa suffit ou je te mets dehors » « Ok ok, c’est bien parce que c’est toi qui sers les verres…Tiens resserre lui un verre a …merde c’est quoi ton nom déjà ? ah oui ! Stephen »
Bref aussi bien lui que moi nous avons une vie de merde apparemment et même si on s'insulte bah mine de rien on s'amuse bien aux fléchettes et au shot. Ça fait une semaine que je suis à la rue. J'ai enfin envoyé un sms à Addy pour lui dire ce que j'ai fait. Elle me propose de venir dormir chez sa sangsue vue que la nuit il bosse, mais je refuse. Je passerais la voir bientôt quand je serais calmé et moins alcoolisé.
Alors que je lis mon sms, j'entends pleurer. Je vois une femme, une humaine vue l'odeur. Elle est enceinte et elle pleure. Je remarque des traces, des bleus et un peu de sang. Je me mets à sa hauteur et je parle. Elle m'explique qu'elle vient de partir de chez elle car son copain la frappe. C'est le choc pour moi. Ça me rappel mon père qui a tué ma mère et donc...Je fais ma B.A Je ramenée Astrid qui est son nom à l'hôtel et je lui donne les billets qu'ils me restent.
« Tiens tu as une semaine avec ça. Le temps de te retourner. » « Et toi ? » « Ne t’en fait pas pour moi. Protège-toi et protège ton bébé »
Je pars ensuite et voilà qu'il se met à pleuvoir. Super... J'erre alors dans les rues, je suis trempé et au détour d'une rue, je sens une odeur... Je connais cette odeur.
Whisky...bière...vampire... Je décide donc de suivre l'odeur et je me retrouve vite dans un immeuble...puis devant une porte. Qui ne risque rien n'a rien...Je toque à la porte et j'entends râler.
Ouais je reconnais la voix. Je tape alors plus fort et je cris dans le couloir histoire qu'il soit obligé de m'ouvrir s'il ne veut pas que le voisinage râle.
« Hé ho ! Grincheux ? Je t'ai reconnue. Azzy ouvre moi là je suis trempé et j'ai soif. »
Je continus de toquer et je souffle à travers la porte.
« Sinon je sonne chez la voisine »
Qui est son ex si j'ai bien compris un soir quand on déballait nos vies de merde. Quand la porte s'ouvre enfin, j'entre en le remerciant. Je retire mes chaussures, mon blouson, je laisse tout trainer sur le sol et je m'incline.
« Merci pour ton hospitalité... »
Je suis bien trop fière pour demander de l'aide alors forcement c'est mon côté clown qui prend le dessus. J'ouvre mon sac et je sors une bouteille de Vodka en la lui tendant.
« Je l'ai volé y a quelques jours...on se la fait ? »
Depuis ma rupture avec Gre, on va pas dire que j’étais dans un bon mood. Au contraire même. D’ailleurs, j’avais pas été en cours de réhab depuis… Un certain temps. Puis de toutes façons ça servait à rien ces conneries. Bon. Ok. J’avais à moitié prévenu Laura du pourquoi je me pointais plus, arguant, bien entendu, que c’était la faute de ces connards de sergents et autres, trop cons pour m’intéresser. Mais à la vérité, j’avais surtout envie de picoler et d’oublier un peu tout ça le temps de quelques semaines. Et en soi, ça avait marché. D’abord parce que j’habitais plus trop à l’appart, préférant de loin squatter chez la gamine d’Aby. Ensuite parce que même si cette dernière voulait absolument me sevrer, c’était pas super concluant, preuve en était, j’finissais toujours au bar ces derniers jours. D’ailleurs, c’est bien au bar que j’avais rencontré un clébard. Enfin une. Blonde, petite, l’air con et avec une putain de descente. C’était d’ailleurs cette descente qui nous avait permis d’engager la discussion. Bon. Dire que je me souvenais de son nom et de sa gueule en détail, c’était peut-être un peu trop, maiiiis je devais avouer sur le bout des lèvres et avec une grimace de dégoût qu’elle était plutôt cool pour une chienne. Puis au moins, on avait été clair l’un avec l’autre : sa race c’était de la merde. Bon. Ok. J’devais avouer qu’elle avait pas été super d’accord, mais gardons mon avis, c’est toujours meilleur que l’sien. Dans tous les cas, on s’était bien battu : fléchettes, babyfoot, tournoi de shot cul sec, tournoi de la vie de merde aussi. Nan on avait tout testé au bar, et ça, mine de rien, c’était cool et surtout ça m’avait fait du bien. Bien sûr j’étais bourré la plupart du temps, mais bon… C’était pas grave, on s’éclatait. Et d’ailleurs, j’avais rien cassé au bar depuis que j’l’avais rencontré, un point super positif. P’tet aussi parce que j’évitais de boire jusqu’à plus soif pour pas lui casser la gueule à un moment donné – ouais parce que j’pouvais être cool mais ça restait un putain de clébard fallait pas déconner.
Enfin bref.
Toujours était-il que j’étais rentré c’soir-là, et uniquement c’soir-là pour reprendre quelques fringues, et mon piano m’avait happé et j’avais oublié l’heure. Résultat, j’avais passé la journée chez moi à jouer du piano. C’était pas si nul, j’l’accordais, mais c’était pas non plus l’endroit où j’voulais être. C’pour ça, d’ailleurs, que j’allais décarrer d’ici… ‘Fin une fois qu’il pleuvrait plus, histoire de pas être trempé comme un clebs. Et en parlant de clebs d’ailleurs… Installé sur mon canapé, une bière à la main, en train de tenter d’apprendre du solfège, casse couille et impossible à mon sens, j’entendis frapper.
- Putain sérieux. Grognai-je. J’ai aut’ chose à foutre.
Est-ce que j’étais décidé à ouvrir ? Pas du tout. Et je bougeais d’ailleurs absolument pas mon cul. Mais mon invitée surprise sembla pas se démoraliser. Au contraire… Sa voix résonna dans le couloir. Elle. Miss… Merde… Son nom… Bon j’m’en branlais, Miss clébard. Ca lui allait bien.
- J’reçois pas ! Dis-je plus fort. J’suis à poil, tu veux pas voir ça !
Ricanant à ma connerie, je m’attendais à l’entendre râler contre mon manque d’hospitalité mais il semblait qu’elle n’avait pas dit son dernier mot et sa menace… Eut l’effet d’un interrupteur alors que j’me redressai en l’insultant de tous les noms avant de me diriger vers la porte pour l’ouvrir. Plissant les yeux, je l’observai entrer chez moi avant de refermer rapidement la porte.
- J’oubliais que les clébards avaient une bonne mémoire. Râlai-je en observant les affaires au sol.
Mon appart était nickel. Plus que ça même. Mais franchement, il fallait dire ce qu’il en était, c’était pas de mon fait : je payais en effet une femme de ménage pour ça alors… Bah elle râlerait en voyant que tout allait être trempé, et je m’en branlais assez sévèrement.
- Nan, appelle ça « ma connerie ». J’ai zéro hospitalité. Dis-je alors qu’elle sortait une bouteille de Vodka. Mmh… Au moins tu viens pas les mains vides.
Un point pour elle, elle avait donc le droit de passer l’entrée. D’ailleurs, je l’entraînai directement au bar derrière lequel je m’installais. Tiens. Ça faisait longtemps que quelqu’un avait pas posé son cul sur un de ces tabourets. Je m’en rendais compte maintenant. Gre préférait le salon alors… Haussant les épaules, j’invitais la lycane à s’asseoir, attrapant deux verres, histoire de faire genre j’étais civilisé, ainsi qu’une bouteille de rhum.
- On commence par le rhum. Décrétai-je. Ensuite le whisky, le gin et on finit par la vodka. Si on commence par la vodka, plus rien n’a d’goût.
Est-ce que c’était vrai ? Non, du tout. C’est juste que je tenais moins la vodka que le reste alors…
- J’allais venir au bar. Dis-je alors que je posais son verre en face d’elle. J’te manquais tellement que t’as voulu me voir avant ? Ricanai-je, buvant une gorgée de mon verre. Non parce qu’ici j’ai ni fléchette ni baby donc j’vois pas trop l’intérêt.
Est-ce que j’avais compris ce qu’elle branlait là ? Absolument pas. Est-ce que je m’en foutais ? Oui… Et non. J’étais curieux, à vrai dire, de savoir pourquoi elle se pointait chez moi comme ça. Elle savait ce que je pensais d’elle, enfin de sa puanteur de chien. Et d’ailleurs… En parlant de chien… Du coin de l’œil, j’aperçu soudain Patton suivi d’Eisenhower foncer droit sur Miss Clébard… Ah putain ! Roxanne ! C’était ça ! Bref… Foncer sur Roxanne pour lui quémander des caresses…
- Ah les animaux ça se reconnaît entre eux. Ricanai-je vraiment beaucoup trop fier de moi face à ce genre de conneries.
Toujours aussi aimable. Suis-je déçu de le voir habillé ? Du tout, manquerais plus que j'ai envie de le voir à poil, ça serait le plus gros Drama de ma vie. Je ricane à ses bêtises. Même sobre je peux être sympa après tout. Il déteste les Lycan, je n'ai rien contre les vampires, seulement nous sommes meilleurs qu'eux et ça ils ne l'acceptent pas. Rapidement je me retrouve au comptoir de son bar. Lui il sait comment me parler et me faire oublier ma vie de merde. D'ailleurs pourquoi on se fait chier au bar en ville alors qu'ici c'est plus chic ?
Je m'assois sur un tabouret et je le laisse faire son programme en lui rappelant que mon accent Russe est pas pour faire jolie. Je gère bien la Vodka et j'ai surement plus de palais. D'ailleurs Rhum, whisky... je sens plus la différence. Lorsqu'il parle du bar en ville je réponds tout simplement.
« Je me suis dit que tu voudrais un petit déjeuner. Il fait jour, les sangsue dorment alors tel une gentille fille je suis venue t'amener des croissant Vodka...Juste j'ai oublié les croissants »
Rapidement deux grosses boules de poil viennent me voir et réclament des caresses. Je ne me fais pas prier, j'adore les bestioles. Je papouille donc le minou noir, puis je tape sur mes jambes pour que le chien mette ses pâtes avant sur moi. Je caresse alors doucement sa tête et je réponds.
« Les animaux sont souvent plus agréables que les hommes. N'est-ce pas Grincheux ! »
Je prends le verre une fois remplis et je le bois cul sec. Il allait me falloir du carburant pour me libérer niveau parole. Je prends alors quelques secondes pour réfléchir tout en caressant la tête du pépère sur mes jambes.
« J'ai nulle part où dormir aujourd'hui. Soit j'allais chez mon ex chouiner...chose que je ferais si je suis totalement fumé à la Vodka...soit je dormais sur le trottoir. Et j'ai sentis ton odeur...et me voilà »
Je continus de papouille le chien qui apparemment commençait à s'endormir sur mes jambes. J'écoute le vampire parler, puis je tourne la tête vers lui en souriant amusé. Je lui réponds alors après avoir bus un deuxième verre. « T'as vue ? si tu étais gentil et agréable la sangsue, tu aurais des papouilles et tu dormirais... »
Je lui offre ensuite un magnifique doigt d'honneur et je laisse le chien partir se coucher plus loin. Le chat lui me fixe du regard. Il ne doit pas comprendre pourquoi je sens autant le chien. Mais je lui caresse quand même à nouveau la tête pour ensuite le laisser et me reconcentrer sur le vampire.
« On s'en tape des fléchettes. On a de l'alcool et je ne te cache pas que tu m'intrigues toi...enfin pas toi, mais ta race. On m'a toujours dit qu'une Sangsue c'est crado, ça pue...même si ton parfum sauve ton odeur bizarre je te l'accorde. Mais j'ai une pote qui s'est amouraché à un vampire...tu sais ce que ça veut dire hein ? Non parce qu'en plus on m'a toujours dit qu'une Vampire c'était con comme un bâton »
Je prends la bouteille qui traine et je remplis nos verres en continuant de parler, d'ailleurs je verse un peu à côté. Il râlera on est plus à sa près.
« Donc elle est amoureuse...bon ok si tu veux mais... Elle couche avec...Merde je ne comprends pas. Vous êtes froids, ça ne doit pas être agréable en plus...bah...j Je ne sais pas c'est zarb. Du coup j'ai envie d'en savoir plus sur toi pour comprendre. Ouais comme une sorte de rat de labo là... »
En plus de pas être venue les mains vide, elle avait un certain humour le clébard. D’ailleurs, j’accueillis sa blague d’un ricanement.
- J’aurais presque pu t’croire pour les croissants sauf que tu sais que j’mange rien alors… On va faire semblant que t’es une gentille fille, hein. Dis-je malgré tout en lui servant un premier verre de rhum avant que mes deux sur trois boules de poils débarquent.
Hé bah. En voilà une qui s’était fait grave adoptée. Un peu trop vite là. Azy j’allais devoir apprendre à ces deux bestioles à se méfier non seulement des inconnus, mais aussi des chiens putain… Enfin à Patton… ça risquait d’être compliqué… Roh merde à la fin. D’ailleurs, je plissai les yeux à sa remarque. Bon. Elle avait pas tort non plus. C’bien pour ça que j’avais des animaux : ils étaient moins casse couille que les êtres humains en général.
- Pas que les hommes, commentai-je ainsi. Et arrête de m’appeler Grincheux. J’suis pas grincheux, j’suis juste, blasé et terriblement sexy.
Un dernier point qui n’avait strictement rien à voir avec les précédents mais qui me faisait bien marrer et qui m’allait, évidemment, comme un gant. Enfin. Fallait que j’arrête de baver devant le miroir, j’allais avoir les chevilles enflées. Au moins la chienne avait-elle la preuve que je ne me prenais absolument pas au sérieux. Mais du sérieux, il allait falloir en avoir alors qu’elle me faisait part de ses tout petits « soucis » de logement.
- On retourne pas chez un ex, c’est comme ravaler sa gerbe. Commentai-je en haussant les épaules. J’ai entendu ça un jour à la TV, j’ai trouvé ça dégueulasse.
Mais donc voilà pourquoi elle était venue ici. Elle m’avait senti. C’était bien un clebs tient, se repérer à l’odeur. M’enfin… L’observant silencieusement en sirotant mon verre de rhum, je soufflai alors. Donc si je comprenais bien. Soit elle squattait ici, soit elle finissait à la rue. Sauf si je la faisais super boire et la elle retournerait chez son ex. Bon… Fallait que je réfléchisse… Parce que j’étais un connard, c’était un fait, tout le monde le savait et j’allais pas dire le contraire. Mais… étais-je un connard fini ou seulement à moitié finalisé ?... Observant Patton se faire gratouiller, je croisai alors les bras, une moue réellement dubitative. Pour aller chez un mec qui portait pas les lycans dans son cœur… elle devait clairement être en dèche de solution putain…
- Bon ! Visiblement j’suis un connard à moitié finalisé. Grognai-je pour moi-même. J’ai une seule chambre mais je reste pas trop ici, t’as qu’à squatter l’appart, c’bon. En plus ma chienne a l’air de t’apprécier. T'auras qu'à t'occuper d'elle quand je s'rais pas là. Et cherche pas, j'ai rien d'valeur.
Plus que ça même vu comment elle s’endormait. Mais alors que je finissais mon deuxième verre, voilà que la voix du clébard me sortit de mes pensées.
- Moi ? Pas gentil et adorable ? Azy j’comptais t’acheter un panier et un nonos pour que tu te sentes plus chez toi, comment tu peux dire que j’suis pas gentil et adorable ? Ricanai-je en vidant mon troisième verre cul sec. Puis c’est les clebs qu’on gratouille, pas les vampires. J’suis sûr que tu saurais même pas comment t’y prendre. Patton est juste trop gentille comme chienne, laisse tomber.
Ça par contre… C’était un fait. Patton était beaucoup, BEAUCOUP, trop gentille. Avec tout le monde. Je l’avais mal dressé putain. Mais au moins le doigt d’honneur de Roxanne me fit ricaner alors que je lui servais un nouveau verre. Bordel à ce rythme on allait vite vider ma cave.
Arquant un sourcil, j’écoutais alors la jeune femme parler, non sans lui montrer mon amusement. Alors on puait et on était crado quand on était vampire ? Nan mais ils avaient fumé chez elle quand même. Bon par contre pour ce qui était du con… J’étais peut-être pas dans les plus intelligents des vampires. Enfin… J’aurais pu l’être, mais j’en avais surtout aucune envie. C’était beaucoup moins amusants de jouer les intelligents. Cela dit niveau connerie, elle en tenait un bon aussi.
- Barmaid de mes deux. Grognai-je en attrapant un torchon que je lui balançai à la gueule. Nettoie tes conneries, tient. Va en plus falloir que j’t’apprenne à servir p’tain. Savent rien faire ces clébards.
Mais elle continua sur sa lancée en plus. Une pote amoureuse d’un vampire. Why not. Les gens faisaient bien ce qu’ils voulaient, même des conneries, et ce vampire devait être complètement cinglé pour se taper un chien. Zoophilie ? Bon p’tet pas, j’étais pas enfoiré à ce point, quoique… Des fois la question pouvait être posée.
- Hé ! Me défendis-je néanmoins. J’suis pas un putain de rat de labo. Plissant les yeux, je terminai mon… Merde j’avais pas compté… Bon je terminai mon verre avant de reprendre. En plus, meuf, déconne pas. On est p’tet froid, mais au moins on sait comment faire crier une femme. Ricanant j’haussai les épaules en nous resservant, histoire de finir la bouteille de rhum. J’ai un coup de rein et un coup d'langue légendaires ! Déclamai-je en ricanant.
Oups… Ce genre de blagues vaseuses face à une nana et en plus clébarde, c’était le signe que l’alcool était en train, doucement mais sûrement, de monter jusqu’au cerveau. Fallait dire que se vider une bouteille à deux en si peu de temps, c’était pas non plus l’idée du siècle, d’autant que je venais de sortir le whisky pour nous resservir. Ca allait mal finir c’t’histoire.
Encore une fois nos discutions étaient mouvementé. C'est ça que j'aimais avec cet abrutis finis. Je n'ai pas besoin de retenir mes mots de peurs de le vexer et qu'il me foute dehors. Je peux être sans filtre comme j'ai toujours été à l'époque avant d'arriver ici. Les Américains sont tellement...susceptible bordel.
J'éclate de rire à chacun de ses mots et je pense que l'alcool aide bien aussi. Mais alors que nous continuions d'échanger avec ivresse, voilà qu'il sort une phrase qui amène un grand moment de silence. Rapidement des images apparaisse. Sa langue...la mienne...merde, son cul ressemble à ça ou je l'idéalise dans ma tête ? Non parce que si c'est le cas je...nannnnn oublie Roxanne, c'est un vampire, ça serait comme s'envoyer en l'air avec un Mr Freeze au citron. Oui j'adore le citron pardon. Je lâche quand même moi aussi une phrase maladroite.
« Arrête de te la jouer. Apparemment je ne suis pas mauvaise avec ma bouche, ni avec mes hanches... »
Je le fixe du regard alors que je bug. Puis vu qu'il me sert un autre verre, je le bois cul sec en reprenant.
« Bientôt on va se dire que s'envoyer en l'air toi et moi ça être magique »
J'éclate alors de rire. Je ne sais pas si lui aussi, mais l'idée est tellement stupide. Je claque alors le cul de mon verre sur le comptoir pour avoir encore à boire, mais il m'échappe des doigts. Je tente de le rattraper en me mettant à plat ventre sur le comptoir sans voir que je vais...me cogner la tête contre le torse du vampire.
« Aie...t'es encore plus dur que le mur de glace de Game of Thrones »
Je m'assois alors sur le comptoir face à lui et je montre le verre sous ses yeux avec un énorme sourire toute fière d'avoir réussis à éviter de casser le verre sur le sol. Je mets mes jambes de chaque côté de Stephen et je prends la bouteille pour me resservir sous ses yeux et ensuite je bois une autre gorgé en claquant le verre sur le comptoir. Puis je dis la voix nasillarde à cause de l'alcool.
« Maintenant...Je suis assez saoul pour faire ça. Demain je ne m'en souviendrai surement pas »
Je pose alors mes lèvres sur celle du vampire durant quelques secondes, puis je romps le baiser et je lui dis en ricanant.
« Coup de langue légendaire mon cul oui...Pour le coup j'ai embrassé des Lycan bien plus adroit »
Je tends la main pour reprendre la bouteille et cette fois c'est au goulot que je bois et histoire de pas être méchante, je lui tends la bouteille en souriant et je le fixe du regard. Je ne sais pas trop ce qui se passe. J'ai chaud, très chaud et même si je suis ivre, je sais que je ne suis pas bourré à ce point, alors pourquoi je m'amuse à le séduire ? J'ai menti je ne suis pas assez bourré pour oublier ce que je fais là. Mais y a un truc qui m'encourage à le faire. Peut-être ma fierté, lui montrer que les Lycan sont pas de simple chien, ou alors me montré à moi que je ne suis pas si naze. Que c'est Ismaël le soucis, qu'il reconnait de me repousser. Si un vampire accepte de m'embrasser c'est que je ne suis pas si repoussante. Je pose alors la question au vampire.
« Peut-être qu'on va kiffer...T'en dis quoi? »
L'ambiance était plus calme, plus pesante et la position dans laquelle j'étais, était assez équivoque. S'il était partant, je l'étais aussi. Et au pire si c'est naze bah on pourra dire qu'on sait qu'un Lycan et un vampire ce n'est pas fait pour s'envoyer en l'air...Et je pourrais faire fermer la bouche d'Adelaïde et de sa sangsue à la queue divine.
Hé bah. Si j’avais un coup dans l’pif pour sortir des conneries à deux ronds, elle était visiblement pas mieux. Pas mauvaise de sa bouche et de ses hanches… L’observant alors que je finis mon verre pour en resservir, je plisse les yeux. J’avoue qu’elle est pas non plus dégueu… OH ! STEPHEN ! Nan mais t’as fumé quoi là ? D’ailleurs, je ricanai même à son idée.
- C’est stupide. Raillai-je en servant encore. Plutôt m’enfiler une chèvre à c’compte-là !
Mais… J’eus pas le temps de servir. Sous mon regard interloqué, la blonde tenta un mouvement à la Jackie Chan de la cité un poils bourrés pour… Je baissai la tête. Elle venait de me percuter là. Et j’avais pas du tout réagis. Alcool ou juste hébètement face à ce mouvement « spectaculaire » ? Même moi je saurais pas le dire.
- C’est que j’travaille mes abdos, moi ! Ricanai-je malgré tout, pas du tout affecté par sa place ni par la possibilité d’un verre cassé…
Une place, d’ailleurs qu’elle changea encore. Arquant un sourcil, alors qu’elle s’installait vraiment en face de moi, les jambes de chaque côté de ma sublime personne (et allez vous faire foutre ceux qui diront le contraire). Attentif, je l’observai se resservir et finir le verre avant qu’elle reprenne parole. Pour faire quoi ? Boire ? Parce qu’elle avait besoin de plus se souvenir de b… Les yeux écarquillés de surprise, je les clignai alors que les lèvres de la lycane venaient se poser sur les miennes le temps de quelques secondes.
Il me fallut… Ouais… Un certain temps pour reprendre mes esprits alors qu’elle commentait le baiser… HE ! D’où elle commentait le baiser ?! J’avais été pris de surprise putain ! Ça pouvait pas compter ! D’ailleurs, je lui pris directement la bouteille des mains pour la boire à mon tour, au goulot, on était plus à ça près. Mais alors que je réfléchissais, sa voix me ressortit de mes pensées. Kiffer… Ce que j’en disais ? Plissant les yeux, je buggais. Non clairement y avait pas d’autres mots, j’étais un peu sonné. Une chienne venait de m’embrasser. Bon, c’était pas la folie furieuse. Ça avait duré cinq secondes mais… PUTAIN D’OU TU COMMENTES UN BAISER DE CINQ SECONDES ?! Nan mais elle avait grave fumé elle ! Et puis si elle pensait mieux s’débrouiller avec sa bouche ! Hé azy, elle aussi elle avait menti dans ce cas-là !
- J’en dis qu’on donne pas d’avis dur c’genre de baiser. Grognai-je.
Et à partir de là, alors que j’étais foncièrement décidé à lui prouver qu’y avait certainement pas de chien plus adroit que moi, je capturai ses lèvres dans un baiser bien plus passionné que le dernier. MERDE ! Là elle pourrait commenter ! D’ailleurs… Putain c’était quoi cette chaleur ? Elle ? Surpris de sentir pour la première fois un corps bien plus chaud que ce dont j’avais l’habitude… Nan… ‘Ttendez ça pouvait pas être elle quand même…C’était trop chaud… Ok. J’devais en avoir la certitude. Et c’est pour cette raison complètement con que je passai mes mains sous ses cuisses, soulevant sa jupe par la même occasion. Rompant le baiser, je l’observai alors quelques instants. J’étais saoul. Je sentais sûrement d’ailleurs vachement l’alcool. Mais est-ce que je l’étais assez pour ce qui était potentiellement en train de se produire ? J’voulais dire… Depuis ma rupture, je m’étais enfilé de la nana, c’était clair. C.C. avait eu ça de bon de me décoincer. Mais… Avec un clébard…
- On va ptet kiffer ouais. Dis-je soudainement en reprenant possession de ses lèvres.
Suffisait les excuses bidons que je me donnais genre « oh elle est chaude, j’dois vérifier si c’est pas son cul » ou « j’vais lui montrer que j’suis meilleur qu’un lycan », quoique c’était toujours vrai en fait ça. Bref. Suffisait ces conneries. L’alcool et ce baiser bien trop satisfaisant à mon goût venaient d’avoir raison de mon cerveau conditionné à me dégouter des lycans. T’façons elle était humaine là, et une humaine sexy, fallait pas non plus mentir alors… Au pire, j’aurais qu’à me dire que j’avais baisé une humaine un peu plus chaude que les autres. A cette pensée, je su que c’était trop tard. Que même si j’allais regretter mon geste, j’allais le faire.
Me laissant tomber sur le lit, à poil, je grondai alors en observant la louve, la magnifique louve, même, pouvais-je dire si j’étais honnête. Le truc c’est que j’étais pas honnête et qu’il était complètement hors de question que je dise ça à un clébard… Avec qui je venais de baiser… Oh putain balek. Non. A la place, je vins capturer ses lèvres avec l’envie qu’il me restait, me laissant finalement tomber complètement, la tête dans l’oreiller. Et merde elle embrassait bien aussi cette connasse. Chier tient ! Doucement, je tournai la tête vers la lycane. Putain. J’aurais dû plus boire encore. J’le savais. J’le savais très bien. Parce que si j’avais encore le souffle court, j’étais en train de me rendre compte d’un truc : j’avais le souffle court ! Et pas pour rien ! On venait juste de…
- Et merde… Grondai-je dans ma barbe.
Et merde ouais. Putain Steph ! T’avais baisé un chien là ! T’étais pas sérieux ? En plus t’avais kiffé et à vrai dire tu recommencerais bien un deuxième service…
- Tu veux un verre ?
Mal à l’aise ? Oui et non. J’étais pas mal à l’aise d’avoir baisé. Au contraire. J’étais même franchement content de ce qu’il venait de se passer… Pour vouloir remettre le couvert une deuxième fois juste après, c’est que… Putain ! Mais fallait que j’arrête de penser à ça là ! Un clébard ! C’était un putain de clébard ! Je pouvais pas kiffer ma life avec un putain de clébard là ! Et c’était parce que c’était une chienne que ça me perturbait plus que les autres. Ca et le fait qu’on était chez moi alors même que j’évitais clairement d’inviter des gonzesses chez moi. Surtout quand on savait qui était ma voisine. Et… Mais ça aussi Steph bordel ! C’est bon. Fallait que j’arrête de penser là.
- Bon… C’était…
Trop bon. Trop cool. A refaire. Vite. Steph. Ta. Gueule.
Lorsque nos lèvres se quittent, il s'écrase dans son oreiller alors que je fixe le plafond. Je pense, je réfléchis. Ce que je viens de faire... Je ne le regrette pas, mais ce qui est sûr c'est qu'après ça Ismaël ne voudra plus jamais de moi. Adelaïde l'a trahi avec une sangsue... Et même s'il n'y a pas d'amour entre ce type et moi, rien que le fait qu'il m'ai prise est une trahison pour mon ancien alpha.
Je sens qu'il me regarde, mes joues rosissent doucement et je tourne la tête vers lui pour le fixer du regard. Qu'est-ce que je dois faire ? parler ? On parle après ça ?
Merde...Je me mets à glousser. Il lit dans mes pensées ? On pense la même chose ? Merde qu'est ce qu'on vient de faire ? Ou bien merde on a kiffé ça ? Je me passe la main dans les cheveux pour tenter de me recoiffer en répondant.
« Ouais steu plais »
Je le laisse reprendre ses esprits. Il n'a pas l'air motiver à se lever alors je me lève, totalement nue, mais je ne quitte pas le lit. Non je m'assois sur lui à califourchon puisqu'il n'est pas aller chercher les verres. Je le fixe du regard et je lui réponds alors qu'il commence à parler.
« Garde ta voix pour ce qui va suivre...Je ne suis pas encore éteinte Mister Freeze »
Et pour le faire taire au cas où il voudrait râler face à mon surnom, je prends possession de ses lèvres avec envie. Il lui faut du temps pour s'en remettre c'est un homme après tout. Mais rien ne m'interdit de m'occuper de lui.
Je quitte ses lèvres pour son cou que j'embrasse durant de longues secondes, puis son torse et tout le haut de son corps jusqu'à ce que mon visage disparaisse entre ses cuisses glacée. Je compte bien redonner de la raideur à son membre. Et lorsqu'il sera prêt, le deuxième service commencera... Jusqu'au levé du jours. Endormis à ses côtés, j'émerge alors qu'il dort et je vais prendre une douche pour ensuite m'habiller et avant de me sauver comme une voleuse, je griffonne sur une feuille que je laisse sur le comptoir de sa cuisine.
Citation :
« On ne va pas chipoter j'ai adoré ce qu'on a fait. Alors si l'envie de remettre ça te tente, voici mon numéro de téléphone. »
Je note alors mon numéro de téléphone et je file discrètement en le laissant dormir. C'est ainsi que moi Roxanne... Je viens de me taper le meilleur coup de ma vie... Et c'est un vampire.
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