J’ouvre les yeux le corps encore endolorie par mon entrainement de la veille. Il me faut une bonne heure pour prendre ma douche, prendre mon petit déjeuner et partir enfin bosser. Par contre on ne va pas chipoter hein, je passe quand même au coffee shop me prendre un café. Je ressort alors avec mon mug en carton et mon café bouillant. Une fois au commissariat, je passe au vestiaire pour enfiler ma tenue. Un pantalon bleu sombre, mes rangers, ma ceinture et un t-shirt blanc. Inutile d’enfiler le blouson, je reste au commissariat aujourd’hui. Je reprend mon mug et en passant devant l’accueil je prend les dossier qu’on me tend. Un de mes collègues me dit alors.
« Une nana dans ton bureau Jagg…une plainte pour agression »
Pour changer. Je crois que dans cette ville y a que ça de toute façon. Au pire si elle m’annonce que ce sont des surnaturelle, je pourrais toujours gratter pour avoir des informations et monter un dossier pour l’ordre.
J’entre alors dans mon bureau et j’y trouve une jeune femme. Très pâle, de beau cheveux et un air un peu malade. Je regarde le dossier et je demande.
« Akira Rainsworth ? vous venez suite à une agression aillant entrainer une admission à l’hôpital c’est bien ça ? »
Super, en général je n’enregistre pas de plainte car la personne est là uniquement parce qu’on l’oblige à passer. On discute et généralement la victime annonce que ce n’est rien et que y a pas besoin de plainte. Je pose mon mur sur le bureau et je m’assoit sur mon siège en posant mes dossier.
Je l’écoute, puis je commence à taper sur le clavier du Pc, nom prénom et j’assure qu’elle s’est présentée au poste. Je me concentre à nouveau sur elle et je demande gentiment avec bienveillance.
« Bien, souhaitez vous déposer une plainte mademoiselle ? »
Akira se remettait peu à peu de son agression d'il y a quelques jours. Encore un peu sous le choc. Qu'est-ce que cet homme voulait lui faire ? Elle en avait une brève idée mais elle préférait ne pas y penser. Que devait elle faire ? Elle avait fini à l'hôpital à cause de la peur bleue qu'elle avait eu. Que devait elle faire à présent ? Laisser couler ? Aller porter plainte ? Si elle allait porter plainte, que pourrait-elle dire ? Peut-être qu'elle n'avait pas suffisamment d'élément pour sa plainte mais... S'il s'en prenait à quelqu'un d'autre ? Stressée, la boule au ventre elle se décida à se rendre au commissariat. Une fois devant la porte d'entrée elle hésita puis finit par entrer. Elle n'était jamais rentré là dedans. Elle se présenta à l'accueil.
B-Bonjour, je m'appelle Akira Rainsworth et je viens porter plainte pour une agression.
Ça y est, c'était dit. On l'a redirigea vers un bureau, elle attendit debout dans celui-ci, ne bougeant pas d'un pouce. Elle n'était pas très à l'aise, quelle allait être la suite ? Un homme entra et lui lui demanda si elle était Akira Rainsworth et si elle était bien là suite à une agression entraînant une admission à l'hôpital.
B... Bonjour. O... Oui c'est bien ça.
Il se présenta sous le nom de Jagger et lui demanda comment elle se sentait. Elle baissa la tête, regardant ses pieds plutot qu'affronter son regard. Elle chercha ses mots.
Je... Assez bien je suppose... Encore un peu sous le choc. Je ne sais pas ce qu'il serait arrivé si un jeune homme ne m'était pas venu en aide.
Il demanda ensuite si elle voulait déposer plainte. En soit elle était en ces lieux pour cela mais avec le peu d'information qu'elle pouvait leur donner, était-ce vraiment utile ?
Si c'est possible oui mais je ne suis même pas sûre d'avoir suffisamment d'éléments pour déposer plainte. Je suis désolée, je vais sûrement vous faire perdre votre temps.
La blondinette restait tête baissée comme-ci elle avait quelque chose à se reprocher. Il était difficile d'être plus mal à l'aise qu'elle a l'heure actuelle.
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Elle semblait nerveuse. D’un côté après une agression c’est un peu normal. Je décide donc de ne pas la brusquer. Si elle se braque elle ne portera pas plainte, je perdrais mon temps et en plus…celui ou celle qui lui a fait du mal continuera de sévir en ville. J’ai donc tout intérêt à rester calme. Je réponds donc doucement.
« Comme quoi l’humanité existe encore. C’est devenu rare les gens qui interviennent dans des agressions »
Je propose donc de prendre sa plainte, chose qu’elle accepte mais apparemment elle n’a pas assez d’éléments. Je souris avec bienveillance et je lui explique que la moindre chose qu’elle dire sera noté sur le rapport et que parfois une simple petite chose peut être un indice sur d’autre affaires et que sa plainte peut nous être utile. J’ajoute ensuite.
« Bien, je vais déjà prendre les informations de base. Age, adresse, un numéro de téléphone. Ensuite raconté moi tout, même les plus petits détails, une odeur, un vêtement. Tout me sera utile alors ne vous retenez pas »
Je rédige alors tout ce qu’elle me raconte. Mes doigts dansait sur le clavier alors qu’elle me racontait sa mésaventure. Je l’arrête à un moment quand elle parle du jeune homme qui est intervenu et je lui demande.
« Vous avez des informations sur lui ? Peut-être voudra t’il intervenir et nous donner aussi des infos qu’il à relevé lors de cette agression »
Si elle m’en donne je le note, sinon je passerais à une autre question.
« Vous avez été blessé ? Physiquement ? Vous avez eu des examen à l’hôpital ? »
Je l’écoute répondre afin de clôturer doucement le dossier. Une fois finis je relis tout, j’imprime si elle valide et je lui fais signer. Puis je lui demande sur un ton plus personnel…
« Vous semblez très nerveuse. Vous voulez me parler d’un autre chose ? Je peux vous aider vous savez ? »
Akira était très mal à l'aise dans ce commissariat, se demandant si elle avait bien fait de venir. Peut-être aurait-elle dû rebrousser chemin ? De toute façon c'était déjà trop tard, un policier s'occupait déjà d'elle et fuir serait très impoli et Akira n'était pas quelqu'un d'impoli, bien au contraire. L'homme en face d'elle commença a lui poser des questions. Elle allait faire de son mieux pour y répondre. Avant tout il souligna le fait que l'humanité existait encore apparemment. Pour Akira il n'y avait aucun doute la dessus, elle croit dur comme fer en l'humanité. On vit dans le monde des bisounours après tout ! Ou pas. Il lui demanda quelques informations, elle lui donna son âge, son adresse et son numéro de téléphone. Jusque là rien de très compliqué. Il lui demanda ensuite si elle avait quelques informations sur son sauveur. Elle réfléchit quelques instants.
Je sais qu'il s'appelle Lisandro Park. Je dirais qu'il a un peu plus de la vingtaine, peut-être 25 ans mais je ne suis pas sûre.
C'était à peu près les seules informations utiles qu'elle avait. Il lui demanda si elle avait été blessée, si elle avait eu des examens. Beaucoup de question, tout lui paraissait flou. Les examens... Elle avait été inconsciente un certain moment. Elle essayait de se rappeler le déroulement de la soirée.
Je... Je vais essayer de vous raconter comment ça s'est passé ou du moins ce dont je me souviens. Je me promenais en ville et dans une ruelle un peu égarée j'ai vu un homme par terre je dirais une soixantaine d'année. D'ailleurs il sentait mauvais, l'alcool je crois ? Je pensais qu'il allait mal et qu'il avait besoin d'aide mais au lieu de ça... Il m'a pris par le poignet et ensuite il...
Les images désagréables de ce soir-là lui revinrent en mémoire. L'homme sur elle la reniflant comme un chien, baladant ses mains sur son corps si pure. Une larme coula le long de sa joue.
Je...je... Ses mains... Sur moi... Et le jeune homme est venu à ma rescousse. Je me souviens avoir fui... Et ensuite... J'ai commencé une de mes crises et après... Je me suis réveillée à l'hôpital. Je pense être restée inconsciente pas mal de temps... C'est tout...
Elle avait réussi à raconter à peu près ce qu'il s'était passé ou du moins ce dont elle se souvenait. Cela avait été difficile mais elle avait réussir. Elle valida ce que l'homme avait noté et elle signa. Ça y est c'était fini ? Il lui dit qu'elle avait l'air nerveuse. Oui elle l'était, son cœur battait vite. Si il pouvait l'aider ? Actuellement elle n'avait qu'une envie... Fondre en larme. C'était la première fois depuis qu'elle s'était réveillée à l'hôpital qu'elle s'était remémoreé ce qu'il s'était passé. Elle ne répondit rien au policier non. A la place, elle se réfugia dans des bras pour pleurer à chaudes larmes.
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J’avais tout noté concernant le bon samaritain qui lui était venu en aide. Je transmettrais tout dans le dossier afin que mes collègues s’en occupent. Vint ensuite le résumé de son agression. J’ai suffisamment d’année d’expérience pour savoir tenir mes émotions. Si je devais m’énerver ou pleurer à chaque mission compliqué ou résumé horrible, je serait encore à la circulation sur les routes. Je note ce qu’elle me dit avec attention. Une fois le rapport validé et signé, je me lève afin de lui parler et de voir si je peu l’aider. Appeler un psy, un proche ou…Merde je ne l’avais pas vu venir celle-là. Je bug un peu et si en temps normal je rejette ce genre de comportement, je dois avouer qu’elle…me touche en plein cœur. Je roule des yeux et je l’enlace doucement.
« Hey hey arrêtez de pleurer…On va finir par croire que je vous ai battu »
Ma phrase était ponctuée d’une intonation humoristique. Je regarde l’heure et je me dit que bon ça pourrait être dans le cadre de mes fonctions. Je tente de la décoller de moi et je lui explique.
« Bon déjà je ne vais pas vous laisser rentrer comme ça. Je vais vous ramener et avant on va aller boire un un truc chaud ok ? »
Ma gentillesse et ma bienveillance aurons ma peau. Lorsque je réussis à la décoller de moi, je prend ses affaires et je pose une main dans son dos pour la guider. On a une sorte de cafétéria juste en face alors allons boire un truc. Les flics vont souvent là-bas alors je suis connu. Une fois dans le café juste en face, le taulier lance alors.
« Ho Jagger ! Un café bien serré ? » « Ouais steu plait et euh…Vous vous boire quoi ? »
J’attends sa réponse, puis je demande au serveur et je vais m’asseoir avec elle dans un coin. Je pose ses affaires et je soupir. « Bon, on va reprendre avec un peu moins de professionnalisme. Moi c’est Jagger et toi ? »
J'avais essayé de retenir mes larmes. Je pensais déposer ma plainte et réussir à repartir comme si de rien n'était mais... Je n'en avais pas été capable. Je n'étais pas assez forte pour ne rien laisser transparaître. Ce qui s'était passé était trop récent et j'étais au fond de moi encore sous le choc. Depuis l'incident je n'avais jamais essayé de me remémorer les faits mais pour ma plainte j'ai été obligée de le faire. Voilà, maintenant je pleur dans les bras d'un inconnu. Il n'a rien demandé, il faisait son travail et il se retrouve face à une enfant en train de pleurnicher. Je dois me ressaisir mais... D'une certaine façon ça me fait du bien de pleurer, c'est comme un poids qui s'enlève de sur mon cœur. Il tenta d'apaiser l'atmosphère avec une touche humoristique. Je suis plutôt bon public d'habitude mais là, il m'est impossible de rigoler. Je me retire de ses bras et je sèche mes larmes, fuyant son regard. Je veux être une souris et me cacher dans un trou... Je dois l'importuner... Comment puis-je me rattraper ? Il ne voulait pas me laisser comme ça ? Mais pourquoi... Il ne me doit rien pourtant... Il me proposa de me raccompagner mais avant tout d'aller boire quelque chose de chaud. Comment refuser ? Ce serait impoli de ma part. J'acquiesça d'un signe de tête, tentant d'esquisser un sourire sincère. C'était adorable de sa part mais aucun mot ne sortit de ma bouche. J'étais incapable ne serait-ce que de le remercier, aucun son. Rien. Je me suivis, me laissant guider, sans savoir où je vais. Il pourrait m'emmener n'importe où. S'il est policier je peux lui faire confiance je pense, mais oui je ne dois pas m'inquiéter... Je crois. Nous arrivâmes dans ce qui devait être une cafétéria. J'avais encore les yeux rouges à cause de mes larmes et je sentais qu'elles pouvaient couler de nouveau à tout moment. Je regardais le sol n'osant regarder personne, aucun de ces inconnus. Je dois me ressaisir, ce n'est pas vivable. Une fois assise, je souffla un coup. Ça fait du bien de se poser, ainsi j'arriverais peut-être à reprendre un peu plus mes esprits. La voix tremblante je tente de répondre au serveur.
Je... Je... Un chocolat... Viennois... S'il vous plaît...
Enfin des mots avaient réussi à sortir de ma bouche. C'est un début. Le policier se présenta à moi de manière moins formelle. J'essaye de le regarder dans les yeux mais je me sens tout intimidée. Allez je peux lui répondre, je peux y arriver. Après quelques secondes de silence j'arrive enfin à lui répondre.
En... Enchantée, je suis Akira. Merci pour... De m'avoir emmenée... Ici. Je... Je suis désolée de... D'avoir fondu en larme dans vos bras... C'est... Je... C'est si... Embarrassant... Je ne voulais pas vous importuner.
Inconsciamment je me mordus la lèvre inférieur, déviant une nouvelle fois mon regard. J'avais au moins réussi à le remercier et à m'excuser, c'est une sacré victoire.
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En temps normal jamais je n’aurais fait ça. Mais je ne sais pas pourquoi, j’ai l’impression que cette fille n’a pas la vie la plus rose du monde. C’est donc dans un café en face du poste que je me suis installé avec elle pour discuter un peu et tenter de la rassurer. Durant le trajet j’avais bien remarqué qu’elle ne regardais personne et qu’elle adoptait un comportement très soumis. L’agression qu’elle a subi est-elle réellement la seule ? Je n’en ai aucune idée et jamais je n’irais la cuisiner sur ça. Si elle souhaite parler elle peut le faire, je suis policier et humain, j’ai du cœur alors je l’aiderais.
Je me présente donc avec moi de professionnalisme. Je fais ce qu’il faut pour qu’elle se sente à l’aise en fait. Je grimace un peu face à ses excuse et je balaie alors ses mots d’un geste de la main en répondant doucement.
« Ne t’excuse pas. Tu sais avec mon boulot je croise souvent des personnes qui sont à bout. Mais je dois avouer que tu es la seule à craquer aussi vite dans mon bureau. »
Le serveur dépose alors nos boissons et doucement je prend ma tasse pour touiller le liquide en demandant à Akira.
« Dis y a eu que cette agression ? Je ne sais pas, mais tu as l’air à fleure de peau et on ne se connait pas, seulement je ne suis pas le genre de mec qui reste assis sans rien faire alors si tu as des soucis…ton mec qui te bats, une personne qui te harcèle, on peut en parler. Je dois pouvoir t’aider tu sais »
Je porte ma tasse en céramique à mes lèvres tout en l’écoutant. On pouvait voir que j’étais calme, décontracté et surtout bienveillant. J’avais vraiment envie d’aider cette fille. Mon côté bon samaritain allait me perdre un jour je le sens.
Je m'étais excusée... Comme toujours. Toujours la peur de déranger, toujours peur de mal faire. Ou était passé mon optimisme habituel ? Est-ce le fait de passer les fêtes seule ? Est-ce parce parce que en l'espace d'un mois j'étais face à ma deuxième agression ? Était-ce l'hiver ? Je ne sais mais tout ce confond dans ma tête en ce moment. Il faut que je me reprenne, je vais y arriver, je ne sais pas comment mais j'y crois. Est-ce des leçons que la vie essaye de l'enseigner ? Lorsque j'étais au pensionnat pour jeune fille, on ne m'a jamais parlé de la vie difficile qui m'attendait. En y réfléchissant ça fait peur... Mais... Non ça n'arrivera plus, je veux croire à la beauté de ce monde. Mais pourtant... Je ne sais pas, tout ce bouscule, je ne sais plus en quoi croire. Je me reconcentre sur le policier dont j'essaye d'éviter le regard. J'étais là première à craquer aussi vite donc son bureau... J'avais carrément fondu en larme dans ses bras. Je me sentais ridicule, je me mis à rougir. Il me posa ensuite la question fatidique: était-ce ma première agression ? C'était la deuxième et... Je ne saurais dire laquelle avait été la pire. La première j'avais été face à un vampire sanguinaire qui voulait que je devienne son repas et ma tête s'était pris un sacré coup. Je pris la tasse entre mes doigts, ces derniers se crispèrent dessus, je regarde le contenant mais je ne me sens pas encore de le boire. J'ai la boule au ventre. Me souvenir de ces événements me fait me sentir mal. Il faut que je lui en parle, ça va me faire du bien et je sens que je peux lui parler à cœur ouvert.
Cest... Ma deuxième. La première c'était un vampire sanguinaire qui m'a agressé. De ce que je me souviens il... Il m'a poussé suffisamment violemment pour que ma tête cogne contre les pavés et... que du sang se mette à couler. Sa langue sur ma plaie... Il a voulu me mordre mais quelqu'un est intervenu. Maleck Nightsky, chef de milice si je me souvient bien. Et après... Je me suis réveillée dans une ambulance.
Je relevai ma frange pour lui montrer la marque qui restait sur mon front depuis cette agression. Elle se refermait peu à peu mais elle était encore bien visible. Je lachai mes cheveux. Je revins sur l'exemple qu'il avait donné "si ton mec de bat".
Ah et pour que mon "mec" me batte il faudrait déja que j'en ai un et je n'en ai jamais eu.
Dis-je un peu gênée avec un sourire quelque peu embarrassé.
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Apparemment j’avais posé la bonne question. Je ne vais pas me jeter des fleurs, j’aurais préféré qu’elle me réponde que non elle était juste quelqu’un de très timide et qu’elle avait eu qu’une seule agression. Mais ça c’est dans une monde où tout va bien, un monde sans surnaturel pour foutre le bordel et enfreindre les règles.
Je dois rester calme. Inutile de m’énerver devant elle, je risquerais de lui faire peur. Lorsqu’elle parle de Maleck, je souris doucement. Je le connais, c’est mon chef. Quelque parts ça me rassure elle a déjà eu un contact avec quelqu’un de l’Ordre. Nous allons donc peut être pouvoir faire quelque chose pour elle. Elle me montre alors sa blessure au front. Je regarde et je grimace. Il ne l’a pas loupé. Je soupir et je bois à nouveau une gorgée de mon breuvage en écoutant la suite. Pas de mec. Bon au moins elle est tranquille, pas de maltraitance domestique. Je repose ma tasse et je lui répond.
« Parfois vaut mieux être seul que mal accompagner tu sais »
Y a qu’à me voir, depuis des années je craque sur ma meilleure amie sauf que j’aime ce dicton et que je préfère la savoir seule qu’avec moi. Je ne dis pas que je suis une mauvaise fréquentation, seulement on n’est pas du même monde et je ne veux pas lui faire honte. Je me frotte la nuque et je m’adresse à Akira.
« Maleck est une bonne personne. Je suis rassuré de savoir que tu l’as croisé. Je bosse avec lui dans la Milice en plus de mon boulot de flic. Ecoute moi. Si tu as des soucis, je suis près à t’aider. Je peux t’aider à te défendre en te donnant des cours…Mais je peux aussi te donner quelques adresse au cas où tu as besoin d’aide »
Je sors alors de ma poche un carnet et je déchire une page. Je prend mon stylo dans ma poche aussi et je griffonne dessus pour ensuite lui donner le papier.
« Là tu as mon numéro perso. Appel moi quand ça ne va pas ok ? Et là tu as l’adresse d’un salon de thé. C’est des meuf qui s’occupe de protéger les femmes dans le besoin. On bosse souvent avec elles. Elles nous appellent quand on doit intervenir. Demande une certaines Adelaïde ou Roxanne. Et au pire Ambre. C’est une amie à moi »
Je la laisse regarder le papier et j’ajoute.
« Tu m’appelle à n’importe quelle heure ok ? Je ne vais malheureusement pas pouvoir rester longtemps avec toi, je suis en service. Mais j’ai envie qu’on se revoie et c’est surement mon coté superman mais j’ai envie de t’aider »
"Mieux vaut être seul que mal accompagné", cette phrase résonnait dans ma tête. Il totalement avait raison mais... J'avais besoin de rencontrer de nouvelles personnes, ça fait du bien d'avoir quelqu'un avec qui discuter, avec qui rigoler, avec qui passer du temps. Et j'aime être au contact des autres. Même si à l'heure actuelle je ressemble plus à la demoiselle en détresse, j'aime aider et soutenir les personnes autour de moi, je veux pouvoir être utile. Et puis ayant vécu une bonne partie de ma vie dans un pensionnat pour fille, j'ai l'habitude de la vie en collectivité.
Vous avez raison mais ça faut du bien d'être entouré quand même. J'ai fait une bonne partie de ma vie en vivant dans un pensionnat pour fille, j'ai pris l'habitude de vivre en collectivité et depuis que j'ai perdu ce qu'il me restait de ma famille, je suis souvent seule. J'essaye de sortir, de faire de nouvelles rencontres, peut-être pourrais-je rencontrer quelqu'un à qui je peux être utile ? Pardon je m'emballe, vous devez me voir comme la demoiselle en détresse mais... De base j'essaye d'être un soutiens pour les autres. Je veux faire le bonheur autour de moi.
Je pars loin mais je peux pouvoir être l'épaule réconfortante pour d'autres, je veux que l'on puisse se reposer sur moi si besoin. Il connaissait Maleck... Finalement le monde est petit. J'ai vraiment eu la chance de finir entre de bonnes mains à chaque fois. Je souris lorsqu'il me dit qu'il travaille avec lui. Il veut m'aider, il est prêt à me donner des cours de défense. Je souris un peu embarrassée. Ça me fait très plaisir mais je ne suis pas sûre qu'il sait dans quoi il s'embarque.
C'est vraiment adorable de votre part, tout ce que vous êtes prêt à faire pour moi. Je... Je veux bien prendre ces quelques cours avec vous mais... J'ai peur de ne pas être à la hauteur. Je ferais de mon mieux et j'espère tout de même être une bonne élève.
Depuis petite je m'efforce d'être une bonne élève et c'est sûrement pour ça que j'ai eu la chance d'aller dans un pensionnat très réputé pour fille. J'essaye de travailler dur et de toujours faire de mon mieux. Il me donne quelques adresses et son numéro de téléphone que je rentre dans mon téléphone. Oserais-je l'appeler ? Je ne sais pas. Il fait déjà beaucoup... Seul l'avenir me le dira.
Merci beaucoup pour tout ça. Je ne sais pas si j'oserais vous appeler mais j'ai bien enregistré votre numéro. Je vous promets d'essayer de me rendre au salon de thé.
Je lui faisais cette promesse comme-ci je voulais le rassurer. Il était vraiment très gentil avec moi. Était-ce vraiment lui ou était-ce juste son travail ?
J'accepte votre aide avec plaisir mais je ne veux pas non plus que vous vous embêtiez trop pour moi. Je vous remercie de tout cœur, merci de m'avoir donné de votre temps et... Je vais vous laisser reprendre votre service, je comprends tout à fait que vous ne puissiez pas rester plus longtemps.
Jecrivis ensuite mon numéro sur un bout de papier et le lui tendit.
Je... Pour les cours ?
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Petit à petit j'en apprends un peu plus sur Akira. Elle a donc grandit dans un pensionnat pour fille. Je n'ai jamais eu à subir ça, mais je sais que ce n'est pas spécialement une bonne chose. Les pensionnat genrés sont généralement très coupés du monde et forcement quand on se retrouve dehors livré à soit même c'est vite déstabilisant et encore plus de se retrouver avec des hommes. Les mecs ne sont pas tous aussi sympa que moi ou Maleck. Je continus donc de l' écouter avec attention tout en lui donnant mon numéro de téléphone et l'adresse de la Sororité qui pourrait lui être utile. Malheureusement, je regarde l'heure et je me rends compte que ça va faire un certain temps que je me suis absenté de mon poste. J'ai de la chance elle ne semble pas se vexer ou autre. Elle comprend ma situation et donc je termine ma tasse. Aillant déjà payer les consommations, elle ne devra rien et si elle en parle je lui dirais que la prochaine fois c'est elle qui m'offrira un café. J'ajoute ensuite.
« Tu ne m’embête pas. Je suis quelqu’un de très à l’écoute et je vois bien que tu es seule. Alors si je peux t’aider , je ne vais pas m’en priver. »
Personne ne m’a aidé moi quand je me faisait agresser par mon père alors pourquoi je laisserais des inconnus agresser une fille aussi douce et gentille ? Je prends mes affaires et je prends le papier qu’elle me tant pour les cours. Je me penche vers elle en souriant et je la taquine un peu.
« Je te donnerais des cours quand tu me tutoiera tien…Aller je file. Prend soin de toi et appel moi en cas de problème »
Je range le papier dans ma poche et je pars du café en saluant le taulier. Je cours ensuite au commissariat où le type de l’accueil me chari.
« Ça drague Suarez ? » « Bah vue que tu n’as pas tenté ta chance » « Moi qui croyais avoir toutes mes chances avec toi » « Je vais te briser le cœur, mais tu sais que je suis déjà pris » « Mouais…le jour où tu porteras tes couilles pour le lui dire à cette fille »
Non je ne parle pas de ça sur tous les toit, mais avec le mec de l’accueil on s’entend bien alors c’est arrivé que je lui parle d’Ambre une fois.
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