Devenir membre de ce nouveau clan n’était pas quelque chose de facile pour moi. Depuis mon procès y a six ans, j’avais fait le choix de rester solitaire. Je côtoyais ma sœur et Julian et c’était tout. Je me tenais loin des Héritiers, car je ne voulais pas supporter le regard de celui qui avait tué ma famille même si Zdenka l’avait mérité. Mama était en prison et le méritait aussi, quant à Lana, elle avait tenté de se venger. Je ne savais pas tout car elle m’avait préservé, et elle savait que je ne pourrais pas mentir à Julian s’il me questionnait pour le compte de Gerald.
Mais lorsque le gouvernement a lancé sa loi, Lana m'a vivement conseillé de faire attention à moi et quand les Sanguihere ont été créés, j’ai dû subir les mots de Lana, mais de Julian aussi. Maximilian ne serait pas proche de ce clan donc je ne risquais pas de lui nuire moralement, sa copine Touka non plus ce qui m’évitait ses regards pesants quand je la croisait alors j’ai accepté. Si je suis là quand le clan à besoin de ses membres, j’ai quand même fait le choix de gardé mon appartement et d’y vivre.

D’ailleurs, ce soir, j’ai invité Julian à passé la journée chez moi. Mon appartement est protégé contre le soleil, Sanguin, mon chat l’adore et le temps remontait depuis notre dernier voyage. Avec tout ce qu’il se passe en ce moment en ville, on ne se voit qu’au travail et mine de rien aussi bien lui que moi nous avons du boulot.
Mais avant d’aller chez moi, je voulais qu’on profite un peu de la ville tant qu’il faisait nuit, alors j’ai proposé à Julian d’aller dans un bar à sang. Un endroit où on peut mordre avec le consentement des humains, mais où nous pouvons aussi faire le choix de juste boire des cocktails dans une petite ambiance musicale.
J’enfile alors un legging en simili cuir et un chemisier rouge avec une veste noir. Je suis la première arrivée alors je m’installe à la table que j’ai réservée et je joue nerveusement avec une petite boite noire entre mes doigts. J’avais envie de lui faire un cadeau. Lana n’arrêtait pas de me dire que je devais me lancer, lui avouer ce que je ressens. Mais je n’y arrive pas, à chaque fois que l’occasion se présentait, quelque chose nous stoppais, quelqu’un ou bien, je me dégonflais. Néanmoins, j’avais bien remarqué qu’à l’université, mais aussi dans le clan beaucoup de femme le regardais et je supportais de moins en moins cette pointe dans mon cœur.

Au moins, si Julian me repoussait, je serais fixé et je continuerais ma vie. Mais à côté, je me dis… Que j’aimerais que ça se fasse naturellement, que je n’ai pas besoin de notifier mes sentiments, qu’ils soient partagés et qu’un jour un simple baiser arrive et nous unisse. Alors je me suis dit que sortir et voyager aideraient et c’est ce qu’il se passe depuis cinq ans et si à chaque occasion quelque chose nous empêche de nous rapprocher, j’ai espoir que ce soir tout roule.

Lorsque je remarque au loin le vampire arriver, mon cœur s’emballe d’un coup et instinctivement, je lève la main pour attirer son attention. Je souris comme à chaque fois que je suis avec lui et je serre ma main sur la boite noire pour ne pas la perdre. Je lui offre une bise comme souvent, quand on se voit, puis je m’adresse à lui :

« J’espère que ça ne t’ennuie pas. Mon appartement n'est pas grand, passer la journée dedans va nous limiter sur le plan des activités alors sortir un peu avant va nous faire du bien. »

Il était rare que je l’invite chez moi. J’avais un peu honte de mon petit cocon surtout quand on voit où vit le vampire. Mais quoi de mieux pour passer une bonne journée qu’un cocon pour chiller.
On vient nous voir afin de savoir si nous voulons la carte des boissons ou si nous préférons mordre.

Je tourne la tête vers Julian afin de le laisser choisir. Mordre ne me dérange pas, je suis maître de mes actes, mais boire un verre à cocktail peut aussi être sympathique.

« Je te laisse choisir. J’ai choisi le programme chez moi alors à toi l’honneur ici. »

Un humain pour deux suffirait s’il faisait le choix de mordre.

Codage par Libella sur Graphiorum

Sentir ses bras autour de moi était toujours un plaisir, il avait cette bienveillance dans le regard et dans ses gestes et pas seulement avec moi, avec tout le monde. Je crois que c’est pour ça que même les sanguinaires l’acceptent dans le clan. Je ne suis pas rejeté non plus et le fait que je sois une Van Helsinki doit bien aider, je pense même si je n’ai pas le même caractère que ma sœur.
Lorsque nous nous assaillons, je m’excuse pour mon appartement et voilà qu’il me flatte de ses paroles. Il aime mon cocon et ça, ça ne peut que me donner le sourire. C’est vrai que les humains disent souvent vaut mieux un petit chez soi qu’un grand chez les autres.
Si avant j’étais une véritable raciste, j’ai beaucoup changé. Enfin, je n’étais pas raciste, disons que je voyais les humains comme des jouets et cela était dû à mon éducation. Mais depuis mon procès, j’ai appris à les observer. Mon psy a su me fait changer d’avis sur l’utilité de ses êtres vu que lui-même est humain. Max a aussi bien changé depuis qu’il a sa copine et il n’est plus le jouet que Zdenka à torturé alors j’ai continué d’observer les citoyens de la ville, et même si certains me font encore sortir de mes gonds, d’autre sont utile et bienveillant. Bref, tout ça pour dire que je commence à utiliser leur use et coutumes et leurs expressions aussi.

En parlant d’humain, voilà qu’on vient nous voir pour commander. Je laisse le choix à Julian, je mords encore les gorges par moment, mais je ne l’ai encore jamais fait devant Julian. Pas par honte, mais plus par pudeur. Mordre est un défouloir pour moi et quand je plante mes crocs, je le fais généralement sur des hommes mauvais, je me dis que ça me permet de faire justice et encore une fois de me racheter pour tout ce que j’ai fait. Certes, j’ai évolué et je ne suis plus le vampire brisé, torturé et manipulé d’avant. Je suis une personne bien plus saine et plus calme, mais je reste tout de même une sœur Van Helsinki et j’ai malgré mes remords des pulsions alors j’ai fait le choix de les utiliser sur des enfoirés que sur des innocents.

La serveuse part chercher la carte des boissons alors que Julian me parle. Je le regarde en souriant doucement face à son compliment et je réponds.

« C’est vrai qu’on n’a pas encore visité l’Italie. »

La carte arrive et je prends la mienne laissant la deuxième à Julian. J’en profite pour répondre.

« Je vais bien, j’ai eu ma soirée de repos. Avec tout le boulot que y a au secrétariat, j’en avait besoin. J’en viens même à ramener du travail à la maison, et même si ça aide le Doyen, il râle un peu, car il n’aime pas que je fasse ça. Pour lui la maison égale repos »

Je ricane un peu, je lui retourne la question. Pendant qu’il parle, je jette un œil à ma carte et je me laisse à choisir un Citrus Bloody. Un cocktail à base de sang et de citronnade pétillante. Je repose la carte pour finir de l’écouter. Puis un peu rougissante, je lui tends le petit écrin en velours. On pouvait sentir que j’étais nerveuse rien qu’à ma voix.

« Un étudiant avait un voyage dans les Highlands. Je lui ai demandé de me ramener ça. Je ne voulais pas aller en Écosse sans toi, mais je tenais à t’offrir ce bijou. »

En faisant des recherches sur la dague que j’avais donnée à Julian la première fois que j’étais venue chez lui, j’ai découvert qu’une partie de la famille de mama et donc de ma famille adoptive avait séjourné il y a des siècles en Écosse et la dague avait des jumelles là-bas. Lorsque je suis tombé chez un collectionneur sur le net, j’ai découvert que la dague existait en pendentif. Je laisse donc Julian découvrir et je lui confie.

« Un collectionneur écossais l’avait, je sais que la dague te plaît beaucoup alors je me suis dit qu’autour de ton cou elle serait magnifique. »

Elle avait avec elle une petite chaîne d’homme en argent travaillé par le temps.
La serveuse choisit le bon moment pour revenir alors que Julian découvre son bijou. Je commande alors pour moi puis je laisse Julian commander. Une fois seul, je demande.

« Ça te plaît ? »

Codage par Libella sur Graphiorum