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 Un ange passe [Zev]

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J’adooooore les vieilles copines de Dalva. J’adore quand elles passent prendre le thé à la maison. Déjà parce qu’elles me couvrent toujours de compliments - faut dire qu’elles n’ont plus trop l’habitude de pouvoir se rincer l'œil en regardant “un p’tit jeune” suer sous le soleil de californie en passant la tondeuse. Mais aussi parce qu’elle débarquent avec une demi tonne de ragots. Et avec des gâteaux.
C’est avec délectation que je passe quelques heures à baffrer des petits biscuits faits maison avec amour, et à écouter les derniers potins.
Entre Madame Machin qui a embauché un nouveau jardinier et qui, dit-on, lui ferait profiter de quelques avantages en nature; le gosse du couple du bout de la rue qui se serait fait arrêté par les flics pour conduite en état d'ivresse; la mari de Madame Truc qui serait entré en urgence à l'hôpital pour une maladie sans doute contractée auprès de sa secrétaire… J’en passe et des meilleures !
Allongé dans l’herbe à deux pas du parasol qui abrite leur petite réunion commérage, mon chien alangui à mes pieds, je profite de la caresse du soleil sur ma peau en écoutant attentivement les dernières histoires qu’elles sont venues apporter.

- Tu sais, le garçon qui habite East Wexford Circle… Mais si, le jeune homme chez les Miller !

Je relève la tête pour poser les yeux sur Margareth qui essaie désespérément de faire comprendre de qui elle parle à ses interlocutrices.

- Le fils de Tess ?
- Mais non, chez les Miller je te dis !
- Le petit blond ?
- Mais vous le faites exprès ma parole ?!


Un demi-sourire aux lèvres devant l’incompréhension ambiante, je tente ma chance.

- Noah ?

Derrière ses lourdes paupières ridées, ses yeux se mettent à briller. Elle pointe un index trop fin dans ma direction et claque des doigts, visiblement ravie.

- Noah ! C’est ça ! Quelle mémoire.

Je lui adresse un clin d'œil qui fait rosir ses joues avant de me recoucher. Ce n'est pas une histoire de mémoire, je l’aime bien le gosse. Il est cool. C’est le seul autre démon du quartier, on s’est vite repérés. Et puis, quand ses cornes ont commencé à pousser, ce n’est pas vers sa famille d’accueil qu’il s’est tourné pour demander quelques conseils pratiques. Ca rapproche d’échanger des petits tuyaux-ramure.

- Rah mais t’es pas sortie de ta grotte depuis deux ans Molly ? La gamin placé !
- Aaaahhh, mais fallait commencer par ça. Oh ! Tu ne sais pas ce que j’ai entendu l’autre jour ? Ce serait un démon cet enfant…
- Non... C’est vrai qu’il n’est pas facile, mais de là à en faire un démon, tu vas pas un peu loin ?


Et les voilà qui dissertent sur la prétendue nature démoniaque du gosse. Dalva me lance un regard contrit, je fais la moue en haussant une épaule. Elles l'apprendront un jour, les mamies, qu’elles ont si souvent fait l'étalage de leur racisme ordinaire face à un démon. J’ai hâte de voir leur tête ce jour-là…

- Bon, si t’as fini de me couper, je disais : le petit Noah s’est attiré pas mal de problèmes au lycée …

Ouais, il sèche les cours d’économie, c’est pas une nouvelle ça. De là à dire qu'il s'est “attirer des problèmes”…

- Des absences injustifiées. Paraîtrait qu’il passerait ce temps-là dans la rue à… Elle baisse la voix dealer

Je me redresse pour la regarder avec des yeux ronds, Maria fronce les sourcils et la fait répéter.

- A dealer je te dis. T’es allée voir pour tes appareils auditifs ? Tu verras ça va te changer la vie. Robert s’est fait appareiller il y a deux mois et…

M’assayant en tailleur, dérangeant Bam-Bam qui dormait sur mes jambes, j’interromps la digression surdité.

- Attends Maggie, tu dis que le gamin deal de la drogue ? D’où tu tiens l’info ?

Les sourcils froncés, je remonte mes lunettes qui m’ont glissé sur le nez. Pour très bien m’y connaître en trafique dans la région, je pense que je me serais rendu compte si le gosse s’était mis à vendre de la drogue sur LA. Je les vois passer nos revendeurs, il n’en fait pas partie. Et quoi qu’il en soit, je ne l’aurais pas laissé foutre le nez dans nos affaires. On se partage bien quelques quartiers avec les italiens, mais je n’ai pas souvenir qu’on m’ait parlé d’un jeune démon comme nouveau venu dans leurs rangs.

- T’es bien naïf Ambroise, que veux-tu que fasse un petit démon à traîner dehors au lieu d’aller en cours ?
- Bah j’sais pas, comme tous les ados de son âge, fumer sa première clope et essayer d’emballer des minettes…
- Hum… Tu crois ça ?... Elle n’a pas l’air convaincue. Je la soupçonne de rejeter mon hypothèse bien plus plausible que la sienne juste pour mettre un peu de piquant dans sa vie. On ne peut pas l’en blâmer, à part les appareils auditifs de son mari, il n’y a pas grand chose de palpitant dans son quotidien. On va le savoir bien assez tôt de toute façon, le jeune homme qui l’a placé chez les Miller doit repasser le voir.

Mais comment fait-elle pour toujours être au courant de tout ?

- Oh, l’ange passe aujourd’hui ?
- L’ange ?
- Son assistant social.
- Le garçon avec sa coupe farfelue et les grosses lunettes ? Il n’est pas un peu jeune ? Oh mais si c’est un ange c’est sans doute trompeur…
- Oh, moi elle me plait bien sa coupe farfelue ! Il est peut-être un peu maigrichon mais je ne le laisserais pas dormir dans la baignoire pour autant !
- Ca lui fera du bien à ce marmot, d’être encadré par quelqu’un de bien…

- Ah parce que l’ange c’est un type bien par défaut et l’ado qui sèche les cours va forcément vendre de la beuh, s’il est démon ? Molly, s’il te plait… Ce n’est pas parce que John s’est laissé séduire par une démone qu’il faut forcément des plumes pour ne pas être le dernier des connards…
- Ambr’...

Oups, pour que Dalva me reprenne comme ça, c’est que j’y suis peut-être allé un peu fort. D’un autre côté, elles ont qu’à surveiller leurs dires. C’est à cause de ces commérages que le gosse va se retrouver avec une réputation de dealer alors qu’il allait juste jouer au foot avec des potes à la place de ses cours d’éco.
Je me relève, leur adresse mon plus beau sourire et une petite révérence largement surjouée.

- Mesdames, comme toujours, ce fut un plaisir, malheureusement j’ai à faire. Délicieux tes biscuits Maria.

Dalva attrape ma main et me regarde avec cette inquiétude que je déteste voir au fond de ses yeux.

- Pas de bêtises Ambr’...
- Jamais, tu sais que ce n’est pas mon genre…

J’embrasse le dos de sa main, laisse glisser ses doigts entre les miens et lui souris pour la rassurer. Mais elle me connaît trop bien, elle sait, elle, que je l’aime bien Noah, et elle se doute que ça m’inquiète cette histoire d’assistant social. Un ange par dessus le marché. Qu’on n’aille pas me faire croire que l’emplumé donne tout ce qu’il a pour le bien d’un petit démon.
D’un pas soutenu, remontant à plusieurs reprises mon jean qui me glisse sur les hanches, Bam-Bam sur les talons, j’espère arriver chez Noah avant que l’ange ne passe.

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Un Ange passe


Un peu plus tôt dans la semaine.

- Monsieur Crowever?

- Arthur? Je vous ai déjà dis; appelez-moi Zev.

Je souris un peu contre combiné et modère le ton parfois tranchant de ma voix, malgré le plis soucieux qui vient marqué mon front. J’apprécie Arthur Miller, vraiment. C’est un homme à la rigueur affirmée et à l’esprit pourtant extraordinairement ouvert. Mais honnêtement, je me serai satisfait de ne plus jamais entendre parler de lui en dehors de mes habituelles visites de contrôle. Et le silence gêné qui me répond, ne me rassure pas quant à la raison de son appel.

- Il y a un soucis?

Il y a plus d’un an, j’ai placé chez les Miller, un jeune démon; Noah. Le couple de sympathisants à la Résistance était alors une chance inespérée pour l’adolescent dont la nature était malheureusement connue des autorités et dont aucune famille d’accueil de ma connaissance ne voulait. Je m’étais beaucoup investie pour que Noah sorte du système et ne demeure pas en foyer au risque d’être victime du racisme ordinaire. Il était déjà potentiellement fiché dans les dossiers de l’Ordre et donc bien assez vulnérable comme ça sans qu’on ne le laisse. Je pensais que l’envoyer à l’autre bout de L.A., où personne ne connaîtrait ni son histoire, ni sa race, allait lui permettre de se faire oublier et de s’intégrer sans avoir à subir les préjuger.

- Je suis désolé de vous déranger pour si peu, mais vous m’aviez dit de vous prévenir au moindre problème…


Le jour même

La situation est moins dramatique que je ne l’ai cru lorsque j’ai reçu le coup de téléphone. Néanmoins, j’ai habillement réarrangé quelques rendez-vous afin de me libérer et de me rendre à Simi Valley dans les plus brefs délais. Et je compte bien recadrer quelques têtes à claques.

Mais tout d’abord je passe voir la famille. Traversant le quartier tranquille j’attire quelques regards, et je finis même par m’en étonner. Je sais bien que je n’ai pas un look ordinaire pour le secteur – d’accord : ici ou ailleurs il faut avouer que je ne passe pas inaperçu – mais ça ne me paraît pas justifier une telle attention, laquelle me mettrait quelques peu mal à l’aise si je n’avais pas mieux à penser. Si une grand-mère me guette à travers ses rosiers, qu’est-ce que j’y peux? A croire que j’ai été annoncé.

J’entre sur la propriété des Miller, sans plus m’en préoccuper, même si je dois assurément sembler curieux à m’inviter ainsi chez les gens alors qu’ils sont absents. Mais c’est ainsi que nous en avons convenu avec Arthur et Amanda. Je m’installe donc devant la maison, assit sur les marches de la terrasse et regarde ma montre, avant de ranger ma croix sous mon chandail. Il ne devrait pas tarder et je ne vais pas d’avantage le mettre de mauvaise humeur avec mes grigris…

- Oh merde! Vlà la mère poule qu’est revenue.

Je n’aurai pas attendu longtemps. Il aurait pu le dire plus fort aussi, c’est pas comme si j’avais fait une exception en lui confiant être un ange. Je regarde le pote qui accompagne le jeune et avec lequel il se la tope, lui faisant subtilement comprendre qu’il vaudrait mieux prendre le large. Je secoue la tête avec un faible sourire désabusé. Je crois deviner pourquoi on m’a regarder passer, maintenant.

- Salut Noah, entamais-je une fois que nous sommes seuls et qu'il s'approche.

- Et si t’allais couver un autre œuf Crowever?

L’adolescent à l’air aussi blasé et renfrogné que moi les mauvais jours lorsqu’il se campe devant moi, très avide apparemment de me faire sentir les quelques centimètre qu’il a dû prendre depuis la dernière fois que je l’ai vu. Je suis certain que si son père et moi n’avions pas insisté sur la nécessité qu’il se montre discret, il exhiberait également fièrement les cornes qui doivent à présent orner fièrement sa tête de pioche. Mon sourire s’élargit, amusé.

- Je vais bien merci. Et toi ?

Il grogne en réponse à mon sarcasme, mais j’en suis satisfait. Même s’il ressent toujours le besoin de me provoquer, il a l’air en forme et plus calme que lorsque je l’ai rencontré. Que m’importe que nos natures opposées et le faite que je représente une institution qu’il doit sans aucun doute détester, le pousse à l’agressivité verbale, si ça nous permet de communiquer. Au fond je comprends parfaitement. Surtout que je suis habitué à recevoir ce genre de reconnaissance de la part des gamins placés. Il n’y a rien de plus naturel et dans un sens je préfère cette réaction.

Sous le regard furieux de Noah et son silence buté, je soupire finalement et claque les mains sur mes cuisses en me redressant.

- Désolé, mais on va devoir discuter, toi et moi.

- Qu’est-ce que j’ai fait encore?

A priori rien. Et c’est bien là le problème. Il s’est tenu à carreaux… Enfin autant à carreaux que l’on pourrait s’y attendre de la part un adolescent bouillonnant d’hormones ; de petits manques de respect envers ses professeurs, une ou deux blagues de potache et quelques cours séchés… Rien qui ne devrait motiver ma venue normalement. Il y a pourtant un soucis; c’est juste qu’il ne vient pas de Noah lui-même.

Il n’est pas responsable si son établissement à apprit – et visiblement de source sure – qu’il est un démon. Mais maintenant, évidement on voudrait lui mettre sur le dos tout les petits tracas du milieu scolaire dans l’espoir, conscient ou non, de se débarrasser d’un élément qui dans la tête de certains sera forcément perturbateur. Voilà pourquoi Arthur m’a appelé en urgence après avoir été convoqué par le directeur.

- Vous allez me renvoyez en foyer? Tout ça parce que y’en a qui disent que je deale?!

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Elle aurait dû commencer par ça, Margareth, par l’ange qui va fourrer son nez dans la vie de Noah, plutôt que de raconter pour la sixième fois du mois que sa fille a adopté un chat. On en a rien à foutre de Biscotte, c’est autrement moins important que le bordel dans la vie du petit démon. Il a eu assez de mal comme ça à accepter cette famille d’accueil, à se faire une place dans son lycée, à mener son existence d’ado en gérant comme il pouvait les affres de la puberté, pour ne pas qu’on vienne tout foutre en l’air maintenant qu’il s’en sort. Surtout qu’il y est bien chez les Miller maintenant. Surtout qu’il y est bien au lycée aussi. Ça me ferait vraiment chier que l’ange vienne tout détruire.

Qu’est-ce qu’il va se passer si l’emplumé décide que Noah doit quitter sa famille d’accueil ? Je ne m’y connais pas assez dans le domaine, je n’ai pas la moindre idée de ce que deviendra le gamin si ça arrive. Je n’ai pas envie de le découvrir.

J’y suis presque. J’ai vraiment pas trainé. Je sens mon cœur qui cogne contre mes côtes et quelques gouttes de sueur qui perlent sur mon front. Il fait trop chaud pour tant s’activer.
En tendant l’oreille, j’entends des bribes de conversation. Je reconnais la voix de Noah. Bam-Bam aussi, visiblement. Elle part comme un boulet de canon, avalant en quelques foulées souples les paires de mètres qui nous séparent de chez lui. Elle doit être en train de lui sauter dans les jambes et de lui nettoyer les mains à grands coups de langue.
Je débarque peu de temps après, peu de temps après que le gosse se soit inquiété du sort que l’assistant social lui réserve. Et quel assistant-social… Je le jauge en m’approchant. Les yeux rivés sur l’intrus, je tends un poing vers Noah, poing qu’il cogne du sien avec un bonjour.

- Salut Gamin.

Coupe farfelue, oui. Grosses lunettes, non. Ange, oui. Il y a peu de doutes possibles, c’est lui le mec que Maria ne laisserait pas dormir dans sa baignoire. Je pourrais la comprendre, s’il ne dégageait pas ce… Cette… Ce truc qu’ont les anges ! Même si celui-ci cache bien son jeu derrière ses dreads, il reste un ange, et ça me hérisse le poil.
J’aurais envie de paraître calme et mesuré, d’avancer une série d’arguments bien choisis en faveur de Noah, d’expliquer à l’ange à quel point le gosse est bien là où il est et comme il serait préférable pour tout le monde qu’il y reste, le tout avec tact et diplomatie pour le bien du petit. Mais j’ai bien peur de me laisser emporter.

- Vous n’allez pas croire les allégations d’une bande d’abrutis qui ne feraient même pas la différence entre de la weed et du laurier, rassurez-moi ?!

J’ai haussé le ton… Merde. J’ai haussé le ton et d’un pas j’ai franchi la distance qui me séparait de l’ange. Je dois lever le nez pour le regarder dans les yeux, fixant ses iris noisette à travers mes lunettes.
J’aurais pu rester longtemps à le jauger de la sorte, à chercher quelle première impression il me donne pour pouvoir le juger dessus, si la chienne n’était pas venue faire diversion.
Sentant ses griffes sur ma jambe, je baisse les yeux pour la voir dressée sur ses pattes arrières, se retenant à moi, pour fourrer sa tête dans la main de l’ange, quémandant des caresses.

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Un Ange passe


Je m’apprête à rassurer le jeune démon quant à mes intentions et à la confiance que j’ai en lui, quand j’aperçois du coin de l’œil un chien pale qui se précipite vers nous. Ou plus précisément vers mon protégé. J’avise aussi en une fraction de seconde qu’il s’agit d’un de ses chiens de races destinées à l’attaque, si bien que mon premier réflexe est de m’avancer pour m’interposer entre l’animal et l’adolescent. C’est sans compter ce dernier, qui, dédaignant grossièrement ma présence autant que la conversation que j’essayais d’entamer avec lui, s’accroupit pour accueillir et cajoler la créature finalement plus prompte à lui faire la fête, qu’à l’agresser.

Je relâche un souffle agacé. Il y a rien à faire; m’approcher du jeune démon me rend indéniablement plus nerveux. Et c’est réciproque, puisque même après tout ce temps, Noah a du mal à me faire confiance. Je devrai comme toujours redoubler de prudence et de tact pour le convaincre de me parler ouvertement et de se fier à moi. Je veux seulement savoir si il désir vraiment demeurer dans son lycée malgré les rumeurs et les tentatives de l’évincer. Mais a aucun moment je n’ai envisagé de l’arracher à la famille d’accueil que j’ai eu tant de mal à lui trouver. Je suis là pour défendre ses intérêts et trouver des solutions, qu’il y croit ou non.

- Noah, je ne…

Un fourmillement désagréable m’alerte avant que je ne puisse réclamer à nouveau son attention. Je devrai me concentrer, qu’on entre enfin dans le vif du sujet, mais la tessiture de l’air change, se fait plus épaisse et presque huileuse. Je grimace alors que mon regard se porte sur l’individu qui d’un pas décidé entre dans le jardin et s’approche du lycéen pour le saluer.

Un autre démon. Manquait plus que ça. Noah n’en est pas surprit, et l’effronté m’adresse même un sourire moqueur. Comme si l’animosité que son congénère dégage à mon égare ne suffisait pas à elle seule pour me mettre sur la défensive. Je déglutis et croise instinctivement les bras pour me protéger de l’énergie délétère de ces deux-là. Je ne me suis pas préparé à ça, et malgré moi, ma tension monte d’un cran en voyant le nouveau venu s’avancer vers moi.

Je pince des lèvres en affrontant bien droit le regard du démon. Il est plus âgé que Noah sans aucun doute… Mais pas assez pour me faire sentir le poids de ma propre jeunesse, contrairement à ce que j’aurai pu craindre. Les piercings dorés et les tatouages sur sa peau sombre le rendent sans doute remarquable, mais ce n’est pas ça qui va m’intimider alors que l’avenir de Noah est en jeu. D’autant que j’ai le plaisir de voler à l’importun quelques centimètres, ce qui ne m’arrive pas si fréquemment.

- Je devrai plus tôt croire quelqu’un qui s’y connaît, à votre avis ?!

Le sarcasme me démangeait. La question est pertinente en plus. Et assez révélatrice de ma méfiance naturelle envers un démon qui se pointe au mauvais moment, tout ça pour mettre son grain de sel dans la vie d’un gamin qui n’a pas besoin de ça. J’ai déjà eu assez de mal à éviter les ennuis à Noah sans en plus qu’il soit sous l’influence d’un… D’un démon. A peine je me fais cette réflexion que je réalise la bêtise de mon attitude. Juste à temps pour sentir la petite tête qui se presse avec enthousiasme dans la main que j’ai laissé retombée au cas où j'aurai eu à me défendre.

Je ferme les yeux en soupirant et baisse le regard sur le chien – terriblement féroce – qui réclame des caresses. Que je lui donne évidement, en reportant mon attention sur son maître, visiblement tout autant désarçonné que moi.

- Je ne crois rien. Maintenant si vous vouliez bien me laisser respirer!

Je lève nerveusement les mains, très tenté de repousser le tatouer sans attendre, mais n’osant finalement toucher son corps qui transpire cette sensualité troublante commune à ses semblables. Les démons… A la place j’adresse une mou désapprobatrice au lycéen qui semble très satisfait de la situation, par dessus son épaule.

- J’allais te dire que je venais pour régler le soucis avec le lycée. Si tu es d’accord. Il est hors de question que tu retournes en foyer.

Et à présent que j’ai clarifié cela, je fusille du regard l’homme en face de moi, mains sur les hanches, la tête penché sur le coté pour l’étudier avec impatience. Il n’est pas vraiment subtile, et même un peu agressif. Cependant si un instant je me suis demandé si ce gars n’était pas la source des ennuis de Noah, avec le recule le préjugé me semble trop gros. Et improbable. Au vu de son approche, je veux bien lui laisser le bénéfice du doute et me laissé convaincre qu'il n'est pas là pour causer des problèmes.

- Ce que j’aimerai savoir c’est ce que vous venez faire là-dedans?

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Qu’est-ce qu’elle m'énerve cette poignée de centimètres qu’il a de plus que moi… J’en ai rien à foutre que Noah me dépasse déjà, rien à foutre d’être le plus petit du gang, ou encore que même le vieux Robert qui se ratatine à vue d’oeil soit encore et toujours plus grand que moi. Mais me laisser dominer d’une demi-tête par cet ange me hérisse le poil.
Et il soutient mon regard. Et ne recule pas d’un pas. Et me répond d’un ton sardonique. Ça m'en arracherait presque un sourire si je n’étais pas si tendu. Il a l’air moins chiant que l’idée préconçue que j’ai des anges. Ça ne change malheureusement pas le fait qu’il soit là pour secouer l’équilibre déjà bancal de la vie de Noah.
Heureusement que Bam-Bam choisit bien ses moments. Elle me coupe l’herbe sous le pied et me fait oublier de répondre sur le même ton acerbe à cette petite pique, me fait oublier de mettre de l’huile sur le feu.
Je fronce un sourcil en la voyant si guillerette, en le voyant la flatter entre les oreilles. Ils ont l’air de bien s’entendre… On ne va pas se mentir, ça m’emmerde que ma chienne fasse la fête à un gars qui m’irrite tant. Traîtresse…
Elle lui reste entre les pattes même lorsqu’il cesse ses caresses, qu’il lève les mains, visiblement tenté de me repousser de force. Un sourcil haussé, un sourire ironique aux lèvres, je le défie un instant du regard. Je serais bien curieux de voir ça. Mais on ne pourra pas lui retirer qu’il est plus mesuré que moi et se contente d’une injonction. Qu’il ne se laisse pas intimider et peut même m’ignorer pour reporter son attention sur le gosse.
Je ne sais pas pour Noah, mais ses mots pourraient presque m’apaiser. Me voilà de nouveau à le scruter, à le jauger, à tenter de trouver une faille, n’importe quoi, un manque de sincérité… Ça peut mentir un ange ? Ou, vraiment, il ne compte pas le renvoyer en foyer ?

Je me plie à sa demande, de bonne grâce, préférant moi aussi m’éloigner de ce truc qu’il dégage et qui me serre le ventre. Je prends mes distances, m’adosse au muret qui sépare le jardin de Noah de celui de la voisine qui, je le vois du coin de l'œil, observe la scène à travers ses rideaux.
Un petit sifflement pour attirer l’attention de Bam-Bam qui marche sur les pieds de l’ange en réclamant toujours plus de papouilles, je l’appelle.

- Viens là Princesse, le monsieur nous trouve un peu trop étouffants.

La chienne quitte son nouveau copain et me rejoint de son petit pas chaloupé, s’allonge derrière mes jambes, dans mon ombre. Je relève les yeux, croise le regard sombre de l’assistant social, auquel je réponds par une expression de surprise amusée. Il espère me faire peur ? Me faire lâcher l’affaire ? Il en faudra bien plus pour que je laisse tomber Noah. Je me sens investi pour ce gamin, il est hors de question que je me désinteresse de son avenir juste parce que ma présence incomode son gardien providentel. Ange gardien qui semble avoir raté un épisode dans la vie du gamin.

- Ce que je fous là-dedans ? Je m’assure qu’il ne lui arrive pas de merdes juste parce qu’On souffre d’une sale réputation. C’est déjà suffisamment pénible d’essayer de se construire en étant de seul démon d’une communauté pour ne pas se laisser descendre par des préjugés tenaces. Je roule des yeux et souffle un rire jaune. Puis, aussi bien que soient les Millers, ils sont pas au top sur les conseils pratiques…

Un coup d’oeil vers la fenêtre que la voisine vient de déserter, je laisse apparaître mes cornes l’espace d’une seconde, et, d’une chiquenaude, fait tinter un de mes piercings avant de dissimuler le tout de nouveau.

- Vous voudriez priver le gamin de la seule personne de son entourage qui sait comment se passe la puberté chez les démons ?

Noah proteste. Pas étonnant, je connais peu d’ados qui aiment qu’on aborde leur puberté en public. Je le regarde avec un sourire franchement amusé.

- Ca te ferait pas marrer ? Moi je paierais pour entendre les conseils d’un ange sur le sujet !

A son âge, j’aurais pris les conseils de n’importe qui, même d’un ange, complètement pommé que j’étais dans ma famille d’humains ignorants de ce que j’étais en train de vivre.
Reprenant mon sérieux, je reporte mon attention sur l’ange.

- Je me porte garant du fait que Noah soit étranger à quelque trafic que ce soit. A voir si la parole d’un démon inconnu vaut quelque chose à ses yeux… Je vous fournirai des preuves s’il le faut.

Les doigts serrés sur le rebord du muret contre mes reins, je le fixe avec une détermination sans faille. Même résolution que quand je m’assure de garder le gamin loin du monde de la rue, aussi tentant que ça puisse parfois parraitre aux yeux d’un ado désoeuvré.

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Un Ange passe


Si ce démon espère m’intimider, il va être déçu ; je suis bien trop accoutumé à ce genre d’attitude pour me laisser déstabiliser si facilement. Mais maintenant que la tension première retombe, je perçois également sa méfiance à mon égare, au moins égale à celle que je nourris à son propos. Et il reste ce courant, cette électricité dans l’air qui demeure, comme si à trop s’approcher, nos natures opposées allait attirer la foudre. Or comme la plupart des créatures volantes, je ne suis guère à l’aise avec l’orage. Je suis donc soulagé lorsque le tatoué accepte de s’écarter.

Je relâche discrètement mon souffle en le voyant s’écarter, et retiens une exclamation gratuitement moqueuse quand au nom de sa chienne. Maintenant qu’il a prit ses distances, il m’est plus aisé de réfléchir posément et je me rappelle que le but de la manœuvre est de me montrer diplomate. Et puis malgré le look de racaille de son maître il faut reconnaître que la chienne est bien dressée même si l’avoir baptiser ainsi met le doute quant l’orientation de son propriétaire…

C’est surtout moi qui divague, oui. On se concentre !

Car le démon n’a pas tord. J’ai même la vague impression qu’il parle d’expérience, ce que je crois volontiers. Il est dès lors, très crédible dans son désir d’éviter à Noah d’être victime des préjugés. Et je sais d’expériences que les démons on le sens de la communauté étonnement développé. Pas autant que les lycans j’en conviens, mais il est rare effectivement qu’un jeune démon se retrouve isolé. L’intervention du tatoué dans la vie de mon protégé ne fait que confirmer mon sentiment à ce sujet. Je marque mon assentiment d’un unique hochement de tête. Qu’il veuille le croire ou non, nous nous rejoignons sur le principe.

Je suis d’ailleurs un peu surprit lorsqu’il dévoile deux cornes ornées de plusieurs piercings dorés, que j’ai tout juste le temps de noter d’un regard étonné, avant qu’il ne les fasse disparaître à nouveau. C’est osé de prendre le risque d’être ainsi révélé, surtout dans ce genre de quartier. Il n’y a peut-être pas grand-chose à y perdre, mais je ne peux m’empêcher de remarquer ce besoin effronté qu’il partage avec son jeune congénère de me montrer ces attributs démoniaques… Même si je dois reconnaître que ça fait son petit effet et me laisse étrangement curieux.

J’ignorai que ça pouvait se percer...

Je hausse un sourcil perplexe à cette explication et ne peut retenir le léger rictus qui me vient en entendant Noah s’étrangler à moitié pendant que son aîné en ajoute une nouvelle couche de raillerie. Sujet sensible ? Il semblerait.

- Un conseil ? Appuyais-je sur un ton égale et détendu. Oui j’en ai un ; se trouver un bon prof avant de tenter n’importe quoi. Je poursuis en m’adressant à l’adolescent. Du genre tenter de changer d’apparence. Sans un bon guide, ça me semble un peu foireux comme plan.

Ce vieillir tenterait n’importe quel jeune ; j’en ai vu assez s’employer à le faire, que ce soit pour acheter de l’alcool, rentrer dans une boite de nuit, ou échapper à la surveillance de leurs tuteurs. Mais dans le cas d’un démon sans expérience, j’imagine que le risque supplémentaire est de demeurer coincé un certains temps sous une forme non-désirée. Celle d’un enfant de trois ans ou un vieillard par exemple. Ça ferait sans doute moins d’os cassé que quand j’ai essayé de décollé du sommet d’un arbre à 17 ans, mais pour un jeune égo ce serait sans aucun doute assez traumatisant.

Noah me fusille du regard, comme si j’avais lu dans ses pensés. Et parce qu’il est fier, forcément s’insurge ;

- J’ai besoin des conseils de personne !

Oubliant sur l’instant son ami dont il détruit l’argumentaire. Il rougit en prenant conscience de sa bévue et adresse un regard gêné à son congénère. Je souris doucement, et opine du chef sans une once de moquerie cette fois, par compassion pour l’orgueil de l’adolescent.

- Je ne compte pas t’empêcher de voir un ami pour autant. Ni te priver du contact avec les autres démons.

Au début c’est auprès des siens que j’aurai voulu placé Noah, après tout. Ç’aurait été bien plus simple et plus sûr sans doute. Je n’avais malheureusement pas les connaissances ni les contacts adéquates. Et objectivement je sais que c’est une aubaine qu’il ait trouvé un semblable pour le soutenir. Je jette un œil au tatoué, qui tendu comme un arc, semble prêt à bondir pour défendre la légitimité de ses propos et l’innocence de Noah dans cette affaire.

- J’entends. Mais vous n’avez pas besoin de le défendre. Je suis déjà convaincu. Je savais que ça risquait de poser des problèmes si on venait à savoir la nature de Noah. Je pointe l’intéressé du doigts. Je suis là pour qu’on envisage tes options. Dans tout les cas je ferai jouer mon influence pour rabattre le caquet de ceux qui voudraient te mettre sur le dos des choses dont tu n’est pas responsables… D’ailleurs puisqu’il semblerait que tu ais fait étalage de ma nature… On va s’en servir!

L’avantage de la situation c’est qu’elle semble avoir mis à peu prêt en confiance le jeune qui m’écoute à présent attentivement malgré la réserve que trahit toujours son expression quand il me regarde, et d’un mouvement du menton me pousse à poursuivre.

- Faut que tu sois conscient que rester dans ce lycée risque d’être difficile. Ça va te demander beaucoup d’effort mais si tu y tiens je ferai tout pour que te lâche et qu’on ne te saque pas gratuitement. Ça demeure assez risqué, surtout si Noah espère poursuivre ses études, ce que j’espère bien qu’il fera. L’autre solution c’est que tu quittes l’établissement et que tu pou…

- Et je fais quoi moi après ? J’ai pas envie de faire la plonge dans le premier rade du coin. J’en ai raz le cul d’être vu comme de la racaille juste pour ce que je suis. Ça ! Ça c’est une malédiction ! … Mais non les humains considèrent que tout est de notre faute !

Je m’assois de nouveau sur la marche de la terrasse avec un léger soupire, et lève une main apaisante. Arthur ne dois pas y aller de main morte non-plus avec la propagande. Heureusement qu’il est lui-même humain. Je sais aussi que le jeune démon se laisse seulement emporter et qu’il n’est pas plus raciste que moi.

- Et ! Que tu poursuives tes études par correspondance, ou qu’on te trouves une place dans un établissement professionnel si cela te convient mieux. Et la aussi je ferai pression sur ton lycée pour que l’administration ne divulgue rien. C’est juste une autre possibilité, et quoiqu’il arrive tu resteras chez toi, c’est à dire chez les Millers.

Noah fronce les sourcils et secoue la tête.

- Pas question que je lâche mes potes. Et pas question que je les laisse foutre ma vie en l’air !

- Je m’en doutais un peu. Mais ils risquent d’être sur ton dos même si je fais jouer mes relations. Je ne lui dirai pas de se tenir à carreaux, il le sait et on lui met déjà assez de pression sans qu’on ne lui donne encore plus de raison de se sentir accuser de tout les maux. Aussi… si tu veux faire des conneries…. Je t’enjoins à ce quelle ne soient pas trop grosses et surtout à les faire intelligemment, insistai-je avec un sérieux humoristique.

Le gamin écarquille d’abord les yeux avant d’esquisser un sourire en coin en secouant la tête.

- T’es pas croyable l’emplumer !

- Merci ! Je fais de gros efforts.

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Sourcils légèrement froncés, je regarde l’ange acquiescer quant à la raison de ma présence ici. Alors comme ça je ne suis pas une mauvaise fréquentation pour le petit ? Il ne compte pas essayer de m’écarter ?
D’abord suspicieux, toujours à la recherche d’une once d’hypocrisie dans le jeu de l’assistant social, je me déride quand il commence à railler le gamin. Ça me ramène quelques paires d’années en arrière, quand j’ai moi même tenté de me vieillir pour la première fois. Le début de barbiche que j’avais voulu faire apparaître sur mon menton s’était vite transformé en une épaisse barbe blanche de vieillard, assortie à mes cheveux, que je m’étais traîné pendant près de 4 jours.
Je souris à Noah en blaguant, sans doute autant pour détendre le gosse que pour irriter l’ange.

- Il n’a pas tort. C’est encore un peu tôt pour tenter le coup, puis tu sais que si tu veux acheter de la binouze pour une soirée, je peux aller la chercher pour toi.

La blague arrive un poil trop tard, Noah est déjà occupé à s'énerver contre son ange gardien. Bah ça alors, il n’a besoin de personne hein ? Sourcils haussés, un air de défis tirant mes traits, je le jauge un instant, le regarde rougir, s’excuser muettement d’une simple oeillade. Je hausse brièvement les épaules en levant les yeux au ciel. Ces ados… Ingrats. Pendant une petite seconde, j’ai une bouffée de compassion pour l’ange. Il doit en falloir de la patience pour suivre une ribambelle de gosses qui ont tant besoin d’aide mais ne montreront jamais un soupçon de reconnaissance. Ou peut-être 15 ans plus tard.
Il doit en avoir de la patience pour s’occuper de Noah. Et pour gérer le démon qui s’est ramené pour le défendre bec et ongles, avant qu’on ne lui apprenne que ce n’est pas nécessaire. Ça finit de m’apaiser, mais n’en finit pas d’attiser ma curiosité. Il est en tout point éloigné de l’idée que je me faisais d’un ange assistant social s’occupant d’un petit démon. C’est mieux ainsi.

Je suis d’abord leur échange comme on regarde un match de tennis, tournant la tête en suivant la balle, passant d’un joueur à l’autre. Bam-Bam aussi a relevé la tête et regarde les deux hommes débattre. Je grimace en entendant le petit parler de la discrimination dont il est victime. Là encore je nous trouve bien proche, et je ne comprends que trop bien sa colère. Il s’apaisera sans doute avec le temps, en découvrant qu’il peut aussi compter sur certains humains. Mais pour le moment, il ne voit que l’injustice de la situation. Mon soupire fait écho à celui de l’ange. Mes yeux s’arrêtent sur lui et sa masse de dreadlocks. Les yeux plissés, je le détaille, l’étudie presque.
Ses gestes sont mesurés, se veulent apaisants. Le ton de sa voix également. S’il ne semble pas peser ses mots, ils tombent pourtant juste. Il m’impressionne. Et ça me rassure de savoir Noah entre de bonnes mains. Il fera jouer ses relations, et je continuerai à le tenir à l'œil.

La maman poule m’arrache un sourire avec son conseil de faire des conneries intelligemment. C’est le meilleur conseil qu’il pouvait lui donner. A quoi bon lui interdire de faire quoi que ce soit, c’est un ado, et un démon par-dessus le marché. Il vaut mieux l’accompagner dans ses conneries tout en gardant une distance raisonnable. Il semble savoir, l’ange, que lâcher du lest et donner un terrain de jeu suffisant à son petit protégé lui évitera d’avoir cette envie irrépressible de transgresser de plus grosses règles.
Je suis presque ému par les politesses qu’ils s’échangent. Tout à cet attendrissement inattendu, je sursaute en entendant la sonnerie d’un téléphone. Ma chienne aussi se laisse surprendre. Je glisse de mon muret et m’assoie au sol, près d’elle, et la caresse distraitement entre les oreilles alors qu’elle pose sa tête sur mes cuisses. Pendant ce temps, Noah décroche.

- Ouais ? Amanda ?

Tiens, j’en connais une qui s’inquiète quant à l’entretien de son ado et de l’assistant social.

- Une photo ça te suffit ou tu veux que je le scanne ? [...] Ok. Il est où ton papier ?

Ah, non, j’en connais une qui a oublié que le gamin avait une rencontre importante et lui demande de la dépanner en jouant les secrétaires.

- Va falloir être plus précise, c’est le bordel ton bureau…

D’un mouvement de main, il nous enjoint à patienter, et s’engouffre dans la maison, nous laissant seuls dans l’allée.
Je repose les yeux sur l’ange que le petit vient de contourner pour grimper les quelques marches qui le séparaient de la porte d’entrée. Et maintenant ? Je n’ai plus de raison d’attendre que Noah redescende, et pourtant, je n’ai pas non plus envie de laisser filer l’ange sans en savoir plus. On est quatre à se soucier de ce gosse, les Millers qui se laissent visiblement dépasser dès que le gamin sèche un cours, l’ange, et moi. Et ce n’est pas de trop. Autant tout mettre en œuvre pour travailler de concert à son bien-être.

- C’est quoi votre nom ?

C’est un peu abrupt comme façon de demander, il pourrait très bien refuser de me le donner. D’un autre côté, il me suffirait de demander à Noah. Ou aux copines de Dalva, il n’y a personne de plus efficace qu’une vieille femme de banlieu pour dénicher toutes sortes d’infos sur n’importe qui. A cette idée, les mots de Marta me reviennent. “Un peu maigrichon mais je ne laisserais pas dormir dans la baignoire pour autant”... Mes lèvres s’étirent en un sourire que j’essaie vainement de contenir. Elle n’a pas tort. Elle a rarement tort la vieille Marta. Je suis sûr qu’elle connaît déjà son nom d’ailleurs. Si elle était un peu moins fermée aux nouvelles technologies elle ferait une parfaite stalkeuse et aurait sans doute déjà son adresse et son numéro perso.
Enfin, je m’égare.

Je palpe mes poches, en tire un vieux crayon mal taillé, et entreprend de dévisser une capsule attachée au collier de ma chienne. Ce n’est pas chose aisée, le pas de vis est capricieux, mais après quelques secondes à me débattre avec le tube de métal, j’en sors un petit rouleau de papier que je déplie pour y griffonner quelques mots.
Je flatte une dernière fois l’animal à l’encolure en lui parlant de ma voix la plus douce, réservée aux grands privilégiés.

- Bouge un peu ma belle, j’me lève.

Et en deux enjambées je rejoins l’ange sur le perron et m’assoie sur sa marche en lui tendant le petit papier sur lequel a été imprimé “Je m’appelle Bam-Bam, j’habite au 442 Peter Pl - Simi Valley. Si je suis perdue, merci de contacter le (XXX) XXX-XXXX” et au verso duquel je viens de noter mon nom.

- Tenez. Appelez-moi s’il a un problème. J’suis pas une figure parentale, il m’écoutera sans doute plus que les Miller… Ou que vous.

Je le fixe avec un demi sourire teinté d’insolence qui contraste sans doute avec ce léger mouvement de recul qui me fait prendre mes distances pour m’asseoir à l’autre bout de la marche, au plus loin de l’ange.
C’est étrange, ce truc qu’il dégage qui me tend dès que je m’approche un peu trop. Je pensais au départ que c’était simplement mon animosité à l'égard d’un homme que je voyais comme une menace pour Noah. Mais on dirait bien que c’est plus profond que ça.

Je détourne les yeux en me forçant à baisser les épaules pour relâcher une partie des tensions que je sens courir dans mon dos et mon cou, et préfère regarder Bam-Bam qui se roule dans l’herbe comme une bienheureuse.

- Vous avez l’air bien pour lui. Merci de… Vous accrocher, et de ne pas le laisser tomber parce qu’il est un peu farouche.


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Un Ange passe


Je retiens un souffle de soulagement. Il semble bien que j’ai réussi à convaincre Noah de me faire une fois de plus confiance, en dépit de l’instinct qui le pousse à s’opposer à moi sur tout. Je vais pouvoir préciser un peu plus avec mon intervention dans le lycée avec lui… Mais je suis interrompu avant d’avoir pu abordé le sujet par l’appel d’Amanda. Je ne peux m’empêcher de secouer la tête avec un petit sourire en comprenant la raison de son coup de fil. Madame Miller est une personne extraordinaire, au cœur aussi généreux que son esprit est dissipé. Elle n’aura pas mis longtemps avant de trouver une excuse pour téléphoner à son ado, que ce soit parce qu’elle à réellement oublié quelques choses ou parce qu’elle veut prendre la température. J’opterai pour un savant mélange des deux.

En attendant, je me retrouve planté là, obligé d’attendre en compagnie de l’ami de Noah. Je reporte mon regard sur le démon quand il m’interpelle.

- Zevadyah Crowever.

Je ne sais pas s’il est resté parce qu’il se méfie encore à mon sujet, ou simplement parce qu’il refuse d’être tenu à l’écart du devenir de son jeune semblable. Ni l’un ni l’autre ne me surprendrait vraiment. Cela étant j’ai par moment eu l’impression qu’il m’approuvait et soutenait ma démarche lors de mon échange avec Noah, et ce même s’il est demeuré silencieux. A l’évidence son attachement et son intérêt pour le môme dépasse la simple camaraderie entre démons. La situation de Noah le touche on dirait. L’expérience peut-être? C’est pour cette qu’il est prêt à discuter avec un ange?

- Zev, précisais-je en fin de compte, l’invitant à simplifier mon nom sur un ton plus cordiale.

Je l’observe fouiller ses poches avec une curiosité patiente, attendant de savoir ce qu’il cherche et ce qu’il voulait en me demandant mon nom, alors qu’à priori ça ne le mettait pas vraiment à l’aise. J’ai du mal à ne pas être amusé, tout autant qu’intrigué, en le regardant finalement trifouiller le collier de sa chienne et flatter celle-ci avec douceur.

Je sais pas si je doit trouver ça drôle ou si je dois m’inquiéter de trouver ce démon étrangement sympathique...?

Je n’ai pas le temps de répondre à cette interrogation que celui-ci vient s’asseoir à coté de moi, trop prêt pour je n’ai pas un léger sursaut crispé quand son aura rencontre la mienne. Par réflexe j’attrape le bout de papier qu’il me tend, avant de sourire en le voyant s’écarter de moi avec un pointe d’étonnement. C’est moi ou il n’a jamais croisé d’ange?

- Comme deux aimants qui se repoussent,
soufflais-je tout bas avec une point de dérision.

Je lui jette un coup d’œil entendu – presque complice – pour le rassurer; il n’est pas le seul à être déstabilisé par cette sensation. C’est la raison pour laquelle Noah à du mal à me tolérer; il est trop jeune pour faire la part des choses entre ce que lui dicte son instinct et ce que révèlent mes actes. Contrairement à Ambroise Taggart dont je découvre l’identité mais aussi l’adresse et le numéro sur la note qu’il m’a filée. C’est pas banal comme prénom pour un démon. Mais ça lui vas bien, je dois reconnaître, bien que je ne préfère pas me pencher sur les raison qui me font songer à ça.

- Comptez sur moi, Ambroise, promis-je avant de moi même sortir ma carte de visite pour lui rendre la politesse. J’espère que vous ferez de même; j’imagine que Noah vous confira peut-être des choses qu’il n’oserait pas dire à ses parents ou à moi. Pas que je veuille que vous le trahissiez… Juste en cas de besoin.

Définitivement, il me plaît bien pour un démon. J’ai toujours été un peu intrigué par ses semblables, sans doute parce que je ne supportais pas bien l’idée rependu selon laquelle les anges auraient été envoyé sur Terre pour les détruire. Je ne peux pas imaginé être destiner à faire la guerre ou à tuer, d’autres créatures. Je préfère chercher à comprendre ce qui nous oppose... Parce que parfois nous ne sommes pas si opposés que cela, comme à l’instant avec Ambroise. Et lui au moins ne s’est pas sentit obligé de m’aiguillonner en me comparant à Lucifer, contrairement au dernier démon avec qui je suis par mégarde tombé d’accord. Je ne m’attends cependant pas vraiment au compliment qui m’est fait à l’instant, et je m’étrangle en le scrutant le tatoué.

- Hum! Il a pas de quoi. C’est mon taff, assurais-je, un peu gêné. En réalité, tous les gosses dont je m’occupent sont comme ça; je ferai un piètre assistant si je ne me donnais pas la peine de le comprendre. Certes tous mes collègues ne se donnent pas cette peine… Mais inutile de le préciser. Je souris timidement à Ambroise. Je suis content que Noah ai un semblables avec qui discuté. Ça m’ennuyait qu’il se retrouve isolé des siens mais malheureusement je n’avais personne à contacter.

De plus, le démon semble savoir qu’il faut garder une certaine mesure avec leur nature pour garantir la sécurité du gamin. Je ne sais pas si Noah lui à expliqué pour ses parents, mais je l’espère. Je ne peux rien divulgué de mon coté, cela étant il serait utile qu’Ambroise sache à quoi le môme est exposé. D’ailleurs… Je m’agite un peu sur la marche, mal à l’aise.

- Je peux vous demander ce que vous faite dans la vie?

Ce serait intéressant de le savoir; même si à priori le démon cherche plutôt à avoir une bonne influence – du moins dans le sens ou il veut protéger Noah – ce n’est pas très professionnel de ma part de ne pas m’être posé la question plus tôt.

- Si vous dirigez un bar; allez y quand même mollo sur la binouze, plaisantais-je pour dissiper le malaise. Je voudrai pas que les flics me ramènent Noah au service pour ivresse sur la voie publique. Je n'ai effectivement pas oublié la proposition qu'il à faite à Noah.


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Crowever ? Ça s'écrit comme ça se prononce ? Ça s'écrit sans doute plus simplement que… Comment il a dit déjà ?
Je ne suis pas sûr de retenir son prénom. C’est la première fois que je l’entends, et je ne pense même pas l’avoir bien compris. Je ne suis pas mécontent qu’il me donne un petit diminutif. Même si je doute d’un jour l’appeler “Zev”. Quoi que… Le ton s’allège. Si la sensation désagréable qui me chatouille le ventre quand il est dans le coin s’estompe un jour, je pourrais accepter de me faire inviter à boire un verre pour discuter de Noah.
Je réponds à cette annonce par un mince sourire et un petit hochement de tête. C’est bien, les présentations sont faites. On sait maintenant que les seuls adultes à se soucier de Noah sont Arthur, Amanda, Zev Crowever et moi-même. C’est un bon début. C’est déjà trois de plus que pour moi à son âge.

Je termine d’écrire mes coordonnées sur le bout de papier que je viens de tirer du collier de Bam-Bam et m’installe à côté de lui. Sans avoir réfléchi un seul instant au fait que si sa présence m’était déjà désagréable de loin, ça ne va pas s’arranger en me posant à 20 centimètres de lui.
J’aurais presque pu m’amuser de le voir sursauter en sentant, lui aussi, ce picotement désagréable qui serre le ventre alors que je m’approche de sa sainte personne, si ça ne m’avait pas cueilli avec force au même instant.
J’aurais presque pu m’en amuser si ça ne m’avait pas tant surpris. Lui, par contre, n’a pas raté l’occasion de sourire en me voyant prendre mes distances.
Je lui serais presque reconnaissant d’avoir réussi à ne pas toucher mes doigts en prenant le papier que je lui tends. C’est fou d’être aussi inconfortable par sa simple présence.
L’ange résume la situation aussi simplement que justement. Deux aimants qui se repoussent. Oui. Mes lèvres s’étirent en un sourire, dévoilant un croc doré, quand son regard accroche le mien.

Comme il l’a fait une seconde plus tôt, je m’arrange pour éviter que nos doigts ne se rencontrent alors que j’attrape la carte qu’il me tend.
Crowever. Comme ça se prononce. Zevadyah par contre… Ok, si c’est comme ça que ça s’écrit, qui suis-je pour juger. C’est la vieille Maria qui serait jalouse si elle savait que j’ai maintenant les coordonnées de l’ange qu’on ne doit pas laisser dormir dans la baignoire. De là à aller fanfaronner devant elle, il n’y a qu’un pas que je ne franchirai pas. Surtout que j’ai plus important à faire à cet instant. Comme me montrer reconnaissant pour les efforts qu’il fait pour mon congénère. Parce que ce n’est pas Noah qui va le remercier, et pourtant, ça ne serait pas de trop.

Si j’étais un peu gêné et préférais regarder ma chienne se rouler dans l’herbe au moment de lui glisser des mots doux, j’ai bien l’impression que c’était encore plus inattendu pour lui. Avec un sourcil haussé et un sourire franchement amusé, je relève le nez pour le regarder s’étrangler avec mes politesses qu’il tente de minimiser en m’assurant que c’est la moindre des choses.

- Ça se saurait si tous les assistants sociaux étaient bons…

Mes yeux se plissent et mon sourire se fait un peu perplexe par la suite.

- C’est pas une mauvaise chose de ne pas l’avoir placé parmi des démons. Les grandes familles ne sont pas connues pour leur modération.

Quand je vois les comportements de Louise qui a toujours évolué parmi nos semblables, je ne suis vraiment pas mécontent d’avoir été élevé par une humaine.
Avec un regard en biais pour l’ange et un sourire bien trop satisfait, je n’arrive cependant pas à retenir une petite pique un peu trop fière.

- Mais bon, vous pouvez quand même me jeter des fleurs si vous voulez, c’est vrai que ce n’est pas de tout repos d’expliquer la puberté à un gosse comme Noah…

Je ris de ma propre blague un instant, un instant trop court, entaché par une question, certes légitime, mais que je ne pensais pas aborder aujourd’hui avec un ange assistant social.
Il a peur que je le fasse picoler ? Sérieusement ? S’il savait à quoi j’ai accès quotidiennement, il ne s'inquiéterait pas de la bière.

- Je travaille dans une salle de sport. A la paperasse.

C’est la couverture du gang dans lequel je suis infiltré. La salle de sport leur permet de blanchir une partie de leur argent sale, leur donne un lieu pour leurs réunions, et nous permet d’organiser quelques combats sur lesquels parier.

- Et je ne compte pas pousser le gosse à picoler. Mais s’il veut expérimenter, il vaut mieux que ce soit avec un minimum de supervision. Je plisse le nez, esquisse un sourire. Et en discutant avec les clients de la salle, on a une très bonne idée de tout ce qu’il se passe en ville. Si j’entends parler d’un jeune démon en état d’ivresse, j’irais le cueillir avant que les flics ne le trouvent.

Joueur, je lui fais un clin d'œil.
Au même moment, la porte se rouvre derrière nous. Noah, sur le palier, nous fixe d’un air perplexe.
Je déplie les jambes, les étire un court instant, avant de me relever et de me retourner pour regarder les deux autres.

- Bon, vous avez des trucs à vous dire. Je vous laisse.

Je glisse la carte de l’ange dans la poche arrière de mon jean, fait un signe de main au jeune démon, et incline poliment la tête vers l’assistant social.

- A la prochaine Noah. Crowever.

Rassuré quant au sort du gosse, je tourne les talons et quitte la propriété, Bam-Bam marchant calmement à côté de moi.

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Un Ange passe


En tout les cas mon malaise semble autant amuser le démon que je m’amusais du sien un peu plus tôt. Et en vérité, je trouve ce moment à se foutre mutuellement de nos gueules agréable et étrangement complices. Je tire une grimace qui vaut bien un aveu concernant mes collègues, avant de me mettre à rire sottement de cette vérité que je lui concède, et en contrepartie il me surprend en laissant entendre que placer Noah chez ses semblables n’auraient pas forcément été une meilleure option au Millers. Encore un fois je me demande s’il ne parle pas d’expérience.

L’ami que c’est dégotté Noah est un sacré numéro à plus d’un égare – même pour un démon – et plus on parle plus je suis curieux d’en savoir plus sur ce curieux personnage aux crocs d’or, qui m’arrache un petit rire à faire l’idiot en me proposant de lui jeter des fleurs.

Aussi si ma question concernant son emploi est tout d’abord poser dans un intérêt professionnel, je dois reconnaître mon intérêt pour sa réponse n’est pas aussi détaché.

- A la paperasse? Mon ton ne révèle aucun jugement, mais plutôt une pique taquine, car, en effet, rien qu’à le voir là comme ça j’imagine qu’il doit s’ennuyer ferme à jongler entre les papiers. Pardon, mais vous n’avez vraiment pas la tête de l’emploi!

D’un autre coté, je n’ai pas moi non-plus la carrure ou le look de mon poste. Ni de mes ailes au demeurant. Alors si je me dis que ça ne doit guère être simple à vivre pour un de ses semblable d’être relégué derrière un bureau, je ne me permet pas de juger. D’autant qu’Ambroise n’a peut-être pas vraiment le choix, et que si ça se trouve, cela lui donne au moins l’occasion de se défouler sur le terrain du club. Ou même, qui sait, sur un ring.

Naturellement je lève les yeux au ciel, gentiment moqueur quand il plaide son innocence dans les futures expérience alcoolisées de Noah. Cependant j’approuve d’un petit hochement de tête son intervention éventuelle si jamais l’adolescent risquait de s’attirer quelques ennuis, avant de rougir quand il m’adresse un clin d’œil.

Voilà ce qui arrive quand je baisse un peu trop la garde, je n’arrive plus à dissimuler ce genre de petite réaction excessive pour un rien. Heureusement l’intervention de Noah détourne l’attention avant que je n’ai le temps de me sentir trop gêné ou qu’Ambroise n’essaie de m’asticoter dans ce sens – bizarrement, je devine déjà même sans trop le connaître que ça l’amuserait. Et si c’est vrai que notre échange était agréable, comme il le souligne, j’ai des choses urgentes à régler.

Je me lève à mon tour, défroissant mon baggy comme si ça pouvait m’aider à en revenir à mon rôle d’assistant social – et c’est le cas – et adresse un signe de tête respectueux à Ambroise alors qu’il prend congé et que Noah le salue.

- Merci en tout cas. Et à une prochaine fois, j’imagine.

Ainsi la porte reste ouverte et je pense qu’Ambroise n’hésitera pas à faire appelle à moi maintenant, s’il pense que je peux aider Noah d’une quelconque façon. Je me retiens ma curiosité et me tourne vers l’adolescent en question pour ne pas regarder son ami s’éloigner en m’interrogeant d’avantage à son propos. Pour le moment j’ai une intervention au lycée à programmer.


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