Une semaine s’était écoulée depuis notre emménagement à Santa Clarita. En rangeant tous les jours, profitant de mes congés pour me donner à fond, j’étais parvenu à mettre de l’ordre dans la maison en un rien de temps. Le fait de concentrer toute mon énergie à la tâche m’avait également permis de ne penser à rien d’autre, notamment à Mary qui n’aurait jamais l’occasion de vivre ici… Le reste de ses affaires reposait dans des cartons, rangés à la cave. Je ne savais pas ce que j’allais en faire mais je ne me sentais pas capable de m’en occuper pour le moment. Certaines d’entre elles seraient peut-être utiles à Janna, je devrais faire un tri, un jour… En parlant de Janna, elle semblait se sentir bien, elle aimait sa nouvelle chambre, un peu plus grande que l’ancienne. Toutefois, cela ne l’empêchait pas de faire toujours des cauchemars. En onze mois, c’était devenu une habitude. Et encore, ça allait mieux depuis quelques semaines. Je ne me levais plus toutes les nuits pour la rassurer… Heureusement pour elle, elle restait dans la même école. Il y en avait une tout près de la maison, à Santa Clarita. Mais elle n’était pas très bien réputée alors j’avais préféré ne pas changer. Nous devions nous lever un peu plus tôt mais tant pis, ce n’était pas dérangeant. Au moins, je pouvais continuer de fréquenter les boutiques habituelles, et Janna gardait ses amis. D’ailleurs, pendant qu’elle était à l’école aujourd’hui, je décidai de flâner non loin, du côté d’Hollywood. Le repas de Thanksgiving et Noël approchaient, et je ne savais pas quoi offrir à ma fille. Ce serait nos premières fêtes de fin d’année sans Mary… L’ambiance n’allait pas être au beau fixe. En général, nous passions Thanksgiving et le Réveillon avec ma belle-famille, et le 25 décembre tous les trois. Qu’allions-nous bien faire tous les deux ? Rien que d’y penser, ça me déprimait. Ding ! La petite cloche de la boutique tinta quand j’ouvris la porte. Je la refermai doucement derrière moi, contemplai les alentours. Janna possédait un collier avec une pierre précieuse en guise de pendentif. Nous le lui avions offert pour ses quatre ans mais malheureusement, la petite pierre ne survécut pas au déménagement. Alors je voulais lui en acheter une autre. Je n’avais pas d’autre idée pour le moment. C’était toujours Mary qui trouvait les cadeaux pour notre fille… Bref, pour dénicher une jolie pierre qui ornerait le collier de Janna, quoi de mieux qu’une boutique de lithothérapie ? Au moins, j’étais sûr de ne pas acheter un truc bon marché. Par contre, la boutique était totalement vide. Les articles étaient bien présents, les étagères pleines à craquer mais aucun signe d’un quelconque vendeur. J’attendis une bonne minute, le temps de faire le tour. Puis, perdant patience, je me dirigeai vers la porte. Je trouverais un autre endroit…
Noël approche... Ça fait des années que je préfère le fêter seule. Avec les fantômes de mon fils et de mon mari.. Ce n'est pourtant pas les invitations qui manquait, entre ma famille et ma belle famille mais je ne pouvais, c'était trop dur. Il fallait que je recharge mes pierres, celles- ci commençaient à ne plus faire effet et ça se sentait. J'avais même l'impression, en passant la main sur certaines, qu'elles se fissuraient... Trop d'énergies négatives à l'approche de cette fête. C'était souvent là que les pierres que je portais se brisait. Trop d'émotions d'un coup et ça m'énervait de savoir que cela ne s’arrangerait pas. Ça faisait déjà quelques années... Mais c'est tellement peu lorsqu'on perd la famille que l'on a construite. Je secoue la tête en entendant le bruit de la machine à café qui a fini de faire couler ma boisson.. La tête dans le brouillard je vais la prendre et ouvre la fenêtre pour aller fumer ma cigarette en sa compagnie. Le café noir est chaud ça me brûle le palais et réchauffe ma gorge mais... Ça ne me déplaît pas! Assise sur le rebord de la fenêtre? Prenant le temps d’apprécier mon café et ma clope. J'ai un peu de temps devant moi pour ne pas me presser. Mais, bien évidemment il y a une fin toute bonne chose. N'est ce pas?
Je m'étire après avoir éteint ma clope dans le cendrier je me lève ensuite et vais m'être ma tasse dans le lave vaisselle et le met en route, étant plein. Je me dirige ensuite vers la douche après avoir longuement hésité sur la tenue. Mais au final ce sera une robe bordeaux avec un gros nœud sur la poitrine et des manches longues et noires. On pourrait très facilement me prendre pour le cliché du gothique « ah j'habille en noir c'est dark » nan... J'aime juste cette couleur.. Enfin bref ! Je sors dans l'épais nuage de fumée de ma salle de bains et me brosses les dents à l'aveuglette après m'être habillée. Je sortais donc de la salle de bain et pousse un long soupire d'aise. Je suis prête, et en avance, j'ai bien le droit à une nouvelle clope n'est ça pas ? Je me rabats donc dans le séjour après avoir mis mes pierres sur moi et voit qu'il reste du café. C'est parfait. Une fois le tout fait je prends ce qu'il me faut dans mon sac et enfile mes chaussures . Il fait beau dehors, autant en profiter. Je vais donc dans ma voiture et vais jusqu'à ma boutique pour l'ouvrir.
Pénétrant à l'intérieure et attendant une bonne quinzaine de minutes je me décide à aller dans l'arrière boutique pour faire un petit inventaire. Cela dit c'était sans compter la pile de livre que je portais sur mes bras lorsque j'entends le carillon tinté. Je soupire et me dépêche légèrement.
« Je... Je suis là ! »
J'arrive à la va vite et dépose la pile de livre près de la caisse. Et lorsque je regarde la personne en face de moi je bloque un instant. Il ressemble... à Lars, mon défunt mari. Je secoue la tête doucement et me pousse à sourire. Ce n'était pas lui après tout même si ses cheveux et sa carrure le laissaient penser. Je me racle la gorge et dis d'une voix cristalline.
« Que puis-je pour vous ? »
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Des pas précipités s’approchèrent alors, en même temps qu’une voix paniquée.
- Je… je suis là !
Un froissement de vêtements, le bruit mat d’une pile de livres qu’on laissait tomber sur une table, et de nouveau cette voix qui me demandait ce qu’elle pouvait faire pour moi. Je me retournai. Cette personne avait de la chance. Quelques secondes trop tard et j’étais dehors. Je fis face à une demoiselle d’une vingtaine d’années. Petite, la peau très claire, les cheveux longs et lisses d’un noir d’ébène profond, j’hésitai un instant sur ses yeux nacrés, avant de me rendre compte qu’il s’agissait de lentilles de contact. Elle portait une robe bordeaux avec un gros nœud sur la poitrine, et de longues manches noires qui s’élargissaient des coudes jusqu’aux poignets. Les pans tombaient à hauteur des genoux, effleurant la base de ses bottes noires cirées à talons hauts. Un drôle d’accoutrement de style gothique que je n’avais pas vu depuis longtemps. Pour être franc, de la part de quelqu’un qui travaillait dans un endroit comme celui-ci, le côté exotique de sa tenue ne me surprenait pas vraiment. Et c’était bien le problème. Car elle demeurait le parfait cliché de la fille complètement perchée au milieu de ses pierres « magiques ». Si elle commençait à lever les bras en l’air et parler dans une sorte de transe tout en secouant ses colliers sous mon nez, j’étais prêt à quitter la boutique sur le champ. Mais il ne fallait pas juger trop vite… Je me raclai donc la gorge en faisant deux pas vers la vendeuse, et pris la parole.
- Bonjour. Je cherche un nouveau pendentif pour remplacer celui-là.
Je fouillai dans la poche de mon jean, en sortis le collier abîmé de Janna. Je levai la chaîne devant la demoiselle, laissant la pierre verte cassée à plusieurs endroits se balancer légèrement devant ses yeux.
- Je ne sais pas ce que c’est mais si vous avez la même, ça m’arrangerait,précisai-je.
Je n’avais pas posé la question à ma fille. Mais comme il s’agissait d’un cadeau en commun de la part de sa mère et moi, j’imaginais qu’elle voulait retrouver la même apparence que l’ancien, pour garder ce souvenir intact. Et puis… je trouvais que ça allait bien avec ses yeux qui prenaient parfois une teinte bleue selon la météo – contrairement aux miens qui tiraient plutôt vers le gris. Je tendis le collier à mon interlocutrice, elle leva instinctivement les mains pour le réceptionner.
L'homme aux allures de Lars, blond et aussi baraque que lui me déroutait assez.... Pourtant, bien que l'envie de pleurer était en cet instant mon épée de Damoclès je me retenais. Je ne voulais pas perdre un client qui d’ailleurs n'avait pas l'air très heureux d'être ici. Il ne devait certainement pas croire en la lithothérapie ET en plus d'être rentré dans une boutique ésotérique voir une gothique qui tenait ce magasin. Le vrai cliché en effet. Je reviens à mes esprits seulement en quelques secondes et vois l'homme, plus vieux que moi de quelques années sûrement, me tendre un pendentif avec une pierre verte, fissuré et très mal entretenu. Si j'avais raison, soit la pierre n'avait jamais été purifiée soir l'enfant, je suppose toujours, était très dur à canaliser...
En tout cas le grand blond n'avait pas l'air d'être le plus commode au monde. Pourtant j'avais l'impression que ce n'était qu'une image. Je ne savais pas sur quoi me focaliser c'était un enfer. Enfin, en tout cas je savais quelle pierre était celle-ci, en vérité si j'ai pensé à un enfant c'est tout simplement parce que l'aventurine est une pierre que l'on offre souvent aux enfant pour calmer leurs émotions trop fortes par exemple.
« Attendez j'ai plusieurs modèles pour cette pierre. »
Je pars dans la boutique au niveau des placements de pierres et en regarde plusieurs avant d'en prendre trois différentes.
Une fois cela fait je les propose à l'homme avec un sourire.
« Ne vous en faites pas j'en ai d'autre mais pour une fille je les trouve très beau...Je... Désolée.... J'avance que c'est une fille et une enfant alors que peut être que non... C'est juste que le pendentif y fais penser... Enfin tout ça pour dire que j'ai d'autres modèles ...»
Je soupire légèrement ; Quelle idiote je fais à dire que c'est une fillette alors que ça peut être tout à fait le contraire... Je me mords l'intérieur de la joue. Je le regarde à la va vite pour essayer de déchiffrer ce à quoi il pourrait penser, hélas je ne suis pas télépathe.
« Dans la lithothérapie, même si vous n'y croyez ps, les pierres ont une fonction propre, elles agissent sur le mental, parfois le corps c'est très intéressant de s'y pencher. Elles ont beaucoup de bienfaits. Certains pense que la lithothérapie peut remplacer la médecine grâce à ses vertus...»
Je hausse les épaules
«Je vends des pierres depuis des années et j'entends toujours ces inepties....La véritable médecine ne peut être changé par ça... »
Je soupire...
«Pardon »
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Elle l’observa attentivement puis me demanda de patienter, le temps d’aller chercher plusieurs modèles pour cette pierre dans l’arrière-boutique. J’avançai jusqu’au comptoir. Elle revint bientôt et déposa trois pierres vertes devant moi. La première était taillée en forme d’œil et entourée d’une fine structure en métal permettant de l’accrocher à un collier. La deuxième était toute simple, en forme de cœur à moitié plat surmonté d’une attache en acier. La troisième, quant à elle, était totalement plate et en forme de goutte, entourée d’une lamelle d’argent. Laquelle choisir…
- Ne vous en faites pas, j'en ai d'autres mais pour une fille, je les trouve très beaux.
Je la regardai, un peu étonné par sa déduction alors que je ne lui avais encore rien dit.
- Je… Désolée… J'avance que c'est une fille et une enfant alors que peut-être que non…bafouilla-t-elle confuse.C'est juste que le pendentif y fait penser…
Elle se ressaisit.
- Enfin tout ça pour dire que j'ai d'autres modèles.
J’avais bien compris. Elle expliqua alors que, dans la lithothérapie, même si l'on n'y croyait pas, toutes les pierres avaient une fonction propre. Elles agissaient sur le mental, parfois même le corps. D’après elle, c’était intéressant de connaître les vertus de chaque pierre car elles avaient beaucoup de bienfaits.
- Certains pensent que la lithothérapie peut remplacer la médecine grâce à ces vertus.
Elle haussa les épaules.
- Je vends des pierres depuis des années et j'entends toujours ces inepties. La véritable médecine ne peut être changée par ça.
Elle soupira, murmura un « Pardon » presque inaudible. Je ne savais absolument pas pourquoi elle s’excusait alors qu’elle ne faisait que m’informer et donner son avis. Sensé, qui plus est. En plus, elle parlait normalement, n’agitait pas ses pierres comme une gourou de secte, ne faisait pas voler les larges manches de sa robe comme une chauve-souris en colère… Alors je me contentai de hausser les épaules à mon tour et de répondre, un peu désinvolte :
- Ces gens-là ne voient pas plus loin que le bout de leur nez.
Je regardai les trois pendentifs sur le comptoir, reportai mon attention sur la demoiselle.
- J’aimerais bien les voir avec leurs cailloux devant une plaie à suturer ou un organe à remplacer,repris-je en levant les yeux au ciel.Ils n’auraient pas l’air malins…
J’aurais pu dire « pierres » au lieu de « cailloux », histoire de montrer un peu plus de respect pour la profession de cette fille. Tant pis… Cela aurait été surtout hypocrite de ma part, vu que j’avais du mal à croire au pouvoir des pierres. Je faisais partie de ces personnes qui voulaient voir pour croire.
Pas plus haut que le bout de leur nez ? Ce n'est pas totalement faux mais après je pouvais dire que les pierres fonctionnaient vraiment. Je le voyais avec moi bien évidemment mais peut être était-ce grâce à mon pouvoir ? Oui, mais il fallait qu'elle soit charger pour ça. Et l'homme en face trouverait-il ça normal ? Non bien sûr que non ! Il n'avait pas l'air très croyant alors je lui mettrai simplement une pierre déjà chargée dans l'arrière boutique. Et lorsqu'il reparle du soin par les pierres en disant qu'il aimerait bien voir un croyant essayer de se soigner une plaie ouverte avec un « cailloux » me voici en train pouffer de rire avec une main devant la bouche.
«J'aimerais bien voir aussi oui mais les pierres font plus de bien au niveau psychologique ce sont les vertus dont je vous ai parlé. Je me doute que vous n'y croyez pas mais par exemple... L'aventurine »
Je montre les pendentifs.
« Elle permet aux enfants timides de s'affirmer et de contrôler les émotions trop vives chez eux. Bien évidemment je ne vous force pas à croire à ce genre de chose, ne vous en faites pas ! »
Toujours en montrant les pendentifs je reprends la parole.
« Vous en avez choisi un ou vous voulez en voir d'autres ou l'un de ceux ci lui irait ? Si vous voulez je peux vous aider à choisir ? Mais il me faudrait sa photo... Si ce n'est pas indiscret... Je comprendrais que vous ne vouliez pas ne vous en faites pas !»
J'incline la tête sur le côté en souriant et en fermant les yeux un instant puis le regarde de nouveau. C'est vraiment une armoire à glace, je me sens minuscule face à lui...
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- J'aimerais bien voir aussi oui, mais les pierres font plus de bien au niveau psychologique, ce sont les vertus dont je vous ai parlé,répondit-elle.
C’était bien pour ça que la lithothérapie ne pouvait pas complètement remplacer la médecine… Ҫa se saurait.
- Je me doute que vous n'y croyez pas mais par exemple… L'aventurine.
Elle désigna les trois pendentifs sur le comptoir. Aventurine ? Cela faisait penser à un nom de médicament…
- Elle permet aux enfants timides de s'affirmer et de contrôler les émotions trop vives chez eux. Bien évidemment, je ne vous force pas à croire à ce genre de chose, ne vous en faites pas !
J’espérais bien car je n’étais pas venu ici pour ça. Elle demanda si j’avais fait mon choix ou si je voulais découvrir d’autres modèles.
- Si vous voulez, je peux vous aider à choisir ?proposa-t-elle aimablement.Mais il me faudrait sa photo… Si ce n'est pas indiscret…
Elle assura qu’elle comprendrait si je refusais de lui montrer ma fille. Je n’y voyais aucun inconvénient, mais ne voyais pas non plus en quoi cela pouvait orienter ses idées. Fouillant dans la poche de mon jean, je dégotai mon téléphone portable et le déverrouillai. Le fond d’écran avec Mary et Janna dessus ? Non, pas la peine. Je naviguai dans la galerie photos. Pendant ce temps, je pris la parole.
- J’aime bien celui-là,avouai-je en désignant le premier des trois pendentifs, celui qui était en forme d’œil entouré de métal.Mais je vous trouve une photo, au cas où…
Après tout, quitte à offrir un cadeau à Janna, autant que ce soit bien fait. Je choisis un cliché récent de la petite. Il datait de quelques semaines, quand nous étions encore à l’appartement. Elle était installée derrière ma batterie et levait les baguettes en l’air, un immense sourire illuminant son visage satisfait. Elle pouvait l’être, elle venait de réussir un rythme plutôt compliqué. Elle apprenait depuis ses quatre ans. D’ailleurs, Mary et moi lui avions offert son collier quelques jours après la prise de cette photo. Je zoomai un peu sur le visage de Janna, tournai le téléphone pour le montrer à la vendeuse.
Il n'y croyait pas, je n'allais pas le forcer à le faire après tout, alors je lui expliquais tout de même les vertus de la pierre qu'est l'aventurine. La femme de l'homme l'avait très bien choisi ! Peut être croyait-elle en la lithothérapie ? Je ne sais pas et d'ailleurs, je le saurai probablement jamais, qu'importe. Je demandais donc à l'armoire à glace s'il voulait bien me montrer une photo de sa fille pour voir peut être ce qui lui irait le mieux. Il accepta sans problème et commença à chercher dans le fichier de photos qu'il avait sur son portable alors qu'il me montrait le plus beau des pendentifs. Enfin à mon goût.
Il trouva une photo où l'on pouvait voir une petite fille derrière une batterie faisant le signe de la victoire en levant les baguettes. Elle était blonde, comme son père mais... Si ses yeux étaient bleus on aurait pu croire que Soren était son frère... Enfin.. Depuis que j'ai rencontré Eki je pense encore plus à mon défunt mari et mon petit bout de chou. Je me mordais la lèvre inférieure, passant mon pouce sur l'intérieur de mon alliance. Ils me manquaient tellement..
«Votre fille est magnifique, elle semble heureuse sur cette photo.. On ne peut pas nier que vous êtes le père en tout cas ! »
Je fais un large sourire et le regarde en prenant le pendentif.
«Tant mieux que ce soit votre préféré ! J'aurai choisi le même pour une petite fille. Je vais vous le mettre dans un paquet cadeau.»
Je récupère les colliers et disparais dans l'arrière boutique pour chercher le même pendentif mais purifié et rechargé. Le mettant dans une petite pochette cadeau avec un petit nœud de couleur argent et reviens vers l'homme blond. Arrivée je lui tends le paquet cadeau.
«Voici pour vous !»
Je lui fais un grand sourire et reprends la parole.
«N'hésitez pas à revenir pour me dire si votre fille a aimé ! Ça fera vingt cinq dollars s'il vous plaît... J'espère que ce n'est pas trop cher.»
Je me gratte l'arrière du crâne en souriant.
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- Votre fille est magnifique, elle semble heureuse sur cette photo,commenta-t-elle avec un grand sourire.On ne peut pas nier que vous êtes le père en tout cas !
Elle attrapa le pendentif que j’avais choisi, déclara qu’elle l’aurait pris aussi pour une petite fille.
- Je vais vous le mettre dans un paquet cadeau.
Parfait, je n’étais pas doué pour les emballages. Mary s’en occupait à chaque fois. Elle récupéra les autres bijoux et s’éloigna dans l’arrière-boutique. Une minute plus tard, elle revint et me tendit une petite pochette entourée d’un joli nœud en argent.
- Voici pour vous !dit-elle joyeusement.
Je rangeai le cadeau dans ma sacoche, ainsi que le collier avec l’ancien pendentif, et en retirai mon portefeuille.
- N'hésitez pas à revenir pour me dire si votre fille a aimé ! Ça fera vingt-cinq dollars, s'il vous plaît… J'espère que ce n'est pas trop cher.
C’était bien la première fois qu’un commerçant s’inquiétait du prix d’un produit à voix haute devant son client. Et si je lui disais que c’était trop cher ? Que ferait-elle ? Baisser le prix ? Elle n’irait pas loin en faisant ça à chaque vente. Heureusement pour elle, je n’étais pas du genre à profiter de la gentillesse d’autrui. Alors je me contentai de payer sans protester.
- Merci pour les conseils,dis-je même si, comme elle l’avait si bien deviné, je ne croyais pas tellement en le pouvoir des pierres.
Je lui souhaitai une bonne journée et quittai la boutique. Comme l’heure de récupérer Janna à l’école était encore loin d’arriver, je ne retournai pas tout de suite à la voiture et allai marcher un peu. Je me demandais si je devais lui offrir son nouveau collier maintenant ou attendre Noël… Non, il restait encore un bon mois et j’avais envie de lui offrir d’autres choses, des jeux ou des livres, par exemple. Ce serait une belle surprise de lui montrer ma trouvaille à la sortie de l’école. De plus, ce cadeau ferait office de récompense pour son travail assidu. Elle était très douée et j’avais envie de la remercier, tout simplement. Parfois, il ne fallait pas trop réfléchir et juste se faire plaisir en faisant plaisir. J’avais hâte de voir la réaction de Janna.
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